Prologue

Bonjour à toutes et à tous, pour fêter la nouvelle année, j’ai décidé de publier ici ma fiction sur « Orgueil et préjugé » intitulée La sonate de l’amour dont j’avais parlée ici et publiée à l’origine sur le site fanfiction.net.

C’est la première fic que j’écris à l’époque de la Régence anglaise. Je fais énormément de recherches pour enrichir l’histoire et ne pas écrire d’anachronismes ou d’erreurs de toutes sortes, mais personne n’est infaillible et parfois on ne trouve pas de réponses aux questions que l’on se pose, alors si vous en repérez, n’hésitez pas à m’en faire part, gentiment bien sûr ! 😉

Je remercie chaleureusement Lenniee qui a gentiment proposé de me relire pour m’aider à chasser les erreurs.


Synopsis: Et si Darcy n’avait pas pu venir à Netherfield avec Bingley et n’avait donc pas rencontré Elizabeth à ce moment-là,

mais plus tard avec le colonel Fitzwilliam à Rosings Park, que se serait-il passé ? De la romance, du drame et aussi de l’angoisse par moment

The course of true love never did run smooth’ (1)

(A Midsummer Night’s Dream)

– William Shakespeare –


La plupart des personnages de cette fiction appartiennent à sa talentueuse auteure : Jane Austen. Cette histoire et les personnages inventés sont cependant ma propriété et selon les droits d’auteur, je n’en autorise aucune reproduction et/ou utilisation, qu’elle soit totale ou partielle.

O&P

La sonate de l’amour

Conseil : en lisant ce chapitre et pour vous mettre dans l’ambiance vous pouvez écouter la  sonate n°8 de Beethoven dont il est question:

Yundi – Beethoven, Adagio Cantabile (from Sonata Pathétique No. 8, op. 13

:

Prologue

Elizabeth n’arrivait pas à dormir. Elle décida donc, malgré l’heure tardive, d’aller chercher un livre dans la bibliothèque. Elle enfila sa robe de chambre, prit la chandelle qui se trouvait encore allumée sur sa table de nuit et se fraya un chemin vers sa destination, en espérant ne rencontrer personne. C’était assez loin de sa chambre qui était située dans l’aile réservée aux invités, mais cela ne lui faisait pas peur. En s’approchant de la salle de musique, qui se trouvait être sur son chemin, elle entendit de faibles notes de musique. Au début, elle pensait avoir rêvé, mais au fur et à mesure qu’elle progressait, le son devenait de plus en plus audible il n’était donc pas issu de son imagination.

« Qui peut bien jouer du piano à cette heure ? Cela ne peut pas être Georgiana, alors qui ? Y aurait-il un fantôme qui hanterait les lieux ? » Pensa-t-elle en étouffant un rire de sa main. Elle se moquait de sa pensée ridicule, cependant avec une certaine crainte.

Maintenant qu’elle était plus proche, elle pouvait écouter la mélodie clairement. Elle était si belle, mais si triste, jouée avec une grande émotion. Qui, dans cette maison, pouvait jouer aussi bien, à part Georgiana ? Piquée de curiosité, elle s’arrêta devant la porte de la salle et l’ouvrit doucement sans faire de bruit.

Ce qu’elle vit la transfigura.

Là, assis devant le piano, les yeux clos et de trois-quarts face à elle, se tenait… Mr Darcy !

Inconscient qu’il avait de la compagnie, il continuait à jouer. Lizzie était comme hypnotisée, à la fois par l’image de cet homme et par la musique qu’il créait de ses doigts agiles. Il était comme possédé par cette sonate de Beethoven qu’elle reconnut grâce à l’Adagio Cantabile (2) qu’il était en train d’exécuter à ce moment-là. Le thème musical était d’une beauté pure et calme, sans froideur, sans emphase inutile, d’une ampleur et d’une pénétration dont il était impossible de n’être point ému.

Elle ignorait que Mr Darcy pratiquait le pianoforte, et si bien. Il était juste dans ses pantalons et dans sa chemise. Sa veste et son gilet étaient accrochés sur le dossier d’une chaise et sa cravate reposait négligemment sur le dessus du piano, dont le couvercle était fermé afin d’atténuer le son et d’éviter de déranger le sommeil des autres occupants de la maison. Ses manches étaient roulées jusqu’en-dessous de ses coudes et son col était ouvert, laissant apparaître son cou et le haut de son torse orné de quelques touffes brunes. Elle se rappela l’avoir déjà admiré dans une tenue analogue, une fois, dans une cabane de chasseur, mais ce soir elle le trouva encore plus beau. Elle était fascinée par sa pomme d’Adam qui roulait alors qu’il ravalait difficilement sa salive, probablement sous le coup d’une vive émotion. Son visage avait laissé tomber son masque d’indifférence et révélait une telle tristesse qui était visible, bien que ses yeux fermés ne pussent exprimer le tourment qui, elle supposa, l’habitait alors. Il vivait sa musique avec tout son cœur, tout son corps et toute son âme, elle devait lui rappeler des souvenirs poignants. Il connaissait le morceau par cœur et se balançait lentement au rythme des notes. La sonate résonnait comme un chant désespéré.

C’était sublime.

Lizzie vit alors qu’une larme brillante, révélée par la lumière de la chandelle posée juste devant lui, s’écoula sur sa joue et vint s’écraser sur l’une des touches. Elle était bouleversée. Elle sentit une boule se former dans sa gorge. Ses yeux lui piquaient. Des frissons parcoururent tout son corps tandis que son cœur se serra dans sa poitrine tout en s’accélérant. Chaque coup de marteau sur chacune des cordes de l’instrument faisait vibrer chacun de ses nerfs, jouant en résonance avec ses propres émotions, dans une totale harmonie.

Et ce fut à ce moment-là qu’Elizabeth comprit que Mr Darcy était un homme capable de ressentir de profondes émotions pour être capable de jouer avec tant de sentiment et de sensibilité.

Et ce fut à ce moment-là qu’Elizabeth Bennet comprit que cet homme qu’elle avait cru autrefois si hautain, si froid et si arrogant, était en fait un être généreux, sensible et passionné qui s’était construit une carapace pour protéger son cœur. Un cœur qu’elle avait piétiné et brisé.

Oui, ce fut à ce moment-là que Miss Elizabeth Bennet comprit et admit enfin, grâce à une sonate, qu’elle était tombée profondément, irrésistiblement et irrévocablement amoureuse de Fitzwilliam Darcy, maître de Pemberley.

Malheureusement, c’était trop tard… du moins, le pensait-elle…

Chapitre 1


Cette fiction va vous raconter quel chemin difficile Elizabeth Bennet et Fitzwilliam Darcy ont parcouru pour arriver jusqu’à ce moment précis, cette sonate, et quelle route les attend encore pour parvenir jusqu’au bonheur. Êtes-vous pressé(e) de lire l’histoire ? Si oui, n’oubliez pas de me laisser un commentaire 😉

Notes :

(1) Citation de la pièce« Le Songe d’une Nuit d’Été », traduction que je propose : Le parcours du véritable amour n’a jamais été facile.

(2) L’Adagio cantabile de la Sonate Pathétique (dans le sens de bouleversant, tragique, dramatique). Ce nom n’a pas été donné par l’auteur, mais probablement par un éditeur. Pour l’écouter : https://www.youtube.com/watch?v=BuN3yCmHb_U

 

Sources :

www.symphozik.info/beethoven-analyse-du-second-mouvement-de-la-sonate-pathetique,6,dossier.html

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