Chapitre 20: Le Bal de La Duchesse de Richmond

La plupart des personnages de cette fiction appartiennent à sa talentueuse auteure : Jane Austen. Cette histoire et les personnages inventés sont cependant ma propriété et selon les droits d’auteur, je n’en autorise aucune reproduction et/ou utilisation, qu’elle soit totale ou partielle.

O&P

Un grand merci à Lenniee pour la relecture de ce chapitre et sa contribution à son amélioration.

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Merci pour vos vœux, ça fait toujours plaisir !

Un guest demandait: « quand reverrons-nous le colonel ?  » Eh bien le voici ! 🙂

Quant aux Gardiner qu’un guest apprécie, vous les retrouverez la prochaine fois.

Pour ce chapitre, j’ai fait beaucoup de recherches historiques, mais en croisant les sources, certaines informations se sont parfois révélées contradictoires, j’ai donc fait une synthèse de tout ce que j’ai lu et qui me paraissait le plus cohérent. Les faits et personnages historiques sont bien réels, sauf ceux précisés dans mes notes.


La sonate de l’amour

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« La vie c’est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber »

– Forrest Gump, film de Robert Zemeckis –

Chapitre 20 : Le Bal de La Duchesse de Richmond

Alors que certains célébraient un mariage dans le Hertfordshire, le colonel Fitzwilliam participait à un bal organisé rue de la Blanchisserie à Bruxelles le 15 juin. Depuis sa libération de l’occupation française en 1814 par l’armée anglaise, la ville avait vu de riches Anglais débarquer en masse. Les possibilités de voyager en Europe avaient été largement réduites à cause des différentes guerres durant ces vingt-cinq dernières années, ils s’étaient donc précipités sur la première destination sûre qui leur était offerte sur le continent. Ils avaient aussi été attirés par le niveau de vie bien moins chère que sur les îles britanniques dont le blocus continental organisé par Bonaparte avait fait flamber les prix. Plusieurs milliers de Britanniques séjournaient ainsi à Bruxelles en ce printemps 1815, y menant une vie sociale riche et variée : théâtre, concerts, bals, salons… Parmi eux, se trouvait l’une des familles les plus illustres : celle de Charles Lennox, 4ème duc de Richmond, accompagné de sa femme et de leurs treize enfants. Les époux Lennox n’étaient pas venus ici uniquement pour leur plaisir, mais aussi pour se rapprocher de trois de leurs fils qui servaient sous les drapeaux de Sa Majesté dans la région. Toute bonne famille anglaise se devant d’organiser une soirée pour divertir leurs compatriotes, Charlotte Lennox, duchesse de Richmond, eut donc l’idée de planifier un bal dès le mois de mai (1).

Les festivités avaient lieu dans une remise qui avait été transformée en salle de bal. Un papier peint, dont le motif était un treillis avec des roses, tapissait les murs et le mobilier qui garnissait la pièce était du plus beau style Empire. Des lustres et des candélabres garnis de chandelles en cire d’abeille de six heures au moins éclairaient l’endroit d’une lumière chaude et dansante.

Richard eut le sentiment que ce serait probablement un bal historique, car il y avait plus de deux cents personnes de haut rang présentes provenant d’Angleterre mais aussi de ses différents pays alliés. Sur la liste des invités se trouvaient des princes, des aristocrates et tous les officiers supérieurs de l’armée de Wellington, à l’exception de trois généraux. Le colonel Fitzwilliam songea avec dérision que si Boney avait eu vent de l’évènement, il aurait pu mettre fin à la guerre avant même de l’avoir réellement commencée en assaillant cette salle de bal avec seulement une toute petite partie de ses troupes. Il en eut froid dans le dos, espérant qu’aucun espion français ne s’était glissé parmi les convives. L’officier estima qu’il y avait environ trois fois plus d’hommes que de femmes, il ne serait donc pas trop occupé à danser durant la soirée. Il pensa alors à Elizabeth, il aurait tant aimé qu’elle soit présente pour pouvoir la tenir entre ses bras le temps d’une valse. Il finit par réserver une danse auprès de deux femmes d’officiers qu’il connaissait et deux jeunes filles dont les parents étaient en relation avec les Fitzwilliam.

