Chapitre 13: tierce fois, c’est droit ?
La plupart des personnages de cette fiction appartiennent à sa talentueuse auteure : Jane Austen. Cette histoire et les personnages inventés sont cependant ma propriété et selon les droits d’auteur, je n’en autorise aucune reproduction et/ou utilisation, qu’elle soit totale ou partielle.
O&P
Un grand merci à Lenniee pour la relecture de ce chapitre et sa contribution à son amélioration.
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Miss Elizabeth: merci d’avoir clarifié les choses 🙂
La réponse à la question de l’un des guests se situe dans ce chapitre.
Je suis ravie que certains apprécient Stanley car je l’aime bien aussi 😉
La sonate de l’amour
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Chacun, parce qu’il pense, est seul responsable de la sagesse ou de la folie de sa vie, c’est-à-dire de sa destinée.
– Platon –
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Chapitre 13 : « tierce fois, c’est droit » ? (1)
Le lendemain de la proposition de Darcy, Charlotte, qui avait été mise au courant par sa domestique – heureusement en l’absence de son époux – de la visite de Darcy, interrogea Eliza sur le but de celle-ci. La jeune femme ne pouvait se résoudre à confier à son amie la principale raison de cette entrevue, car Charlotte n’aurait pas compris son refus et elle ne se sentait pas les forces d’argumenter pour le moment. Elle indiqua donc qu’il était venu s’enquérir de sa santé, ce qui n’était pas faux, elle avait juste omis l’essentiel. Charlotte était un peu sceptique que Darcy se soit déplacé, le soir, juste pour cette simple raison alors qu’il avait lui-même évoqué une indisposition au début du souper; mais elle n’insista pas et laissa la jeune femme partir pour sa promenade quotidienne, peut-être serait-elle plus disposée pour les confidences à son retour.
Après une bonne demi-heure d’une marche revigorante, mais remplie de pensées tumultueuses à propos de ce qui s’était passé la veille au soir avec Darcy, Lizzie fut étonnée de tomber sur le colonel, habillé de son bel uniforme lui donnant fière allure. Après les salutations d’usage, l’officier expliqua sa tenue.
– Je viens de recevoir un ordre de mission pour rejoindre mon régiment qui sera envoyé sur le continent pour renforcer les troupes du général Wellesley, le duc de Wellington, et je dois partir dans l’heure.
– Oh mon Dieu ! ne put s’empêcher de s’exclamer Lizzie en portant sa main à sa bouche.
Son évidente détresse à cette nouvelle toucha le colonel qui se sentit encouragé dans son entreprise.
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Pendant ce temps-là Darcy, qui cherchait Elizabeth pour lui remettre sa lettre, avait décidé de laisser Pégase un peu plus loin, pensant que si elle voulait l’éviter, il serait plus discret sans sa monture, ainsi elle pourrait plus difficilement lui échapper. Il entendit des voix dans le lointain et décida de s’enquérir sur l’identité de leur propriétaire, il lui sembla que Miss Bennet était l’un d’eux, mais dans ce cas il ne pourrait pas lui remettre sa lettre, quoi qu’il en fût il devait savoir. Il s’approcha donc subrepticement et fut abasourdi par la scène qui se déroulait devant ses yeux : Richard tenait intimement la main de Miss Bennet entre les siennes. Figé sur place, il ne put bouger d’un pouce et était suspendu aux lèvres de la jeune femme qui, visiblement, était sur le point de donner sa réponse à une question qu’il n’avait pas discernée, mais qu’il pensa deviner. C’était LA question dont il redoutait la réponse. Le couple, inconscient de sa présence, était pris dans l’intensité du moment.
Qu’allait-elle répondre ?
Darcy sentit son cœur s’arrêter un instant, il avait les mains moites, la gorge nouée et il n’arrivait plus à respirer.
– Oui, j’accepte, répondit simplement Miss Bennet en acquiesçant de la tête.
– Merci Miss Elizabeth, je suis si heureux !
