Chapitre 24 : the impossible dream.

Avertissement : L’histoire de Candy Candy et de tous ses personnages appartiennent à Kyoko Mizuki, les images à Yumiko Igarashi et le dessin animé à TOEI Animation.
L’histoire écrite ci-après est une fiction à but non lucratif.
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Et nous voici en France, un pays cher à mon cœur 😉 , une belle surprise y attend nos futurs mariés ainsi qu’un peu de tourisme dans la capitale, j’espère que vous apprécierez !

N.B.: j’ai inséré des liens dans le texte en couleur pour votre intérêt notamment celui de Paris, un site intéressant.

Paris, France, jeudi 5 juin au jeudi 26 juin 1919

Après un voyage en bateau puis en train jusque la gare du nord (1) à Paris, une voiture avec chauffeur envoyée par l’hôtel de Crillon (2) est venue chercher le couple aux cheveux d’or. Candy était émerveillée de visiter un nouveau pays, Albert quant à lui été déjà venu en France. Sur le chemin, ils aperçurent au loin la belle cathédrale Notre Dame de Paris en abordant la rue de Rivoli avec ses arcades en pierre qui abritaient une multitude de boutiques et de magasins qui jalonnaient ses trottoirs, de quoi ravir les accros du shopping. Grâce à cette artère longue de trois kilomètres (1.8 miles) parallèle à la rive droite de la Seine, ils longèrent le majestueux musée du Louvre, ancien palais des rois de France puis le jardin des Tuileries offrant un étang de verdure avant d’arriver sur la place de la Concorde. Une superbe place située au cœur de la ville de style classique mais avec une pointe d’exotisme en son centre rendue par l’obélisque de Louxor en granit rose, tout droit venu d’Egypte et encadré par deux magnifiques fontaines, la fontaine des Mers et la fontaine des Fleuves, richement décorées qui se faisaient face. Sur des petits pavillons, placés dans chaque coin de l’octogone que formait la place, des statues vêtues à la grecque représentaient les huit principales villes de France ; une vue s’offrait également sur la Tour Eiffel. A l’ouest, on apercevait les chevaux de Marly en marbre de Carrare érigés comme deux gardiens qui ouvraient la voie vers les Champs Elysées. Pour finir, une ceinture de lampadaires et de colonnes rostrales encerclait la place.

Candy et Albert furent déposés devant l’entrée principale de l’hôtel de Crillon qui donnait sur la place. C’était un très beau bâtiment avec sa façade crayeuse comme un temple antique, composé de d’un fronton dont le tympan était orné de statues et qui reposait sur plusieurs colonnes à l’antique.

– Oh ! Albert, j’ai déjà l’impression d’être en pleine lune de miel ! Paris est une ville si romantique.
– Et ce n’est que le début ma belle princesse mais pour la lune de miel il faut d’abord que l’on se marie !

Il cligna de l’œil avec une étincelle dans les yeux. Ils étaient traités comme des rois car même si le nom des Ardley n’était pas connu ici, ils avaient réservé la plus belle suite de l’établissement et pour trois semaines. Ils furent conduits au cinquième étage où se situait le logement le plus luxueux, La Grande Bernstein qui était en fait la réunion de deux suites de prestige, La Louis XV et La Bernstein réunies par un salon. Chacun d’eux aurait sa propre suite, elles étaient décorées dans le pur style classique français du XVIIIème siècle avec des meubles principalement d’époque Louis XV avec leurs formes galbées, des tissus raffinés Lelièvre  ou des soieries éclatantes Veraseta, des boiseries dorées à l’or fin et des plafonds en trompe l’œil avec des lustres à pampilles en cristal. De plus ces suites offraient une vue unique sur Paris avec leur terrasse de 140 m². Albert voulait ce qu’il y avait de mieux pour sa future femme, pour préparer leur mariage, il voulait que ce séjour soit féerique et atteindre enfin son rêve impossible.

– Candy, je sais que tu n’as pas besoin de palace pour être heureuse mais je voulais que ces jours avant notre mariage soit inoubliables.
– Oh ! Albert, c’est magique, j’ai vraiment l’impression d’être une princesse de conte de fée dans un palais. Merci, c’est comme dans un rêve! Alors c’est ici que nous passerons notre nuit de noces ? Demanda-t-elle timidement et en rougissant !
– En fait, non ! Mais je ne te dirai pas où cela se passera, c’est une surprise et j’espère qu’elle te plaira.

Albert, les yeux brillants arborait un grand sourire énigmatique et Candy se demandait bien ce qu’il lui réservait encore mais il ne l’avait jamais déçue jusqu’alors, bien au contraire ! Chacun d’eux commençait à réaliser concrètement qu’ils allaient bientôt s’unir et pouvoir partager leur vie, chaque jour, chaque nuit et se réveiller dans les bras l’un de l’autre chaque matin et ce, jusqu’à la fin de leur vie. Leur cœur anticipait ce bonheur qui se trouvait enfin à leur portée, ils éprouvaient ce sentiment d’appartenance mutuelle indicible, un miracle comme un cadeau divin.

Georges et Annie arrivés ensemble par le même bateau étaient déjà sur place depuis une semaine. Annie avait été chaperonnée par une amie de sa mère qui devait faire un voyage en France pour rendre visite à de la famille qu’elle n’avait pas vue depuis le début de la Grande Guerre. Archie et Patty, finissant leurs examens, arriveraient seulement dans quelques jours. Annie voulait aider Georges pour les préparatifs du mariage et y mettre sa touche féminine, elle prenait très au sérieux et avec cœur son rôle de demoiselle d’honneur. Les délais étant très courts, elle avait décidé d’arriver plus tôt avec Georges, son français étant très succinct, il lui servait d’interprète, quand ce n’était pas son chaperon qui parlait couramment la langue de Molière. Ils avaient contacté un organisateur de cérémonies et elle était déjà très fière et heureuse des choses qu’elle avait réussi à mettre en place en respectant les volontés d’Albert concernant notamment la nuit de noces car il avait une idée bien précise de ce qu’il voulait. Ainsi, elle espérait que Candy et Albert seraient heureux, il faut dire qu’un budget illimité aidait beaucoup à accélérer les choses.

Annie attendait la future mariée avec impatience pour choisir sa robe, quoi de mieux que les grands couturiers français pour cela, elle avait déjà fait quelques repérages pour guider Candy plus efficacement. Annie pensait qu’elle lui devait bien cela car Candy l’avait toujours protégée depuis qu’elles étaient à l’orphelinat et elle avait encore des remords d’avoir interrompu leur correspondance et d’avoir fait semblant de ne pas la connaître au début à Londres, juste pour une question de standing imposé par sa mère adoptive. Le premier jour fût donc réservé aux essayages, le tourisme pouvait attendre, pas la robe ! Dans l’une des luxueuses boutiques situées rue du Faubourg-Saint-Honoré, non loin du palais de l’Élysée, Candy réussit à trouver une magnifique tenue avec les conseils d’Annie, de son chaperon et de la vendeuse ; Albert allait en avoir le souffle coupé, pour sûr ! Il y avait juste quelques retouches à faire et ce serait prêt pour le grand jour. Pendant ce temps-là, Albert avec Georges s’occupa des détails administratifs, la publication des bans, etc.

Le lendemain, Annie était restée à l’hôtel avec son chaperon pour compulser les menus qui étaient aussi en anglais. Candy, Georges et Albert étaient partis régler quelques détails, notamment la future mariée devait signer quelques papiers à la mairie. En sortant, Georges s’était blessé au poignet en tombant, Candy l’examina mais elle craignait une fracture. C’est ainsi qu’ils se rendirent à l’Hôpital militaire du Val-de-Grâce qui est à la fois un hôpital de recherche et de soins, c’était le plus proche de l’endroit où ils se situaient dans le 5ème arrondissement de Paris.

Alors qu’ils étaient dans le hall, un convoi de prisonniers militaires venant d’un camp de représailles (3) venait d’arriver. Les pauvres malheureux de diverses origines étaient complétement décharnés, les yeux caves et les pommettes saillantes, ils n’avaient manifestement pas été nourris à leur faim. Albert et Georges qui étaient en discussion avec le personnel de l’hôpital ne firent pas tout de suite attention mais Candy remarqua parmi eux une silhouette qui lui semblait vaguement familière, seulement, l’homme était de profil alors elle s’avança pour chercher à mieux voir son visage. Puis elle se figea, « Ce visage… je le reconnaissais… il a changé… et puis il n’avait pas de lunettes mais… oui c’est bien lui ! »

– STEARRRR !

Cria la blondinette juste avant de perdre connaissance, rattrapée au vol par Albert qui venait de la rejoindre.

