Chapitre 19 : une visite inattendue.

Avertissement : L’histoire de Candy Candy et de tous ses personnages appartiennent à Kyoko Mizuki, les images à Yumiko Igarashi et le dessin animé à TOEI Animation.
L’histoire écrite ci-après est une fiction à but non lucratif.
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Exceptionnellement pour ne pas vous faire attendre trop longtemps je poste déjà le nouveau chapitre et le n°20 bientôt car ils se tiennent. Je sais que certaines m’en ont voulu du chapitre précédent mais même dans les contes de fées il y a toujours un horrible personnage (comme les Leagan) qui fait souffrir les héros ! La fin n’en est que meilleure! 😉

Bon je ne vous retarde pas et vous laisse découvrir la suite…

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Lakewood, samedi 5 avril 1919 et les jours qui ont suivi

– Georges, elle m’a quitté ! … Candy m’a quitté pour rejoindre… Terry!

Et Albert s’effondra dans les bras de Georges qui le voyait pour la première fois dans un tel état de douleur et de désespoir que son cœur se serra dans sa poitrine et des larmes perlèrent dans ses yeux.
Pour l’instant Georges pensait qu’il était urgent de le mettre à l’abri car avec la pluie incessante et le jour qui se terminait, le froid tombait et Albert pourrait tomber malade, après sa grippe, ce serait pourrait être terrible. Ils discuteraient plus tard.

– Venez William, il faut rentrer et vous mettre à l’abri !
– Non ! Je ne veux pas rentrer au manoir !
– Mais enfin William, il faut être raisonnable, il va faire nuit et il fait froid !
– Je veux aller au chalet, à Lodge Mountain !

Le chalet n’était pas très loin et Albert voulait s’isoler, comme un animal blessé pour lécher ses plaies. Décidant de ne pas le contrarier et pensant que c’était un moindre mal vu la situation Georges obtempéra :

– Très bien William alors prenons mon cheval et allons-y !

Ils montèrent sur l’animal, Georges menaient les rênes tandis qu’Albert complétement hagard s’accrochait derrière lui. Après une demi-heure au petit trot pour ne pas épuiser la monture, ils arrivèrent au chalet. Georges entra suivi d’Albert qui était comme un zombie. Ils étaient trempés jusqu’aux os alors Georges s’occupa d’allumer un feu de cheminée puis aida Albert à ôter ses vêtements, le déshabillant comme un bébé, lui laissant uniquement son caleçon et l’installa devant la cheminée sur un canapé avec coussin et couverture. Il fit de même pour lui et étendit leurs vêtements sur des chaises près du feu pour les faire sécher. Enfin il vint s’asseoir près d’Albert pour lui parler.

– Racontez-moi William, que s’est-il passé exactement ?

Albert se mit à raconter mécaniquement ce qui s’était passé comme s’il racontait l’histoire d’un autre. Georges trouvait cela très troublant et dit :

– C’est très étrange, cela ne lui ressemble pas !

A ces paroles Albert sortit de sa torpeur, il releva la tête pour regarder son ami et lui répondit :

– C’est exactement ce que j’ai pensé ! Alors j’ai insisté mais elle a persisté ! Comment a-t-elle pu changer d’avis ainsi Georges ? Son amour pour Terry était-il donc plus grand que pour moi ? Ai-je donc été son second choix pendant tout ce temps ?
– Franchement William, j’ai beaucoup de mal à le croire ! Quand elle vous regardait, elle avait le même regard d’adoration qu’avait… Rosemary pour Vincent Brown.

Georges prononça ces mots sur un ton mélancolique, on sentait bien qu’il avait beaucoup aimé la sœur d’Albert qui l’écoutait très attentivement, il voulait s’accrocher à l’espoir qu’il y avait dans ses paroles mais celles de Candy résonnaient encore à ses oreilles, chacun de ses mots étaient gravés dans son cœur : « Ces derniers temps avec ce scandale sur nous et la mort de Suzanna, j’ai beaucoup pensé… à lui… à Terry …. mes sentiments pour lui… ont refait surface… maintenant… qu’il n’y a plus… d’obstacle entre nous ! … Bien sûr que je t’aime mais… mais pas comme… pas comme lui ! » Il se répétait « pas comme lui » et cela lui ravageait le cœur.