Son Altesse Royal, Le prince d’Orange héritier des Pays-Bas en tant qu’invité le plus prestigieux ouvrit le bal avec l’hôtesse des lieux,c’était une valse (2), ce qui ne fut pas du goût de certains, surtout parmi les plus anciens qui trouvaient encore cette nouveauté trop scandaleuse. Puis, peu à peu, d’autres couples les rejoignirent. Le colonel Fitzwilliam qui n’était point engagé pour le moment put observer la scène. L’air résonnait du bruit d’une fête joyeuse, les femmes virevoltaient déployant leur robe de soie, chatoyantes comme des corolles de fleur, leurs bijoux étincelaient de mille feux comme la rosée au soleil levant, et les beaux officiers dans leur fringante tenue d’apparat s’enivraient de danse et de vie.

Tout lui semblait irréel.

L’atmosphère était empreinte de frivolité et d’apparente insouciance. Tout un chacun voulait oublier la menace guerrière qui rodait, encore invisible et silencieuse, mais qui s’approchait et pouvait montrer son visage macabre à tout instant, dans quelques jours, ou même dès le lendemain. Richard comprenait cette frénésie de mouvement, de joie, de soif de vire encore, car très bientôt, il le savait, tous les militaires présents iraient croiser le feu et certains de ces soldats – y compris peut-être lui-même – ne se relèveraient pas du champ de bataille, d’autres s’en reviendraient mutilés ou traumatisés. Tous n’auraient pas la chance de rentrer sains et saufs.

D’ailleurs, en plein milieu du bal, un clairon se fit entendre semant le trouble parmi les danseurs et l’orchestre qui s’interrompit. C’était un bruit sinistre qui avait retenti, pareil au glas des funérailles, une voix métallique : celle des batailles qui allaient bientôt rugir. Des murmures interrogatifs et inquiets se répandirent comme un écho. Cependant des officiers rassurèrent la foule répondant aux questions en affirmant que les exercices nocturnes n’étaient pas rares et que ce devait en être encore un. La musique et la danse reprirent, mais Richard était maintenant alerté par son instinct et par les rumeurs de bataille imminente qu’il avait entendu circuler ces dernières heures.

Les Français étaient aux portes du pays.

Toutefois, le colonel décida de continuer de profiter de la soirée, qui serait peut-être sa dernière, alors autant ne pas la gâcher. Entre les danses, Richard discutait avec les gens qu’il connaissait, des officiers ou des pairs du Royaume d’Angleterre ou d’ailleurs par leur intermédiaire, il fut présenté à d’autres personnes qu’il ne connaissait pas. Il devait admettre qu’il appréciait bien la vie mondaine et que cet aspect de la vie des nantis lui manquerait lorsque… si Elizabeth acceptait de devenir son épouse.

Échauffé par l’exercice et le punch, il eut envie de prendre l’air et se dirigea vers la porte qui menait vers les jardins illuminés par des torchères. Curieusement, il n’y avait personne, enfin ce fut d’abord ce qu’il avait cru. Soudain, il entendit des voix s’élever – une masculine et une féminine – provenant du fond du jardin. Cela avait l’air d’une dispute, peut-être un couple dans la discorde, il ne pouvait pas distinguer les personnes impliquées qui étaient cachées par une haie. Il ne voulait pas s’immiscer, mais par acquis de conscience Richard décida de faire quelques pas en leur direction, puis s’arrêta pour s’assurer que rien de grave ne se passait. C’est alors qu’il entendit une femme qui paraissait en détresse s’écrier :

– Non, non, laissez-moi tranquille !

Son sang ne fit qu’un tour et il se précipita vers l’endroit d’où provenait la voix en contournant la haie ; il avait une bonne idée de ce qui pouvait se dérouler, ce qui fut confirmé par la suite de l’échange :

– Allons ma belle, vous n’allez pas vous laisser effaroucher par un baiser … hic ! juste un tout petit baiser …

– Non, non, … je vous en prie, non, laissez-moi ! cria la femme. Richard put maintenant distinguer un homme, et une femme qui essayait de repousser son assaillant.

– Mais si, je suis sûr que vous en mourez d’envie… Aaaah ! Mais qu’est-ce…

Richard venait d’attraper le militaire, un officier d’après ses épaulettes, par le col et le tirer brutalement en arrière. Il aperçut alors une malheureuse jeune fille qui haletait de peur.

– Puisque la dame vous a dit non, non c’est non, par Dieu ! dans quelle langue faut-il vous le dire, rugit-il en relâchant l’indélicat d’un geste brutal l’éloignant plus encore de la jeune fille.

– Mais de quel droit vous mêlez-vous de… ? commença le capitaine furibond.