– Can… Candy ? … Albert ?… Georges ?! Répondit Alistair complétement abasourdi.
– Candy, réponds-moi!… Oh mon Dieu, Alistair…! S’il vous plait un médecin ! Albert ne savait pas où donner de la tête.
– Monsieur Alistair! S’exclama Georges qui avait perdu son flegme légendaire.

Alistair s’était approché d’eux et inquiet, il se pencha sur Candy. Albert lui tapotait les joues, un médecin qui avait vu toute la scène s’approcha d’eux mais Candy revenait déjà peu à peu à elle.

– Que se passe-t-il ? Demanda le médecin en français.
– Elle a eu une très forte émotion, on vient de retrouver un neveu de la famille disparu à la guerre, on le pensait mort. Répondit Georges en français et en désignant Alistair.
– Ah ! Je comprends !

Le médecin vérifia rapidement l’état de Candy qui était maintenant complétement revenue à elle.

– Stear ! Comment est-ce possible ? Dites-moi que je ne rêve pas !

Elle avait les pupilles dilatées, la gorge sèche, le cœur palpitant et ses yeux commençaient à s’embuer d’émotion.

– Non Candy, tu ne rêves pas c’est bien moi !

Stear esquissa un léger sourire et réalisait à peine qu’il avait devant lui sa meilleure amie, Albert et le bras droit du grand oncle William mais que faisaient-ils tous ici à Paris et dans cet hôpital ?

– Alistair, mon neveu comme je suis heureux ! Albert très ému, lui fit une accolade chaleureuse.
– Mon neveu ?! Alistair incrédule, ne comprenait pas.
– C’est une longue histoire et on te racontera en détails mais Albert est en fait William Albert Ardley.
– Candy, tu veux dire le Grand Oncle William ?
– Oui Alistair, c’est bien moi.
– Eh bien !… C’est la journée des surprises !
– Je crois que l’on va avoir beaucoup de choses à se raconter mais pour l’instant nous avons un militaire à examiner, un poignet à soigner et une belle évanouie à réconforter !
Dit Albert qui entreprit une discussion en français avec le médecin militaire.
– Qu’est-il prévu pour ces hommes ?
– Ils doivent passer un examen de contrôle, ils en ont déjà subi un il y a deux semaines dans un autre hôpital dans l’est de la France dès qu’ils ont été libérés et rapatriés depuis l’Allemagne mais celui-ci sera plus approfondi et avec un médecin psychologue. Vous savez les conditions de détention dans les camps de représailles où ils ont étaient emprisonnés étaient particulièrement difficiles et votre neveu aura besoin de beaucoup de soutien.
– Oui, je comprends, ma future femme ici présente est infirmière, je pense qu’elle pourra l’aider. Dans combien de temps pourra-t-il sortir ?
– Vous êtes américains n’est-ce pas ? Quand partez-vous ? Il avait reconnu l’accent.
– Oui en effet, nous quittons Paris le 29 juin.
– Eh bien dans ce cas, je peux m’arranger pour qu’il soit libéré plus tôt et même dès ce soir, je pense qu’être entouré de sa famille ne peut lui être que salutaire, surtout avec une infirmière près de lui, je vous expliquerai sa situation en détails mais en cas de problème il ne faudra surtout pas hésiter à revenir aussitôt.
– Je vous remercie beaucoup docteur, vous pouvez compter sur nous.
– Alors c’est parfait, je vous revois ici disons vers 16h, il vous suffira de demander le Dr. Thibault.
– Très bien Dr. Thibault nous serons là, merci beaucoup.
– De rien, à plus tard.

Dans le même temps Candy examina d’un peu plus près Alistair et elle était inquiète car il avait vraiment beaucoup maigri et il avait très mauvaise mine, les yeux cernés, le visage émacié, de plus ses yeux avaient perdu leur côté pétillant qu’elle lui avait toujours connu et elle se demanda ce qui avait bien pu lui arriver. Plus de deux ans et demi qu’il avait disparu !

– Stear, je suis tellement, tellement heureuse que tu sois vivant ! Elle éclata en sanglots.
– Alistair la prit timidement dans ses bras. C’était le premier contact familier et chaleureux depuis sa captivité et c’était Candy, sa meilleure amie. Il se sentit revivre un peu, le cauchemar touchait vraiment à sa fin, il était libre et maintenant entouré de personnes connues.
– Monsieur Alistair, je suis si heureux, c’est monsieur Archibald, vos parents et Madame votre tante qui vont être heureux !
– Et Patty !
Ajouta Candy qui se réjouissait d’avance pour son amie, Patty qui était si sure qu’il était encore vivant envers et contre tous.
– Patty ? … Elle ne m’a pas oublié ? … Elle n’a pas retrouvé… quelqu’un depuis tout ce temps ?
Alistair lui demanda presque timidement et visiblement préoccupé et même bouleversé.
– Non Stear, elle t’aime toujours, elle refusait de croire à ta mort ! Après la fin de la guerre, elle a même voulu venir ici pour te rechercher !
– Patty ! …
Alistair prononça son prénom presque dans un murmure et soupira, visiblement ému de la déclaration de Candy.
– Et bientôt elle sera-là avec nous !
– C’est vrai ? Et Archie, comment va-t-il ?
– Très bien et il sera là lui aussi !
– Mais d’ailleurs que faites-vous tous ici ?

Mais à ce moment-là les soldats furent invités à entrer dans une salle pour y être examinés.

– On viendra te chercher ce soir Stear et on aura le temps de tout te raconter. Dit Albert qui venait de finir sa conversation avec le médecin.
– Très bien alors à tout à l’heure mes amis.
Candy, Albert et Georges se regardèrent pantois et incrédules, était-ce un rêve ou bien la réalité ?
– Incroyable ! Retrouver Alistair vivant et quelle heureuse coïncidence que l’on soit ici pour le soutenir ! Dit Albert en agitant lentement la tête de droite à gauche, encore sous le choc.
– Quel bonheur ! Candy avait maintenant envie de sauter de joie.
– Monsieur Alistair est en vie ! Georges souriait.
– Mais d’après ce qu’a dit le médecin il a dû en voir de toutes les couleurs et il va falloir le soutenir.
– Oui, il est très amaigri et j’ai bien vu dans ses yeux que sa joie de vivre s’est fanée mais avec nous, Archie et Patty qui vont arriver, cela devrait l’aider considérablement. Je me souviens des conseils que j’ai reçus quand je me suis occupée de toi, Albert et la dimension psychologique est essentielle pour soigner les traumatismes qu’il a dû subir !
– Et vu le résultat que tu as eu avec moi, Alistair est entre de bonnes mains.
– Et surtout, je ne serai pas toute seule pour le faire.
Georges fût appelé pour être examiné par un autre médecin.
– Comment avertir la tante Elroy avec son hypertension, il va falloir la préparer au choc !
– Pas par courrier en tout cas, je pense que le plus simple est de le lui dire de vive voix et en présence d’Alistair.
– Oui, tu as raison Albert ! Oh ! Et Archie ce qu’il va être heureux ! J’ai envie de hurler, danser, chanter ! S’exclama Candy en tapant dans ses mains et avec un regard pétillant d’émotion.
– Ah !Ah !Ah ! Tu fais plaisir à voir Candy !

En fait Albert était dans le même état qu’elle. Un peu plus tard Georges les rejoignit, un bandage sur l’avant-bras, il avait une simple foulure du poignet et devrait juste le maintenir immobilisé pendant deux semaines.

– Eh bien Georges, je suis désolé pour toi mais on peut dire que ta blessure était providentielle en quelque sorte !
– J’aurais même accepté d’avoir les deux bras cassés pour voir ça !

A 16h comme prévu Candy, Annie, Albert et Georges vinrent chercher Alistair. Annie avait été sous le choc de la nouvelle également, elle était si heureuse aussi pour Archie qui avait été dévasté par la perte de son frère, c’était tout un pan de sa vie qui avait disparu avec lui, son enfance, son adolescence, tous leurs souvenirs qu’il ne pouvait plus partager avec son ainé ; du trio qu’ils constituaient avec Anthony, il s’était retrouvé tout seul.
Ils furent d’abord reçus par le Dr Thibault en l’absence d’Alistair qui leur expliqua que, grâce à son parachute, le jeune-homme avait sauté à temps de son avion en flamme. Il fût repêché par un bateau allemand témoin de la scène espérant soutirer des informations d’un pilote du camp adverse. Il a subi un interrogatoire musclé mais comprenant qu’il ne savait rien d’intéressant il avait été transféré dans un premier camp de prisonnier dont il a essayé de s’échapper ; voilà pourquoi il a ensuite été envoyé dans un camp de représailles. Ces camps étaient réservés aux prisonniers rebelles ou qui avaient tenté de s’échapper. Les prisonniers restaient isolés du monde car les échanges de courriers étaient proscrits. Ils étaient soumis à des privations de nourriture, on ne leur donnait que de la soupe et de la décoction de glands ou un bout de pain sec. Le plus souvent logés sous des tentes, au milieu de la boue, dans le froid lorsque c’était l’hiver, ils étaient astreints à un travail épuisant. Beaucoup d’entre eux mourraient de faim, de froid ou d’épuisement.