– Ah ! Georges, je l’aime tellement !…

Les larmes lui remontaient aux yeux et il enfouit son visage dans ses mains. Georges enveloppa les épaules de William avec son bras, il avait l’air si fragile, si vulnérable, il ne l’avait jamais vu ainsi depuis la mort de sa sœur, à l’époque il n’était encore qu’un adolescent. Il savait qu’il n’y avait pas grand-chose à faire à part être présent. Ils allaient s’inquiéter au manoir mais tant pis il ne pouvait pas le laisser seul ainsi, pas dans cet état. William était sa priorité absolue. Ils restèrent ainsi un long moment. De sentir Georges ainsi près de lui si bienveillant, comme un père soutenant son fils ou un grand-frère protégeant son cadet, le réconforta quelque peu. Il ne se sentait pas complétement abandonné et il se rappela que Georges avait dû beaucoup souffrir lui aussi d’avoir été l’amoureux silencieux de sa sœur Rosemary. Cela rapprocha les deux hommes.

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Georges prépara ensuite un repas improvisé avec les conserves présentes sur place mais Albert n’y toucha pratiquement pas, il n’avait aucun appétit. Il faisait nuit noire maintenant, ils passèrent donc la nuit sur place et de toute façon Albert refusait de revenir au manoir, il ne voulait pas risquer de croiser Candy, pour l’instant il ne voulait plus la voir, la douleur était trop vive. Revoir son beau visage, ses magnifiques yeux verts aurait été plus qu’il ne pouvait endurer.

Le lendemain ils furent trouvés par les gardes forestiers du domaine qui s’étaient mis à leur recherche à la demande de la tante Elroy très inquiète de leur disparition. Au moins elle savait Georges avec Albert, enfin, probablement. Candy avait fini par la mettre au courant de leur rupture sans vouloir et surtout sans pouvoir détailler les raisons. Le soir-même, elle plia bagages et remit sa bague de fiançailles à la tante Elroy qui était consternée mais elle pensa à une querelle d’amoureux due aux tensions qui sont toujours présentes avant un mariage, surtout avec l’article qui avait été publié à leur sujet mais que cela finirait par s’arranger mais elle était bien loin de la vérité et surtout elle n’avait pas vu dans quel état se trouvait son neveu !

Candy se fit reconduire à l’orphelinat par James qui était chauffeur au service de la famille depuis des années et qu’elle connaissait bien. Quand elle arriva à l’orphelinat les enfants étaient déjà au lit. Il n’y avait que Mademoiselle Pony et sœur Maria qui avaient été très étonnées de la voir revenir aussitôt mais quand elles virent son visage elles comprirent qu’il s’était passé quelque chose de sérieux.

Candy demanda à James de patienter un peu car elle voulait en profiter pour lui remettre la boite à bijoux en damasquine avec la parure en saphirs et diamants ainsi que le badge du Prince de la Colline mais elle garda le pendentif en émeraude. Ce dernier, Albert le lui avait offert avant qu’ils ne se soient fiancés, avant même qu’Albert ne lui ait déclaré son amour or elle voulait garder un souvenir, ce serait sa nouvelle amulette surtout qu’elle était parfaitement consciente qu’après ce qu’elle lui avait fait, bien malgré elle, elle ne le reverrait pas de sitôt. Elle était déjà déchirée de se séparer du badge, ce badge qu’elle avait tant chéri pendant des années et symbole de la promesse de mariage de son Prince.

