Chapitre 18 : retrouvailles et convalescence
Aujourd’hui, un long chapitre (2,5 fois plus long que le précédent) pour vous récompenser de votre longue attente. Profitez-en bien car c’est bientôt fini, encore un ou deux chapitres et un épilogue.
Je ne pouvais pas laisser passer le jour de l’armistice sans avoir une pensée envers toutes ces vies et destins brisés dans cette terrible grande guerre.
Une belle vidéo de Pilobolus comme un geste d’espoir pour l’humanité en ces temps troublés:
Stop the war, Earth is bleeding!
Vous retrouverez aussi une très belle composition réalisée par ma très chère amie Antlay qu’elle avait réalisée pour illustrer le chapitre 7 mais qui peut illustrer aussi bien l’une des scènes de celui-ci. MERCI Antlay!
??? ? ?
Un amour dans la tourmente !
ATTENTION: Je rappelle que cette histoire est destinée aux adultes!
Le lendemain de leur arrivée à Londres Candy et Albert avaient beaucoup à faire et à discuter. Candy se posait la question de savoir s’ils étaient vraiment en sécurité, ici, en Angleterre qui était alliée de la France, dans cette épouvantable guerre. Albert la rassura car la famille des Ardlay était l’une des plus puissantes au Royaume Uni et il connaissait personnellement quelques personnes très bien placées qu’il avait rencontrées lors de son dernier séjour à Londres en 1913 alors qu’il développait les affaires familiales, tout en s’assurant que tout allait bien pour Candy au collège royal de Saint-Paul. De plus, il comptait bien mettre une équipe d’investigateurs sur l’affaire afin de venir en appui du Dr de Vigny.
Parmi les projets du jour, ils avaient hâte de pouvoir enfin parler à Alistair. Ils étaient si heureux qu’il soit vivant, la douleur de sa disparition avait était si intense, si atroce, alors qu’il y avait déjà eu celle de ce très cher Anthony. Le jeune couple était tombé d’accord pour prévenir la famille au plus vite de leur localisation mais surtout de leur découverte au sujet d’Alistair car pourquoi attendre leur retour en Amérique qui pourrait prendre encore des mois et laisser ainsi le chagrin se prolonger. La question s’était posée aussi pour Patty qui était encore si fragile, ils décidèrent d’avertir plutôt sa famille qui l’avait en charge actuellement en Floride, la laissant juge de lui divulguer ou non la nouvelle bouleversante.
Ils retournèrent à l’hôpital et croisèrent le Dr Frank qui serait là encore quelques jours. Ils discutèrent un peu avec lui pour faire le point sur l’état du jeune pilote qui était satisfaisant selon lui, à son réveil, il avait même retrouvé ses souvenirs. Le médecin supposait que d’avoir aperçu Candy et sentit leur présence durant la traversée avait dû faire comme un électrochoc. Il devrait pouvoir sortir dès le lendemain. Ils entrèrent dans sa chambre qu’il partageait avec cinq autres soldats. Il était conscient et regardait par la fenêtre à côté de laquelle son lit était placé. Pensif. Son regard se dirigea alors vers le jeune couple et s’illumina.
- Candy ! … Monsieur Albert ! … Ce n’était donc pas un rêve !
- Alistair !
Le jeune brun essaya, tant bien que mal, de se redresser dans son lit, il était encore physiquement très affaibli. Candy et Albert se précipitèrent les larmes aux yeux pour l’aider en passant chacun d’un côté du lit. Candy ajusta son oreiller derrière son dos et ne put s’empêcher de lui déposer un baiser chaste sur sa joue. Alistair rougit légèrement mais cela lui réchauffa le cœur et l’âme, enfin des visages connus et aimés !
Les touts premiers moments furent remplis de silence ému, ils avaient tous les trois tellement à se dire, à raconter, à demander, qu’ils ne savaient par quoi commencer. C’est Albert qui rompit le silence :
- Alistair, nous sommes si heureux de revoir vivant, comment te sens-tu ?
- Merci Monsieur Albert, je vais plutôt bien pour un aviateur… déclaré mort à ce qu’il parait ! Dit-il avec une pointe d’humour mais teintée aussi de tristesse et même peut-être de regret ?
Et encore mieux maintenant que Candy et vous, êtes là ! Mais comment cela est-ce possible !?
- C’est une longue histoire Alistair, et nous te la raconterons en détails une fois que tu seras de retour à la maison ! Répondit Albert avec un sourire.
- Oui, Stear mais pour faire court nous nous sommes engagés à La Croix Rouge en France, en avril dernier et c’est sur notre voyage de retour vers Chicago, en passant par l’Angleterre, que nous t’avons vu sur ce navire-hôpital. Tu te rends compte, quelle coïncidence ! Candy joignit les mains sur sa poitrine, sa voix était chantante.
- Pourquoi avoir pris tant de risques en venant ici ?
- On pourrait te retourner la question ! Dit-elle sur un ton faussement réprobateur.
- Mais Candy… ne devrais-tu pas être à New-York ?… Avec Terry ? J’ai pensé que ton voyage là-bas était un aller simple. Demanda le brun en hésitant.
Candy et Albert se regardèrent d’un air complice mais Candy était un peu gênée, pourtant elle répondit d’une voix claire et sans hésitation :
- Ça, c’est une autre longue histoire mais en résumé, Terry et moi, c’est fini !
- Oh !… Je suis désolé Candy… Alistair était tout penaud.
- Ne le sois pas Stear car depuis, j’ai retrouvé mon véritable grand amour ! Répondit Candy mystérieusement en souriant, ses yeux étaient brillants et elle reporta son regard sur Albert.
Le jeune aviateur était très étonné et commençait à deviner le lien existant entre les deux blonds, leur regard énamouré en disait long. Comment était-ce arrivé ? Et pourquoi avait-elle employé le mot retrouvé et non pas trouvé ? Avait-il oublié quelque chose car sa mémoire était encore un peu confuse, étrange… Timidement et à voix basse il demanda :
- Tu veux dire que toi et … monsieur Albert ?…
Candy, amusée par sa stupeur, hocha de la tête pour acquiescer. Le jeune blessé avait la bouche bée et les yeux ronds comme des soucoupes. Albert émit un petit rire en observant la scène.
- Alistair, tu peux m’appeler simplement Albert, et me tutoyer tu sais !
- Bon très bien, … Albert !
Ils continuèrent à discuter de la famille, de Patty, réservant les choses plus délicates pour plus tard lorsqu’ils seraient davantage dans l’intimité de la résidence familiale.
Alistair était troublée par Candy, il se sentait confus. Elle était plus belle que jamais, plus femme et toujours aussi gaie et pleine de vie. La revoir dans l’un de ses moments les plus difficiles de sa vie avait ravivé des sentiments forts en lui qu’il avait éprouvés autrefois et qui avaient été éclipsés quand il avait connu Patty.