Le médecin leur expliqua aussi comment gérer les cauchemars qui seraient immanquables mais qui s’estomperaient au fil du temps et la déprime dans laquelle il pourrait sombrer, il faudrait être très vigilent au moindre signe car pour le moment il semblait assez abattu, bref sa résilience dépendrait de beaucoup de choses mais surtout de son entourage. Le laisser parler et extérioriser ses souffrances à son propre rythme, en étant à son écoute, serait une bonne thérapie. Pour la nourriture, les deux dernières semaines avaient permis le retour à une alimentation presque normale mais il avait des carences sévères ayant eu des séquelles mais probablement réversibles, le médecin prescrit donc de l’huile de foie de morue (4) en plus de repas réguliers, riches mais équilibrés et les plus variés possible. Une visite médicale de contrôle devra être faite dès son retour aux Etats-Unis et un suivi médical devra être entrepris pour les mois à venir.

– Je vous remets un courrier explicatif accompagnant son dossier médical que vous remettrez au médecin qui le prendra en charge, il est en anglais.
– Nous vous remercions infiniment docteur Thibault, d’avoir pris sur votre temps pour nous recevoir et tout nous expliquer, ce sera une aide précieuse. Dit Albert.
– Je vous en prie, M. Ardley notre pays doit aussi sa liberté à des hommes courageux et engagés volontairement comme votre neveu, des véritables héros. C’est le moins que l’on puisse faire. Si vous avez la moindre question ou quelque problème que ce soit avant votre départ, n’hésitez surtout pas à me téléphoner ou à venir me voir, voici ma carte.

Tom Jones – The impossible dream

(chanson que je dédie à tous les héros qui risquent leur vie chaque jour pour défendre la justice)

Le médecin se leva en tendant ses coordonnées à Albert puis salua ses visiteurs qui en entendant toutes ces explications, étaient atterrés, comprenant ce qu’Alistair avait dû endurer mais il était vivant et tout ce qui ne tue pas rend plus fort. Il faudrait simplement être très présent pour lui, le soutenir, lui faire oublier ou tout au moins atténuer le souvenir de l’enfer qu’il a connu.

– Nous allons bien nous occuper de toi Stear et apaiser tes douleurs !
Dit Candy pensivement, il n’était pas encore là mais elle s’adressait à lui symboliquement. Ses trois compagnons acquiescèrent.

Enfin, ils purent récupérer leur cher Alistair, en rentrant à l’hôtel ils passèrent lui acheter des habits; Candy pensait que plus vite il se dépouillerait de ces vêtements de fortune qui avaient été donnés par la Croix Rouge en remplacement de son ancien uniforme qui tombait en guenilles et devenu trop grand, plus vite il pourrait commencer à oublier, il lui fallait aussi une nouvelle paires de lunettes. Alistair les suivit docilement partout mais sans entrain, ses pensées étaient à mille lieux des artifices de la mode mais il avait conscience que c’était nécessaire. Il avait l’impression d’être dans un rêve, comme s’il s’interdisait de jouir de sa liberté pensant qu’elle allait lui être reprise à tout moment ! Deux ans et demi qu’il en avait rêvé, risquant même la mort en essayant de s’évader. Enfin, ils arrivèrent à l’hôtel, il était déjà aux alentours de 21h alors ils firent apporter un diner dans le salon de la suite Bernstein. Ils avaient tous des milliers de questions et ne savaient pas par où commencer, c’est Alistair qui commença :

– Vous ne m’avez toujours pas dit ce que vous faisiez tous là !
– Eh bien Alistair je te présente ma fiancée et si nous sommes tous ici c’est pour notre mariage ! Dit Albert en prenant la main de Candy.
– Quoi ?! Candy, ta… ta fiancée Al…, euh… votre fiancée oncle William ! Il va falloir que vous m’expliquiez parce que la dernière fois que je t’ai vue Candy tu te rendais à… New York. « Pour rejoindre Terry » Pensa-t-il.
– Tout d’abord tu peux continuer de m’appeler Albert et je t’en supplie laisse de côté l’oncle William et tu peux aussi continuer de me tutoyer Alistair, après tout nous avions l’habitude ainsi !

C’est alors que la discussion fût amorcée, ils racontèrent tour à tour ce qui leur était arrivé à chacun pendant sa longue absence jusqu’au mariage secret. Alistair avait du mal à intégrer toutes ces nouvelles, en résumé condensé, la rupture Candy-Terry, les fiançailles forcées Candy-Neal, la véritable identité d’Albert, la romance Candy-Albert, les menaces, le mariage secret, Candy la petite-fille d’un comte écossais, les études d’Archie, les futures fiançailles Annie-Archie ! Et encore la tentative de suicide de Patty après ses funérailles et sa fidélité envers lui, ses études pour devenir enseignante.

Cependant pour l’instant Alistair ne dit rien sur lui-même « Pas maintenant ! » Dit-il en réponse à une tentative d’Albert qui lui demanda : « Et toi Alistair, qu’as-tu à nous raconter ? » Albert voulait l’aider à commencer à se libérer mais a priori c’était encore trop tôt, peut-être quand son frère serait là ? Ou dans un premier temps avec une seule personne qu’il prendrait comme confident.
Il était tard et il fallait songer à aller se coucher. Alistair dormirait dans une chambre entre les deux suites de Candy et Albert, il fallait qu’il soit entouré à cause des risques de cauchemars. Et ce fût le cas, Alistair cria pendant son sommeil qui fût très agité, Candy et Albert se précipitèrent à son chevet pour le calmer comme un enfant puis il se rendormit.

Et ce fût ainsi les deux jours suivants, Alistair n’arrivait pas à dire un seul mot, à s’extérioriser, la peur d’être incompris ? La honte des humiliations subies, la sensation d’avoir perdu sa dignité ou d’avoir été fait prisonnier ? D’avoir échoué lors de sa tentative d’évasion ? Le remord de les avoir quittés ainsi sans un au-revoir ? De plus, il est extrêmement difficile de parler de ses souffrances lorsque l’on est très pudique comme l’était Alistair et de montrer ses émotions internes et profondes. Et il y avait si longtemps qu’il n’avait pas parlé à ses amis.

Candy pensa alors à une autre approche, elle lui proposa dans un premier temps d’écrire ses pensées comme dans une sorte de journal ou de mémoires, ce serait plus facile et ce fût le cas, commencer à écrire fût comme un déclencheur pour Alistair. Il choisit alors de se rapprocher non pas de Candy mais d’Albert qui avait souffert lui aussi des conséquences de la guerre, même si c’était d’une façon différente, de plus ils avaient certains traits de caractères assez similaires. Son oncle lui expliqua qu’il avait rencontré l’incompréhension et même l’indifférence des autres à l’exception de Candy et que c’était grâce à elle, à son soutien indéfectible contre vents et marées qu’il avait fini par guérir. Albert voulait ainsi montrer à Alistair qu’il ne pourrait pas s’en sortir tout seul, qu’il fallait qu’il admette d’être vulnérable et d’accepter qu’on l’aide, qu’il en avait le droit et enfin faire confiance aux personnes qui l’aimaient et qui n’étaient pas là pour le juger, bien au contraire car il s’était comporté en héro.

Au début, il écouta beaucoup son ainé puis, peu à peu, mis à l’aise et en confiance, Alistair commença à se confier à Albert, à s’ouvrir à lui ; il lui raconta sa capture et l’interrogatoire violent qu’il avait subi avec coups et humiliations mais n’étant pas officier ils avaient vite compris qu’il ne possédait aucune information intéressante donc il fût emprisonné dans un premier camp. Ensuite, il y eut sa tentative d’évasion et la façon brutale dont il avait été battu cassant même ses lunettes lorsqu’il avait été repris, trahi parce qu’il n’avait pas su parler l’allemand correctement alors qu’il était tombé nez à nez sur des soldats qui campaient là lors de la traversée d’un bois. Puis enfin, les conditions de détention dans le camp de représailles, l’enfer sur terre, la peur de mourir à chaque instant, la faim, le froid, les corvées harassantes, la perfidie de certains de ses codétenus prêts à trahir père et mère pour un morceau de pain rassis et les fausses délations mais aussi l’entraide avec d’autres. Comment il avait gratté le sol de ses doigts pour trouver parfois quelques racines à manger. Bref un ensemble de choses conduisant à la perte de la dignité d’un homme, le poussant à vivre pire qu’un animal.