Dans sa chambre, elle avait enveloppé et scellé le tout dans une boite en carton pour que ce soit plus discret, elle écrivit juste un petit mot sur un papier qu’elle glissa à l’intérieur. Candy avait les larmes aux yeux en confiant la boite à James et en lui demandant de remettre le paquet personnellement à monsieur Ardley. James était attristé de la voir ainsi, durant tout le voyage il avait remarqué son bouleversement et les larmes qui s’écoulaient régulièrement sur ses joues. Il lui avait même demandé si elle se sentait bien, pensant lui aussi à une simple dispute entre amoureux, il ne savait pas encore que le mariage qui provoquait tant d’agitation dans le manoir ces dernière semaines était annulé. Il avait toujours apprécié Candy pour sa simplicité et sa gentillesse. Il repartit lui promettant de bien remettre en main propre à monsieur Ardley la précieuse boite.
Ses deux ainées se demandèrent ce que contenait le paquet remis à James. Dès qu’il repartit, elles lui demandèrent en chœur :

– Candy, que se passe-t-il ?
– J’ai rompu avec Albert, il n’y aura pas de mariage !
– Mais enfin, mais pourquoi ? Que s’est-il passé entre vous ?

Candy éclata en sanglots et couru à sa chambre. Sœur Maria commença à se lever pour la suivre mais Mademoiselle Pony la stoppa en lui posant la main sur le bras en disant :

– Non, sœur Maria, elle a besoin d’être seule, de plus elle doit être épuisée, nous en parlerons avec elle demain !
– Je suis si inquiète, elle a déjà tellement souffert ! Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer ? Tout avait l’air de si bien se dérouler entre eux ! Ce n’est quand même pas à cause de cet article ignoble ?
– Je ne sais pas mais je ne le pense pas ! Je me demande qui a rompu, elle ou monsieur Ardley ?
– A priori c’est elle puisqu’elle a dit « j’ai rompu » !
– Il est vrai qu’elle avait l’air plutôt inquiète ces derniers temps et je pensais que c’était la tentative de vol ; maintenant je me demande si cela ne cachait pas autre chose ?
– Oui, vous avez raison mademoiselle Pony, maintenant que vous le dites, c’est étrange !
– Nous en saurons peut-être plus demain.
– Que Dieu lui vienne en aide, je prierai pour elle !
– Oui, moi aussi.

Une heure plus tard, en allant se coucher Sœur Maria, très inquiète ne put s’empêcher d’aller discrètement voir dans la chambre de Candy. Elle entrouvrit délicatement la porte et la vit couchée dans son lit apparemment endormie. En fait Candy faisait semblant en entendant la porte s’ouvrir. Elle ne ferma pas l’œil de la nuit. Tout comme Albert elle avait le cœur en miette, éclaté en des milliards de morceaux, comme si chaque atome qui le constituait s’était désolidarisé des autres. Elle revoyait ses magnifiques yeux bleus qui lui manquaient déjà tout comme sa douce voix, ses cheveux d’or…

Vidéo de   Visionepica M. Albert 4 ever
Paroles et traduction de « Where You Are” – Jessica Simpson & Nick Lachey

Le lendemain Candy refusa de détailler d’avantage, elle ne voulait pas mentir et c’était trop douloureux d’en parler, c’est ce dernier prétexte dont elle usa pour ne pas s’expliquer disant qu’elle en parlerait plus tard mais pas maintenant. Ses deux mamans n’insistèrent pas, elle connaissait très bien Candy et elles savaient que c’était peine perdue, il fallait lui laisser du temps !

Dans les jours qui ont suivi, elle se consacra plus que jamais à son travail entre l’orphelinat et la clinique pour ne pas penser, enfin le moins possible. Elle s’efforçait de montrer une certaine bonne humeur mais les demoiselles tout comme le Dr Martin sentirent qu’elle était feinte. Elle s’épuisait au travail, mangeait très peu, ils la voyaient dépérir de jour en jour, elle avait perdu du poids. Son visage était pâle et commençait à se creuser. On ne voyait plus que deux lacs émeraude remplis de tristesse même si elle essayait de donner le change en cachant ses états d’âme et en affichant même des sourires mais ils n’atteignaient jamais ses yeux. Le Dr Martin craignait franchement pour sa santé car il la voyait sombrer dans la mélancolie quand elle ne se croyait pas observée, il avait constaté des signes très inquiétants de dépression. Un jour à la fin de son service, il décida de lui parler sans détour.

