Chapitre 13 : l’enquête

 Voici le nouveau chapitre que j’avais prévu de scinder en deux parties mais finalement je vous le livre en un seul morceau, de quoi vous faire patienter jusqu’au prochain. 😉

J’en profite pour souhaiter une très bonne fête nationale à tous les français! ??? ?

Un amour dans la tourmente!

Après leur éprouvante aventure, Candy et Albert se virent accorder le reste de la journée libre qu’ils passèrent ensemble dans le parc, de toute façon maintenant tout le monde était au courant de leur engagement.

Toutes ces émotions cumulées avaient fini par drainer toute l’énergie du jeune couple et c’est dans les bras l’un de l’autre que les deux jeunes gens s’endormirent épuisés à l’ombre des arbres dans leur coin favori. En se réveillant Albert pensa qu’il était urgent de parler sérieusement des détails du mariage comme la date, le lieu, etc… Il avait eu si peur pour Candy, ce que ces scélérats avaient voulu lui faire subir, il en avait le cœur meurtri et la chair de poule, il en était malade rien qu’à y repenser. Il fallait rentrer à Chicago très rapidement car cette fois elle avait eu de la chance de s’en sortir indemne ou presque car elle avait été secouée psychologiquement et durement giflée, ce qui avait laissé une ecchymose sur sa joue, il se sentit bouleversé en la voyant mais la prochaine fois ? S’il n’était pas là pour la sauver ou qu’il en soit incapable ? Il avait très hâte de se marier avec Candy pour faire d’elle sa femme corps et âme bien sûr mais s’il était si pressé, c’était pour la ramener le plus vite possible à l’abri en Amérique, loin de cet enfer. Instinctivement il caressa sa joue meurtrie avec douceur comme pour effacer les traces laissées par cette brute. Candy qui avait sa tête reposée sur sa poitrine musclée s’éveilla à ce contact si agréable, elle battit des paupières puis se plongea dans deux lacs azurés qui l’observaient avec une infinie tendresse mais elle y décela également une pointe d’inquiétude.

  • Tu es réveillée mon amour, te sens-tu mieux ? Sa voix douce était comme une caresse aux oreilles de Candy.
  • Oui Joli Bert et toi ? Lui répondit-elle avec un sourire lumineux.
  • Ça va mais il faut que l’on discute du mariage, j’aimerais que ce soit bientôt, le plus tôt possible en fait, qu’en penses-tu ? Il avait un air sérieux tout en balayant d’un geste de la main un insecte indésirable qui rampait sur sa joue.
  • Quand exactement ? Et où ? Il faut aussi que l’on prévienne la famille, nos amis.
  • Je pensais que tu aimerais que ce soit à la chapelle de la Maison de Pony.
  • Oui, cela me plairait beaucoup mais… nous ne savons pas quand la guerre sera finie. Elle avait un air pensif.
  • On pourrait ne pas attendre la fin du conflit Candy, imagine qu’il dure encore deux ou trois ans ou même davantage, je ne veux pas attendre si longtemps, alors cet automne ?

Il l’observait très sérieusement avec une supplique silencieuse dans son regard et un ton ferme dans sa voix.

  • Si tôt ? Mais cela signifie qu’il faudrait démissionner et partir d’ici maintenant! Répondit-elle contrariée et elle se mordit la lèvre inférieure tout en observant le vol d’un couple d’oiseaux qui se disputaient en piaillant.
  • Je sais ce que ce travail ici représente pour toi, mon amour mais de toute façon, je ne peux pas rester indéfiniment ici. Dit-il d’un ton convaincu.
  • Oui, je comprends mon amour, ta famille a besoin de toi à la tête, tu es le patriarche après tout et la Tante Elroy est très inquiète à ton sujet maintenant qu’elle sait que tu es ici! Mais tu peux repartir avant moi tu sais, je comprendrais fort bien et nous pourrions nous marier à la fin du printemps prochain ou même en été ? Essaya-t-elle.
  • Je ne veux pas te laisser et repartir sans toi, Candy ! Répondit-il fermement en plissant les yeux et en fronçant les sourcils.
  • C’était pourtant ce que tu prétendais faire il y a trois semaines ! Répondit Candy en se redressant pour s’asseoir, elle sentait qu’elle allait avoir du mal à convaincre Albert alors elle cherchait un défaut dans sa cuirasse de preux chevalier.
  • Les circonstances étaient différentes et c’était pour te pousser à me parler ! Candy, je t’aime et maintenant que je sais que c’est réciproque, je veux encore moins me séparer de toi. De plus, tu as vu ce qui aurait pu t’arriver,… c’est dangereux et cela peut même s’empirer si le front se déplace or tu es pour moi la personne la plus précieuse au monde ! Je ne supporterai pas s’il t’arrivait malheur ! Mon amour, je t’en supplie, j’ai toujours respecté tes choix mais là, il en va de ta sécurité !

Albert revoyait une fois de plus cette maudite scène où ces monstres voulaient… il n’osait même pas mettre un mot sur ce qui avait failli arriver à l’amour de sa vie alors il se mit sur ses genoux, s’assit sur ses talons et lui prit les mains en la regardant dans les yeux avec intensité.

  • Mais Albert tu sais combien cette mission est devenue importante pour moi, venir ici m’a aidée à surmonter ma peine quand tu es parti. Aider à soulager la souffrance, les horreurs de cette guerre que j’ai vues et que je vois encore chaque jour au travers des blessures des soldats, que tu as vues toi aussi. Je me sens utile depuis que je suis devenue infirmière et encore davantage ici. Quand je suis partie de Londres, j’étais complétement perdue sans savoir vraiment quoi faire de ma vie et puis j’ai repensé à cette lettre que tu m’avais envoyée d’Afrique où tu me parlais d’une certaine infirmière que tu y avais rencontrée et que tu admirais et quelque part c’est cela qui a révélé ma vocation. Aider les autres, soulager leur douleur, soigner leur maladie, leurs blessures, je trouvais enfin un sens à ma vie et je ne peux pas renoncer à tout cela d’un coup, ce métier fait aussi partie de moi. Répondit-elle avec conviction.
  • Mais enfin Candy, je ne te demande pas d’abandonner ton métier mais simplement de l’exercer ailleurs, dans un endroit moins dangereux et près de moi !