Il se confia aussi sur ses craintes par rapport à Patty qu’il aimait toujours mais il ne voulait pas lui imposer un homme brisé. Albert lui répondit qu’il avait quitté une adolescente mais que Patty était maintenant une femme et que son amour manifeste et indéfectible pour lui serait la meilleure thérapie au monde, l’amour est capable de faire des miracles et serait un baume sur ses plaies. Tous les deux devraient se laisser du temps pour se redécouvrir, se parler et aviser au jour le jour sans se mettre la pression. Mais Alistair avait un souci particulier qui le préoccupait, il hésita longuement mais il finit par en parler.

– Albert, je… je ne sais même pas si je… si je pourrais… si je serais même capable… d’avoir des enfants… tu sais… le matin par exemple… si tu vois ce que je veux dire !

Alistair n’osait même pas regarder son interlocuteur, il avait honte, il ne sentait plus un homme, depuis plus d’un an, il n’avait plus la capacité de se sentir pleinement un homme. Albert, attristé et plein de compassion comprit tout de suite le sujet délicat. Il n’imaginait même pas comment on devait se ressentir dans cette situation et il comprenait à quel point son neveu devait souffrir mais il se rappela ce que lui avait dit le médecin. Il posa sa main sur son épaule et tenta de le rassurer en trouvant les mots justes.

– Alistair, ton organisme a beaucoup souffert notamment de la faim et d’épuisement, le médecin a bien expliqué que tu avais de fortes carences entrainant des dysfonctionnements mais rien qu’une bonne alimentation ne saurait résoudre. De plus les souffrances psychologiques que tu as endurées, le stress quotidien dans lequel tu te trouvais n’ont certainement pas arrangé les choses. Laisse-toi du temps, aie confiance ! Je suis sûr que cela reviendra peu à peu. Veux-tu en parler au médecin, on peut aller le voir demain si tu veux ?
– Non, non … je ne veux pas retourner à l’hôpital… pas pour le moment !

En fait, en parler lui était très pénible à cause de sa pudeur et de la honte qui l’envahissaient. Les deux hommes passèrent des heures à discuter surtout le soir et parfois dans le jardin des Tuileries qui offrait un vrai havre de paix et cela lui fit le plus grand bien. Il se sentait en confiance avec son ainé qui avait l’intelligence du cœur et savait lui parler, trouver les bonnes paroles. Un soir après l’une de leurs conversations, le jeune homme s’effondra en larmes submergé par ses émotions, Albert le prit dans ses bras chaleureusement comme un frère ainé bienveillant et lui dit :

– Pleurs Stear, n’aies pas de honte, que ces larmes puissent laver toute ta douleur et emporter toutes tes souffrances. Après la pluie vient le beau temps et demain est un autre jour.

Alistair commençait à voir le bout du tunnel dans lequel il se trouvait, il sentait ses forces revenir peu à peu grâce à une bonne alimentation et l’huile de foie de morue, il avait repris un peu de poids et surtout, il se sentait entouré, aimé et compris. Ces deux semaines passées avec ses amis et surtout avec le soutien d’Albert, lui redonnaient peu à peu confiance, lui rendaient un peu d’estime de soi et effectivement demain serait un autre jour puisque Patty et Archie arrivaient, deux autres personnes très chères à son cœur mais il restait très inquiet par rapport à sa petite amie.

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Enfin, Patty accompagnée d’un chaperon et Archie arrivèrent à l’hôtel. Ils furent d’abord accueillis dans le salon de leur suite par tous sauf Alistair qui était resté dans l’une des chambres attenantes. Les retrouvailles furent chaleureuses puis Albert annonça :

– Maintenant sans plus attendre, il y a quelqu’un que vous n’avez pas vu depuis longtemps et qui désire vous revoir avec impatience.
– Qui donc ?

Archie était perplexe et fronçait les sourcils car il ne voyait vraiment pas qui, ici et maintenant, pourrait vouloir les revoir et pourquoi cette personne n’était-elle pas là avec les autres ? Dans un premier temps Patty était aussi perplexe que lui mais elle eut un léger pressentiment, son cœur commença à battre, elle n’osait pas y croire, « Se pourrait-il que… ici en France, il se pourrait bien que… » Albert ouvrit alors la porte de la chambre.

– STEAR !

A New Day Has Come

Patty qui eut la confirmation de son intuition se mit alors à courir vers lui et se jeta toute tremblante dans ses bras en pleurant, le cœur battant rageusement dans sa poitrine, la gorge nouée, le souffle coupée. Alistair sentit son amour pour lui l’inonder et son contact fût comme une source d’énergie, sa chaleur, son parfum, il sentit son cœur faire des ruades entre ses côtes comme un mustang sauvage et des larmes lui montèrent aux yeux.

– Patty !… Pardonne-moi de t’avoir laissée !

Alistair savait combien Patty avait souffert de sa disparition et il s’en voulait puis surtout, il était profondément touché de savoir qu’elle lui avait été fidèle tout ce temps-là et pourtant contre tout espoir de le revoir vivant! Ils s’écartèrent ensuite pour se regarder dans les yeux. En l’apercevant il l’avait trouvée plus jolie, elle s’était affinée, ses cheveux étaient plus longs et ses traits plus délicats ; elle était plus femme et l’expression de ses yeux de biche étaient toujours aussi douce et tendre. Il la vit rougir ce qui lui rappela le bon vieux temps.

Pendant ce temps-là Archie devint blanc comme un linge, livide même et il ne put prononcer un seul mot, il était en état de choc. Tout son sang avait comme été drainé de son cerveau et de son visage, des gouttes de sueur perlèrent sur ses tempes et son front, il sentait son cœur partir, ses jambes commencèrent à trembler menaçant de se dérober à chaque instant. Il était également bouleversé de voir dans quel état se trouvait son frère. Annie lui prit la main le sentant au bord du malaise et l’amena avec l’aide de Candy et Albert sur une chaise. L’infirmière prit le dessus et vérifia son pouls. Enfin après un moment, il commença à parler en bégayant, la voix chevrotante, les larmes dans les yeux.

– Alistair,… mon frère,… Stear,… comment est-ce possible ? Stear,… c’est incroyable,… Stear ! … Dites-moi que je ne rêve pas ! Il se prit le visage entre les mains.
– Non tu ne rêves pas mon chéri ! C’est bien Alistair, ton cher frère ! Lui dit Annie de sa voix délicate.

Après un moment, Archie se leva et alla à la rencontre d’Alistair, Patty s’écarta alors pour laisser les deux frères s’étreindre. Ils se firent une longue accolade sans un mot mais des larmes silencieuses inondaient leur visage, l’émotion était si forte, si palpable que tous la ressentirent dans la pièce et des larmes étaient visibles sur les visages.

– Stear !… Je n’y crois pas ! …Tu m’as tellement manqué mon cher frère !… Stear !
– Archie ! …Frérot…Toi aussi ! … Je suis désolé de vous avoir quitté sans même un au revoir mais… il fallait que je le fasse !

Le premier choc de l’émotion très intense passé, Patty et Archie purent examiner Alistair plus en détails. Il avait beaucoup maigri et avait le visage encore marqué. Ils devinaient qu’il avait dû subir des choses terribles car ils avaient entendu des récits de soldats de retour au pays. Puis les mêmes questions qu’avaient posées ses amis, il y a deux semaines, fusèrent alors. Aidé surtout par Albert, qui avait un comportement très protecteur vis-à-vis de son neveu, Alistair raconta les grandes lignes de ses péripéties mais sans tout dévoiler, notamment les détails les plus terribles ou les plus sordides, seul Albert les connaissait.

– Et nos parents, sont-ils au courant ? Demanda Archie.

Albert répondit :
– Oui, nous avons eu un peu de mal à les joindre mais ils seront ici début juillet, avec la guerre les infrastructures ont beaucoup souffert et c’est difficile de trouver de quoi voyager depuis l’Arabie Saoudite. Par contre nous préférons l’annoncer à la tante Elroy de vive voix étant donnée sa santé devenue fragile.