– Candy, ma petite Candy, viens assieds-toi, je veux te parler !
– Euh !… Oui, à quel sujet ?
– Tu ne peux pas continuer ainsi, tu vas tomber malade !
– Continuer comment ? Elle était dans le déni.
– A travailler sans arrêt, ne plus manger ou presque, sans parler des cauchemars dont tes mamans m’ont parlés, tu vas t’épuiser complétement !
– Ça va, je ne me sens pas si fatiguée !
– Tu es dans le déni ! Tu fais semblant que tout va bien pour n’inquiéter personne mais il va bien falloir que tu parles, tu ne dois pas garder toute cette douleur que je devine en toi, elle te consume ! Il avait posé ses mains sur ses épaules dans un geste paternel.
– Pour dire quoi ? J’ai rompu avec Albert, c’est tout ce qu’il y a à savoir !

Machinalement elle se mit à toucher son pendentif en émeraude, elle le gardait toujours sur elle depuis la rupture. Il était comme face à un mur mais il voulait la pousser dans ses derniers retranchements.

– Mais que s’est-il passé bon sang !? On ne rompt pas comme ça, sans raison ! Albert a-t-il fait ou dit quelque chose de mal ?

Quoique cela l’aurait étonné connaissant l’homme mais il ne voulait écarter aucune possibilité.

– Nooon ! S’empressa-t-elle de répondre comme si elle trouvait cela choquant.
– Pourquoi ne veux-tu rien dire ? C’est un secret ?
– Je ne peux pas, vous ne pouvez pas comprendre ! Et puis qu’est-ce que vous y connaissez, vous, à l’amour ?

Face à son insistance, elle se montrait presque agressive. La voyant complétement emmurée dans sa détermination, il espéra l’effritée en se laissant aller à faire une confidence, il espérait ainsi ouvrir une brèche.

– Eh bien plus que tu ne penses, vois-tu… c’est même en partie à cause de cela que… j’ai commencé à boire !
– Ah bon ?

Il avait réussi à piquer son intérêt.

– Eh oui, j’ai été plus jeune moi aussi et… amoureux !
– Mais… que s’est-il passé ?
– C’est une longue histoire (1) alors pour faire court, j’étais médecin dans un grand hôpital à Philadelphie, j’étais promis à une brillante carrière mais j’ai eu le tort d’aimer Emma, la fille d’un puissant homme d’affaires qui a vu d’un mauvais œil notre relation. Il voulait qu’Emma épouse le fils d’un de ses partenaires financiers mais elle s’est révoltée, alors il s’est arrangé pour briser ma carrière en montant un complot de toute pièce pour me détruire. Il a corrompu des personnes qui ont fait de faux-témoignages et ont fabriqué de fausses preuves comme quoi j’avais fait une erreur de diagnostic ayant entrainé la mort d’un patient. Ma carrière fût ainsi terminée et plus aucun hôpital ne voulut m’embaucher. On ne m’a pas radié à condition que je quitte la ville. J’ai donc décidé de partir de Philadelphie pour venir à Chicago espérant que ce serait plus facile ailleurs mais dès que je postulais quelque part on me demandait une lettre de recommandation ou on se renseignait auprès de mon ancien lieu de travail. Voilà comment j’ai ouvert la « clinique joyeuse » et pourquoi j’ai sombré dans l’alcool ayant perdu la femme que j’aimais ainsi que tout espoir de retravailler un jour dans un hôpital digne de ce nom !

– Et Emma, qu’est-elle devenue ?
– Elle a fini par épouser celui que lui destinait son père.
– Eh bien si je m’attendais à ça ! Je ne sais pas quoi dire Dr Martin ! Vous avez dû tellement souffrir !
– Oui et c’est pour cela que je sais reconnaitre de la souffrance quand j’en vois une, aussi bien cachée soit-elle ! Elle va te ronger peu à peu Candy ! Tu perds tes forces de jour en jour et bientôt tu ne seras même plus capable de travailler, tu peux me croire ! Tu as l’impression que tu peux tenir mais tu vas t’écrouler un jour ou l’autre ! Il faut que tu extériorises ta douleur et que tu libères tes peines en parlant, à moi ou à quelqu’un d’autre, peu importe!
– Je vous ai bien entendu Dr Martin mais je… je ne peux pas… je ne peux… rien dire ! Finit-elle par répondre.

