Chapitre 10 : un rêve devenu réalité

Avertissement : L’histoire de Candy Candy et de tous ses personnages appartiennent à Kyoko Mizuki, les images à Yumiko Igarashi et le dessin animé à TOEI Animation.
L’histoire écrite ci-après est une fiction à but non lucratif.
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La maison de Pony, mercredi 25 décembre 1918

Notre jeune couple d’amoureux a eu bien du mal à s’endormir cette nuit-là. Chacun dans son lit et dans un état complétement extatique pensait à l’autre, à leur premier si merveilleux baiser et les autres qui ont suivi. Leurs incertitudes enfin envolées, ils s’étaient avoué leur amour et ils se sentaient le cœur léger. L’avenir semblait radieux. Déjà pressés de se retrouver le matin, ils avaient quand même fini par s’endormir et faire des rêves magnifiques. Ce furent les cris joyeux des enfants qui réveillèrent nos deux tourtereaux. En ouvrant les yeux, ils se demandaient s’ils n’avaient pas tout simplement rêvé ce qu’ils avaient vécu la veille. Ils se dépêchèrent d’aller faire un brin de toilette et de s’habiller pour aller rejoindre tout le monde pour la découverte des cadeaux. Les enfants sautaient de joie, Albert les avaient gâtés, les plus beaux jouets qu’ils n’avaient jamais eus, des livres et même des vêtements. Les deux demoiselles avaient trouvé chacune une chaine avec une croix en or mais différente de la part du jeune homme et des livres de la part de Candy tandis qu’elles avaient brodé des mouchoirs pour Candy et Albert à leurs initiales. Mademoiselle Pony remarqua que le cadeau pour Albert qu’elle avait vu Candy tricoter pendant des jours durant la sieste des enfants ou tard le soir, avait disparu. Candy répondit malicieusement avec un clin d’œil :

– « En allant nous coucher nous avons vu que le père Noël était déjà passé alors nous n’avons pas résisté à ouvrir juste un paquet chacun. » Les enfants écoutaient et elle ne pouvait pas trahir le secret de Santa Claus (1) !
– « Ah ! Je vois et qu’est-ce que c’était ? » Demanda sœur Maria.
– « Je vais le chercher ! »

Candy sortit de la pièce puis revint rapidement avec la boite à bijoux et son contenu.

– « Le père Noël a retrouvé un objet de famille des Ardlay.»
– « Oh ! Mais c’est une superbe boite à bijoux ! Tu as été gâtée ! » Dit Mademoiselle Pony.
– « Et ce n’est pas tout ! »

Candy ouvrit la boite, retira le parchemin et le tendit à celle-ci qui le déroula et le lut pour elle-même en haussant les sourcils de surprise. Elle était sans voix, elle le tendit à sœur Maria qui se demandait bien ce que c’était. En découvrant l’acte de propriété du terrain elle regarda Mademoiselle Pony d’un air entendu sur les questions que cela soulevait car un présent d’une telle valeur allait au-delà du raisonnable même pour un homme aussi riche qu’Albert, ce qui confirmait leur soupçon à propos des sentiments qu’il arborait envers leur petite. La boite à bijoux aurait déjà suffi amplement à elle-seule. Elles regardèrent Candy puis Albert et sœur Maria finit par dire :

– « Eh bien ! Le père Noël a fait des folies ! J’espère que tu l’as remercié en conséquence.»

Albert sourit intérieurement en pensant au baiser et à la déclaration d’amour même s’il savait parfaitement que ça n’était pas pour cela que Candy avait répondu à son baiser ! Et il pensait « Vous ne pouvez pas savoir à quel point le cadeau que j’ai reçu de sa part était encore plus précieux, j’aurais même pu donner toute ma fortune pour l’amour de Candy! »

– « Oui, c’est ce que j’ai dit, je ne pourrai jamais le remercier assez ! » Répondit Candy en regardant Albert intensément.
– « Au moins maintenant vous serez tous à l’abri de l’expulsion. De plus, si vous êtes toutes les trois d’accord, je voulais vous proposer de faire des travaux pour améliorer et agrandir l’orphelinat (2). » Ajouta Albert.
– « Mais c’est un projet qui doit être très coûteux Monsieur Ardlay ! »
– « Avec le terrain, c’est déjà bien assez, nous ne pouvons pas accepter ! » compléta sœur Maria en regardant son ainée qui acquiesçait en hochant la tête.
– « Mais pourquoi ? » Demanda Candy en haussant les sourcils, étonnée et déçue.
– « Nous ne pouvons pas abuser de la générosité de Monsieur Ardlay. » Dit Mademoiselle Pony.