Les jours suivants, pour se remettre des vives émotions et prendre l’air en attendant le mariage, ils décidèrent de faire tous ensemble un peu de tourisme, une balade sur la très belle avenue des Champs Elysées qui s’étire entre la place de la Concorde et l’Arc de Triomphe, la visite de la cathédrale Notre Dame sur l’ile de la Cité, Le musée du Louvre. Une journée fût consacrée sur les hauteurs de Montmartre au nord de Paris avec son dédale de petites rues pavées et tortueuses, le Sacré Cœur et pas très loin la place du Tertre, très pittoresque avec tous ses artistes peintres ; les trois couples en profitèrent pour poser et avoir leur portrait. Le tout, bien sûr, sur fond de gastronomie française et la visite des boutiques de créateurs de mode, surtout pour Annie et Archie très friands de ce genre d’activités.

Et bien évidemment, il y eut la montée de la Tour Eiffel, ils avaient même commencé par cette attraction la plus célèbre de Paris. Cette dame de fer (5) majestueuse d’une hauteur totale de 324m (1, 063 feet) avait un peu la silhouette d’un « A » vue de loin. Guidés par un guide qui leur expliqua tout ce qu’il y avait à savoir sur l’édifice, ils empruntèrent l’un des ascenseurs hydrauliques situé dans l’un des quatre piliers, qui les conduisit d’abord au premier étage à 57m au-dessus du sol, la galerie circulaire qui fait le tour leur permit d’embrasser une vue à 360° sur la ville. Puis le deuxième étage à 116m et enfin l’ascension vers le dernier étage par un escalier en colimaçon (6) qui était beaucoup plus impressionnante car avec sa structure étroite et ajourée, rendue possible grâce à un enchevêtrement de poutrelles de fer puddlé (5), l’édifice donnait l’impression, dans cette partie, de flotter presque dans le vide. Le plancher culminait à 279m et offrait une vue panoramique spectaculaire, unique.

– C’est vraiment impressionnant ! Dit Archie.
– Il faut dire que c’est le plus haut édifice au monde ! (7) Répondit Albert.
– Je ne me sens pas vraiment à l’aise. Annonça Annie qui se serrait à Archie.
– Quelle vue splendide ! Et regardez comme les gens paraissent petits en bas, on dirait des insectes ! S’exclama Patty.
– Quand je pense qu’elle devait être démontée ! (6) Même Georges était impressionné.
– Cela me donne l’impression de voler dans les airs comme dans ton avion Stear, tu te souviens ? Demanda Candy.
– Oui, c’est vrai, excepté que la tour ne risque pas de se disloquer, elle !

C’est la première fois que Stear disait une blague depuis son retour car jusqu’alors il avait perdu sa gaité et son insouciance qui étaient habituelles pour lui avant son engagement et il s’était même mis à rire ! Il avait la sensation de récupérer ses ailes, en quelque sorte, sa passion. Tout le monde rit de bon cœur avec lui. Albert particulièrement attentif et qui avait été le plus proche de lui depuis le début, sentit un changement sensible dans son humeur et il vit même une étincelle allumer ses yeux, il en fût ravi et soulagé, Stear reprenait goût à la vie. Il y aurait encore des hauts et des bas mais il irait de mieux en mieux. Il lui demanda même s’il accepterait d’être son témoin avec Archibald ce qu’il accepta avec joie car il aimait Candy et Albert. Ce dernier pensait aussi qu’il faudrait le laisser en tête à tête avec Patty afin qu’ils puissent discuter, retrouver leur intimité et dès le retour à l’hôtel le couple fût laissé seul.

Ils se trouvaient dans un salon, Patty vint s’asseoir sur un petit canapé à côté de Stear.

– Stear, je suis tellement heureuse que tu sois vivant, j’avais tellement espéré alors que tout le monde me disait que c’était sans espoir mais dis-moi comment te sens-tu, vraiment?
– C’est difficile tu sais Patty… j’ai l’impression d’être dans un autre monde et j’ai peur de me réveiller et de me rendre compte que je suis encore dans cet enfer.
– Explique-moi, comment c’était ?
– Non … pas encore… pas maintenant… mais tu sais… c’est ton souvenir qui m’a aidé à tenir bon.

Elle le regarda tendrement et elle lui prit timidement la main. Alistair était étonné car jamais elle n’aurait osé prendre l’initiative auparavant. Il ressentit des frissons agréables à son contact et cela l’encouragea à entrelacer ses doigts avec les siens, pourtant il déclara :

– Patty,… je suis un homme brisé et… je ne sais pas si c’est une bonne idée… que nous continuions notre relation.
Stear avait peur, il ne voulait pas risquer de faire souffrir Patty.
– Stear ! Mais que dis-tu là ? Quelle bêtise, je sais que tu as dû souffrir énormément, je ne suis pas aveugle et j’ai entendu des récits affreux de soldats revenus du front mais je… je t’aime ! … Je t’aime Stear et je ne veux pas te laisser! Finit-elle par dire avec angoisse.
– Patty ! Je ne sais pas… je ne peux pas t’imposer de…

Il fût interrompu par un baiser chaste que Patty lui déposa désespérément sur ses lèvres, maintenant qu’elle venait de retrouver l’amour de sa vie, elle n’était pas prête à le laisser filer entre ses doigts et elle allait se battre pour le garder ; peu importe son état actuel tant physique que psychologique, elle ferait tout pour qu’il aille mieux pour le soutenir, ainsi poussée par la peur de le perdre elle trouva cette audace de l’embrasser sur la bouche. Stear était complétement abasourdi par son geste car ils n’avaient jamais osé s’embrasser auparavant, c’était donc leur tout premier baiser mais ce baiser réveilla des émotions et des sensations en lui comme si elle venait de lui insuffler de la vie ainsi que des papillons dans le ventre, chose qui ne lui était pas arrivée depuis longtemps, pas encore la plénitude de se sentir complétement redevenu un homme mais c’était un début, Albert avait finalement raison alors il céda. Il sentait que Patty l’aimait vraiment au-delà de tout ce qu’il avait pu imaginer et cela renforça ses propres sentiments envers elle, il découvrait une dimension de sa petite amie insoupçonnée jusqu’ici, il ne l’avait jamais sentie aussi forte et aussi déterminée. Alors les larmes aux yeux, il l’a prise dans ses bras et lui dit :

– Merci Patty, … je… je t’aime aussi.

Il avait une très forte envie de l’embrasser à son tour mais il se retint, il lui faudrait encore un peu de temps, une étape à la fois, pour reprendre le contrôle de ses émotions, de ses sentiments et de son corps encore affaibli mais maintenant il avait l’espoir.

L’envie d’aimer – Les dix commandements – Daniel Levi (9)

A suivre…

J’espère que vous avez aimé ma surprise: le retour d’Alistair?

Le prochain chapitre sera consacré au 28 juin 1919 et que va-t-il se passer ce jour-là? 😉


 Tous mes remerciements pour vos commentaires sur le chapitre précédent et votre fidélité bibi2403 (bienvenue sur le blog), Vera Garcia, Antlay et Ms Puddle ainsi que toutes celles qui me les envoient encore par mail.
Merci également à tous les lecteurs d’avoir pris le temps de la lecture de mon histoire jusqu’ici, même s’ils restent silencieux mais je serais tellement contente de vous entendre ne serait-ce qu’une fois un jour ! 😉
❤❤❤
Et comme toujours si vous trouvez des erreurs, n’hésitez pas à me les signaler !