Cette phrase avait plusieurs sens possibles et le Dr Martin se demanda, « A-t-elle été contrainte au silence ? » Il se dit qu’il n’en saurait pas plus aujourd’hui mais il avait bon espoir que leur discussion la ferait réfléchir avant qu’il ne soit trop tard.

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De son côté, depuis la rupture Albert avait passé quelques jours isolé au chalet, il acceptait de voir uniquement Georges. Il lui demanda de faire interrompre les préparatifs du mariage et d’annuler les invitations aux fiançailles laissant sa tante désemparée, elle chercha à cuisiner Georges mais il ne dit pas un mot. Il ne s’était pas senti la force d’affronter les gens et notamment sa tante. Il ne souriait plus, il était taciturne, plus froid et il préférait se trouver près de la nature qui lui manquait tant et qui avait toujours été source de paix et de réconfort pour lui. Il retrouva sa vie de vagabond d’autrefois, il soignait les animaux blessés qu’il trouvait parfois pris dans des pièges. C’était son seul refuge. Il discutait avec Georges qui lui était d’un grand soutien mais toutes ses questions restaient sans réponse.

Au moment de la rupture qui avait été si brutale, il avait été complétement désarçonné, il avait eu l’impression de mourir à l’intérieur de lui mais maintenant après quelques jours, il avait vraiment du mal à croire ce que Candy lui avait raconté, plus il y réfléchissait et plus il pensait que quelque chose clochait dans son histoire, il ne savait pas quoi mais son instinct lui parlait. Par exemple, son regard qu’il a aperçu un très bref instant dans lequel il y avait une profonde douleur, pas celle d’une personne qui s’en veut de blesser quelqu’un, non, c’était autre chose mais quoi ? Et puis, pourquoi sa robe était-elle maculée de terre ? Son attitude sonnait faux, ce n’était vraiment pas elle, il ne la reconnaissait pas et Georges avait eu le même sentiment.

Une semaine plus tard, il se décida à rentrer à Chicago, il devait reprendre ses responsabilités, il ne pouvait pas être égoïste. Alors il revint d’abord au manoir de Lakewood où sa tante chercha à en savoir davantage mais il resta peu loquace et cacha même la raison de leur rupture. Rassurée malgré tout de le voir revenu et prêt à reprendre le travail elle n’insista pas car elle savait qu’Albert était du genre secret. C’est là que James lui a remis le paquet de Candy comme il l’avait promis, en main propre.

Albert se dirigea vers son bureau pour ouvrir tranquillement le paquet. Il eut une vive douleur dans le cœur et sentit comme un trou dans l’estomac quand il découvrit la boite à bijoux, il l’ouvrit car il sentit qu’elle contenait quelque chose. Les larmes lui montèrent aux yeux lorsqu’il trouva son badge dans sa petite boite en argent, ce symbole de sa promesse de mariage, il se souvenait de ce moment précis où Candy avait accepté d’envisager l’avenir avec lui en prononçant ces mots qui étaient gravés dans son esprit : « Alors je te choisis mon Prince, sans aucune hésitation, car tu es ma vie, tu es mon âme-sœur et tu m’as sauvée de toutes les façons qu’on puisse être sauvée ; tu as soigné mon cœur brisé et tu m’as donné à nouveau confiance en l’amour et en l’avenir. Moi aussi je t’aime du plus profond de mon cœur Albert comme je n’ai jamais aimé personne avant. » Elle était si sincère ! Et ses baisers ne pouvaient pas mentir !

Puis il vit la parure qu’il lui avait offerte à la Saint-Valentin, elle lui rendait tous ses cadeaux en somme, il savait que sa tante avait récupéré la bague de fiançailles et enfin il trouva un papier plié en deux. Il le déplia, ses mains tremblaient et il lut le court message :

Pardonne-moi Petit Bert mais je ne pouvais pas faire autrement !