Chose inhabituelle, Albert commençait à perdre patience en sentant qu’il n’arrivait pas à la persuader, à la convaincre de s’éloigner du danger, il sentait sa poitrine se serrer.

  • Parce que tu seras toujours près de moi ? Pourtant tu me parlais de voyages d’affaires en prévision l’autre jour. Lui répondit-elle sèchement en retirant ses mains des siennes.
  • Oui c’est vrai mais au moins à Chicago tu risques moins ta vie qu’ici ! Bon sang, Candy si seulement tu pouvais être un peu plus raisonnable parfois !

Cette fois son sang bouillait dans ses veines, le ton de sa voix était monté et il soupira lourdement de de frustration. Il finit par se lever. Sur le moment Candy sentit la colère monter en elle également, pourquoi ne voulait-il pas respecter son choix ?

  • Mais c’est mon choix Albert ! Tu dois respecter cela ! Rétorqua-t-elle en rogne, en se levant à son tour.
  • Pas lorsque ton choix te met en danger, Candy ! Il était excédé et inquiet.

Candy sentait qu’Albert était extrêmement contrarié tout comme elle d’ailleurs mais elle réfléchit quelques instants en le regardant se passer nerveusement les deux mains dans ses cheveux et marcher de long en large, les sourcils froncés, visiblement il cherchait à contenir sa colère.  Malgré sa propre contrariété et énervement elle finit par comprendre son point de vue, il était seulement très inquiet pour elle. Il était encore imprégné des derniers évènements, de l’agression. Elle devait bien admettre qu’il l’avait toujours soutenue dans ses choix auparavant même s’ils allaient à l’encontre de ce que pensait le reste de la famille et la Grande Tante Elroy en particulier, à ce moment-là elle ne savait pas encore que celui qui était derrière, le Grand Oncle William, c’était lui Albert. Donc cette fois, s’il s’opposait à son vœu c’est que cela devait vraiment lui tenir à cœur. Peut-être avait-il raison, il ne cherchait que son bien. Elle décida qu’un compromis serait souhaitable pour arrêter la dispute alors timidement, avec une petite voix, elle lui proposa :

  • Bon… alors peut-être… à Noël ?

Il la regarda pendant une minute et comprit qu’elle lui offrait une branche d’olivier avec ce compromis, elle avait l’air à la fois si fragile mais si forte, si déterminée et elle était si implorante que sa colère s’évanouit d’un coup pour céder la place à l’admiration, malgré tout ce qu’elle venait d’endurer, son dévouement envers les autres ne faiblissait pas. Il ne devait pas oublier l’une des raisons pour lesquelles il l’aimait tant alors il finit par répondre sur un ton faussement désabusé et pour désamorcer la dispute.

  • Mais pourquoi n’ai-je pas demandé en mariage une jeune femme docile et obéissante ? Tu es vraiment têtue tu sais, Candy ?
  • Oui, je l’avoue ! Mais tu regrettes déjà ? Il est encore temps de changer d’avis tu sais, Albert ? Elle pensait qu’elle aussi pouvait jouer à ce petit jeu.
  • Ah ! Je vais y réfléchir !… Il la taquinait aussi.
  • Dans ce cas je reste jusqu’à la fin de la guerre même si c’est dans dix ans ! Elle continuait à jouer.
  • Bon très bien alors mariage pour Noël mais départ dans deux mois au plus tard pour faire les préparatifs !
  • Un compromis alors ? Si je suis têtue, toi tu es un sacré négociateur, Joli Bert ! Peut-être que je reviendrai après le mariage ? Dit-elle pour le taquiner. Une légère brise vint désordonner quelques mèches de ses cheveux dorés.
  • Une fois mariée tu peux te retrouver enceinte et il n’est pas question que tu continues, c’est beaucoup trop risqué ! Répondit-il avec malice en se rapprochant d’elle dangereusement.
  • Joli Bert ! Tu vas vite en besogne ! Nous ne sommes pas encore engagés officiellement que tu parles déjà d’un bébé ! Et puis d’ailleurs une grossesse n’est pas une maladie qui empêche de travailler et puis tu sais quelquefois cela met du temps à arriver !

Elle continuait sur un ton enjoué alors qu’il écartait les mèches rebelles qui recouvraient le beau visage de la jeune-femme puis il ajouta, les yeux brillants de malice:

  • Mais rien n’empêche d’essayer et …

Il se rapprocha encore et l’enlaça par la taille avant de continuer.

  • Tu peux compter sur moi pour essayer souvent si bien sûr cela te plait aussi…

Il déposa un baiser sur sa joue, elle émit un petit rire en rougissant et il continua :

  • et essayer encore…

Il la gratifia d’un autre baiser sur son nez, elle soupira.

  • et encore …

Cette fois, il laissa un baiser fugace sur ses lèvres, elle ferma les yeux dans l’anticipation de plus d’intimité.

La voix d’Albert était devenue rauque mais au dernier moment il se retint d’approfondir le baiser. Il voulait finir d’apaiser complétement la tension qui s’était installée au cours de cette dispute mais le souvenir des épreuves endurées la veille surgit à l’improviste dans son esprit et l’inhiba, même si Candy avait l’air de bien accepter ses attentions, il savait qu’elle avait été extrêmement choquée et bouleversée alors il modéra ses ardeurs.