Candy se tut car elle était bien obligée d’admettre que ses mères adoptives avaient raison. Mais c’était sans compter sur les qualités de persuasion d’Albert qui était un homme d’affaire avisé et rompu à la négociation.

– « Mais je voudrais tellement améliorer la vie de tous ces enfants, ayant été orphelin moi-même, je sais ce que c’est que de perdre ses parents. Je sais qu’ils ont déjà tout l’amour et la bonne éducation que vous leur prodiguez alors si je peux apporter un peu plus de confort… De plus avec la guerre, des femmes se sont retrouvées veuves, sans revenu, certaines ont été contraintes d’abandonner leurs enfants pour ne pas les laisser affamés ; d’autres sont décédées à leur tour laissant des enfants sans père, ni mère. Il y a malheureusement une augmentation du nombre d’orphelins dans le pays et je vois bien que vous êtes en sureffectif et que cela va probablement s’aggraver dans les mois à venir alors pensez à eux Mesdemoiselles ! Pensez aux orphelins !»

La voix d’Albert était ferme et convaincante, une voix qui intimait le respect avec naturel. Une voix qui donnait confiance et que l’on avait envie d’écouter. Albert avait été formé pour cela depuis son enfance, il avait été éduqué pour être un leader.

– « Je dois dire que vos arguments sont solides et que vous êtes plutôt persuasif, Monsieur Ardlay ! »
– « En effet, on reconnait-là un homme habitué aux négociations ! » Ajouta Mademoiselle Pony.
– « Vous savez, ce n’est pas ce que je voulais faire ressentir, je désire simplement votre bien à tous ! »
– « Et nous n’en doutons pas. » Dit Mademoiselle Pony.
– « Alors on peut accepter n’est-ce pas ? » Supplia Candy.
– « Oui, bien sûr que oui, merci pour votre extrême générosité Monsieur Ardlay ! » Conclut Mademoiselle Pony.
– « Oui, merci beaucoup Monsieur Ardlay et que Dieu vous bénisse ! »
– « J’ai également une bonne nouvelle à vous annoncer, le Dr Martin a accepté de travailler pour une nouvelle clinique qui sera ouverte tout près d’ici et très bientôt. Ainsi Candy si tu es toujours d’accord tu pourras y travailler. En fait une nouvelle clinique sera entièrement construite mais les travaux vont prendre des mois alors en attendant pour pallier à l’urgence, un local est en train d’être réhabilité en clinique provisoire. Ainsi elle sera ouverte le mois prochain, une fois les travaux d’aménagement terminés.» (3)
– « Super ! Finalement, il a accepté ! »
– « Je crois que tes arguments ont fait mouche. Merci pour ton aide Candy.»
– « C’était avec plaisir Albert ! J’ai hâte de le revoir et de retravailler avec lui ! »
– « Voilà effectivement une grande nouvelle, non seulement Candy pourra reprendre son métier mais en plus nous aurons finalement un nouveau médecin ! » Dit sœur Maria.
– « Oui, ça tombe à pic ! » Ajouta Mademoiselle Pony.
– « Et si nous mangions, je meurs de faim ! » Dit Candy ravie.

En fin d’après-midi, notre paire de blonds sortirent prendre l’air qui était froid mais le Soleil brillait encore dans le ciel. Ils mouraient d’envie de se retrouver seuls, chose qu’ils n’avaient pas pu faire depuis qu’ils étaient réveillés. Surtout qu’Albert avait une idée en tête et il était comme sur des charbons ardents. Il proposa à Candy d’aller sur sa colline, ils gravirent donc la pente menant au sommet. Une fois hors de vue, ils se mirent à se courir l’un après l’autre en riant. Une fois arrivés tout en haut, le temps de reprendre leur souffle un instant, ils s’enlacèrent.