Ses yeux s’embuèrent, elle l’avait appelé Petit Bert ! Cela n’avait pas de sens, trop intime pour quelqu’un qui venait de rompre ! Et puis ces mots étranges « je ne pouvais pas faire autrement ! » Cela pouvait avoir un double sens ! Elle ne pouvait pas faire autrement que d’aimer Terry et donc rompre, mais ils pouvaient aussi signifier : j’étais contrainte de rompre ! Albert ne savait plus quoi penser puis soudain il réalisa qu’il manquait un cadeau, le pendentif en émeraude. Bien sûr c’était le moins significatif des cadeaux mais pourquoi l’avoir garder ? Elle ne pourrait pas le porter en présence de Terry, ce serait un manque de tact ou le garder en cachette, cela encore ne lui ressemblait pas ! Albert commençait de plus en plus à soupçonner quelque chose de louche ! Tous ces indices en apparence anodins, une fois réunis, montraient que cela ne tournait pas rond. « Elle a dû être obligée de rompre avec moi et il faut que je la revois ! Que je lui parle afin d’être sûr ! Oui, c’est décidé j’irai la voir dès que possible, en attendant j’essaierai d’avoir des renseignements. »

Albert qui avait toujours été très observateur et avait un sens de déduction très développé, commençait sérieusement à douter de l’histoire de Candy et il s’accrochait à cet espoir. Il en aurait le cœur net mais en attendant il fallait aller à la pèche aux informations pour creuser davantage, savoir qui aurait pu la contraindre à annuler leur engagement et il commençait à avoir sa petite idée qui se tournait vers le conseil des anciens mais pour cela il devait retourner à Chicago avec Georges pour enquêter discrètement puis dans quelques jours quoiqu’il en soit, même s’il ne trouvait pas d’informations tangibles, il irait rendre visite à Candy à la Maison de Pony, si bien sûr elle n’était pas déjà à New York, ce qui d’ailleurs serait un indice de plus dans un sens ou dans un autre !

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Quelques jours plus tards, à la maison de Pony dont les travaux se poursuivaient, l’état de Candy s’était brusquement dégradé, elle n’avait toujours rien dit, elle ne le pouvait pas ! Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même, incapable de manger elle avait fini par perdre toutes ses forces à tel point que le Dr Martin lui intima l’ordre de rester à l’orphelinat estimant qu’elle n’était plus capable de travailler sans risquer de se mettre en danger ainsi que les patients qu’elle devait soigner. Il se concerta en secret avec Mademoiselle Pony et sœur Maria pour faire quelque chose, ils étaient extrêmement inquiets, les deux mères d’accueil n’avaient jamais vu Candy dans un tel état, elle se laissait dépérir. Ils se posaient également des questions sur les fondements de cette rupture. Ils décidèrent notamment de contacter Albert, tant pis ! Il fallait qu’ils sachent la vérité et peut-être qu’il pourrait les aider à savoir ce qui s’était réellement passé entre eux, après tout, il avait toujours agi pour son bien quoiqu’il en soit. Le Dr Martin envisageait même de l’hospitaliser. Ils étaient donc en train de discuter tous ensemble alors que Candy épuisée faisait la sieste comme les enfants quand tout à coup ils entendirent une voiture arriver puis quelqu’un frapper à la porte. Mademoiselle Pony se leva pour aller ouvrir la porte au visiteur. Qui cela pouvait-il bien être ? – Ah ! Quelle surprise ! Bonjour monsieur Grandchester !

A suivre…

 

L’histoire se complique ! Qu’est venu faire Terry ? Comment va réagir Candy en le voyant ?
Albert va-t-il enfin arriver ?


 

Tous mes remerciements pour tous vos gentils (ou moins 😉 ) commentaires et votre fidélité Alexia, Antlay, Vera Garcia et Ms Puddle, ainsi que toutes celles qui me les envoient par mail et qui se reconnaitront.
Merci également à tous les lecteurs d’avoir pris le temps de la lecture de mon histoire jusqu’ici, même s’ils restent silencieux mais je serais tellement contente de vous entendre ne serait-ce qu’une fois un jour ! 😉
❤❤❤

Et comme toujours si vous trouvez des erreurs, n’hésitez pas à me les signaler !