Patty ! Il y avait plus d’un an et demi qu’il ne l’avait pas vue, cela paraissait une éternité, son souvenir s’était un peu estompé et à côté de la présence bien tangible et réelle de Candy, son cœur était en danger. Mais une fois encore, le cœur de la belle blonde appartenait à un autre et une fois encore, il enfouirait ses sentiments dans sa pudeur, espérant qu’il pourrait revoir Patty et que tout rentrerait dans l’ordre. Et puis il n’avait jamais vu Candy aussi heureuse qu’avec Albert, elle rayonnait chaque fois qu’elle le regardait, ses superbes prunelles couleur émeraude s’animaient, étincelaient, et c’est ce qui la rendait encore plus attirante. Son énergie et sa joie de vivre étaient contagieuses et il en avait bien besoin en ce moment après avoir flirté avec la mort, après des mois d’alitement.
Tout ce qu’il se souvenait de son accident, tout ce qu’il avait pu leur raconter, était qu’il avait été séparé de son escadrille, poursuivi par deux avions ennemis, il s’était rapproché de la côte normande lorsque son avion avait été touché. Il y avait un beau coucher de soleil et sa dernière pensée avait été pour Patty alors que son avion piquait tout droit dans la mer mais ensuite… plus rien, le trou noir et il s’était réveillé un jour, bien plus tard, sur un lit d’hôpital. On lui avait raconté que trois pêcheurs partis à l’aube l’avaient retrouvé sur la plage, inconscient et en état d’hypothermie. Un miracle qu’il eut était encore en vie.
Maintenant, une longue convalescence l’attendait car même si son esprit s’était restauré, il était encore incapable de marcher ni même de se tenir debout mais maintenant, il aurait plus de force pour s’en sortir, entouré de Candy et aussi d’Albert qu’il appréciait beaucoup. Il prendrait modèle sur cet homme qui avait traversé lui aussi des moments difficiles avec sa blessure et son amnésie. Au fait, était-il toujours amnésique ? Il avait oublié de le lui demander, c’était le cas de le dire. 😆
XXX
Ainsi, comme prévu et après un dernier examen approfondi, Candy et Albert étaient venus chercher Alistair et avaient fait leurs adieux au Dr Frank qui repartait bientôt pour le continent. Le jeune pilote était étonné de voir la très luxueuse Barker Rolls Royce Silver Ghost Limousine Landaulet noire aux armoiries des Ardlay venir les chercher pour les emmener vers le domaine familial.
- Le manoir des Ardlay ? … Ah oui ! C’est vrai, j’oubliais que tu es une Ardlay, Candy ! Aurais-tu enfin rencontré par hasard notre si mystérieux Grand Oncle William ? La taquina-t-il avec un clin d’œil.
Candy et Albert se regardèrent d’un air entendu et amusés. Elle lui répondit malicieusement :
- Tu ne crois pas si bien dire, Stear ! Et toi aussi tu vas faire sa connaissance…
- C’est vrai ? Alors il est actuellement au manoir ? Alistair était piqué de curiosité.
- En effet !
La voiture passa les grilles imposantes de la propriété et avança doucement sur l’allée gravillonnée menant vers l’entrée principale de la majestueuse demeure. Mr et Mrs Dowson vinrent à leur rencontre, ils n’avaient pas revu Alistair depuis que les frères Cornwell et le reste de la famille avaient quitté Londres au début de la guerre.
- Bonjour, Monsieur Alistair, quel plaisir de vous revoir en vie !
- Merci à vous deux, c’est un plaisir pour moi aussi !
Alistair fut installé sur un fauteuil roulant et ils rentrèrent tous dans le petit salon jaune réservé à la famille. C’était l’heure du thé, Mrs Dowson s’occupa de leur faire préparer du thé et des muffins.
Le jeune brun se demandait quand le Grand Oncle William allait se montrer, il ne tarda pas à le rencontrer…
- Tout d’abord Alistair, laisse-moi me présenter complétement.
Le jeune pilote regarda le blond d’un air perplexe, que voulait-il dire par là ? Ah ! Il a donc retrouvé sa mémoire mais il était loin d’imaginer la suite.
- Grâce aux bons soins de Candy, j’ai fini par retrouver la mémoire et donc savoir qui je suis vraiment et cela va te surprendre, … peut-être même bien te choquer…
Mais qui peut-il bien être pour prendre autant de précautions ? La curiosité d’Alistair augmentait chaque seconde passant.
- … car je suis William Albert Ardlay, autrement dit… le Grand Oncle William !
- Quoi ?!… Tu me taquines là, n’est-ce pas Albert ! Bien essayé ! S’exclama-t-il, mi-sceptique, mi-amusé.
- Non, pas du tout, je suis très sérieux Alistair.
Il y eut un instant de silence, le temps que le jeune homme intègre ce qu’il venait d’apprendre.
- Mais comment est-ce possible ?! Et tu es… je veux dire … vous êtes… si jeune et si agréable… Grand Oncle William !
Le rire franc et chaleureux d’Albert se fit entendre.
- Merci du compliment et tu peux continuer de me tutoyer et surtout, je t’en prie, pas de Grand Oncle William ! Pour toi comme pour Candy, j’étais, je suis et je serai toujours simplement, Albert !
Alistair était resté bouche bée, les yeux ronds et l’étonnement ne quittait pas son visage, à ce moment-là Mrs Dowson entra pour apporter les agapes.
- Maitre William, puis-je servir le thé ?
- Oui, bien sûr, merci Amélia !
C’était donc bien vrai ! Albert n’était autre que le si mystérieux, énygmatique et excentrique Grand Oncle William, en chair et en os. Il était loin de l’image d’un vieil homme malade mais autoritaire, un peu la version masculine de la Grand-Tante Elroy ! Si jeune, si beau et tellement simple et accessible, tout ce qu’il avait de plus charmant.
Le temps que le thé soit servi, chacun retrouva ses esprits, Candy qui avait été en observatrice amusée jusque-là, s’exprima.
- Etonnant, n’est-ce pas Stear ?
- C’est peu de le dire ! Incroyable !… C’est tout simplement incroyable ! Il secouait la tête en désabusement. Mais toi, Candy, depuis quand le sais-tu ?
- Depuis le 29 juin, très exactement. Elle n’était pas prête d’oublier la date. Pour continuer avec les présentations, à mon tour maintenant ! Dit Candy avec un clin d’œil.
- Comment ça ? Alistair ne savait plus à quoi s’attendre.
- Dorénavant, je m’appelle Candice White Johnson, Georges est devenu mon tuteur et je ne suis plus une Ardlay !
- Tu as abandonné le nom des Ardlay !
- Provisoirement… Répondit Albert malicieusement.
C’est alors que le couple de blonds lui raconta comment ils étaient tombés peu à peu amoureux en vivant ensemble, la rupture avec Terry aussi. Comment ils se sont retrouvés en France, leur projet de mariage, enfin le problème du lien légal qui existait entre eux.
- Es-tu choqué Alistair ? Demanda Albert de façon très directe.
- Choqué ? Pour ça, oui… évidemment… mais pas dans le sens de l’inconvenance ! Choqué d’apprendre toutes ces nouvelles dans le sens de surprenant. Je comprends fort bien que cette adoption n’était qu’un moyen de te protéger contre les Leagan, Candy ! Nous l’avions d’ailleurs bien compris, chacun de notre côté, Anthony, Archie et moi en le demandant au Grand Oncle William, pour nous c’était alors le seul moyen. Personnellement je ne peux pas vous considérer comme père et fille, même adoptifs. Et je vous souhaite tout le bonheur possible, vous avez tellement souffert tous les deux.