Albert caressa tendrement le visage de sa bien-aimée en la regardant dans les yeux, ses prunelles brillaient avec le reflet de la lumière solaire, ses cheveux qu’elle avait laissés détachés formaient une auréole et flottaient dans la légère brise. Il passa ses doigts tendrement dans sa crinière appréciant le toucher soyeux de chaque boucle. Il ramena ensuite délicatement une mèche derrière son oreille puis il passa le majeur de sa main droite sur l’arrête de son nez avec délicatesse puis ses pouces effleurèrent ses lèvres bientôt suivis par ses propres lèvres qui commencèrent à y déposer de douces caresses avec tendresse. Candy avait son cœur qui s’affolait à nouveau et ressentit les mêmes sensations que la veille mais cette fois-ci elle savait à quoi s’attendre et elle se languissait dans l’anticipation de l’approfondissement du baiser qui était imminent. Ils fusionnèrent leur bouche dans un baiser fougueux, les laissant pantelants.

Candy observait dans les moindres détails son beau visage. Elle le trouvait éblouissant baigné dans la douce lumière hivernale. Ses magnifiques yeux étincelants d’un bleu qui lui rappelait toujours la couleur du ciel ; elle pouvait y lire toutes les émotions qui dansaient, de la tendresse, de l’amour mais aussi à cet instant précis une étincelle d’inquiétude. Au-dessus, elle utilisa les doigts de sa main droite comme un peintre se servirait d’un pinceau sur sa toile pour redessiner le contour de ses sourcils dorés qui formaient une ligne harmonieuse, leur nuance accentuait encore l’éclat de ses iris. Puis elle passa sur son nez droit et assez fin qui donnait de la noblesse à son visage. Elle explora ensuite les contours de son menton et de ses mâchoires carrées qui prodiguaient à son visage une virilité subtile et raffinée. La peau fraichement rasée était douce. Sa bouche qu’elle avait appris à connaitre intimement, était constituée d’une paire de lèvres rose pâle, charnues juste comme il fallait et bien dessinées. Elle vit un léger tressaillement qui les agitait, signe de nervosité. Elle sentait qu’il allait lui dire quelque chose d’important et elle se demandait bien quoi mais elle décida de le laisser choisir le moment de parler.

Albert se délectait de chacune de ses attentions et retarda un peu le moment de sa question pour apprécier sans hâte le charme de cet instant. Puis une grande émotion s’alluma dans son expression car ce qu’il s’apprêtait à dire maintenant était important pour Candy, il savait qu’il allait la bouleverser et il était nerveux et un peu inquiet de sa réaction. Ils étaient perdus dans le regard l’un de l’autre. Albert avait réfléchi au meilleur moment pour le faire depuis déjà longtemps mais maintenant qu’il était sûr des sentiments de Candy alors il lui prit les mains en caressant leur dos avec ses pouces et tout en la regardant droit dans les yeux. Enfin, il prononça avec une vive émotion dans la voix révélée par une légère vibration et un timbre plus grave :

– « Candy, je pense qu’il est temps que tu me rendes mon badge… »

Candy ne comprit pas tout de suite la signification de ses paroles. Elle demanda d’une voix perplexe et hésitante :

– « Ton, ton… badge !?… »

Elle regardait Albert qui lui souriait et la tenait toujours par les mains. Enfin elle commença à comprendre, ses belles émeraudes étonnées se dilatèrent, elle haussa les sourcils et resta bouche bée pendant quelques instants en tentant d’intégrer entièrement ce qu’elle venait d’entendre. Ses yeux plongés dans ceux d’Albert exprimaient la surprise, l’interrogation, la perplexité. Puis une image lui traversa soudain l’esprit, celle de son Prince de la colline, elle pensait : «Cette voix douce… Ces cheveux blonds… Et ces yeux bleus ! » Enfin, l’image d’Albert en costume traditionnel Ecossais lui revint en mémoire. Elle sentait son cœur battre jusque dans ses tempes, sa vision se troubla et des larmes perlèrent au coin de ses yeux puis dévalèrent ses joues en cascade. Albert la prit alors par la taille, il la sentait trembler entre ses bras et il dit tout en maintenant son regard dans le sien :

– « Tu sais que tu es plus jolie quand tu souris ! »
– « Mais alors… tu…tu… es…tu es mon … Prince, mon…
– « Ton Prince des collines, oui en effet mon amour, je suis aussi le Prince de ton enfance et tu es jolie même lorsque tu pleurs ! »