Notes :
(1) La gare du nord : la plus importante des six gares ferroviaires de Paris dont le trafic mène vers le nord de la France, la Belgique, les Pays Bas, l’Allemagne et même vers l’Angleterre avec l’Eurostar depuis 1994. C’est aujourd’hui la plus grande gare d’Europe et la 3ème gare du monde en termes de fréquentation derrière la gare de Shinjuku (1ère) de Tokyo, Japon et Grand Central Terminal (2ème) de New York, USA .
Pour votre intérêt si vous voulez en savoir plus sur cette gare : http://www.sncf.com/fr/presse/article/150ans-gare-du-nord
(2) L’hôtel de Crillon : Je vous rassure je n’ai fait que passer devant et je n’y ai jamais séjourné 😆 je me suis servie de photos pour la description. C’est un des plus anciens et des plus luxueux hôtels au monde. Il est situé au pied des Champs-Élysées au no 10 au nord de la place de la Concorde. Il est actuellement fermé pour rénovation. L’hôtel compte 103 chambres et 44 suites. Les suites les plus connues se situent au cinquième étage de l’hôtel : la suite Bernstein et la suite Louis XV donnant sur la place de la Concorde. Ces deux suites associées à la chambre 552 forment la Grande Bernstein.
À son inauguration le 11 mars 1909, l’hôtel de Crillon est le premier grand « hôtel de prestige » parisien doté d’une situation exceptionnelle, d’un confort luxueux et d’une renommée qui attira au fil des ans la préférence des têtes couronnées et des chefs d’États. C’est au Crillon que fut élaboré, du 3 février au 11 avril 1919, par le président américain Woodrow Wilson et les délégués alliés, le pacte constitutif de la Société des Nations.
Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_de_Crillon
(3) Camp de représailles : Le but des représailles est d’exercer une pression sur les pays ennemis pour que les conditions de détention des prisonniers allemands s’améliorent, mais également de punir certains (par exemple à la suite d’une évasion). La vie des détenus envoyés en représailles est si dure que beaucoup en meurent. Les prisonniers furent libérés souvent plus tardivement que ceux des autres camps.
Sources : http://prisonniers-de-guerre-1914-1918.chez-alice.fr/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Prisonniers_de_guerre_de_la_Premi%C3%A8re_Guerre_mondiale_en_Allemagne
(4) Les vitamines de synthèses n’existaient pas encore à l’époque par exemple la pre¬mière syn-thèse de la vita¬mine A (contenue dans l’huile de foie de morue) a été réa¬li¬sée en 1947 par deux chi¬mis¬tes hol¬lan¬dais, David A. van Dorp etJozef F. Arens et le dépôt d’un brevet pour sa commercialisation n’a eu lieu qu’en 1954 par la firme allemande BASF.
Sources : http://www.societechimiquedefrance.fr/produit-du-jour/vitamine-a.html
(5) Fer puddlé : fer provenant de fonte affinée (ancien procédé), dont les propriétés sont supérieures à celles de la fonte. De nos jours on utilise plutôt l’acier qui est un alliage de fer et de moins de 2% de carbone
(6) L’escalier en colimaçon jugé trop dangereux fût démonté en 1983, l’accès au deux derniers étages ne peut se faire qu’en ascenseur de nos jours.
A noter que ce sont les expériences scientifiques notamment dans les télécommunications qui ont sauvé la Tour Eiffel en 1910 de son démontage qui était prévu lorsqu’elle a été construite pour l’exposition universelle de 1889. Elle a même joué un rôle important durant la 1ère guerre mondiale car plusieurs messages décisifs ont été captés dont le fameux « radiogramme de la victoire », permettant de déjouer l’attaque allemande sur la Marne.
(7) Jusqu’à la construction du Chrysler Building 328m (jusqu’à la pointe de sa flèche) à New York en 1930 suivi de près par l’Empire State Building 381 m (443 m avec l’antenne) en 1931 Aujourd’hui le record est détenu par la tour Burj Khalifa (2009 – Dubaï, Émirats Arabes Unis) : 829 m, 162 étages et il y a des projets à plus de 1000m !!! Quelle folie…

(8) Paroles et traduction de «The Impossible Dream»(Le Rêve Impossible)

To dream the impossible dream
Rêver le rêve impossible
To fight the unbeatable foe
Combattre l’imbattable ennemi
To bear with unbearable sorrow
Supporter l’insupportable chagrin
And to run where the brave dare not go
Et aller là où les plus courageux n’osent pas aller

To right the unrightable wrong
Réparer les incorrigibles erreurs
And to love pure and chaste from afar
Et aimer avec pureté et chasteté de loin
To try when your arms are too weary
Essayer même quand tes bras sont trop épuisés
To reach the unreachable star
Pour atteindre l’inatteignable étoile

This is my quest to follow that star
C’est ma quête de suivre cette étoile
No matter how hopeless
Même si c’est désespéré
No matter how far
Qu’importe la distance
To fight for the right
De se battre pour la justice
Without question or pause
Sans question ou silence
To be willing to march, march into hell
Vouloir marcher, marcher jusqu’en enfer
For that heavenly cause
Pour cette cause divine

And I know if I’ll only be true
Et je sais que je si j’accomplis un jour
To this glorious quest
Cette glorieuse quête
That my heart
Que mon cœur
Will lie peaceful and calm
Reposera paisible et calme
When I’m laid to my rest
Quand je reposerai en paix

And the world will be better for this
Et le monde sera meilleur pour cela
That one man, scorned and covered with scars
Qu’un homme, méprisé et couvert de cicatrices
Still strove with his last ounce of courage
S’efforce encore avec la dernière goutte de son courage
To reach the unreachable
D’atteindre l’inatteignable
The unreachable, the unreachable star
L’inatteignable, l’inatteignable étoile

Yeah, and I’ll always dream the impossible dream
Ouais, et je rêverai toujours le rêve impossible
Yes, and I’ll reach the unreachable star
Oui, et j’atteindrai l’inatteignable étoile

(9)
L’envie d’aimer

C’est tellement simple, l’amour
Tellement possible, l’amour
A qui l’entend, regarde autour
A qui le veut vraiment

C’est tellement rien, d’y croire
Mais tellement tout, pourtant
Qu’il vaut la peine, de le vouloir, de le chercher
Tout le temps

Ce sera nous, dès demain
Ce sera nous, le chemin
Pour que l’amour
Qu’on saura se donner
Nous donne l’envie d’aimer

Ce sera nous, dès ce soir
A nous de le vouloir
Faire que l’amour
Qu’on aura partagé
Nous donne l’envie d’aimer

C’est tellement court, une vie
Tellement fragile, aussi
Que de courir, après le temps
Ne laisse plus rien, à vivre

Ce sera nous, dès demain
Ce sera nous, le chemin
Pour que l’amour
Qu’on saura se donner
Nous donne l’envie d’aimer

Ce sera nous, dès ce soir
A nous de le vouloir

Faire que l’amour
Qu’on aura partagé
Nous donne l’envie d’aimer

C’est tellement fort
C’est tellement tout
L’amour
Puisqu’on attend
De vies en vie
Depuis la nuit
Des temps

Ce sera nous, ce sera nous, ce sera nous
Pour que l’amour
Qu’on saura se donner
Nous donne l’envie d’aimer

Ce sera nous, dès ce soir
A nous de le vouloir
Faire que l’amour
Qu’on aura partagé
Nous donne l’envie d’aimer

A nous dès ce soir
A nous de le vouloir
Faire que l’amour
Qu’on aura partagé
Nous donne l’envie d’aimer

Nous donne l’envie d’aimer (nous donne l’envie d’aimer)
L’envie d’aimer
Oh, l’envie d’aimer ( l’envie d’aimer)
Pour que l’amour
Qu’on aura partagé
Nous donne l’envie d’aimer

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27 réponses

  1. Glynda08 dit :

    Coucou Laure Saint-Yves 😀

    Me revoilà, cette fois à domicile, pour continuer de partager avec toi les impressions de cette merveilleuse lecture.

    J’ai dû freiner mes ardeurs quelques temps car j’ai eu un programme chargé, mais je t’assure que pour une bookinovore, devenue depuis peu Candybertovore, cette diète forcée a été une vraie torture !!!

    Puisque tu as décidé de nous offrir les montagnes russes, laisse moi te dire que je suis en ce moment quelque part en chemin, catapultée du gouffre du chapitre 18, direction le mont Olympe où tu nous invite à assister au mariage de Candy et Albert :wub:
    (j’en profiterai bien sûr pour dire a Appolon de faire ses valises en prévision de l’installation de notre prince des collines :p)

    En chemin, j’ai vu quel bel anniversaire a eu nos chères Candy et Annie . Et partager la joie qu’elles ont pu ressentir en cette merveilleuse journée qui scelle leur majorité.
    Quant à Candy, la voilà nantie d’une famille naturelle et en plus d’un titre !
    Et tu sais, chère Laure Saint-Yves, bien que les indices distillés au file de notre lecture, nous ont fait anticiper cette découverte, l’émotion ressentie en est ressortie intacte !
    Par la suite j’ai beaucoup aimé les détails de l’histoire de ses parents et les circonstances qui l’ont amené à la maison Pony.

    Oh !!!! Point très important à ne pas omettre, j’ai fait une réelle découverte 😀 celle que je suis accro aux fraises des bois 😀 (ou framboises, je ne sais plus ce que c’était, hormis que mes lèvres ont eu l’impression de goûter au vin extrait du calice !! )

    Puis j’ai continuer mon ascencension :
    Le trajet en bateau (et les remous de la traversée qui ont encore fait chavirer mon coeur :D). Pauvre couple d’amoureux astreint dans leur désir.

    Et me voilà rendue à traverser un nuage d’euphorisme grâce à dame providence qui nous permet de retrouver notre héros de guerre dans cet hôpital !!! Cher Alistair comme on est content de te retrouver !!!!!

    Que d’émotions encore et encore…

    A bientôt Laure Saint-Yves, dans un dernier commentaire. Celui de ma destination finale aussi attendue que redoutée puisque cela achèvera ce formidable voyage.