- Merci Alistair !
- Merci Stear !
Alistair avait le même cœur généreux que ses deux compagnons et même s’il était bouleversé par toutes ses révélations, il n’en était pas moins objectif et juste.
Le temps était venu de se reposer pour le jeune convalescent, fatigué par tant d’émotions. Candy et Albert le conduisirent à sa chambre, un valet avait été assigné pour s’occuper des besoins personnels d’Alistair.
XXX
Dès le lendemain un programme de séances de rééducation, établi par le Dr Frank, fût mis en place avec des massages et des exercices précis à effectuer pour se remuscler et assouplir ses membres dans le but de pouvoir remarcher. Une visite hebdomadaire était prévue à l’hôpital pour faire le point et ajuster la cure. Les premiers jours furent très difficiles et exténuant ; le découragement parfois au rendez-vous mais c’était sans compter sur la ténacité de Candy et le soutien moral d’Albert.
A l’occasion, Albert raconta les circonstances du mystère qui l’entourait, pourquoi il avait fallu le protéger et le maintenir dans l’anonymat lorsqu’il était devenu l’héritier de l’empire familial alors seulement âgé de huit ans. Alistair apprit que le père d’Albert était donc le frère de sa grand-mère maternelle Janet née Ardlay. Albert était donc en réalité son cousin au second degré et aussi l’oncle d’Anthony ; Grand-Oncle, n’était qu’un titre pas un lien de parenté. Albert avait donc aussi perdu sa sœur Rosemary ! Tant de drames pour un seul homme !
Ils firent quelques achats aussi, des vêtements et chaussures pour tout le monde et une nouvelle paire de lunettes pour Alistair.
Quant au jeune couple d’amoureux, il nageait dans le bonheur.
Le bonheur d’avoir retrouvé Alistair qui allait de mieux en mieux.
Le bonheur d’avoir échappé à leur sort funèbre.
Le bonheur d’être ensemble et de s’aimer.
Jacques brel quand on a que l’amour (*)
Ou une belle version moderne de cette chanson interprétée par Grégory Lemarchal et Lucie
Ils étaient très impatients de se marier mais la date du mariage devait être reportée à plusieurs mois. Il fallait attendre qu’Alistair aille mieux afin de pouvoir voyager et de toute façon, les voyages transatlantiques étaient toujours risqués à cause des torpillages. Mais pourraient-ils attendre jusqu’à la fin de la guerre, nul ne savait quand le conflit se terminerait ?
En attendant, Albert profita d’être en Angleterre pour s’occuper des affaires familiales, autant mettre à profit ce séjour imprévu à Londres pour continuer de développer les opportunités commerciales, la guerre ne continuerait pas infiniment et l’Europe aurait besoin de se reconstruire, il avait été témoin au premier plan de toutes les destructions et les ravages ne serait-ce qu’en France. Il pensait aussi à tous ces soldats mutilés qui auraient besoin de prothèses. Il voulait créer une filiale de recherche et développement à ce sujet afin d’améliorer les techniques existantes et procurer plus de confort et d’utilité dans des appareillages plus modernes et mieux adaptés. Ce projet n’était pas purement lucratif, Albert voulait soulager et améliorer l’existence de tous ces pauvres blessés, à jamais marqués dans leur chair. Les aider à regagner une certaine dignité en leur rendant une autonomie.
Bref, il y avait tant de pistes à suivre. Il en avait déjà discuté avec Georges et les différents directeurs et associés du groupe Ardlay. Une stratégie avait été élaborée et elle passait par le Royaume Uni qui serait une base arrière pour s’implanter dans toute l’Europe des alliés. Ainsi, étant sur place, Albert rendossa le costume d’homme d’affaires qu’il était devenu depuis déjà plus d’un an maintenant, à la tête de l’entreprise.
XXX
Un soir, Alistair était fatigué et avait préféré se retirer très tôt et manger un plateau repas dans sa chambre, il voulait aussi laisser un peu d’intimité aux tourtereaux. Albert en profita pour organiser un diner romantique impromptu avec sa belle, préparé de ses propres mains. Il avait envie d’effacer tous ces mauvais moments, tout ce stress et fêter dignement le retour à une vie plus normale. Il avait été cueillir lui-même deux des plus belles roses du jardin, l’une de couleur rose et l’autre, rouge, et il avait libéré la cuisinière pour la soirée.
Albert attendit que Candy prenne son bain pour se faufiler dans sa chambre, ni vu, ni connu, et déposa sur son lit, la rose de couleur rose avec un petit mot glissé dans une enveloppe adressée au nom de Candy. Puis il retourna rapidement se préparer pour la soirée. Il porta pour l’occasion, un des pantalons achetés, il était fabriqué en lin de couleur bleu marine et assorti d’une belle chemise bleu ciel dont les premiers boutons étaient défaits. Il était aussi passé chez le coiffeur pour raccourcir ses cheveux jusqu’au niveau du bas de sa nuque. C’était une tenue simple, décontractée mais qui mettait en valeur son élégance et rehaussait son charme naturel.
A la sortie du bain, Candy retourna dans sa chambre pour s’habiller et trouva la rose et le mot qu’elle ouvrit impatiemment et curieuse.
Une invitation pour une rose parmi les roses, celle qui est reine et gardienne de mon jardin secret.
Candy voudrais-tu me rejoindre dès que tu seras prête dans le petit salon Apollon juste à côté des cuisines ?
Mon cœur fébrile t’attend impatiemment pour une soirée en tête-à-tête.
Albert
Candy sentit son cœur bondir de joie et d’anticipation dans sa poitrine. C’est vrai que depuis leur retour, ils n’avaient pas eu de véritable long moment entre eux. Elle choisit une jupe bleue marine et un corsage à manches courtes, en cotonnade bleue avec de la dentelle incrustée dans le décolleté, une tenue ravissante et en accord avec celle de son amoureux, sans le savoir. Elle glissa ses pieds nus dans des sandales bleu-marine sans avoir mis de bas, vu la chaleur inhabituelle en début de ce mois de septembre, de toute façon sa jupe longue cachait ses jambes, alors à quoi bon se torturer ? Elle choisit de laisser ses cheveux longs avec juste un ruban bleu qui dégageait son visage en retenant ses boucles blondes luxuriantes. Elle s’inspecta dans la psyché tournant sur elle-même en faisant virevolter sa jupe, se moquant d’elle-même de jouer les coquettes mais elle était satisfaite du reflet que lui renvoyait le miroir.
- Vous êtes très jolie mademoiselle ! Lui dit Mary sa femme de chambre.
- Merci Mary ! Je n’aurai plus besoin de vous pour la soirée, je me débrouillerai toute seule pour me mettre en chemise de nuit.
- Très bien mademoiselle ! Bonne soirée. Répondit-elle en faisant une révérence avant de sortir.
Candy avait toujours eu du mal à s’habituer aux traditions d’être aidée à s’habiller par une domestique mais elle n’avait pas voulu insister dans son refus pour ne pas ennuyer Mrs Dowson qui était si charmante avec elle.