Cette fois c’était trop d’émotion et Candy éclata en sanglots, elle enlaça son torse puissant en enfouissant son visage dans la poitrine de son Prince qui caressait tendrement sa chevelure tout en lui murmurant une douce mélodie. Il savait que le choc était important pour elle et l’émotion était grande pour les deux car il y avait environ quatorze ans, ici même, ils se rencontraient pour la première fois et cette rencontre allait sceller leur destin à jamais. Ils restèrent ainsi enlacés un long moment puis Candy releva la tête pour croiser son regard et demanda :

– « Mais pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour me le révéler ? »
– « En fait, je voulais découvrir la véritable nature de tes sentiments envers moi sans interférer avec l’image actuelle que tu as de moi, pour ne pas t’influencer. »
– « Ah ! Je vois, tu ne voulais pas que je tombe amoureuse de toi à cause du Prince de la colline en somme ! »
– « C’est exactement ça ! »
– « Dis-moi mon Prince, as-tu encore des surprises de ce genre ou c’est la dernière cette fois ? »
– « Non, promis ma Princesse, c’est bien la dernière ! »
– « Je suis si heureuse que ce soit toi mon Prince. Nos liens invisibles sont encore plus anciens et plus forts que je ne pensais ! Finalement je remercie mes parents de m’avoir abandonnée ici, grâce à eux j’ai pu te rencontrer ! (4)  C’était notre destin, le fil rouge du destin ! »

Albert fût étonné de la remarque à propos de ses parents mais il était profondément touché de sa réaction et de cette déclaration. Il lui sourit, elle était en adoration. Enfin ! Elle savait enfin qui était son fameux Prince, tant d’années après, elle n’y croyait plus ! Le meilleur était que c’était aussi Albert, son Albert qu’elle aimait tant, l’homme dont elle était follement amoureuse, l’homme de sa vie ! Elle se pensait être en plein conte de fée !

Alors Candy fit un geste qui surprit Albert mais qu’il apprécia grandement. Candy se haussa sur la pointe des pieds, attrapa son Prince en mettant ses mains autour de son cou et vint déposer un baiser sur ses lèvres. Albert resserra alors son étreinte et approfondit le baiser qui les fit encore pénétrer dans ce monde merveilleux avec des sensations voluptueuses. Il faisait pourtant froid mais la chaleur était dans leur âme, dans leur cœur et dans leur corps. Candy était une excellente élève et elle maitrisait maintenant parfaitement les secrets d’un baiser réussi au plus grand plaisir de son Prince ! Puis ils se séparèrent à regret mais il fallait rentrer, les demoiselles allaient s’inquiéter et le Soleil déclinait déjà à l’horizon mettant le ciel en feu. Ils admirèrent ensemble serrés l’un contre l’autre, le magnifique spectacle que la nature leur offrait à l’unisson de leur humeur puis ils redescendirent tranquillement, la main dans la main, à la lumière du crépuscule qui enveloppait peu à peu le paysage.

– « Cela restera vraiment un Noël inoubliable » ! Dit Candy.
– « Oui ma Princesse, pour moi aussi il restera gravé à jamais dans ma mémoire ! »
– « Il faudra quand même que tu me racontes comment tu es arrivé jusqu’ici ce jour-là et pourquoi tu as disparu comme dans un rêve. Si je n’avais pas trouvé ton badge je me serais demandé si je n’avais pas rêvé mais tu sais ce qui est le plus incroyable ? Cela fait quatorze ans que je le gardais tous les jours sur moi mais ce matin pour la première fois je ne l’ai pas pris pensant que je n’en avais plus besoin maintenant que je t’avais dans ma vie, maintenant que nous… que nous… »
– « Que nous sommes un couple. »

Il aida Candy à terminer sa phrase car elle n’osait pas prononcer ce mot, « couple ». A l’époque cela pouvait paraitre comme déplacé de la part d’une femme d’évoquer la première cette notion. Leur cœur passa un battement. Candy, parce qu’il avait prononcé ce mot si symbolique pour elle, oui maintenant elle faisait un couple avec Albert, un couple d’amoureux. Pour Albert, à cause de ce qu’elle venait de dire car même lorsqu’elle était amoureuse de Terry, elle n’avait jamais abandonné son badge, il avait pu le constater par lui-même. Il commençait à comprendre que son amour pour lui était finalement devenu plus fort même que celui qu’elle avait éprouvé envers l’acteur. Et cela était une belle découverte pour lui, il était comblé, tous ses doutes étaient enfin enterrés. Pour Albert c’était le plus beau jour de sa vie jusqu’ici. D’un commun accord, ils décidèrent de garder leur relation secrète pour le moment car Candy était encore légalement la fille adoptive d’Albert.