Il n’avait pas aimé se disputer avec elle.

Elle n’avait pas aimé se disputer avec lui.

Mais ils adoraient leur réconciliation…

XXX

Pendant qu’ils discutaient, deux autres personnes discutaient avec véhémence, le Dr de Vigny et le Dr Mercier ; ce dernier trouvait suspicieuse cette soi-disant embuscade avec la disparition, une fois de plus du ravitaillement avec un cheval et la charrette même si ce n’était pas le convoi habituel qui avait disparu alors que Pierre n’imaginait pas Candy coupable, il la connaissait assez bien pour avoir travaillé avec elle pendant des heures, elle était le dévouement incarné, de plus elle avait eu l’air vraiment très affectée par ces évènements et il avait aussi remarqué l’ecchymose sur sa joue.

  • Mais enfin Pierre vous ne trouvez pas cela bizarre ? En plus les vols ont commencé peu de temps après qu’elle soit arrivée ici !Il agitait les mains en agacement.
  • Elle n’est pas la seule à être arrivée à ce moment-là ! Pierre faisait signe non de la tête
  • Peut-être mais c’est avec elle que le ravitaillement a disparu, vous y croyez, vous, à cette histoire d’enlèvement et à des gentils allemands qui les auraient laissés repartir tranquillement ? Dit-il ironiquement.
  • Il ne faut pas diaboliser systématiquement l’ennemi Robert, il y a des gentils et des méchants dans les deux camps ! Et puis ils se sont fait agresser par d’autres. Ils ont été blessés tous les deux d’ailleurs et ils en portent les stigmates! Pierre parlait avec animation.
  • Ils auraient pu s’infliger mutuellement leurs blessures. Et puis ce M. Ardlay, d’où sort-il d’ailleurs ? Il pointait du doigt.
  • Il est le chef de l’une des familles les plus riches d’Amérique.
  • Et vous avez vérifié ses papiers ? N’étaient-ce pas des faux ? Moi, je propose déjà que l’on fasse fouiller les chambres du personnel, nous aurons peut-être la chance de découvrir des choses compromettantes pour le, la ou les coupables. Déclara-t-il résolument.
  • Bon d’accord pour la fouille et nous aviserons ensuite. Répondit Pierre en soupirant.
  • Dès que possible nous convoquerons tout le monde dans le réfectoire et nous demanderons à l’équipe qui viendra nous amener les nouveaux blessés de réaliser la fouille, on ne peut avoir confiance en personne d’ici !

XXX

En attendant la fouille, la vie à l’hôpital avait repris sa routine, Candy et Albert se remettaient peu à peu de leur terrible périple même s’ils faisaient chacun de leur côté de terribles cauchemars chaque nuit, réveillant leur compagnon de chambrée. Ils se retrouvaient dès qu’ils le pouvaient pour parler de leurs projets d’avenir, leur présence mutuelle les calmait, les rassurait. Ils partageaient beaucoup d’amour et de tendresse mais Albert se retenait encore dans ses baisers, refrénant sa passion, toujours pour la même raison. Cette agression commise sur Candy, l’avait profondément et plus secrètement atteint, qu’il n’y paraissait à prime abord et à chaque fois qu’il commençait à se laisser aller à vouloir l’embrasser passionnément, des images de Candy se faisant agresser surgissaient sous forme de flashs dans sa tête, le figeant de peur de la traumatiser davantage. Candy se rendait compte de sa réticence mais elle ne chercha pas à soulever le sujet pour le moment, étant elle-même encore perturbée, leurs moments tels qu’ils étaient lui suffisaient amplement.

Yann Guézennec, maintenant remis de ses blessures était sur le point de sortir pour rentrer chez lui en Bretagne. L’instituteur était content de pouvoir bientôt retrouver sa famille mais il repartait révolté et écœuré par ce qu’il avait pu voir et savoir à propos des injustices commises, notamment les exécutions pour l’exemple après les mutineries pourtant bien justifiées. Tant de morts inutiles qui se comptaient par millions dans la bataille de Verdun et celle de la Somme l’an dernier et récemment, celle du Chemin des Dames.

Quelle folie !

 

Jane et Pierre de Vigny continuaient de faire équipe ensemble et cela les aidait à panser leur peine de cœur, ils se comprenaient, ils se découvraient peu à peu et ils s’appréciaient de plus en plus mais il n’était pas question d’amour. Du moins, pas encore… Il leur faudrait encore quelques mois pour vraiment tourner la page mais ce qui est fort probable, ils la tourneraient ensemble.

XXX

Puis vint le jour de la fouille qui se déroula comme prévue, tout le personnel qui était regroupé au réfectoire se posait des questions mais tous savaient que c’était en rapport avec les attaques.

Le Dr de Vigny, médecin en chef eût la responsabilité de l’opération et lorsqu’il fût informé de la présence de documents compromettants dans les affaires de l’un des membres du personnel, c’est à lui qu’incomba la tâche de l’interrogatoire, de plus en tant que Colonel de l’armée française, il était habilité à arrêter le coupable, il fût assisté par le Dr Mercier. Pierre avait un air très grave et il semblait très affecté lorsqu’il s’est dirigé vers la personne qu’il voulait interroger.

  • Melle Ard…, euh, Johnson, voulez-vous nous accompagner s’il vous plait, nous avons quelques questions à vous poser !

Des murmures et des exclamations de surprises s’élevèrent tandis que tous les yeux se tournèrent vers Candy qui était surprise, elle sentit son cœur s’accélérer, elle ne comprenait pas pourquoi c’était elle que l’on venait interroger mais qu’avaient-ils donc découvert ?

  • Pardonnez-moi Dr de Vigny, mais elle est mineure et de surcroit citoyenne américaine, vous ne comptez pas l’interroger sans son représentant légal ?