    Bises

    • Laure Saint-Yves dit :

      Coucou Glynda et bienvenue sur mon blog!

      Je suis vraiment ravie de te voir ici! ????
      Merci pour ce nouveau commentaire toujours aussi bien écrit et imagé!
      Je te comprends et je sais ce qu’est d’avoir un programme chargé, parfois j’aimerais avoir 48h dans une journée pour faire tout ce que j’aimerais faire en plus de ce que je dois faire. Notamment avoir plus de temps pour lire et écrire davantage!

      En tout cas je suis vraiment heureuse de voir que tu continues d’apprécier l’histoire même si je vous donne mal au cœur avec mes montagnes russes! 😆
      Ainsi donc tu voudrais mettre le Prince des Collines à la place d’Apollon! Ah!Ah!Ah! Il est vrai que notre Albert est un vrai Adonis après tout!

      Quant à la famille naturelle de Candy, j’ai laissé divaguer mon esprit facétieux et j’ai voulu donner une revanche à Candy sur certaines personnes.

      Contente d’apprendre que toi aussi tu aimes les fraises des bois, petite gourmande va! 😉 En tout cas il est clair que nos amoureux sont pressés de consommer! 😆

      Au sujet d’Alistair étant donné que son corps n’avait jamais été retrouvé c’était trop tentant de le « ressusciter » en quelque sorte, surtout que j’aimais beaucoup ce personnage!

      Je te souhaite donc une bonne fin de voyage et j’espère qu’il te sera agréable!

      A bientôt donc!

      Bises

  2. Ms Puddle dit :

    Bravo! Laure Saint-Yves my friend! I really couldn’t believe my eyes to read that Stear was alive. Yes, tortured, humiliated, and depressed, but at least he was now back to his friends, especially Patty! I particularly like the part when Stear could finally open up to Albert, who had once been a victim before (though incomparable to Stear’s sufferings). Patty’s bold action was a surprise, but then she loved him so much that she could do anything to reassure him.

    Thank you so much for touring us around Paris in writing. I’m truly looking forward to the wedding now! Merci beaucoup, Laure Saint-Yves!

    • Laure Saint-Yves dit :

      Thank you, Ms Puddle, my friend for your kind words! 😀 I’ve planned since the beginning to bring back Stear from this awful war! I love this character so much and for Patty too whom I prefer than Annie! I’ve truly appreciated to write the part between Albert and Stear I’m sure they could be very close.
      Patty was so afraid to loose him and now she’s older after all, a grown up woman!
      For Paris tour is such a little because there is so much more to see, I only choose some of the more classic spots!

  3. Antlay dit :

    Hola Vera
    Tes commentaires m’ont beaucoup fait rire, je constate que tu as aussi beaucoup d’humour et c’est un plaisir de rencontrer des personnes qui comme moi aime bien plaisanter. 😀
    Aurais-tu toi aussi des dons lol, je suis effectivement en vacances et mon cerveau aussi ! Je vis effectivement en région parisienne mais je suis originaire du sud de la France.
    La péniche c’est le côté intime, atypique et romantique qui me plait tant, je suis moi-même romantique à mes heures même si cela ne se voit pas ! 😉
    Mais concernant la nuit de noces, comme Laure Saint-Yves l’a dit c’est Albert qui a choisi le lieu moi j’essaie juste de deviner et je sais qu’ilne nous décevra pas 😀
    Et Sherlock Holmes toujours à la recherche du moindre indice avec sa loupe, au final je crois que ce n’est pas moi qui possède un don de voyance 😉
    Bonne journée.
    Antlay

    • Laure Saint-Yves dit :

      Je suis aussi une grande romantique même si vis-à-vis des autres je le cache souvent, je crois qu’il y a un côté princesse cachée au fond de toute femme!❤ Ah! Des filles romantiques sur le site trueromantica!!! 😆

  4. Reeka dit :

    Ahhh … Paris! You make me miss the city. And you made me learn a bit of history :). I didn’t know that Musée du Louvre and Champs-Élysées neighbourhood were built way before WWI. Wow. I mean, I know the buildings are very old, but I thought it’s become a museum and shopping district only for some decades. And I didn’t know that Gare du Nord is actually quite big! I’ve been there once, only to take Thalys to Brussel and came back, I thought it’s smaller than Gare du Lyon, though. And I’ve been to Shinjuku Station, as well, for several times. Yes, the station is HUGE!

    This chapter is beautiful, yet very moving, my friend. I’m glad that Annie was there to help Candy. And Stear! Hiks… I emptied half of a kleenex box just reading the family reunion scenes. ( hehehe kidding! But I did shed my tears). You know, my husband now could easily guess that I was reading a fan fiction if he saw me sitting on a couch silently and out of no where shedding some tears. LOL

    I like the part you created a bond between a nephew and his newly found uncle. What happened to Stear is a fact most soldiers suffered. They would never be the same again after surviving the war :(. Hope Patty could help Stear rebuild his self esteem and back to the old happy Stear.

    Ahhhh … Laure Saint-Yves, now I can;t wait to read the wedding chapter, and of course … your version of Candy-Albert’s wedding night! I bet it’s very romantic as it will happen in Paris. Old Paris must be more more beautiful than it is now, I believe. More over, it’s on early summer! I experienced Paris on those cold and gloomy autumn-early winter days, yet it’s still very much wonderful ( despite its local train stations that I don’t fancy … **sorry**).

    • Laure Saint-Yves dit :

      Hello Dear Reeka!

      I’m glad to have been a good touristic guide for you, somewhat! 😆 Great transformations of Paris were conducted under the Second Empire through Baron Haussmann between 1852 and 1870, so before WWI indeed: the grand boulevards, the famous Haussmann-style buildings, sewers …; before that, Paris was a medieval city with narrow streets. Although some streets were conserved and major monuments were preserved.

      About La Gare du Nord, it’s bigger than La Gare de Lyon, but it is its traffic which is huge more than its size. I see you’re a true globetrotter my friend! 😉
      For Stear, I couldn’t help it to take him back from the war and I was smiling when I read your last comment on chapter 22! He was such a great guy and I choice Albert to support at the beginning him because they were quite similair in character.

      I really hope I won’t disappoint you and you will enjoy « my » version of Candy and Albert wedding and you really want all details of wedding night ? 😆 I just kidding!
      You’re right Paris in summer is beautiful and less crowded in August, it’s the good season to visit as Antlay had always said. And don’t feel sorry my friend, I don’t fancy local train stations neither!

  5. Vera García dit :

    Bonjour Caramelo Bert, salutations avec affection
    Vous êtes très cruel, mais charmant, il fallait d’abord nous avertir d’avoir une boîte de mouchoirs de lire ce chapitre, je vous remercie, je vous remercie beaucoup! Pour y compris Alistair dans l’histoire, les Français vous avez des pouvoirs extraordinaires.
    Il a fait mon coeur battre pour inclure la chanson « Impossible Dream », qui est très importante pour moi et la référence de votre dévouement est extraordinaire.
    Ce chapitre m’a apporté de la joie, de l’émotion et, enfin, le nostalgie; de mentionner ce que l’huile de foie de morue est venu à mon esprit le souvenir d’une personne importante dans ma vie.
    Loyal, efficace et maintenant très populaire dans ce chapitre George a gagné une étoile blanche.
    Merci pour toutes les informations de la France, je vais avoir ces données particulièrement intéressant que la « Dame de Fer »
    Sur votre note des informations des plus hauts bâtiments est une bonne recherche, pourquoi? incrementarle veulent bâtiments élevés, quoi? Vous voulez devenir photographes panoramiques, ils oubliaient que le ciel viendra avec mérite.
    Bon début de la semaine, son amie Vera.

    • Laure Saint-Yves dit :

      Hola Vera Garcia mi amia!

      Muchas gracias pour vos gentils mots! Ils m’ont beaucoup émue. Je ne pensais pas vous émouvoir à un tel point! Cette chanson est vraiment très belle et la vidéo associée émouvante et j’ai trouvé qu’elle irait parfaitement bien à ce moment précis du chapitre mais je ne savais pas qu’elle pourrait évoquer tant d’émotion pour vous.

      On peut dire effectivement que Georges est tombé à pic dans le sens figuré comme dans le sens littéral! 😆

      A vrai dire j’ai beaucoup pensé à vous en écrivant cette balade touristique dans Paris et en particulier la Tour Eiffel car vous m’en aviez parlé avant. Les tours modernes avec leur hauteur folle et oui, l’homme tel Icare veut se brûler les ailes en voulant monter si haut!

      Bonne semaine à vous aussi Vera Garcia.