Son cousin porta la main de la jeune femme à ses lèvres et embrassa avec ferveur d’abord ses doigts gantés, puis il retourna sa main et dénuda l’intérieur de son poignet pour y déposer ses lèvres sensuellement. Miss Bennet avait l’air surprise par cette liberté, cependant elle se laissa faire.
Darcy sentit le monde s’écrouler autour de lui. Il avait l’impression d’être dans un cauchemar, pourtant il devait bien s’y attendre, il savait que Richard pouvait faire sa demande à tout instant, mais en être le témoin involontaire et voir ainsi son cousin poser ses lèvres sur la peau nue de la femme qu’il aimait encore était une tout autre histoire ! Miss Elizabeth avait accepté la demande en mariage de Richard, alors qu’elle avait refusé la sienne.
Il était encore plus dévasté que la veille.
Il recula d’un pas et dans son trouble il ne remarqua pas une racine qui lui fit perdre l’équilibre.
Badaboum !
Darcy se retrouva sur son séant.
– Diantre ! s’écria Darcy en apercevant l’expression stupéfaite du jeune couple qui venait enfin de le remarquer.
– Darcy !?
– Mr Darcy ! s’exclama Elizabeth en étouffant un rire avec sa main, il était si drôle d’entendre le toujours si impeccable et fier Mr Darcy lâcher un juron, et de le voir se retrouver quasiment les quatre fers en l’air.
– Euh… je… je ne voulais pas… veuillez m’excuser ! dit Darcy, le teint écarlate, en se relevant précipitamment et en s’enfuyant comme si le diable était à ses trousses.
– Darcy, attendez !
Mais le jeune homme n’entendait que les battements de son cœur, qui avaient repris dans un rythme effréné, résonner dans ses oreilles. Seul son amour propre avait été blessé avec cette chute, mais après l’humiliation de la veille, il lui avait été impossible d’aller parler tranquillement avec le couple à peine engagé pour les féliciter. Pas maintenant. Comment pouvait-il se ridiculiser encore davantage ?
Darcy avait été si perturbé par ce dont il avait été témoin qu’il n’avait pas même noté, en s’éloignant et dans sa hâte, que son cousin portait son uniforme, habitué qu’il était à le voir ainsi régulièrement paré.
– Pauvre Darcy ! laissa échapper le colonel, qui pensait aussi à la peine que devait ressentir son cousin de voir la femme qu’il convoitait être courtisée par un autre.
– Je dois vous avouer quelque chose, colonel…
– Richard, je vous prie, laissez-moi entendre mon nom de baptême prononcé par votre bouche.
– Oui… Richard, alors appelez-moi Elizabeth, elle décida que ce serait un petit cadeau avant son départ.
– Qu’aviez-vous à me dire, Elizabeth ? il l’entraîna vers une vieille souche et s’y installèrent.
– Mr Darcy m’a demandée en mariage hier soir, et j’ai refusé.
– Mais vous avez accepté d’envisager mon offre, dit-il flatté, il a dû être surpris par votre refus, car qui refuse Fitzwilliam Darcy ?
Richard sentit son cœur se gonfler d’allégresse, car pour une fois, il ne serait pas le second choix. En effet, il avait eu l’habitude d’être en deuxième position, toute sa vie durant. Tout d’abord il était le second fils, puis Bingley avait pris la place du premier confident de Darcy lorsqu’ils avaient étudié à Cambridge, il était aussi le second neveu préféré de sa tante, derrière Darcy. C’était toujours Darcy que l’on regardait et dont on espérait une invitation à danser lorsqu’ils entraient ensemble dans une salle de bal. Darcy avec lequel il avait souvent éprouvé une saine rivalité dans leurs jeux de jeunesse. Richard, n’étant que de deux ans son aîné, avait partagé beaucoup d’activités avec son cousin jusqu’à ce que les responsabilités d’adultes ne les éloignassent un peu. Et là, Elizabeth lui avait offert l’avantage sur Darcy, rejeté d’office, et peut-être gagnerait-il définitivement sa main à son retour de la guerre – si Dieu le voulait bien -, et sa fierté masculine s’en trouva gratifiée.