Candy se précipita dans l’escalier menant vers le salon d’Apollon, appelé ainsi en raison de la présence d’une statue en marbre blanc représentant le Dieu grecque. Il n’y avait personne mais une petite table ronde était joliment dressée pour deux personnes. Elle fût attirée par une voix masculine qui chantonnait joyeusement dans la cuisine adjacente, quand elle arriva sur le seuil, Albert était là, avec un tablier qui s’affairait à la préparation du repas. Aurait-il fait le diner pour elle comme au bon vieux temps ? Candy trépignait d’envie et de de joie à cette idée. Cela lui rappelait tant de bons souvenirs. Cette période passée à l’appartement des Magnolias, leur appartement. Elle se revoyait, anticipant son retour à la maison pour retrouver Albert qui l’attendait avec un délicieux repas.
Il s’était retourné en entendant un cri de joie. Candy pensa que la statue, qui pourtant représentait entre autre la beauté masculine, faisait pâle figure à côté de l’homme magnifique qui se dirigeait maintenant vers elle. Ses yeux bleus lumineux faisaient concurrence au plus beau des cieux d’été et son sourire radieux découvrait une rangée de dents blanches comme des perles. Albert revêtait à l’extérieur sa beauté intérieure. Comment ne pas être folle d’amour d’un être aussi exceptionnel ?
Quant à Albert, il était toujours aussi ébloui par Candy, elle était rayonnante, si féminine. Ce soir elle dégageait même une certaine sensualité irrésistible ! Il se sentait comme un papillon attiré par la flamme. Comment attendre encore des mois et des mois jusqu’au mariage ?
- Bonsoir mon Apollon !
- Bonsoir mon Aphrodite ! Répondit-il en riant.
- Merci de ton invitation et de la superbe rose !
- Tout le plaisir est pour moi.
- Cette soirée, c’est une excellente idée, surtout si c’est toi qui fait le repas !
- Je pense que cela vaut mieux si on ne veut pas mettre le feu à la cuisine ! La taquina-t-il en faisant un clin d’œil.
- Oh ! Albert ! Répondit-elle faussement offusquée.
- Je crois que je dois me faire pardonner !
Il déposa un baiser sur son front puis son nez tout en l’enlaçant par la taille. Ils se mirent à rire tous les deux.
- Tout est prêt mo cridhe, si tu veux juste m’aider à transporter l’entrée, je m’occupe du champagne.
- Avec plaisir mon Joli Bert !
Une fois les victuailles déposées sur la table, Albert aida Candy à s’installer sur une chaise. Elle découvrit une autre rose rouge, cette-fois déposée simplement sur sa serviette qui avait l’air de recouvrir quelque chose. Délicatement elle prit la fleur pour la humer tout en observant l’ensemble des bouquets de fleurs estivales, ornant de-ci-de-là, l’ensemble de la pièce. Puis elle ôta la serviette pour découvrir un écrin de velours bleu qu’elle ouvrit. Il y avait une magnifique parure de perles blanches, constituée d’un collier et d’une paire de pendants d’oreilles en forme de gouttes.
- Albert, c’est magnifique mais c’est beaucoup trop ! Et en quel honneur ? S’exclama Candy.
- Le plaisir d’être là tous les deux mais j’ai aussi une excellente nouvelle que nous devons fêter.
- Laquelle ? Demanda-t-elle tout en caressant les perles nacrées lisses sous ses doigts.
- Tiens, regarde-ça !
Albert était allé chercher un journal de la presse française daté de la veille. Candy découvrit en première page :
« Un traitre sous les verrous et un trafic de morphine démantelé ! »
Et juste en dessous du gros titre, une photo du Dr Mercier menotté et encadré par deux militaires.
- Non ! S’exclama Candy complétement surprise, la bouche ouverte, les sourcils levés sur des yeux ronds.
- Si ! Et je t’explique dans les grandes lignes ce que dit l’article. Le Dr Mercier détournait la morphine récupérée dans les convois de ravitaillements attaqués pour la revendre aux Allemands.
- Mais pourquoi ?
- Par pur intérêt financier !
- C’est pas possible !
- Malheureusement la cupidité existe partout !
- Mais enfin et tous ces blessés dont on aurait pu soulager les douleurs ! Tout ça uniquement pour de l’argent ? Un médecin !
- Eh oui je sais Candy, c’est cruel ! Mais ce n’est pas tout, nous avons été innocentés car Germaine, l’aide-soignante était sa complice, c’est elle qui a caché dans tes affaires, les fameuses lettres en allemand qui t’avaient compromise. Le Dr Mercier exerçait du chantage sur elle, apparemment elle avait commis une grave erreur professionnelle qu’il avait couverte et il a utilisé ce « service » pour l’obliger à te compromettre, la menaçant de tout révéler si elle n’obtempérait pas. Elle a tout avoué. Visiblement c’est le Dr de Vigny qui l’a démasquée aidé d’un témoignage de Jane. Ensuite elle a dénoncé le Dr Mercier, des enquêteurs n’ont plus eu qu’à perquisitionner dans son bureau et chez lui pour trouver des preuves accablantes. Il aurait également revendu des renseignements et documents secrets. Il a fini par avouer à son tour et le réseau complet a été démantelé et plusieurs complices ont été arrêtés, nous disculpant de toute implication. Notre honneur est lavé Candy, nous sommes blanchis de tout soupçon et, cerise sur le gâteau, le gouvernement français a même présenté ses plus plates excuses à l’ambassadeur américain en France pour avoir accusé à tort, je cite, « des citoyens américains exemplaires issus d’une des familles les plus illustres et qui ont risqué leur vie en se dévouant à soigner les blessés de guerre ». L’affaire fait grand bruit et ils ne nous poursuivront même pas pour nous être enfuis.
- Oh mon Dieu, c’est incroyable ! Je suis si soulagée et heureuse ! Candy se leva et se jeta dans les bras de son bienaimé.
- Idem pour moi ! Je ne supportais pas l’idée que tu sois ainsi si injustement accusée. Toi qui t’aies toujours dévouée à la cause des plus faibles, des malades, cela m’était intolérable ! Il la serra dans ses bras comme si elle était le trésor le plus précieux au monde. Il passa sa main droite dans sa chevelure soyeuse puis lui caressa tendrement la joue puis après quelques instants il se détacha de son étreinte, prit le collier et lui demanda :
- Tu me permets ?
- Oh oui bien sûr !
Elle se tourna tout en relevant ses boucles afin de lui donner accès à son cou gracile. Albert accrocha le fermoir du bijou et sentit les frissons de Candy sous la pulpe de ses doigts. Il ne put résister à la tentation et posa ses lèvres sur sa nuque provoquant un gémissement de surprise et de plaisir chez la jeune femme qui instinctivement inclina la tête pour lui donner un meilleur accès. Albert se plia à l’invitation avec plaisir en la couvrant d’abord d’une multitude de baisers aussi légers que des plumes qui devinrent de plus en plus appuyés et gourmands au fur et à mesure des soupirs et gémissements qui s’échappaient de la gorge féminine. Candy avait les yeux fermés et se baignait dans cette pluie de sensualité. Sa respiration devenait haletante en symbiose avec celle d’Albert dont les mains étaient venues s’agripper à ses hanches pour la serrer contre lui tout en commençant à grignoter le lobe de son oreille droite.