Candy Albert /principe OVA Akogare no Hito (5)

Pendant ce temps, à l’orphelinat, les demoiselles profitaient de l’occasion que les enfants étaient occupés avec leurs cadeaux et que nos deux blonds étaient sortis pour discuter de cette offre d’Albert.

– « Eh bien, sœur Maria, je n’en reviens pas ! Acheter le terrain pour Candy et reconstruire l’orphelinat ! »
– « Oui, en effet, ce jeune homme doit vraiment être amoureux pour faire cela pour elle et aussi pour nous ! »
– « Je suis bien d’accord avec vous ! Quelle générosité, il n’était pas obligé de faire un tel cadeau même pour un homme aussi riche que lui ! »
– « Il me plait de plus en plus et sa simplicité, vous avez vu comment il a fait la vaisselle avec nous, bien peu d’hommes le font et encore moins de son rang ! »
– « Oui moi aussi je l’apprécie de plus en plus et les enfants l’adorent, il sait jouer et communiquer avec eux. »
– « Il fera certainement un bon père de famille. »
– « N’avez-vous pas l’impression qu’ils ont l’air plus proches ? Il y a des regards qui ne trompent pas. »
– « Moi aussi je l’ai remarqué, en particulier ce matin ! »
– « Il y a anguille sous roche ! »
– « Je l’espère sincèrement, même si cela ne sera pas facile car le monde des Ardlay est très différent du nôtre et il est toujours son tuteur. »
– « Oui mais je pense qu’ils arriveront à le surmonter, ils ont tous les deux subi des malheurs dans leur vie et cela les a rendus plus forts et aussi plus proches. De plus en mai elle sera majeure.»

Juste à ce moment, notre jeune couple était de retour, ils étaient rayonnants de bonheur, les joues rougis par le froid mais pas seulement… Les demoiselles se regardèrent en souriant d’un air complice. La soirée se déroula dans une atmosphère détendue, familiale, un havre de paix. Une fois les demoiselles parties se coucher, Candy alla chercher le badge dans sa chambre pour le restituer à son propriétaire qui attendait dans la salle de séjour assis sur un petit canapé.

– « Voilà, mon Prince, il y a si longtemps que je voulais te le rendre! Dès le lendemain, je suis revenue sur le lieu de notre rencontre tous les jours espérant te revoir !» Dit-elle en lui tendant le précieux objet dont la petite cloche se mit à tinter.
– « Merci ma belle. Tu sais que ce badge est transmis de père en fils depuis des générations ? C’est l’insigne que possède chaque héritier en directe ligne des Ardlay. »
– « Anthony m’en avait vaguement parlé !»
– « Ma tante avait été très contrariée et m’a sérieusement grondé lorsque je l’ai perdu ! Maintenant je vais pouvoir lui annoncer que je l’ai retrouvé et que je pourrai ainsi le transmettre à mon futur héritier !» Notre fils pensait Albert.

En entendant ses paroles Candy espérait secrètement qu’elle serait la mère de cet enfant et de bien d’autres. Elle rougit à cette pensée.