– Pour tout vous avouer, cela s’est terminé en querelle, elle baissa les yeux sur ses genoux.
– En querelle ? demanda Richard curieux.
– Je sais qu’il a essayé de vous persuader de ne pas demander ma main et je le lui ai reproché.
– Comment en êtes-vous arrivée à penser cela ? il l’observait attentivement.
– Hier, je passais sur votre chemin lorsque je l’ai entendu vous le dire, avoua-t-elle gênée.
– Qu’avez-vous entendu exactement ? demanda-t-il prudemment.
– Au moment où je suis arrivée il disait « vous seriez le prochain comte de Matlock et votre épouse devrait être de sang noble. Ce qui n’est résolument pas le cas de Miss Bennet. »
– Et c’est tout ? il haussa les sourcils.
– Oui, car j’étais si révoltée que je me suis éloignée aussitôt, mais ‘était-ce pas suffisamment clair ? rétorqua Lizzie.
– Dans la bouche de ma tante, oui, il prit sa main dans la sienne. Elizabeth, vous avez le don d’entendre juste ce qu’il ne faut pas, la taquina-t-il avant de continuer plus sérieusement, Darcy ne faisait que m’avertir en me rapportant des propos que lui avait dits Lady Catherine.
– Oh ! elle se sentit stupide.
– C’est pour cette raison que vous vous êtes disputés ?
– Non, pas uniquement… je pensais qu’il était engagé à votre cousine Anne et puis Miss Bingley avait laissé entendre …
– Ah ! Ah ! Ah ! Richard ne put s’empêcher d’éclater de rire à la mention de Miss Bingley.
– Plaît-il, monsieur, qu’y a-t-il de si amusant ? demanda-t-elle vexée.
– Je peux vous assurer que Darcy est un homme d’honneur et qu’il ne vous aurait pas proposé le mariage s’il avait été engagé ailleurs !
– Pourtant quand je m’en allais je vous ai entendu lui demander à propos du mariage avec Miss de Bourgh.
– Oui, en effet, mais c’était pour savoir s’il avait annoncé à ma tante qu’il n’avait jamais eu l’intention d’épouser sa fille. Cela fait des années que Lady Catherine s’est imaginé marier sa fille avec Darcy, mais elle refuse de comprendre qu’il n’a jamais été dans ses intentions d’épouser Anne, ni Anne lui, d’ailleurs. Et pardonnez-moi Elizabeth d’avoir ri, mais c’est à cause de Miss Bingley. Je sais que ce n’est pas digne d’un gentleman de s’amuser d’une dame ainsi, je n’aurais pas dû, mais j’ai revu la tête de Darcy lorsqu’il me racontait les manigances de Miss Bingley pour le séduire depuis plusieurs années. Elle aussi se berce d’illusions et prend ses rêves pour des réalités. Si vous les aviez vus ensemble, vous auriez de suite compris.
– Oh ! je vois… mais ce n’est pas encore tout, dit-elle pensant enfin avoir trouvé la faille chez Darcy, je lui ai également parlé de Mr Wickham.
– Aaah ! je comprends mieux, il secoua la tête.
– Mais l’attitude de Mr Darcy envers lui a été si abominable ! s’exclama-t-elle avec indignation.
– C’est Wickham qui vous en a convaincue, n’est-ce pas ? Il n’est pas étonnant que Darcy soit sorti de ses gonds, malgré son sang-froid légendaire.
– Oui, Mr Wickham m’a tout raconté, comment par jalousie et par vengeance, Mr Darcy avait fait fi des dernières volontés de son père en le privant de la cure qu’il voulait lui réserver.