Ils étaient perdus sur un petit nuage quand soudain, quelqu’un frappa à la porte les forçant à se séparer à contrecœur et regagner leur place à table. Candy avait le feu aux joues et essaya de reprendre contenance c’était Mrs Dowson qui venait s’enquérir si ses services étaient encore requis mais Albert la congédia ainsi que tout le reste du personnel jusqu’au lendemain.
- Merci, Amélia mais vous pouvez vous retirer maintenant et libérer tout le personnel, nous n’aurons plus besoin de vos services pour ce soir ! Bonne soirée.
- Très bien maitre William, Melle Candice, bonne fin de soirée.
Mrs Dowson soupçonnait la nature des sentiments réels existant entre les deux têtes blondes, elle savait que la situation ne respectait pas les convenances mais elle n’avait jamais vu maitre William aussi heureux et puis elle appréciait énormément Melle Candice, sa gentillesse, sa simplicité, son sourire ; rien à voir avec cette pimbêche d’Elisa et l’attitude hautaine et froide de sa mère. Candy lui rappelait Rosemary, la même beauté chaleureuse. Ces deux-là formaient vraiment un beau couple, harmonieux, partageant une telle complicité qu’elle ferma les yeux sur la bienséance, de toute façon, elle ne se serait pas permis de faire une remarque. De plus les meurs par ces temps de guerre commençaient à s’assouplir, et puis elle savait maitre William avoir une attitude responsable et être un vrai gentilhomme. Il avait aussi tellement souffert, tous ces deuils dans la famille, il avait bien droit à du bonheur.
Le reste du repas se déroula dans la bonne humeur, Candy dégusta les uns après les autres tous ses plats préférés en terminant par un succulent gâteau au chocolat. Ils avaient le cœur léger. Un poids avait été retiré de leurs épaules car cette accusation de trahison avait jeté une ombre au tableau de leur bonheur et avec cet article de journal, c’était comme si les nuages s’étaient dissipés laissant place au Soleil qui pouvait enfin briller de mille feux.
Albert invita alors Candy à discuter sur un canapé. Parmi les sujets abordés vint celui du retour à Chicago et du mariage.
- Alistair sera bientôt capable de voyager mais est-ce raisonnable de tenter la traversée avec tous ces bateaux torpillés ? Demanda Candy.
- Après tout il n’y a pas vraiment d’urgence. Je peux m’occuper d’une partie des affaires ici. On peut attendre et voir comment les choses vont évoluer.
- Et notre mariage qui était prévu pour Noël ?
- Pour tout t’avouer c’est ce qui m’ennuie le plus, je n’ai pas envie d’attendre des mois supplémentaires, mo cridhe.
- Ah et pourquoi donc Joli Bert? Candy avait un regard espiègle.
- Pour pouvoir profiter jour et nuit d’une infirmière à domicile bien sûr !
Ils éclatèrent de rire et Albert démontra exactement ce qu’il entendait par « profiter » en commençant par enlacer ses épaules de son bras, il écarta sa belle chevelure pour déposer des baisers dans son cou, comme il aimait son odeur, sa peau diaphane, tendre et délicate. Il s’attarda là où son cœur pulsait, sa bouche s’ouvrit en grand pour la déguster. Candy frémissait de plaisir et passa l’une de ses mains dans les cheveux de son fiancé, tout en pivotant pour se tourner vers lui. Albert s’attaqua ensuite à son lobe d’oreille qu’il grignota doucement avec délice arrachant de petits gémissements à sa blonde préférée puis il remonta vers sa bouche pour en prendre possession. Il dessina les contours de ses lèvres avec la pointe de sa langue quémandant l’entrée vers ce sanctuaire chéri. La jeune femme se fit un plaisir de lui céder le passage, leur langue se tâtèrent puis se caressèrent lentement et langoureusement.

Montage réalisé par Antlay à partir des dessins d’Igarashi. Initialement conçu pour le chapitre 7.
Leurs mains animées de leur propre volonté commencèrent à voyager sur le buste de l’autre, caressant monts et merveilles, sensuellement. Le baiser s’interrompit uniquement pour leur permettre de reprendre leur souffle avant de reprendre, encore plus passionné. Plus exigeant. Plus profond encore. C’est alors que Candy se retrouva à cheval sur les genoux d’Albert, nul ne savait qui avait vraiment initié le mouvement qui avait conduit le couple dans cette position mais peu importe, dans leur passion grandissante ils ne pouvaient qu’apprécier ce face-à-face si intime.
Dans le déplacement, les jupes de Candy s’étaient retroussées jusqu’à ses genoux laissant accès à sa peau nue offrant une tentation irrésistible. Jusqu’à présent leurs caresses ne s’étaient jamais hasardées en dessous de la taille. Albert se mit à explorer de sa main droite ce territoire inconnu en commençant par la cheville gauche, remontant lentement et sensuellement le long du mollet jusqu’au genou puis s’engouffra sous l’étoffe pour atteindre l’extérieur de la cuisse qu’il caressa de bas en haut et de haut en bas jusqu’à la limite de son panty, puis finalement au-dessus de sa lingerie, plusieurs fois, la main se faisant plus pressante à chaque passage et avec délectation. Sa main gauche la resserrait contre lui par la taille.
Pendant ce temps-là, Candy n’était pas en reste, laissant sa main gauche autour de son cou pendant que la droite se baladait sur le torse viril et musclé et même sur la peau nue au niveau de l’encolure restée ouverte de la chemise. Sa main fût bientôt suivie par ses lèvres qui venaient de se libérer. La passion grondait dans un concert de gémissements et de halètements. Des frissons de plaisir les parcouraient tout entier. Baiser après baiser. Caresse après caresse. Le tout entrecoupé de mots d’amour, de soupirs et de gémissements. Les amoureux s’oubliaient dans leur torrent déchainé de passion, de désir. Chacune des fibres de leur corps résonnaient à l’unisson avec celui de l’autre, performant la chanson imaginaire d’une sirène, irrésistible. Tout semblait si juste et naturel.
Instinctivement, Candy, en voulant soulager cette tension qui se construisait dans ses entrailles, commença à se frotter intimement contre le bas ventre durci d’Albert, ce qui le fit réagir. C’en était trop pour lui. Il avait atteint les limites de son self-control et il craignait que sa résolution à rester un vrai gentleman ne s’évaporat comme la rosée au soleil levant ; alors il l’immobilisa en saisissant ses fesses, enfouissant son visage dans cou, il murmura d’une voix déformée par le désir brûlant qui le consumait :
- Candy… mon amour… si nous continuons ainsi… je ne pourrai plus m’arrêter !
- Oh !… Albert !… Faut-il vraiment que l’on s’arrête ? Répondit-elle frustrée.
- Je crains que oui… nous ne sommes pas encore mariés !
- Et dire qu’il nous faut attendre encore des mois !