– « Et tu lui diras comment tu l’as retrouvé ? »
– « Je lui raconterai l’histoire de ce badge, en temps et en heure. » Albert resta mystérieux.
– « Mais si je n’avais pas été amoureuse de toi ? Tu aurais quand même fini par me le réclamer n’est-ce pas ? »
– « Non, je ne pense pas Candy ! »
– « Je ne comprends pas, si c’est un badge unique ! »

Ce que Candy ne savait pas c’est qu’Albert n’avait pas l’intention de se marier ou d’avoir des enfants avec une autre femme qu’elle mais comme il n’avait pas encore fait sa demande en bonne et due forme, il ne souhaitait pas creuser le sujet pour le moment alors il dit simplement :

– « J’aurais toujours pu en faire refaire un autre, toutefois sans pouvoir le porter en ta présence ! » Il lui fit un clin d’œil.
– « Mais je n’aurais jamais su qui était mon Prince ! »
– « Effectivement mais je pense qu’il en aurait été mieux ainsi ! Ah quoi bon détruire ton rêve de jeunesse pour apprendre que c’était devenu un homme dont tu n’étais pas amoureuse ! »
– « Oh ! Albert !… »

Candy fût touchée par cette révélation et se jeta dans ses bras en disant :

– « Je t’aime Albert et je suis vraiment heureuse que tu sois mon Prince ! Pour moi c’est comme un rêve devenu réalité.» Elle le regardait avec des yeux lumineux.
– « Moi aussi je t’aime… à la folie ! »

Albert prit alors son visage dans ses paumes et déposa un baiser sur ses lèvres puis commença à lui mordiller sa lèvre inférieure, Candy poussa un petit gémissement de plaisir puis elle lui en fit autant. Le baiser devint plus gourmand puis ils se séparèrent à contrecœur, il était temps d’aller dormir et cette pièce n’était pas la plus discrète pour des baisers passionnés ! Albert accompagna Candy à la porte de sa chambre et lui demanda :

– « ça te dirait d’aller faire une promenade en voiture demain jusqu’à Mountain Lodge ? J’y ai fait faire quelques travaux et je voudrais te montrer le résultat. »
– « Oh oui, j’ai toujours aimé cet endroit et puis ça nous rappellera de bons souvenirs ! »
– « Alors entendu mon amour, départ demain matin disons vers 9h ? »
– « Je serai prête, bonne nuit mon Prince !»
– « Bonne nuit ma Princesse !»

Le temps d’un dernier bisou rapide sur les lèvres car ils ne voulaient pas être surpris et tout le monde partit se coucher.

A suivre

Maintenant Candy sait enfin qui est son Prince des collines! Albert est l’homme qu’elle aimait depuis le début, quel destin!

Alors que va-t-il se passer lors de cette visite au chalet ?

ooo

Remerciements pour tous vos commentaires  et votre fidélité Antlay, Ms Puddle,  Vera Garcia et Alexia. cela m’aide à poursuivre ♥♥♥. Merci également à tous les lecteurs même s’ils restent silencieux, d’avoir pris le temps de la lecture de mon histoire !


Notes :
Dans la scène du roman final, Georges est venu chercher Albert pour une affaire urgente à régler juste après la révélation du « Prince de la colline » j’ai préféré laisser nos amoureux tranquilles ! Tout le reste est ma pure imagination.
(1) Santa Claus = nom du Père Noël en Amérique du nord.
(2) Cadeau qu’Albert fait aussi dans le roman final.
(3) Dans le roman final, la construction de la nouvelle clinique a probablement duré plusieurs mois. En attendant, pour les besoins de mon histoire    j’ai inventé un bâtiment existant réhabilité en clinique le temps de construire la nouvelle.
(4) Phrase inspirée d’une lettre de Candy envoyée à Albert dans le roman final
(5) Traduction de la chanson inspirée de celle de Ms Puddle, dans son article « The man of her dream » et que je remercie pour avoir partagé la vidéo.

La personne dont je me languis

Je suis toujours en train de rêver (x2)
De la belle personne vivant sur la colline

Le prince dont je me languis, qui a des cheveux d’or
et qui jouait de la cornemuse
Où êtes-vous?
Je rêve toujours de vous

Je me languis toujours (x2)
La joyeuse personne vivant sur la colline

Jour et nuit mes pensées sont entièrement occupées par
Le prince dont je me languis,
Où êtes-vous?
Je me languis toujours pour vous.

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7 réponses

  1. ms puddle dit :

    Finally! Albert revealed his last secret to Candy on Pony’s Hill on Christmas Day! That’s a brilliant idea, and from now on, every Christmas would be very special to the couple. 🙂 Yes, they were officially a couple, and they couldn’t wait to kiss each other. So sweet! Yes, Laure Saint-Yves, you don’t have to stick with CCFS. This gives us fresh perspectives of how else the confession could happen, and George didn’t have to come into the picture! 😆

    I think it’s very nice that they had already confessed their love for each other before Candy realized that she had been kissing her Prince on the Hill! Her admiration of Albert’s appearance was priceless too. In a sense, her prince was still very handsome, even as an adult!