– Premièrement, de mon droit de gentleman à secourir une lady importunée par un goujat. Deuxièmement, de mon droit en tant que votre supérieur hiérarchique de vous donner l’ordre de vous comporter en digne représentant de l’armée de Sa Majesté ! Vous déshonorez vos galons, capitaine… ? demanda le colonel d’un ton menaçant et autoritaire.

– Capitaine John Prescott (3), du 1st Foot Guards mon colonel, se présenta alors le soldat en prenant la pause militaire, il venait de réaliser soudainement dans quel pétrin il s’était englué.

– Capitaine Prescott, vous allez immédiatement présenter des excuses à …, il se tourna vers la jeune fille qui était encore sous le choc. Elle mit un moment avant de comprendre ce qu’on lui demandait implicitement.

– Lady Cordelia… Lady Cordelia Beecham (3), répondit-elle reprenant enfin ses esprits, mais avec la voix tremblante et la main sur sa poitrine.

– … à Lady Cordelia, termina le colonel en se retournant vers le capitaine.

– Je vous présente mes plus plates excuses, Lady Cordelia, il fit une courbette. Je crois que j’ai un peu trop abusé du punch ce soir, déclara-t-il en se passant nerveusement la main dans ses cheveux.

La jeune fille ne put que faire un léger signe de tête pour acquiescer.

– Et surtout, le colonel se rapprocha du capitaine et l’empoigna par le devant de sa tunique et près de son cou, que je n’entende rien éventer au sujet d’une possible compromission ! Pas… Un… Mot, prononça-t-il en détachant chaque mot, sinon vous entendrez parler de moi. Me suis-je bien fait comprendre, capitaine ? demanda-t-il en le regardant droit dans les yeux avec un regard glacial et menaçant.

– Absolument, mon colonel, je… je ne dirai rien, rien du tout, répondit le capitaine intimidé.

– Parfait, alors maintenant rejoignez les autres et montrez-vous digne de votre uniforme en vous comportant honorablement ! ordonna le colonel en le poussant légèrement et en lui montrant d’un signe péremptoire de la main la direction à prendre.

– À vos ordres mon colonel ! dit le capitaine en se redressant. Il salua et partit sans demander son reste.

Richard suivit du regard le capitaine pour un instant, ensuite il se retourna vers la jeune dame.

– Comment allez-vous Lady Cordelia ? demanda-t-il d’une voix très douce. Elle était plutôt jeune et jolie, apparemment une rousse d’après les reflets flamboyants de sa chevelure qui accrochait la lumière d’un flambeau tout proche.

– Je vais mieux maintenant, grâce à vous. Merci beaucoup colonel… ?

– Cordelia ! Vous voici enfin ! interrompit une voix masculine, mais… que se passe-t-il ici ? demanda le nouvel arrivant, un civil, visiblement alarmé par la présence d’un homme auprès de la demoiselle. Le gentleman se précipita auprès de la jeune fille, lisant le bouleversement dans ses traits et en prenant l’une de ses mains dans un geste protecteur et affectueux, tout en jetant un regard noir envers le colonel qui s’écarta. Richard comprit que la situation devait être éclaircie au plus vite, sous peine d’être pris pour le malotru ayant importuné la jeune fille. Il allait prendre la parole lorsqu’il fut devancé par Lady Cordelia. Les présentations devraient donc être remises ultérieurement.

– Oh papa ! s’anima Lady Cordelia en lâchant la main de son père pour la porter à sa poitrine et en s’éventant avec l’autre, cet officier vient de me sauver d’une situation… elle fit une pause prenant une grande inspiration pour se calmer avant de reprendre.

– Quelle genre de situation ? demanda son père sur un ton mêlant inquiétude et sévérité.

– Une situation pour le moins très… très embarrassante, finit-elle en baissant les yeux et en se tordant les mains qu’elle avait finalement jointes.

Richard supposa qu’elle devait fortement rougir aussi, ce que la lueur du flambeau ne permettait pas de distinguer clairement. Il la trouva touchante avec son air gêné et il eut une irrésistible envie de la protéger, de venir à son secours une fois de plus. Il fut interrompu dans sa pensée.

– Plaît-il ? demanda le père concerné en fronçant les sourcils, il observait alternativement sa fille et le colonel avec un air interrogateur qui exigeait des réponses.