Candy n’était pas certaine de vouloir attendre si longtemps. La précarité de la vie, les horreurs de la guerre auxquelles elle avait assisté, l’avaient changée et lui avait montrée une fois de plus combien la vie pouvait être courte et perdue à tout moment et qu’il fallait se réjouir et profiter de chaque instant gracieusement accordé. Elle repensa à Lise et son défunt mari qui avaient devancé leurs vœux, finalement ils avaient eu raison au vu du tragique destin de celui-ci. D’autres femmes également commençaient à s’émanciper, elle était bien placée en tant qu’infirmière pour le savoir, elle avait entendu pas mal d’histoires dans les couloirs des hôpitaux, alors pourquoi pas elle-même ? Elle s’était toujours montrée indépendante, avait construit son propre chemin. Bien qu’ayant été adoptée par une riche famille, elle n’avait pas mené une vie oisive à se complaire dans le luxe. Non ! Elle avait fait ses propres choix. Candy était en quelque sorte une femme moderne en son temps. Maintenant elle se sentait capable d’en faire un nouveau, elle se sentait prête à franchir ce pas avec Albert, dans ses bras, oui, tout semblait effectivement si juste, si naturel, rien ne lui semblait indécent. Cela ne pouvait pas être mal de vouloir ne faire plus qu’un avec l’être que l’on aimait si profondément mais Albert était visiblement plus fort en se montrant capable de résister à la tentation, tout du moins, ce soir… Candy se sentait si femme avec Albert, elle avait laissé cette adolescente malheureuse d’amour qu’elle était il y a six mois encore, à Chicago. Mais aujourd’hui elle était devenue une femme heureuse grâce à lui, son Prince de la Colline.
De son côté, Albert pensait qu’il avait était moins une ! Candy était si en confiance entre ses bras, s’abandonnant totalement à lui. Il avait bien senti que s’il l’avait voulu… mais cela ne lui rendait pas les choses plus faciles, bien au contraire, en même temps il se sentait si reconnaissant d’avoir cette confiance, il se sentait si béni d’avoir finalement réussi à conquérir ce trésor de femme qu’il chérissait tant, esprit, cœur, corps et âme. Comment continuer à résister pendant de longs mois encore surtout en vivant sous le même toit !
Perdus chacun dans leurs pensées, blottis l’un contre l’autre, ils s’étaient apaisés et Candy s’était même assoupie dans les bras d’Albert. Il la porta dans sa chambre et la déposa sur son lit, lui enleva ses chaussures, défit les draps et la couverture pour la recouvrir. Il déposa un baiser sur son front et au moment où il allait repartir, il sentit une main agripper son poignée et une petite voix endormie qui le supplia de rester.
- Candy, non ! Ce ne serait pas convenable !
- Et qui le saura ? Et depuis quand nous soucions-nous des convenances ? Et puis je fais souvent des cauchemars et je me sens tellement mieux quand je dors dans tes bras, mon amour ! La soirée était si belle et je n’ai pas envie de me séparer de toi, s’il te plait ? Juste jusqu’à ce que je m’endorme ! Termina-t-elle en faisant la moue et avec des yeux de biches implorants. Albert se sentit fondre à la vue de ce tableau et il céda.
- Bon, très bien jeune fille mais vas te mettre en tenue plus adéquate pour dormir !
Une fois Candy changée et installée dans son lit, Albert la borda et vint s’allonger à côté d’elle mais au-dessus des couvertures. Candy vint se lover contre lui et posa sa tête sur sa poitrine.
- Et si on allait se marier à Gretna Green en Écosse ? J’ai lu dans un roman de Jane Austen que cela se faisait à l’époque de la Régence. Les lois sont-elles toujours les mêmes qu’à l’époque en permettant à des mineurs de se marier ?
- Mais Candy, ne souhaites-tu pas te marier en présence de Mme Pony, de sœur Maria, de tous tes amis ?
- Oui, bien sûr ! Et toi aussi, j’imagine que tu voudrais la présence de ta tante Elroy, d’Archie, de Georges en plus d’Alistair. C’était juste une idée…
- Ceci dit… il y aurait aussi des avantages…
- Ah oui ? Lesquels ? Intriguée, elle releva la tête pour le regarder dans les yeux
- Eviter les discussions interminables pour refuser un mariage en grandes pompes que voudrait nous imposer ma tante… sans parler de celles pour qu’elle accepte notre mariage ! Dit-il sur un ton humoristique.
- Et si elle refusait d’accepter notre mariage ? S’exclama Candy soudain, inquiète.
- Candy ! Nous en avons déjà discuté. Je suis mon propre maitre et le chef de famille, personne ne peut nous en empêcher, pas même ma tante malgré tout l’amour que je lui porte et le respect que je lui dois.
Cette idée de mariage en Écosse n’était peut-être pas si mal après tout, une union intime sans tout le tralala, la pression et les manigances de la haute société. De plus sur la terre de ses ancêtres, l’idée était finalement très tentante même si elle était un peu égoïste de leur part mais quand s’étaient-ils jamais montrés ne serait-ce qu’un peu égoïste tous les deux ? Et puis il pourrait finalement se présenter officiellement en tant que William Albert Ardlay fièrement au bras de sa femme, une fois de retour en Amérique. Candy serait ainsi naturellement imposée et protégée au sein du clan.
Albert va-t-il succomber à cette idée de mariage en Ecosse ? Qu’en pensez-vous ? La suite n’est pas encore écrite même si j’ai bien mon idée, alors inspirez-moi car cette histoire est pour vous !
Et pour terminer une vidéo toute mignonne de Eterno Love
qui me rappelle une certaine pochette d’un album de Beatles! 😉
Candy y los chicos Andrew…. crée par Keila Nott.
Merci de tout cœur pour vos précédents commentaires et votre fidélité,
bibi2403, Watre Anne, Ms Puddle, Antlay, Isabelle, Sarah, Cécile, Tasia et Lise Creamy
vos gentils mots sont toujours un réel soutien !
???
(*) Paroles de la chanson de Jacques Brel, Quand on a que l’amour.
Quand on n’a que l’amour
A s’offrir en partage
Au jour du grand voyage
Qu’est notre grand amour
Quand on n’a que l’amour
Mon amour toi et moi
Pour qu’éclatent de joie
Chaque heure et chaque jour
Quand on n’a que l’amour
Pour vivre nos promesses
Sans nulle autre richesse
Que d’y croire toujours
Quand on n’a que l’amour
Pour meubler de merveilles
Et couvrir de soleil
La laideur des faubourgs
Quand on n’a que l’amour
Pour unique raison
Pour unique chanson
Et unique secours
Quand on n’a que l’amour
Pour habiller le matin
Pauvres et malandrins
De manteaux de velours
Quand on n’a que l’amour
A offrir en prière
Pour les maux de la terre
En simple troubadour
Quand on n’a que l’amour
A offrir à ceux-là
Dont l’unique combat
Est de chercher le jour
Quand on n’a que l’amour
Pour tracer un chemin
Et forcer le destin
A chaque carrefour
Quand on n’a que l’amour
Pour parler aux canons
Et rien qu’une chanson
Pour convaincre un tambour
Alors sans avoir rien
Que la force d’aimer
Nous aurons dans nos mains,
Amis le monde entier
Bonjour Candybert
Désolé du retard mais un boulot qui m’oblige à absenter de paris et ou le réseau wifi n’est pas génial
Mais contente de rentrée et de lire la suite et quel superbe idée de rendre hommage à nos combattants
Je rejoins ton fan club ah oui un mariage en écosse la ville natale de Albert quel beau cadeau Candy peux lui faire et encore plus chouette de voir la tante elroy et Elisa les voir marié mais tu as raison de nous laissé dans le suspens ?