C’était Albert qui venait de s’interposer, tout aussi interloqué qu’elle, il savait Candy innocente et il n’allait pas laisser faire cette injustice !

  • Pardonnez-moi à mon tour M. Ardlay, mais premièrement, j’ai cru comprendre que vous n’étiez plus son tuteur et deuxièmement, il s’agit de trahison en période de guerre et enfin, vous aussi êtes soupçonné en tant que complice, tout au moins pour la dernière attaque et vous serez interrogé séparément ! Répondit péniblement mais avec fermeté le médecin-chef.
  • Mais enfin, c’est absurde ! Nous étions les victimes dans cette histoire !

Albert révolté serrait ses poings si fortement que ses jointures blanchirent.

  • C’est ce que l’enquête nous dira ! Pour l’instant soyez raisonnable et n’aggravez pas la situation ! S’exclama le Dr Mercier en essayant de raisonner le blond.
  • Cela va aller Albert, ce n’est qu’un interrogatoire après tout et je vais répondre à leurs questions, je n’ai rien à cacher !

Candy sentait que la situation pouvait dégénérer et il fallait bien savoir ce qu’ils avaient à lui reprocher pour qu’elle puisse se défendre mais elle n’en menait pas large. Elle posa la main sur le bras d’Albert en réassurance, elle sentit sa tension musculaire et vit la rage passer comme un orage dans l’azur de ses beaux yeux assombris alors qu’il observait les deux médecins. En sentant sa main, Albert détourna son regard sur elle et vit son inquiétude dans son regard malgré ce que disaient ses paroles. Il se sentait impuissant et frustré et pour l’instant il pensa que le mieux était de plier pour savoir exactement de quoi il en retournait.

Candy fût donc emmenée dans le bureau du Dr de Vigny pour y être interrogée.

  • Asseyez-vous Melle Johnson ! Voilà les faits : lors de la fouille, on a retrouvé ceci dans vos affaires personnelles.

Le médecin tendit la main vers des lettres posées devant lui sur son bureau, elles étaient rédigées apparemment en allemand.

  • Mais je ne comprends pas je n’ai jamais vu ces documents avant et d’ailleurs je ne comprends pas la langue dans laquelle c’est écrit !
  • C’est en allemand et vous pouvez toujours prétendre que vous ne comprenez pas cette langue, ce n’est pas une preuve mais une déclaration, mademoiselle ! On ne peut pas faire semblant de connaitre une langue sans être démasqué mais le contraire est tout à fait possible ! S’exclama, en ironisant, le Dr Mercier qui apparaissait être convaincu de sa culpabilité.
  • Mais je vous jure que c’est vrai ! Et d’ailleurs que disent ces documents ? Répondit Candy indignée mais également angoissée.
  • A première vue il s’agit de lettres innocentes mais en lisant attentivement on peut se rendre compte que certains éléments peuvent être codés pour donner des informations ou plutôt des instructions à suivre par exemple ! Poursuivit le Dr Mercier en pointant les lettres.
  • Mais je n’ai rien à voir avec ça ! D’ailleurs n’importe qui aurait pu placer ces lettres dans mes affaires, les chambres ne sont pas verrouillées après tout ! Candy se défendait du mieux qu’elle pouvait en resserrant ses mains sur le tissu de sa jupe.
  • Peut-être mais pourquoi une personne aurait fait cela puisque la fouille était surprise ? Et puis c’est bien vous qui avait été soi-disant enlevée et qui avait perdu le chargement avec le cheval en plus !

C’était toujours le Dr Mercier qui continuait l’interrogatoire de façon cinglante alors que Pierre, désabusé, laisser faire son collègue, il avait la ferme l’intuition que Candy n’était pas coupable même si tout l’accusait, il se contentait de l’observer attentivement pour essayer de déceler le moindre signe qui pourrait la trahir mais il ne vit rien d’autre qu’une jeune femme innocente et traquée, si elle était coupable elle savait bien jouer la comédie, en tout cas.

  • Enlevée, parfaitement et ensuite agressée par d’autres !

Candy agrippa les accoudoirs de son siège et avait les larmes aux yeux en se remémorant la scène.

  • Candy, racontez-nous en détails comment cela s‘est passé depuis l’embuscade. Demanda Pierre sur un ton plus calme que son collègue, il avait même réemployé son prénom.

Et Candy conta en détails tout ce qui s’était passé, y compris la tentative de viol qu’Albert et elle avaient jusqu’alors omise, après tout ils étaient deux médecins et elle était accusée de trahison ! Elle tremblait de tout son corps et les larmes roulaient sur ses joues en racontant la violence de son agression, et ensuite elle expliqua comment Albert l’avait sauvée. Pierre était touché de la voir si bouleversée surtout que les sentiments qu’il éprouvait envers elle subsistaient toujours, même s’il avait renoncé à la conquérir. Il ne pouvait pas croire qu’elle simulait mais ce n’était pas l’avis de son collègue qui s’exclama :

  • Et vous voulez nous faire croire qu’un homme désarmé et mis en respect a réussi à maitriser trois hommes armés et des soldats de surcroit ? Il était plus ironique que jamais avec un sourire en coin.
  • C’est pourtant la vérité ! Se défendit Candy mais le combat était inégal et les preuves l’accusaient.

Quelques questions supplémentaires lui furent posées sur les raisons de son engagement, où elle avait fait sa formation d’infirmière, sur sa famille etc… puis elle fût conduite sous bonne garde dans sa chambre en attendant qu’Albert soit interrogé à son tour.

L’interrogatoire fût plus animé car Albert n’était pas homme à se laisser impressionner surtout quand l’innocence de sa bienaimée était mise en cause ! On lui demanda également de raconter en détails les derniers évènements, son récit corroborait celui de Candy mais cela ne convainquait pas le Dr Mercier qui pensait qu’ils avaient très bien pu mettre leur histoire au point ensemble.