– Elizabeth, quoi qu’ait pu vous raconter cet homme à ce sujet, je suis au regret de vous dire que ce n’est qu’un tissu de mensonges, je le sais car j’étais présent lors de la lecture du testament de mon oncle. Wickham a reçu mille livres immédiatement en avantage pécuniaire. Je sais aussi que lorsque la cure promise fut vacante, Wickham, ne désirant pas entrer dans les ordres, a demandé à Darcy de lui verser trois mille livres supplémentaires en échange, il a d’ailleurs signé un document l’attestant. Il devait utiliser cet argent en partie pour financer des études de droit. Pourtant, cela ne l’a pas empêché de revenir, seulement quelques temps plus tard, déclarant avoir abandonné le droit qui n’était pas suffisamment rentable à ses yeux, et réclamer la cure pour lui permettre de vivre et d’éponger des dettes.
– Mais comment a-t-il pu dépenser une telle somme en si peu de temps et avoir contracté des dettes en sus ?
– Je le connais bien, Wickham est un scélérat de la pire espèce habillé de charme et de tromperie. Et si votre chemin venait à croiser de nouveau le sien, vous devez vous méfier de lui, sa méthode est de charmer pour mieux duper, c’est un joueur, un tricheur, un menteur et un… séducteur qui aime courir la prétentaine. Il a aussi fait beaucoup de torts aux Darcy. Je vous en prie, Elizabeth, promettez-le-moi, supplia Richard en pensant « si vous saviez ce qu’il a pu faire d’autre… » Le colonel ne pouvait pas révéler un secret qui ne lui appartenait pas et voulait protéger ses cousins.
– Oh ! … J’avoue que j’avais eu d’abord quelques doutes sur son histoire, mais j’étais loin de m’imaginer tous ces manquements au sujet de son caractère… Oh mon Dieu ! s’exclama Lizzie avec horreur en posant sa main droite sur sa poitrine, j’ai dit des choses tellement affreuses à votre cousin à propos de son attitude envers Mr Wickham !
– Ne vous sentez pas coupable, Elizabeth, Wickham a réussi à abuser tellement de personnes sur sa véritable nature, mais ne parlons plus de ce ruffian, il ne me reste plus que quelques instants avec vous et je voudrais les passer plus agréablement, il la regarda chaleureusement en lui caressant la joue.
– Oui, certainement, mais savez-vous combien de temps serez-vous parti et où exactement irez-vous ?
– Non, cela dépendra de combien de temps nous mettrons pour neutraliser Boney, quant au lieu : quelque part sur le continent j’aurai tous les détails lorsque je rejoindrai l’état-major.
– Je suis si inquiète pour vous, Richard ! dit Elizabeth avec sentiment.
– Je sais, mais Boney est affaibli et cela ne devrait pas être long, « du moins je l’espère… » Et dès que je serai de retour, j’espère devenir l’homme le plus heureux d’Angleterre. Je parlerai à Darcy et il gardera le secret de ce dont il a été témoin, c’est un homme fiable et loyal, il ne nous exposera pas.
– Mais comment pourrai-je avoir de vos nouvelles ? Nous ne pourrons pas nous écrire (2).
– C’est le problème… je pourrais peut-être écrire aux Collins qui vous informeraient ensuite. Pensez-vous qu’ils n’en seraient pas trop surpris ?
– Je suppose que Mr Collins en serait trop flatté, dit-elle avec un sourire entendu, pensez donc, le fils du comte de Matlock qui lui écrirait, elle se mit à rire avec Richard, mais il s’écoulera des semaines avant que je ne reçoive des nouvelles, et vous ne pourrez pas lui écrire plus d’une fois ou deux sans éveiller les soupçons.
– Eh bien, peut-être qu’entre-temps je serai de retour pour vous les apporter moi-même, dit-il pour la rassurer avec un sourire.
Richard prit de nouveau sa main pour déposer un autre baiser encore plus insistant, mais sentant Elizabeth un peu en retenue, il s’interrompit. Il se dit qu’elle ne devait pas se sentir libre d’accepter de telles libertés, du moins pas encore. Lui, pourtant, aurait même bien envisagé un tout autre type de baiser, mais il respecta sa réticence.