Richard décida finalement de laisser la jeune fille narrer elle-même son histoire et le lui fit comprendre en inclinant légèrement la tête en sa direction. Elle raconta, la voix encore cassée par l’émotion, qu’elle avait voulu prendre un peu l’air en restant juste sur le palier de la porte menant vers le jardin. Puis, apercevant un chaton, elle l’avait suivi pour aller le caresser – il était si mignon -, mais il avait fini par lui échapper en passant dans une trouée de la haie. Lorsqu’elle s’était retournée pour revenir vers la salle de bal, elle fut surprise par un capitaine qui montra une attitude déplacée. Apparemment il l’avait suivie dans l’intention de la compromettre, songea Richard. Était-ce pour son plaisir ? ou dans le but de forcer un mariage avec une lady de la haute société ? Le colonel se le demandait bien. Tous les hommes étaient à cran depuis plusieurs jours à l’approche de la guerre, alors cette échéance sinistre prenait parfois le meilleur de certains soldats qui pouvaient se laisser aller à des comportements répréhensibles, débridés et déshonorables.

– Compromise à cause d’un chaton ! mais enfin ma chère à quoi pensiez-vous ? errer ainsi dans les jardins et sans chaperon ? s’exclama le père sur un ton exaspéré en lançant les bras en l’air.

– Je le sais papa, mais je ne pensais pas…

– On peut dire que vous avez fait fort pour votre première sortie en société, mon enfant !

Richard crut alors bon d’intervenir pour rassurer le père.

– Vous pouvez être assuré, My Lord, que rien d’irrémédiable ne s’est passé et que rien ne sera éventé de cette… malencontreuse rencontre. Je me suis assuré que ce ruffian ne dira mot de tout ceci et je serai comme une tombe. L’honneur de votre fille est sauf, elle n’est donc point compromise et sa réputation restera sans tache.

– Je n’ai pas l’honneur de vous connaître, colonel… ? déclara le gentleman sur un ton radouci.

Mais Richard n’eut pas le temps de répondre à la demande de présentation, car un officier apparut à quelques pas et, après avoir salué les civils d’un signe de la tête, l’interpella:

– Ah ! Dickie vous êtes ici, venez tout de suite, lady Charlotte vous attend pour sa danse ! Elle pense que vous lui avez fait faux bond et elle est très contrariée, surtout que vous devez l’accompagner pour le souper ensuite. De plus, Wellington vient d’arriver !

– J’arrive immédiatement. Il se retourna vers les Beecham. Lady Cordelia, My Lord, je vous souhaite une bonne fin de soirée, Richard s’inclina avant de s’éloigner.

– Nous vous remercions colonel… mais l’officier était déjà en train de s’éloigner en grande discussion avec son ami.

– Bob, je vous ai déjà demandé de ne pas m’appeler ainsi en bonne compagnie ! dit Richard à voix basse.

– Désolé, Dickie, cela m’a échappé, répondit Bob sur un ton espiègle en le frappant amicalement dans le dos.

Les deux hommes rejoignirent la salle de bal et le colonel Fitzwilliam put honorer sa danse avec Lady Charlotte et l’accompagner pour le souper qui suivit.

Peu après minuit, à peine les convives s’étaient-ils assis pour ripailler qu’un domestique présenta au Prince d’Orange un pli cacheté. « Ce billet doux sent la poudre », dit le prince en riant, avant d’en faire sauter les cachets. Après avoir parcouru la missive à la lueur des bougies, le prince rougit fortement, visiblement sous le coup d’une forte émotion et regarda sa montre, puis il s’approcha du Duc de Wellington et lui communiqua probablement son contenu à l’oreille.
Le duc eut d’abord l’air sceptique en secouant la tête. Puis, après un court moment de réflexion, il saisit le morceau de papier et lut le plus discrètement possible la dépêche. Il se leva de table et appela un officier de son état-major pour lui parler à voix basse. Puis le duc se rassit, flegmatique, et lança à la cantonade : « Je n’ai pas de nouveaux ordres à donner ».(4)

« Le duc ne veut surtout aucun affolement »,se dit Richard qui avait observé la scène de près en étant assis à la table qui se situait juste à côté de celle de Wellington.

À l’issue du repas, les invités purent assister dans le jardin à une démonstration de Highland Reel and Sword Dance, exécutée par quelques sergents du 92nd Gordon Highlanders. Profitant de cette diversion, une consigne du duc de Wellington se transmit alors de bouche en bouche et parvint à Richard : les officiers étaient priés de rejoindre leur unité, mais pas tous ensemble, calmement, après avoir honoré leur engagement de danser une ou deux fois.