Les deux médecins discutèrent âprement car Pierre n’arrivait pas à se résoudre à accuser formellement Candy et à la faire arrêter. Toutes les preuves étaient contre elle et même si son intime conviction lui affirmait qu’elle était innocente, il ne pouvait pas aller à l’encontre des faits ni de son collègue qui lui dit :

  • Si vous ne le faites pas Pierre, c’est moi qui le ferait, de plus j’en référerai à votre hiérarchie ! Il agitait son doigt de façon menaçante.

Le Dr de Vigny était coincé, il se sentait impuissant, son collègue n’était pas un médecin militaire mais il pouvait très bien faire un rapport à ses supérieurs et au final, le résultat serait le même pour Candy qui fût donc mise aux arrêts et assignée dans sa chambre sous la garde d’un soldat posté devant la porte, il avait été réquisitionné parmi les blessés guéris et sur le point de partir de l’hôpital, un autre surveillait la fenêtre. Une équipe viendrait la prendre pour la conduire à la prison militaire la plus proche en attendant son procès.

Quant à Albert il fût mis sous surveillance également car il était accusé de complicité tout au moins pour la dernière attaque car il n’était pas là lors des précédentes et aucun documents compromettants n’avaient été retrouvés dans ses affaires personnelles ; les deux médecins craignaient aussi qu’il ne tente quelque chose et ce fût le Lieutenant Yann Guézennec qui fût désigné pour sa surveillance et remplacer notamment Paul le compagnon de chambrée d’Albert. Ils ignoraient que Yann et Albert avaient développé une franche amitié. Ils profitèrent de se retrouver seuls dans la chambre pour discuter.

  • C’est incroyable toute cette histoire mais je ne crois pas un instant à la culpabilité de Melle Candy, ni vous en tant que son complice d’ailleurs, ils font une lamentable erreur ! S’exclama Yann en lançant les bras d’indignation.
  • Je suis soulagé qu’il y ait au moins quelqu’un qui ait foi en elle ! Mais qui a pu faire ça ? Albert se cala dans son siège.
  • Difficile de savoir car maintenant le vrai coupable est alerté et sera sur ses gardes, d’ailleurs il a dû être mis au courant pour la fouille !
  • Vous pensez qu’on ne pourra pas retrouver le coupable ? Demanda Albert inquiet.
  • Peut-être que si mais probablement trop tard ! Yann était désolé.
  • Mais dites-moi, Yann, vous qui connaissez le système, que va-t-il se passer maintenant ? Albert serra ses cuisses avec ses mains dans une expectative angoissée.
  • Vous allez être emprisonnés jusqu’à votre procès devant un tribunal militaire. Le cas de Candy est beaucoup plus grave que le vôtre à cause de ces documents retrouvés dans ses affaires personnelles et qui sont des preuves tangibles. Je ne veux pas vous faire peur, mon ami, mais si elle est reconnue coupable de haute trahison et d’espionnage, par temps de guerre, c’est le peloton d’exécution ! Il serra les poings.
  • Mais avec un bon avocat, on devrait pouvoir démontrer son innocence !

Albert était alarmé, il avait l’impression de revivre un ancien cauchemar, celui où c’était lui qui avait été soupçonné d’espionnage dans cette même guerre, sauf qu’à l’époque il n’y avait aucune preuve contre lui, même pas de fausse preuve.

  • N’avez-vous pas entendu parler du procès de Mata Hari (1) ? Lui demanda Yann en haussant les sourcils.
  • Non, qui est-ce ?
  • C’est une femme accusée d’espionnage pour le compte des allemands, son procès vient de commencer et fait étalage dans toute la presse en ce moment et visiblement elle est en mauvaise posture malgré la faiblesse des preuves trouvées à sa charge ! Vous vous souvenez de nos discussions au sujet des mutineries et bien depuis on accuse, condamne et fusille très facilement pour l’exemple et je crains que la tête d’une américaine soit une pièce de choix !
  • Vous pensez vraiment qu’elle risque d’être condamnée à mort même si elle est innocente ! Albert était complétement atterré et anéanti.
  • J’ai bien peur que oui, ils leurs faut des coupables et qui fassent parler la presse pour faire oublier le fiasco du Chemin des Dames et quoi de mieux comme publicité qu’une américaine convaincue d’espionnage pour les allemands ! Vous avez peut-être beaucoup d’influence aux Etats Unis, Albert, mais ici ce sera la lutte du pot de terre contre le pot de fer ! Il se grattait le menton.
  • Mais alors que faire ? Je ne vais pas la laisser être condamnée et exécutée, jamais sur ma propre vie ! Albert s’agitait sr son siège.
  • Fuyez, évadez-vous avec elle et quittez la France ! C’est la seule solution.

Albert regarda Yann qui avait l’air très sérieux en disant cela et il sentit que c’était effectivement le seul moyen de sauver la tête de Candy et pour lui d’éviter probablement la prison. Albert était dans tous ses états, il n’imaginait pas perdre Candy, elle était le souffle de sa vie, l’essence même de son âme, le soleil de ses jours, son étoile. Il ferait tout pour la sauver, coûte que coûte. Une si belle personne qu’elle ne pouvait pas disparaitre, emportée, transpercée par le métal mortel des balles d’un peloton d’exécution sans merci, quitte à faire rempart avec son propre corps. C’est alors que le doute s’empara de son esprit l’ankylosant peu à peu comme une ronce qui s’enroulait insidieusement tout autour en plantant ses épines qui s’enfonçaient de plus en plus profondément à l’intérieur. Ses incertitudes s’insinuaient subrepticement dans son âme comme autant de sangsues qui le vampirisaient de son énergie vitale et la peur de l’échec et la panique qui l’envahissaient en cet instant agissaient comme les tentacules d’une pieuvre impitoyable qui se resserraient autour de son cœur et de ses poumons l’empêchant littéralement de respirer. Il glissait peu à peu dans cet abime en sombrant dans une mer de désespoir…

Non !