    About the badge, you also think it was an heirloom? Laure Saint-Yves, you were right about Candy keeping the badge as her treasure all these years. She never forgot about this handsome teenage boy. But why didn’t Albert tell Candy what he thought about sharing his future with her? What made him hesitate?

    I like Miss Pony and Sister Maria in your story. They are adorable, and I particularly like what they said to each other when Albert and Candy weren’t around. 😉

    Now, what was Albert planning to do with Candy in Lakewood?

    • Laure Saint-Yves dit :

      Hello Ms Puddle,
      Many thanks for your kind words! You’ve finally catched up! I truly appreciate your faithfulness since you are very busy! 😀
      You have reassured me because I know my story doesn’t stick CCFS but it wasn’t my purpose and I am pleased you understood perfectly well! But I know you are an open mind! 😀
      I wanted Candy confess her love to Albert before he tell her he was her POTH.
      Indeed, I think the badge was a heirloom and it is important to know for later!
      Albert didn’t tell Candy that he wanted sharing his life with her yet, because he had something in his mind! 😉
      About his plan in Lakewood, I let you read the chapter 11 since it is published! 😉

  2. Vera García dit :

    Bonjour Caramelo Bert
    La lectura de este capitulo me ha sido un poco difícil, creo que tengo que cambiar de traductor, pero creo que la esencia la he captado por fin Albert se ha presentado como el Príncipe de la Colina, ¡que emoción!. Pero tengo que hacer un reclamo formal ¿Por que George no fue incluido en este capitulo?, esto ha entristecido grandemente a mi corazón.

    • Laure Saint-Yves dit :

      Hola! Vera Garcia,

      Malheureusement les traducteurs ne traduisent pas toujours fidèlement surtout lorsqu’on utilise un langage imagé ou des expressions typiques de la langue! je sais que c’est frustrant! 🙁 Merci de prendre le temps malgré tout de lire ma fiction. 🙂

      Je suis désolée de vous avoir déçue avec la fin du chapitre 🙁 mais comme je l’ai précisé dans l’avant-propos de mon histoire, ma fiction n’est pas CCFS, il y aura donc des différences fondamentales même si j’utilise certains événements de CCFS. J’ai envie de suivre ma propre imagination! Ainsi pour la suite de mon histoire Albert devait rester avec Candy! 😉

  3. Antlay dit :

    Bonjour Laure Saint-Yves

    C’est un très beau chapitre, gai et romantique, la joie des enfants découvrant leurs cadeaux, l’émotion de Melle Pony et Soeur Maria et Albert très persuasif qui arrive toujours à ses fins.
    Puis Melle Pony et Soeur Maria qui se doutent qu’il y a baleine sous gravillon entre nos deux tourtereaux.
    Et la fameuse révèlation du Prince de la Colline, j’adore toujours autant ce passage, il est à la fois émouvant et extatique 🙂
    Et pour une fois, ils ne sont pas dérangés par Georges !
    Eh bien je me demande bien ce qui va se passer dans le chalet, tous les deux tout seul, allons nous passer au plat suivant, je commence à dépérir, ce n’est plus un régime, c’est la diette ! Lol 😀

    • Laure Saint-Yves dit :

      Bonjour chère Antlay,
      J’ai éclaté de rire en lisant votre commentaire car je ne connaissais pas l’expression « baleine sous gravillon » et j’ai adoré. J’avais déjà entendu aussi « murène sous patate » mais pas celle-là que je préfère! Merci! 😆
      Aaaah la révélation du Prince de la colline, ça reste pour moi aussi un moments les plus chers à mon cœur et j’avais peur de ne pas réussir à transmettre toute l’émotion de cet instant magique que j’imaginais, en mots.
      Pour la visite du chalet, je vais vous laisser découvrir par vous-même la semaine prochaine! Sachez simplement que vous aurez droit sur l’ensemble de l’histoire à un menu complet, promis, simplement vous ne saurez pas à l’avance le moment de l’arrivée des plats! Ne soyons pas trop gloutons! 😉

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