Je te souhaite de bonne fête de fin d’année et un joyeux Noël à toute ta famille et encore merci de ses chapitres
??????
Bonjour Sarah,
Ne t’en fais pas pas pour le retard, je ne suis pas non plus dans les temps! 😳 On ne fait pas toujours comme on veut mais plutôt comme on peut!
Merci en tout cas de ton gentil commentaire. Je garderai donc le suspense jusqu’à la fin qui est proche.
Je te souhaite également un Joyeux Noël et de bonnes fêtes de fin d’année à toi et à tous tes proches.??❄️⛄️
Jadoree ???a quand la suite ? As tu comme projet de créer d autres histoires de Candy ?
Merci de ton enthousiasme! 😀 Le prochain chapitre devrait être publié pour Noël. J’ai d’autres idées de fictios, entre autre une moderne inspirée de Candy et Albert ou encore une d’orgueil et préjugés mais le temps me manque, surtout en ce moment.
C’est superbement mené
quel plaisir de retrouver Alistair
tu introspectes bien le personnage et ses sentiments amoureux pour Candy.
Patty n’a jamais été l’élue de son coeur.
Candy garde en effet la première place
je suis séduite par cette idée que Albert résiste à la tentation et je ne cache pas que ce serait l’apothéose si il attendait le mariage, j’en serais trop ravi car ça collerait bien à son tempérament conservateur.
merci encore
Merci pour tes gentils mots! ?
Alistair était secrètement amoureux de Candy mais je pense qu’il a peu à peu aimé Patty. A ce moment de mon histoire, il est simplement perdu, bouleversé et ne sait plus trop où il en est.
Quant à Albert, je ne le vois pas trop comme un conservateur à vrai dire mais comme un homme très respectueux des femmes en général et de Candy en particulier, il a toujours respecté ses opinions, ses volontés. Et en fait tout cela en fait un homme plutôt moderne pour son époque, les femmes n’avaient même pas le droit de vote et dépendaient de leur père puis de leur mari. Candy est une femme moderne également, pour cela ils sont bien assortis tous les deux! ❤
Oui c’est vrai, Albert est moderne dans ce sens là mais quand je parle de conservateur je pensais aux relations plus intimes
c’est un chrétien imprégné de valeurs morales et en ce sens je le vois bien attendre le mariage
mais bien sûr tu es seule reine de ta fabuleuse histoire
Oh oui, dans ce sens, bien sûr! Je suis entièrement d’accord avec toi que c’est quelqu’un avec de grandes valeurs morales et qu’il souhaite attendre jusqu’au mariage mais tout le monde est faillible et peut être soumis à la tentation, alors vais-je le laisser succomber? Albert me laissera-t-il faire? Tu le sauras bientôt! 😉
Je suis impatiente!
c’est aussi cet aspect que tu transcris très bien : la tentation d’un côté et la morale de l’autre
si il cède je comprendrais
si il attend, je cache pas que je suis pour ?
surtout que pour les chrétiens (comme juifs et musulmans), attendre le mariage est aussi un gage de respect pour soi même et pour la personne épousée, c’est une forme de pureté inoubliable pour la vie de couple.
dans les deux cas de toute façon l’amour là et c’est le principal
dans l’animé et le manga j’ai toujours regretté une absence de projection dans le futur avec des instants plus tactiles entre Albert et Candy.
En effet, entrer dans le mariage pure, est un don précieux et unique, mais si cela était dans la norme à l’époque, il est rare de nos jours ce qui le rend inestimable pour ceux qui en sont capables. Ce qui est important à mes yeux est de l’offrir à la bonne personne et dans l’amour et le respect mutuel.
Comme toi, la fin de Candy Candy, surtout dans l’animé, m’a laissée sur ma faim! C’est frustrant de ne pas avoir vu Candy et Albert véritablement en couple amoureux, c’est l’une des raisons qui m’ont poussée à écrire mes fictions, je me suis ainsi inventé ce que j’aurais voulu voir! 😉
Bravo mon amie! It’s an incredible chapter. Appreciate all the wonderful things that happened in this lengthy chapter, especially Stear’s discovery of Candy’s new relationship with Albert and Albert’s true identity. I mean, how many surprises can I one take within a short time. Will Stear ask how Candy and Terry got separated, I wonder?
So glad their names are cleared, and the wicked traitor got arrested. Will you give us any update about Jane and the handsome doctor? ?
The romantic dinner, the loving embrace and passionate moments are excellent as usual. For an instant I thought Candy would ‘beg’ her beloved prince to go further, LOL! ? Laure Saint-Yves, please don’t let your expertise get wasted. Continue to feed us with your romantic ideas! ? Of course, a wedding in Scotland is a marvelous plan. Go for it, Albert! Be selfish one time ?
Forgot to congratulate Antlay for her wonderful montage! ??❤ I also like the lyrics of the love song too! ?
Wonderful montage as always ? and famous beautiful song of Jacques Brel.
Merci Mesdames, vos compliments me vont droit au coeur. ?
C’est bien mérité! ❤
Thank you, my friend, for your support and encouraging words. ?
Indded, Stear has had a lot to catch up! In my idea, Candy has told him why and how she ended her relationship with Terry.
About Jane and Pierre de Vigny you will know what will happen, as well for Lise…
I wanted a romantic dinner, but simple with Albert cooking for her beloved as he used to do it at Magnolias’ house. And of course I couldn’t help to write some sensuality… even if Albert has stopped me to go further! 😆 😛 😉
You’re right, Ms üddle, Albert can be a little selfish for once!
My dear Laure Saint-Yves, I’m sorry for not saying hi for quite sometime. Thank you my friend, to still be able to produce the chapter so excellent even though you’re busy with real life.
I had always hoped in this story, you too would bring Stear come back from « his death ». Thank God, you did it. And I think, with Stear coming along with them later to America, Aunt Elroy will be a bit distracted and welcome Candy with open arms. After all, it’s because of hers volunteering to the war , Stear had been found.
Hmmm hmmm … again, they’re sooo close! And it’s funny that Candy was obviously frustrated when Albert tried to stop. Hahahahah.
Btw my friend, in this chapter, you wrote that Albert’s father was a brother to Stear’s mom. Was it only the idea for this story? Because as far as I know, Albert’s father was a brother to Aunt Elroy and Stear’s grandmother. Albert was cousin with Janice Conrwell, that’s why he became an uncle for all the younger Ardley boys. HTH.
Can’t wait for the next chapter!! You take care, Laure Saint-Yves.
Hi my dear Reeka!
No worries, I know life can be hectic and not let us a lot of spare time, anyway I’m so happy to read you! 😀 Thank you for your kind words.?
About Stear you know my sentiment, I think I would always make him come back in a way or another! 😉 You’re probably right about Aunt Elroy.