Le colonel Fitzwilliam n’ayant plus de promesse de danse à tenir, partit dans les premiers. Il n’avait pas revu les Beecham, étaient-ils partis suite à l’incident, ou bien étaient-ils simplement perdus dans la foule ? Il n’en avait aucune idée. Il pensa alors qu’il ne s’était pas présenté à eux selon l’étiquette, enfin, les circonstances ne le lui avaient pas permis. Il sortit de la salle, et en passant près d’eux, Richard entendit Wellington dire au duc de Richmond : « Par Dieu, Napoléon m’a dupé ! » (5).

Ce fut Sir William de Lancey qui rédigea les nouveaux ordres. Dans la nuit, les hussards s’en allèrent les porter aux diverses unités. La concentration de l’armée aurait lieu aux Quatre-Bras, ce carrefour stratégique, de manière à y barrer la route aux Français et à pouvoir éventuellement porter secours au maréchal Blücher (6).

Dans la matinée du 16 juin, le colonel Fitzwilliam était aux commandes de son régiment aux Quatre-Bras, il se préparait à livrer bientôt sa première bataille dans ce conflit.

Le moment tant redouté était finalement arrivé.

À ce même instant et à quelques kilomètres de là, une jeune fille rousse était assise devant sa coiffeuse tandis que sa femme de chambre assemblait ses cheveux en son chignon habituel, mais ses pensées étaient ailleurs, elle songeait à ce bel officier qui l’avait sauvée d’un déshonneur certain. Un héros resté anonyme, un véritable et charmant gentleman dont elle aurait pourtant bien aimé connaître le véritable nom plutôt que son surnom ridicule. Elle pria pour son salut.

Chapitre 21

Qu’avez-vous pensé de ce chapitre et des Beecham ? Les prières de Lady Cordelia seront-elles exhaussées ?

Dans le prochain nous arrivons à Pemberley… 😉


Notes :

(1) Le Bal de la Duchesse de Richmond a vraiment existé, il a eu lieu le 15 juin 1815, c’est-à-dire la veille du début des différents conflits qui menèrent à la bataille finale à Waterloo, le 18. J’ai utilisé certains détails réels cités dans le site très intéressant et bien étayé de Michel Damiens.

(2) Vraisemblable quoique l’on n’en ait aucun témoignage positif.

(3) Personnages inventés

(4) Déroulement de la soirée d’après des extraits de témoignages de Logie et des citations du professeur Henri Bernard. Et pour votre intérêt voici le contenu de la fameuse dépêche :

Braine-le-Comte, le 15 juin 1815, à 10 heures et demi du soir.

Monseigneur,

Dans cet instant, le capitaine baron de Gagern vient d’arriver de Nivelles avec le rapport que l’ennemi a déjà poussé jusqu’aux Quatre-Bras.
J’ai cru devoir prendre sur moi de faire dire au général Perponcher de soutenir sa 2ème brigade par la 1ère et de faire évacuer l’hôpital et le conseil de guerre sur Bruxelles.
J’ai envoyé un officier à Nivelles et à Fayt pour s’assurer de l’état des choses au premier endroit et avertir ensuite les généraux Chassé et Collaert afin qu’ils joignent et soutiennent la 2ème division en cas de besoin.

Constant-Rebecque

(5) En anglais: « Napoleon has humbugged me, by God !

(6) La défaite de Waterloo tend à faire oublier qu’avant cette bataille, il y en eut trois autres : les batailles des Quatre-Bras, de Ligny et celle de Wavre. Si elles s’étaient déroulées différemment, le cours de la bataille de Waterloo aurait pu être radicalement changé. La bataille des Quatre Bras s’est déroulée le 16 juin autour du carrefour routier du même nom, situé actuellement sur le territoire de la commune wallonne de Genappe. Ce carrefour, situé à 34 km de Bruxelles et à 18 km de Waterloo, revêt une importance stratégique majeure, car il marque le croisement des routes sud-est/nord-ouest Namur-Nivelles et sud-nord Charleroi-Bruxelles.

Cette bataille opposa les troupes françaises commandées par le maréchal Ney et une partie de l’armée anglo-alliée du Duc de Wellington. Le même après-midi, la majeure partie de l’armée de Napoléon Ier affrontait les Prussiens du maréchal Blücher et remportait la bataille de Ligny, à 15 km au sud-est.

Le lendemain, informé de la défaite de Blücher, Wellington opéra un retrait stratégique vers le nord et Waterloo, où sera livrée, le 18 juin 1815, au mont Saint-Jean, l’ultime bataille de la campagne et de l’empereur français.

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