  6. Isabelle dit :

    Je viens de découvrir ce site et n¸j’ai lu le tout en une journée, j’attends vivement la suite. C’est vraiment très bon…. J’ai trop hâte !

    • Laure Saint-Yves dit :

      Bonjour Isabelle,
      Bienvenue parmi nous et merci du compliment. Je suis impressionnée, avoir tout lu en une journée, Waou!

      • Isabelle dit :

        Ton histoire était bien trop captivante !!!! J’étais incapable d’arrêter. J,ai eu le bonheur et le plaisir de faire découvrir cette série à mes 3 enfants l’année dernière et j’ai complétement replongé dans cet univers. J’aurais tellement aimé une suite, je souhaitais tellement que Candy et Albert finissent ensemble… Alors ton histoire m’a subjugée. J’ai vraiment trop hâte de lire la suite, j’espère que ça ne sera pas trop long avant de l’avoir.

        • Laure Saint-Yves dit :

          Merci beaucoup Isabelle, cela me fait réellement plaisir et rémunère toutes mes heures d’écriture. J’ai également replongé dans l’univers Candy il y a peu.
          J’écris quand je le peux entre le travail et les obligations de la vie quotidienne mais le prochain chapitre devrait en principe être publié à la fin de la semaine.

          Je ne sais pas si tu comprends l’anglais ou l’espagnol car il existe des fictions excellentes sur Candy et Albert comme celles de Ms Puddle à lire sur son blog qui possède un traducteur Google intégré certaines sont même déjà traduites en français ici http://mspuddleshaven.com/mes-histoires/, il y en a d’autres que j’aime aussi, tous les liens sont dans mes histoires préférées consultables ici: https://www.fanfiction.net/u/6609024/Candy-Bert.

          Juste par curiosité et bien sûr si ce n’est pas indiscret, comment as-tu découvert mon blog?

          • Isabelle dit :

            Merci beaucoup pour les infos concernant les autres fans fictions, c’est vraiment gentil. Je suis vraiment contente de savoir que la suite arrivera bientôt !!!! Tu es vraiment trop géniale ! Je me débrouille un peu en anglais, mais pas en espagnol. Et j’ai découvert ton blogue par facebook ! Depuis le printemps passé, je me suis mise à la recherche, sur internet, d’une suite de Candy qui finirait avec Albert et non Terry, car pour moi, je trouve que la fin des émissions et la chanson de l’Émission nous laisse croire qu’elle finira avec Albert. Pour ma part, en tout cas, c’est la suite la plus logique ! Et c’est comme ça que j’ai découvert certaine fan fiction. Merci d’avoir pris le temps de lire mes commentaires et surtout de me répondre. C’est vraiment très bon ton histoire.

          • Laure Saint-Yves dit :

            De rien, c’est avec plaisir! Moi, c’est surtout après avoir lu le manga et avoir discuté avec d’autres fans notamment sur le blog de Ms Puddle que je fus convaincue qu’Albert était le véritable amour de Candy car à vrai dire la fin du dessin animé m’avait laissée complétement frustrée, celle du manga est bien plus belle, idem pour la relation entre Candy et Albert.
            Pour Facebook, c’est drôle car je n’ai pas de page FB!!! 😆

            Et c’est toujours un réel plaisir de lire les commentaires et d’y répondre et c’est quand même bien la moindre des choses car tous les lecteurs ne prennent pas la peine de le faire, c’est donc moi qui te remercie! 😀

          • Isabelle dit :

            En fait sur par un lien sur une page facebook de Candy en espagnol que j’ai eu le lien me menant à ton site. Et je suis vraiment contente de l’avoir trouvé.

  7. Antlay dit :

    Bonsoir Laure Saint-Yves
    Ça pour une surprise c’est une surprise, Alistair retrouvé vivant et à Paris, incroyable ! ?
    Il ne méritait vraiment pas de disparaître tragiquement. Bel hommage à tous ceux qui étaient prêts à risquer leur vie pour défendre la liberté et à tous ces prisonniers de guerre. Donc voilà nos trois couples réunis grâce à toi Laure Saint-Yves ! Ah la France est pleine de surprise !
    J’apprécie toujours autant la façon dont tu décris les lieux, les monuments, Paris, il y a beaucoup de recherche. Je constate que tu n’as pas besoin de guide pour visiter Paris !
    Concernant la nuit de noces, je me demande bien quel lieu tu as choisi pour notre couple préféré, il y a tant d’endroits romantiques dans notre vieux pays…Je n’ai cette fois-ci aucune idée, pas le moidre indice, je piétine mais d’impatience 😉

    • Laure Saint-Yves dit :

      Bonjour Antlay,

      Merci pour ton gentil commentaire. 😀 J’ai donc réussi à te surprendre! Eh oui, Je n’ai pas résisté depuis le début j’avais prévu de ramener Alistair de la guerre, après tout son corps n’avait jamais été retrouvé et des miracles comme cela il y en eut! J’aimais trop ce personnage! Il restait à trouver une explication plausible alors j’ai utilisé ce que je connaissais déjà sur les camps de prisonniers et j’ai creusé en faisant des recherches, en passant j’ai voulu rendre hommage à tous ces héros. J’avais également envie de développer la relation Albert-Alistair que je trouve assez similaires dans leur caractère.

      Pour la description des coins de Paris, je me suis beaucoup servie de ma mémoire car je m’y rends régulièrement mais effectivement j’ai aussi fait des recherches, notamment concernant l’intérieur de l’hôtel car comme tu peux l’imaginer je n’ai pas eu un Prince Albert (je ne parle pas de celui de Monaco) pour m’offrir l’opportunité d’y séjourner! 😆

      La nuit de noces! Eh eh eh! Alors pour une fois tu ne devines pas?! J’ai enfin réussi à déjouer les fameux dons de médium d’Antlay? 😆 Il faut dire qu’il y a temps de possibilités… j’espère que mon choix, enfin celui d’Albert ne te décevra pas! 😉

      • Antlay dit :

        Bonjour Laure Saint-Yves
        M’aurais-tu jeté un sort afin d’interférer mes dons 😀
        A y réfléchir de plus près, je constate que Versailles n’était pas au programme des visites! Alors ayant un tempérament joueur, je tente ma chance, une nuit de noces à Versailles à l’hotel Trianon Palace, un magnifique hotel romantique avec une vue imprenable sur l’un des plus beaux châteaux de France, rien de plus normal après tout pour un Prince et sa Princesse de séjourner dans la ville des derniers rois de France.
        Ou bien pour un lieu plus intime, j’opterai pour une péniche privée qui descendrait le cours de la Seine direction la Normandie et l’océan, une nuit de noces au pays des impressionnistes ( Monet étant mon préféré ) 🙂
        Eh bien je n’ai plus qu’à attendre les prochains chapitres pour savoir si mes dons sont toujours fiables 😉

        • Laure Saint-Yves dit :

          Bonsoir Antlay,
          Eh non, ce n’est pas moi la sorcière, ne l’oublie pas c’est Candy qui jette des sorts sur Albert! 😆
          J’aime beaucoup tes idées et l’avenir, qui ne sera pas dans une boule de cristal, te dira si tu as vu juste! Patience… 😉

        • Vera García dit :

          Bonjour Antlay
          Je savais que vous ne voudriez pas me décevoir Antlay, je vote pour le péniche privée pour la Normandie, bonbons Bert s’il vous plaît dire oui le sort de Antlay travaillé.
          Bon début de la semaine, son amie Vera.

          • Laure Saint-Yves dit :

            Tout ce que je peux vous dire c’est que le chapitre est déjà écrit, il reste juste quelques détails à peaufiner donc je ne peux plus rien changer à l’essentiel donc on verra bien… 😉

    • Vera García dit :

      Bonjour Antlay, salutations avec affection
      No way! Qu’est-il arrivé à ses talents psychiques, ils sont en grève ou tout simplement en vacances. Sur son commentaire que Bert Caramel pas besoin d’un guide, je crois que vous êtes originaire de Paris; Je suis bien, je ne voudrais pas décevoir Sherlock Holmes.

  8. bibi2403 dit :

    Magnifique retrouvaille de la famille et de paty avec stear. Quel bel hommage a tous ceux qui sont morts a causes de toutes ces guerres de tout temps. Bravo

    • Laure Saint-Yves dit :

      Bonjour bibi2403!

      Waou! Déjà lu! 😀 Merci cela me fait plaisir!

      En effet, je voulais rendre un hommage à tous ceux, militaires ou non, qui défendent la justice, tous ces morts et leur famille dans le deuil sans parler de tous ceux qui reviennent blessés ou traumatisés.

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