En fait, Lizzie ne se sentait pas vraiment à l’aise avec cette intimité partagée avec Richard. Elle n’avait pas ressenti la flamme, ni l’exaltation que l’on décrivait dans les romans et quelque part elle en fut un peu déçue ; les lèvres de Richard avaient été douces et chaudes sur sa peau, elle avait trouvé cela agréable, mais sans plus. Pire, des sensations plus fortes s’étaient imposées à elle sans y avoir été invitées : celles qu’elle avait ressenties autrefois lorsqu’un certain autre gentleman l’avait serrée dans ses bras pour l’emmener à dos de cheval, et pourtant, il n’y avait eu aucun baiser. La jeune femme se sentit à la fois coupable et en colère d’éprouver ce trouble. Qu’en penser ? Comment un homme qu’elle trouvait insupportable et désagréable, qu’elle n’aimait point pouvait la mettre ainsi en émoi et pas l’homme à qui elle venait de promettre… ? Ah ! s’emporta-t-elle mentalement, le mystère lui restait entier et c’était frustrant.
En fait, son cœur et son corps avaient déjà compris ce que son esprit refusait encore d’admettre. Elizabeth détestait avoir tort et s’entêtait souvent ayant foi en son opinion qui prévalait à celle des autres, selon elle.
Enfin, les jeunes gens se firent leurs adieux et chacun repartit de son côté : Lizzie vers le presbytère et le colonel à la recherche de Darcy, il ne lui restait que peu de temps avant que le devoir l’appelle, or il devait discuter avec lui, notamment sur ce qui venait de se passer.
O&P
Malheureusement, Darcy resta introuvable avant le départ de Richard, Pégase et son maître n’étaient toujours pas rentrés. Darcy était ignorant du rappel subit de son cousin vers ses fonctions, mais le colonel ne pouvait plus attendre, il avait déjà du retard, alors il décida de lui laisser une note qu’il confia à Stanley qu’il savait être fiable. Richard pensait que son cousin avait tout entendu et compris.
Darcy,
Je viens d’être rappelé en urgence par l’état-major. En effet, mon régiment est envoyé sur le continent, car la situation là-bas est devenue des plus préoccupante. J’aurais voulu pouvoir discuter de vive voix avec vous, mais je ne puis attendre davantage.
Vu votre réaction, je pense que vous aurez compris que Miss B. a accepté ce que je lui ai proposé, mais pour l’instant tout ceci est et restera secret jusqu’à mon retour. Je suis sincèrement désolé pour vous, cousin – elle m’a informé de votre offre -, mais c’est de bonne guerre (oui je sais le mot est mal choisi). J’ai touché quelques mots à propos de G.W. à Miss B. afin de la mettre à l’abri de ses intrigues, le temps qu’il ne soit plus dans son paysage, mais rien concernant Ramsgate, rassurez-vous.
J’espère que nous allons enfin mettre cette grenouille hors d’état de nuire et le renvoyer en exil sur son île, faute de mieux ! Vive le Roi, le Prince Régent et vive l’Angleterre !
Bien à vous
R.F.
Alors êtes-vous surpris de la tournure des évènements ? Qu’en pensez-vous ?
Ah! Lizzie quelle entêtée, moi aussi elle m’agace! 😀
Dans le prochain chapitre, vous découvrirez l’introspection de Darcy sur tous les reproches que lui a faits Lizzie.
Notes :
(1) « Tierce fois, c’est droit » : ancienne expression française datant du XIIIe siècle signifiant que la réussite d’une action ne peut avoir lieu que si cette action est effectuée trois fois, elle serait peut-être à l’origine de l’expression plus moderne : « on ne dit jamais deux sans trois. »
(2) À cette époque, selon l’étiquette, un homme non officiellement fiancé à une jeune femme et qui n’était pas de sa famille ne pouvait pas lui écrire et vice versa. La réputation de la demoiselle en aurait été entachée si cela avait été notoire et un homme honorable aurait alors dû lui proposer le mariage aussitôt. On comprend le risque qu’a pris Darcy en écrivant sa lettre à Lizzie et pourquoi il voulait la lui remettre en main propre.
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