Non ! Non et non ! Il devait trouver un plan et qui devra fonctionner. Absolument. La vie est une merveille, la vie devait triompher et l’amour avec elle ! Candy était probablement terrorisée et angoissée dans sa chambre et elle avait besoin de lui à pleine capacité. Il ne devait pas se laisser gagner et ronger par ces sentiments négatifs énergivores alors d’une pensée, d’un trait d’esprit comme on le ferait d’un geste de la main, il balaya tous ses doutes. Albert était résolu et déterminé. Déterminer à la sauver.

Il réussirait !

Ils réussiraient, ensemble !

Alexandre Desplat The Wonder Of Life- Une vidéo de morfeusmoon

 

Après ces quelques instants de flottement, Albert abattit une main sur la petite table à côté de lui et dit :

  • Il nous faut un plan ! Et rapidement.
  • Je vais vous aider. Proposa Yann.
  • Yann, non, vous risquez gros et vous avez une famille ! Il fit non de la tête.
  • Vous connaissez mon opinion à propos des mutineries, des fusillés pour l’exemple et de tout cela et je ne peux plus fermer les yeux et ne rien faire, maintenant on s’en prend à des volontaires de La Croix Rouge et demain ce sera au tour de qui ? Non, c’est trop révoltant !

Yann se leva de sa chaise, il était vraiment écœuré et c’était la goutte de trop.

  • Je vous remercie infiniment Yann mais on fera de manière à vous impliquer au minimum.
  • Vous devez vous enfuir le plus tôt possible, dès demain et avant le transfert vers la prison. Il marchait de long en large en se frottant le menton pour réfléchir.
  • Il faut que l’on sache ce que pense Lise de tout cela, elle partage la chambre de Candy et je sais qu’elles sont très proches, toutes les deux ; j’espère qu’elle sera de notre côté ! Albert se passa la main dans les cheveux.
  • Il va falloir sonder son opinion prudemment avant de lui révéler notre plan. Proposa l’instituteur en s’immobilisant.
  • Je sais qu’elle est de service cette nuit. Albert avait croisé les jambes et balançait son pied, il était stressé.
  • Il faudra la rencontrer tôt demain matin à la fin de son service en allant au réfectoire pour le petit-déjeuner, la croiser et déterminer quelle est son opinion.
  • Si elle est de notre côté, on pourrait lui demander de transmettre un message à Candy pour lui expliquer dans les grandes lignes le plan. Le blond décroisa ses jambes et se leva à son tour pour se calmer les nerfs en marchant à son tour.

Les deux hommes élaborèrent minutieusement leur plan. Le lendemain matin, Yann escorta Albert et ils rencontrèrent Lise comme prévu, elle était révoltée, elle aussi, de ce qui arrivait à Candy et ne croyait pas non plus à sa culpabilité, elle fût d’accord pour glisser discrètement un billet à Candy. Ce qui fût fait lorsqu’elle la croisa pour aller dormir dans leur chambre au moment où Candy en sortait sous bonne garde pour aller aux toilettes, elle put lire le mot tranquillement puis le déchira et le jeta dans la cuvette. Elle était épuisée car elle n’avait pas pu fermer l’œil de la nuit mais ces quelques lignes explicatives écrites par Albert, terminées par un «je t’aime pour toujours et à jamais» lui avaient redonné de l’énergie et surtout de l’espoir même si l’opération serait dangereuse pour toutes les personnes impliquées.

XXX

Peu avant 22h Albert et Yann s’étaient fait leurs adieux se souhaitant mutuellement bonne chance, Albert le remercia chaleureusement, il ne pourrait jamais oublier cet homme. Ensuite à la propre demande de Yann, il l’assomma, il le ligota et le bâillonna ; un mal obligé pour le disculper de toute complicité.

Dans le même temps, Candy et Lise se firent de déchirants mais discrets adieux.

  • Lise, tu es une personne extraordinaire, je te remercie pour tout et j’espère que tu trouveras le bonheur et que l’on pourra se revoir un jour! Candy avait les larmes aux yeux et la poitrine serrée.
  • Candy, tu es la petite sœur que je n’ai jamais eue! Fais bien attention à toi! Lise serra Candy dans ses bras tendrement, ses yeux aussi étaient larmoyants.
  • Je t’écrirai, à mots couverts bien sûr, dès que je serai en sécurité.

Après une dernière chaleureuse accolade, Lise partit prendre son service, ce qui lui servirait aussi d’alibi. Après quelques minutes, à 22h, comme convenu dans le plan, Candy attira l’attention du garde situé devant la porte de sa chambre en prétextant qu’elle se sentait mal, elle le fit entrer dans la pièce, Albert qui se tenait prêt, caché dans un renfoncement, bondit et l’assomma par derrière. Les deux blonds échangèrent quelques mots à voix basse en s’étreignant quelques instants mais le temps n’était pas aux câlins, ils devaient penser à plus urgent pour le moment. Fuir !

Avec l’aide de sa bienaimée, Albert ligota le garde et le bâillonna, exactement comme il l’avait fait à Yann quelques minutes plus tôt.

Candy était prête, selon l’instruction de la note d’Albert, elle avait gardé sa tenue de La Croix Rouge, tout comme lui qui avait pensé que cela pourrait éventuellement leur servir de laisser passer au cours de leur voyage. Albert récupéra son sac de voyage contenant entre autre quelques provisions, une gourde d’eau,une bougie, des allumettes, son canif… ; il l’avait caché dans le renfoncement, sur lui il avait un plan de la région, de l’argent et leurs papiers.