Note :
(1) L’histoire du Dr Martin n’est que ma pure imagination

 

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7 réponses

  1. Vera García dit :

    Bonjour Caramelo Bert, salutations avec affection

    Félicitations, votre histoire se développe très intéressant, je soutiens l’idée de Antlay de chagrin, mais je préfère un duel classique avec satisfaction de la demande auprès de gant et vous choisissez si au coup de poing dans le visage ou jeter le gant, et bien je pense il est préférable d’arrêter mon imagination!

    La forma en que Albert comienza a reflexionar en que hay una razón de tras de la actitud de Candy es genial, ya era hora que utilizara sus neuronas.
    Quiero agradecerle, enviando un abrazo afectuoso (aunque sea de manera virtual), por consentirnos con el capítulo 20, ¡gracias!, este será un fin de semana de lectura interesante con su historia, su amiga Vera.

    • Laure Saint-Yves dit :

      Hola Vera Garcia, mi amiga! 😀

      Merci beaucoup pour vos mots d’encouragement et votre fidélité!

      Félicitations pour vos efforts à employer le français!

      Vous connaitrez le dénouement de la « fausse-ruputre » entre nos deux amoureux dans le chapitre 20

      Comme Antlay vous avez de l’imagination aussi pour le duel!

      Albert avait besoin de se remettre du choc afin d’être capable de réfléchir après avoir rassemblé différents indices.

      Bonne fin de semaine!

  2. ms puddle dit :

    What???! Terry? Isn’t he going to California?

    Anyway, I’m so glad Albert had calmed down after feeling terribly depressed for days (though natural and understandable) and began to smell something fishy. Way to go! Albert, use your common sense please!

    Bravo to you Laure Saint-Yves about the story of Dr. Martin! That sounds very plausible, so that’s why a great doctor like him chose to open a clinic like a pig hut and remained single! Glad that he suspected Candy had been keeping secrets… Poor Candy, for collapsing into the bottomless pit of depression! I wonder if Terry would actually help her out?

    • Laure Saint-Yves dit :

      Thank you for your encouragement, Ms Puddle ! 😀

      Albert was a clever and intuitive man and above all he couldn’t renounce on Candy so easily!

      I always wondered what could have happened to Dr Martin because he seemed to be a good doctor with strong human qualities and why he became alcoholic so, I’ve tried to imagine his story without elaborate too much.

      Candy feeled so depress indeed, 🙁 she was forced to forsake her true love by breaking his heart!

      About Terry you will know all in the next chapter! 😉

  3. Antlay dit :

    Bonsoir Laure Saint-Yves
    Déjà le chapitre suivant ! Eh bien Laure Saint-Yves seriez-vous comme Lucky Luke plus rapide que votre ombre et votre plume plus rapide que l’éclair ?
    Après leur rupture Albert se remet en selle grâce à la perspicacité de George et au mot de Candy. Il ne lui reste plus qu’à chevaucher jusqu’à la Maison de Pony !
    Et Terry qui surgit à ce moment là ! Vont-ils se retrouver face à face en duel ? Un règlement de compte digne d’un western, avec en prime Terry jouant « Il était une fois dans l’Ouest » à l’harmonica ? 😉

    • Laure Saint-Yves dit :

      Bonsoir chère Antlay,

      Merci de m’avoir fait rire et pourtant je ne le mérite pas après l’enfer par lequel je vous fais passer en ce moment! 😆 Vous avez un réel talent pour l’humour, j’ai adoré votre commentaire, en particulier l’image du western! J’imagine la scène vraiment trop drôle! 😆 C’est une idée, écrire une histoire sur Candy et Albert sur fond de western avec les Leagan à la tête d’un saloon, la tante Elroy tenant un grand hôtel et pourquoi pas Georges comme shérif et meilleur ami d’Albert qui serait le riche excentrique défenseur des indiens… ? Bon j’arrête mon délire! 😀

      Pour la suite de notre histoire en cours je ne vous dit rien de plus, juste quelques heures à attendre! 😉

      J’ai profité de cette première semaine de vacances pour écrire pratiquement à plein temps, du coup j’ai trois chapitres à la suite donc vous aurez le n°20 probablement demain mais ensuite, je fais un break !

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