Indeed, they were close to cross the line! 😉 😛 I was about to let them to do so, but Albert as a true concerned gentleman desagreed with me so I followed his lead! 😛 You see, sometimes my characters don’t let me write what I thought at first! 😆
You asked me for the Ardlay family tree, for what I know there are at least two versions, that you said and another where Albert’s father had two sisters: Elroy and Janet, this is the latter I used and I found it on Ms Puddle’s priceless blog, here the link: http://mspuddleshaven.com/2013/09/29/family-tree/
Oh Laure Saint-Yves … I’m sure if you had challenged Albert, he would have followed your idea. I know deep down inside he had been dying to be begged by Candy, but what could he do … she had fallen asleep! LOL
Meanwhile my friend, I myself am not trying to challenge you at all … just please look at the family tree on Ms Puddle’s blog 😉 Janet was not Stear and Archie’s mom, she was their grandmother. Janet and Janice/Janis. They should’ve been more creative at creating names.
Cheers.
Ah! Ah! Ah! You made me laugh my dear Reeka! 😆
Thank you for having pointed my mistake, I made a confusion between Janet and Janis. 😳 Anyway Albert, Stear and Archie were cousins, but on second degree. I’ve corrected this in the chapter. 😉
Couou Laure Saint-Yves!!! 😀
Pour sûr que j’ai cru qu’ils passeraient le cap!!! Moi-même je me serais laissé tenter après une telle soirée!!!! Ahhhh que c’était frustrant!!! 😀 Mais si joliment écrit! Bravo pour ce merveilleux passage!
Je suis contente que nos amoureux ne craignent plus rien maintenant qu’ils ont été disculpés! Le Dr Mercier mérite amplement son sort!
Alistair de retour avec Candy et Albert! J’ai adoré imaginer sa tête quand les nouvelles avaient fusées! Sacré Alistair, en même temps, le pauvre, Candy éveille toujours en lui des sentiments profonds, mais il saura encor une fois les cacher! Vivement qu’il puisse retrouver Patty et lui aussi jouir d’un avenir heureux!
Pour ce qui est du mariage en Ecosses, l’idée est assez charmante. Fini les convenances, fini les frustrations en tout genre, et porte complètement ouverte vers le bonheur ultime!!!
De plus, comme le dit si bien Albert, au moins personnes ne pourraient intervenir et interdire ce mariage! Je vois déjà d’ici la tête d’Elroy, de Sarah et surtout celle d’Eliza si Candy revenait mariée à Albert!!! :p
Merci Laure Saint-Yves pour ce moment de pur douceur!!! A très vite j’espère!!! Bisous!
Coucou Tasia!
Merci de tes gentils mots!???
Pour la frustration, je te comprends, je l’étais moi-même, Candy était pourtant prête et quand j’ai commencé à écrire le passage telle était mon intention mais Albert ne m’a pas laissée faire! 😆 Que veux-tu parfois mes personnages ont le dernier mot! 😛
Pour les sentiments d’Alistair c’est un peu normal, le pauvre garçon est déboussolé mais tout devrait rentrer dans l’ordre une fois qu’il reverra Patty, enfin je l’espère! 😉
Si Candy et Albert reviennent aux USA, mariés, il est sûr que cela va en surprendre et déplaire à plus d’un!!!
Malheureusement, je suis très occupée en ce moment donc la suite ne sera pas avant le mois prochain mais au plus tard pour Noël.
Bises.
Wow ! J’ai dévoré tous les mots jusqu’à la fin, espérant même qu’ils feraient des folies et non ! Je sais bien qu’il y a les convenances et je les trouve vraiment très bon ! Moi, je ne serai attendre le retour en Amérique avant de me marier avec Albert ! J’opterais pour le mariage intime en Écosse et au pire, je renouvellerais les voeux en Amérique dans une réception pour la famille ! Surtout si l’histoire tire à sa fin, il faut bien qu’ils consument leur amour avant la fin et qu’ils aient le bonheur d’avoir des enfants. Je sais, encore une fois, je n’ai pas hâte à la fin ! Continue ton bon travail, le résultat est toujours aussi bon! Tu sais nous faire rêver !
Merci Isabelle de tes mots encourageants! ? Cela me fait plaisir de savoir que j’arrive à vous faire rêver!
Pour les convenances, il est vrai que la société à l’époque était plutôt rigide même si les meurs commençaient à changer. Moi aussi à la place de Candy je serais pressée! En même l’attente ait durer le plaisir! 😆
Nous verrons dans le prochain chapitre ce qui se passera…
Bonjour Laure Saint-Yves
Tout d’abord un grand merci pour avoir choisi un de mes montages pour illustrer ce merveilleux chapitre, cela me touche beaucoup ! ???
Les retrouvailles avec Alistair sont touchantes et que de surprises pour lui à digérer. D’une part la liaison amoureuse entre Candy et Albert et ensuite la rencontre avec le fameux Grand Oncle William.
J’aime beaucoup l’idée d’Albert quant à la fabrication de prothèses de nouvelles générations. Certes c’est un homme d’affaires qui veut faire prospérer les entreprises Ardlay et en même temps il fait preuve d’altruisme en voulant améliorer le quotidien des soldats mutilés.
Enfin les voilà libres, ils ne sont plus accusés de trahison grâce au Docteur de Vigny.
Le repas en tête à tête est si romantique. Albert ne souhaitait pas que Candy cuisine de peur qu’elle mette le feu à la cuisine mais sur le canapé il s’en est fallu de peu que leurs corps s’enflamment ! ?
Concernant la vidéo c’est une très belle chorégraphie.
L’Ecosse, c’est le meilleur endroit pour des romantiques et des amoureux de la nature de se marier sur ces terres de légendes avec en toile de fond des paysages sublimes, grandioses et sauvages. Alors je pense qu’Albert va succomber après tout ce sont ses racines.
Bon week-end.
Bises.
Bonjour Antlay!
C’est moi qui te remercie et aussi pour ce long et gentil commentaire. ???
Il est clair qu’Alistair a eu beaucoup à digérer…
Quant à Albert, j’ai pensé qu’après avoir vu tous ces mutilés et connaissant son côté altruiste, il était logique qu’il ait eu cette idée.
En effet, l’affaire est enfin résolue et ils sont innocentés, les trafics de morphine ont malheureusement réellement existé! 🙁
Tu m’as bien fait rire avec leurs corps qui s’enflamment! Je ne sais pas si Albert avait préparé des petits canapés avec le champagne (il ne m’a pas mise dans la confidence) mais c’est bien au canapé qu’ils ont mis le feu en tout cas! 😆
L’Écosse est un pays qui m’attire beaucoup pour toutes les raisons que tu as citées plus la culture et la musique et puis c’est la terre natale d’Albert, et cerise sur le gâteau, Candy n’aurait pas besoin d’autorisation parentale pour s’y marier! 😀 C’est donc extrêmement tentant…
Bon week-end à toi aussi.
Bisous.
Oui »oui oui un »mariage!!! J’adore ce chapitre et merci de rendre hommage à ta manière à tous ses hommes, femmes qui se sont battus pendant les guerres.
Ah! Ah! Ah! Merci bibi2403, je vois que tu es pour le mariage en Écosse! 😀
Pour l’hommage, c’était le moins que je puisse faire!