Enfin il la prit par la main et ils se dirigèrent en silence et à pas de loup profitant de la pénombre pour se diriger discrètement dans le couloir de l’étage qui menait vers l’escalier. Ils entendirent des voix et les pas de deux infirmières qui se rendaient à leur chambre, le cœur battant ils se cachèrent dans une petite alcôve et retenaient leur souffle en attendant qu’elles s’éloignent, heureusement dans la direction opposée à leur chemin. Ils atteignirent l »escalier qui menait au rez-de-chaussée. Albert ouvrait la marche, il se plaqua contre le mur puis pencha la tête pour s’assurer que la voie était libre, il s’engagea alors entrainant Candy par la main, la tenant fermement dans la sienne. Chaque marche franchie était comme une petite victoire, un pas de plus vers la liberté et la descente leur paraissait interminable. Leur tension était palpable. Ils risquaient d’être surpris à tout moment même si ce n’était pas la période la plus active de la journée ou plutôt de la soirée. Ils essayaient tant bien que mal de contrôler leur respiration haletante. Encore une marche de franchie sans encombre. Encore une et ils étaient arrivés tout en bas. Toujours avec précaution ils empruntèrent un nouveau couloir pour se diriger vers l’une des sorties, la plus isolée.

Ils allaient ouvrir la porte.

Ils y étaient presque…

Lorsqu’ils la porte s’ouvrit devant eux, ils tombèrent nez à nez avec…

Pierre de Vigny !

à suivre…

Que va faire le Dr Vigny ?

Qui est le vrai coupable ?


Merci de tout cœur pour vos précédents commentaires et votre soutien,

Louna (bienvenue), Anne, bibi2403, Antlay, Isabelle, Tasia, Ms Puddle, Glynda08, Cécile et Reeka

vos gentils mots sont toujours un encouragement dans les moments de doute !

? ??


Notes :

(1) Mata Hari : pour en savoir plus https://rha.revues.org/1993

 

 

 

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19 réponses

  1. Ms Puddle dit :

    Sorry Laure Saint-Yves for not reading sooner…
    Well written, as always! The sweet beginning turned into a quarrel between our favorite characters! Just when I thought it couldn’t get worse you gave Candy a terrible treatment! Lol… I never expected that, but I’m glad that Albert had his help and they were escaping together, finally! My guess of the culprit is the malicious doctor who also interrogated Candy. I also believe Dr. Pierre will help them escape.

    • Laure Saint-Yves dit :

      Thank you for your interest and no worries, Ms Puddle, I was late as well to read the chapter 4 of your beautiful and interesting story! 😀 We all are very busy in real life! Sigh!…

      Well, about my own story, you see, it’s really a love in turmoil! 😆

      For your guesses, you will find the answer for one of them in the next chapter!

  2. Cécile dit :

    Coucou Laure Saint-Yves!!!
    Merci pour ce nouveau et si palpitant chapitre.
    Moi aussi je penche pour le dr Mercier en tant que traitre… mais je sûre que tu as une autre idée… bien plus subtile….
    Je pense que le dr de Vigny va les laisser partir car il aime bien Candy.
    Mais un autre garde risque d’arriver dans sa chambre et donner l’alerte…
    J’espère que tu ne nous feras pas trop attendre pour la suite!!
    Bonne inspiration…
    Gros bisous
    Bien contente que toi et les tiens aillent bien suite au nouveau drame de Nice…..

    • Laure Saint-Yves dit :

      Coucou Cécile et merci beaucoup! 🙂

      Je vois que le Dr Mercier n’a vraiment pas la côte! 😆 Tu sauras en temps et en heure pour le, la ou les coupables mais pas encore dans le prochain chapitre qui devrait être publié sous une semaine donc encore un peu de patience! 😉

      Gros bisous

  3. Tasia dit :

    coucou Laure Saint-Yves 😀

    Waou, décidément notre pauvre couple doit encore vivre une énième atrocité, cette fois-ci Candy reconnu coupable d’espionnage et de trahison! Qu’est-ce qu’il peut être détestable ce Mercier!!! Grrrr!!!!!

    Mais De Vigny est convaincu de l’innocence de Candy, et pour ma part, le coupable idéal serait Mercier lui-même! Il n’écoute même pas ce qui est dit, il veut trop Candy comme coupable! Donc pour s’en sortir lui, quoi de mieux que d’accuser d’autres personnes! De plus fouille surprise, lui était au courant, donc je suppose que ces lettres ont été mise dans les affaires de Candy par le Dr Mercier! 😉 :p

    En ce qui concerne nos évadés, je pense que le Dr De Vigny, va les laisser partir, et qu’il gardera cela sous silence.

    Merci beaucoup, encore un chapitre trépidant!!! 😀 J’adore! Continues à nous surprendre ainsi!!!

    Grosse bise!!!

    • Laure Saint-Yves dit :

      Coucou Tasia et merci pour ton nouveau commentaire! 😀

      Eh oui pauvre Candy accusée d’espionnage et de haute trahison! Le Dr Mercier n’est pas très objectif, pour sûr! Maintenant est-ce lui le coupable?…
      Si tu aimes les chapitres trépidants tu dois être servie en ce moment ! 😆

      J’ai quelques soucis avec mon PC actuellement, j’espère qu’il ne va pas me lâcher et m’empêcher de continuer à écrire tant que j’ai l’inspiration! Croisons les doigts!

      Bisous

  4. Jella-Love dit :

    Alors moi je dit le docteur Mercier qui est le coupable.J’adore cette fic vivement le suite 🙂

  5. Reeka dit :

    Oh boy, Cansy Bert! Are you Sonda Rhimes in disguise or what! How many times do you plan to shock us with such cliffhangers. I also never guessed this idea of Candy being accused of being a mole. Even the great name of Ardley can’t do anything. But I have a high hope that Dr Pierre would help them escape. Or at least he would pretend he sees nothing. After all, he does like Candy very much.

    Is it Jane the culprit? I must revisit earlier chapters, but I’m sure she was not French. Does she still hold grudges against Candy for winning Albert’s heart?

    Back to the first scene of this chapter, … This is what happened if Candy was being so stubborn! Only with this terrifying plot she was willing to leave France. If only she listened Albert since weeks ago. Anyway, I am wondering, would an Albert ever lose his temper to Candy? I think when they’re officially a couple, he would be very protective and could lose his head whenever Candy being impulsive and stubborn. Like here in your story.

    You know what, Laure Saint-Yves, I first knew about Mata Hari some years ago. I had this blush from Nars Cosmetics named after her. I was curious because in my native language, Matahari means The Sun. ??.

    Great chapter like always! You take care and be safe, my friend!

    • Laure Saint-Yves dit :

      Thank you for your long comment, Reeka!

      Ah! Ah! Ah! I like your humor my friend! I know I’m a teaser, and I made you completely mad with all my cliffhangers, my apologies but I can’t help it ! 😆

      Good point, Jane is indeed a possible culprit, but is she?

      You’re right « Mata Hari » was only a surname which means « eye of the day » is to say « sun » in Malay, her true name was Margaretha Geertruida and came from Netherlands.

      Ah! The first scene, I can’t see Albert loose his temper with Candy except when she puts herself in jeopardy like she did in this chapter. Albert has a sweet character particularly with Candy, but he has a strong will too! Like we say here, he is not the kind of man to be led by the tip of nose!

      You take care too!

  6. Reeka dit :

    Laure Saint-Yves,

    I am not ready yet to leave review because I have not read it completely. Only need to know if you’re safe and sound. I remember you said you didn’t live in Paris. I hope no one in your family is affected by today’s attack in Nice.

    And the same prayer goes to you, Antlay. I hope you and your family are safe. I’m speechless. People get weary with these terrors around the world. Like everyday we wake up and being anxious wondering « what’s going to happen today ». Sigh.

    Pray for the world.

  7. watre anne dit :

    merci encore un chapitre plein de rebondissements je n aime pas du tout le doc mercier j espere que le doc devigny va trouver le coupable et laisser candy et albert partir ou prouver leur inocence tres belle musique et images j attend la suite avec impatience

  8. Antlay dit :

    Bonsoir Laure Saint-Yves

    Ah ! Décidément tu n’épargnes pas Candy et Albert et tu t’emploies à mettre des bâtons dans leurs roues à la moindre occasion !
    Ce chapitre est merveilleusement écrit, il est angoissant et chargé d’émotions de toutes sortes.
    J’ai aimé leur chamaillerie, ils sont aussi têtus l’un que l’autre et aussi de parfaits négociateurs. J’aime aussi beaucoup leur complicité et sont aussi taquins l’un que l’autre.
    Alors qui se cache derrière le traître, franchement je sais pas. Qui était au courant qu’il y aurait une fouille seulement les 2 médecins je crois. La personne qui a déposé les lettres dans les effets de Candy devait alors savoir qu’une fouille serait effectuée. Le docteur Mercier ne m’inspire pas confiance ou peut être Jennifer ? Aurait-elle appris que son fiancé porté disparu était prisonnier des allemands et passé un marché avec les allemands pour qu’il reste en vie ?
    En ce qui concerne le docteur de Vigny je pense qu’il va les laisser s’enfuir car il reste persuadé de l’innocence de Candy et il sait ce qu’elle risque. J’ai hâte de lire la suite.
    Merci de nous régaler. ?
    La musique de la vidéo est magnifique.
    Bises

    • Laure Saint-Yves dit :

      Coucou Antlay!

      Merci pour ton long commentaire et tes impressions, c’est important d’avoir un retour sur ses écrits car à force de lire et relire et encore afin de vérifier les idées, le style, l’orthographe, les erreurs de typographie, la ponctuation, on perd parfois les impressions que l’on doit ressentir à la 1ère lecture. malgré tout je sais que je laisse forcément passer des coquilles! 🙁

      Effectivement, je n’épargne rien à notre couple adoré mais c’est aussi pour vous régaler avec toute sorte d’émotions positives mais aussi négatives car c’est aussi cela la vie et ce sont aussi les épreuves qui forgent les caractères et les personnalités.
      Je suis contente que tu aies apprécié leur chamaillerie et leur réconciliation. Quand deux personnes qui s’aiment sont en désaccord, il est important qu’elles sachent dialoguer et faire des compromis.

      Alors le est/sont le/la/les traitre(s)? Eh bien sache que tes réponses font partie des scénarios que j’ai envisagés mais il y en avait d’autres également pour lesquels j’ai laissé un indice par forcément évident. Alors bien sûr, je ne te dirais pas tout de suite dans quelle direction je me suis tournée. 😛 En tout cas tu as une excellente mémoire pour le fiancé de Jennifer car cela pourrait un indice! 😉

      Quant au Dr de Vigny, tu sais ce que je vais te répondre, suite au… 😀

      Au sujet de la musique, elle est tirée d’un film « Et après » tiré du livre éponyme de Guillaume Mussot. Une belle histoire teintée d’un peu de mystère mais sombre, à ne pas voir si l’on n’a pas le moral. J’aime plusieurs des compositions pour piano de ce musicien. Elles sont souvent magnifiquement mélancoliques.

      Bises

  9. bibi2403 dit :

    Magnifique cadeau pour 14 juillet. Il faut qu’ilsretournent aux USA en étant tous les 2 blanchis pour cette accusation. Magnifique encore bravo

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