Chapitre 16 : fièvres…

Avertissement : L’histoire de Candy Candy et de tous ses personnages appartiennent à Kyoko Mizuki, les images à Yumiko Igarashi et le dessin animé à TOEI Animation.
L’histoire écrite ci-après est une fiction à but non lucratif.

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Attention les filles, sortez les glaçons ! Ici en France, en ce moment c’est la canicule dehors (40°C à Paris) mais aussi parce qu’il s’agit d’un long chapitre enfiévré, au sens propre comme au figuré ! 😉 😆
Comme vous l’aurez compris, présence d’une scène qui va faire monter la température !!!
Lecture non recommandée pour les enfants et si vous n’aimez pas ce genre de scène, passez-la ! Promis le prochain chapitre sera plus sage !

 

Région de Lakewood, vendredi 24 janvier 1919

Albert était reparti à Chicago pour ses affaires, Candy attendait l’arrivée du Dr Martin, aujourd’hui. Elle était impatiente de le revoir et de retravailler avec lui, à mi-temps. Le matin elle continuerait d’aider ses deux mères d’accueil à l’orphelinat et l’après-midi elle s’occuperait des malades à la clinique située très près. Elle l’attendait dans les locaux réaménagés qui sentaient encore la peinture à peine séchée. Quand il arriva, elle s’occupait à dresser l’inventaire de tous les médicaments et fournitures médicales.

– Bonjour Dr Martin ! Comme je suis heureuse de vous revoir, comment allez-vous ? Elle lui fit une brève accolade amicale.
– Bonjour Candy ! Très bien merci, moi aussi je suis ravi de retrouver mon infirmière préférée. Mais dis-moi tu as l’air en pleine forme, je dirais même épanouie !

Candy se mit à rougir.

– Merci ! Voulez-vous d’abord visiter les lieux ou boire quelque chose ?
– Un petit whisky ne serait pas de refus !
– Ah Non !
– Je plaisantais, en fait j’ai complétement arrêté et c’est grâce à toi ma petite Candy !
– Ah bon ! Je suis rassurée.
– Bon alors tu me fais la visite ?
– Oui bien sûr ! Albert a dit que si vous voyez des choses à changer, il ne fallait pas hésiter à demander !
– Toujours aussi soucieux des autres, quand je pense à sa véritable identité je n’en reviens toujours pas !… Mais dis-moi, ce n’est pas une bague de fiançailles que je vois-là ?

Candy rougit encore plus en touchant sa bague.

– Euh ! … oui, vous êtes toujours aussi observateur !
– Alors qui est l’heureux élu ? En fait, il avait parfaitement deviné.
– Eh bien… c’est Albert. Dit-elle presque timidement en se tortillant les mains.
– Ah ! Je m’en doutais ! Vos sentiments crevaient les yeux !
– C’était si évident ?
– Albert avait un véritable regard d’adoration pour toi et il a risqué sa vie en te sauvant du lion. Et toi, tu avais l’air si bouleversée quand il a disparu, tu n’étais plus que l’ombre de toi-même ; je me suis d’ailleurs beaucoup inquiété à l’époque ! Je repense aussi au dessin que tu avais fait de lui pour le rechercher ! Ah ! Ah ! Ah !
– Ce n’est pas gentil de vous moquer ! Bon, on la commence cette visite ? Gênée, elle voulait changer de sujet de conversation.
– Oui, oui, allons-y, je te suis !

Ils firent le tour complet des locaux. Il y avait une salle d’attente avec des sièges. Une salle d’examen avec tout le matériel récent et moderne ainsi que les médicaments dans des armoires spécialisées. Elle comportait aussi une table d’auscultation, un paravent avec un porte-manteau pour permettre aux personnes de se dévêtir en toute intimité. Un bureau, un fauteuil, deux chaises devant le bureau pour les patients. Un lavabo avec l’eau courante. Il y avait quatre chambres, deux avec quatre lits, deux avec deux lits. Une salle de bains et un petit réfectoire pour se restaurer avec une petite cuisinière, un évier, une table, quatre chaises, un buffet et un garde-manger.
Enfin, à l’étage, se trouvait le logement privé du Dr Martin avec une chambre, une vraie cuisine, une salle de bains, une salle à manger, un bureau avec le téléphone et un salon.
Tout était refait à neuf et électrifié, le Dr Martin était impressionné.

– Eh bien pour soi-disant du provisoire, c’est plus que ce que j’attendais ! ça va me changer !
– Oui, n’est-ce pas ? Alors on commence lundi ? Le temps de vous installer et de vous reposer du voyage.
– Oui, c’est parfait ! Avec l’épidémie de grippe qui s’étend de plus en plus, mieux vaut se préparer et commencer le plus tôt possible. A Chicago, comme dans toutes les grandes villes d’ailleurs, c’est une véritable hécatombe en ce moment (1) ! Et après la guerre, c’est une nouvelle épreuve pour le monde. Vous êtes surement encore épargnés ici, pour l’instant mais il va falloir prendre des mesures pour éviter la contagion. Donc, Candy, si tu vois quelqu’un avec des symptômes grippaux, il faudra l’isoler immédiatement et porter un masque et … enfin tu connais la procédure !

Candy avait pâli et le Dr Martin le remarqua.

– Qu’est-ce qu’il y a Candy ? Tu ne te sens pas bien ?
– Vous avez dit qu’à Chicago, c’est une hécatombe ?
– Euh ! … oui … je

Il venait de comprendre, Albert se trouvait à Chicago et elle devait être morte d’inquiétude pour lui.

– Ah ! Tu t’inquiètes pour Albert, c’est ça ?
– Oui ! J’ai entendu dire que cette grippe est vraiment très contagieuse et qu’il y a beaucoup de morts !
– Oui, c’est vrai mais Albert est un homme robuste et ce sont surtout les personnes les plus fragiles qui sont plus sujettes à ses complications.

Il tentait de la rassurer un peu, même s’il savait que des personnes solides en étaient décédées également.

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Chicago, mercredi 29 janvier 1919 et la semaine qui a suivi…

En se levant ce matin-là pour aller travailler Albert se sentait épuisé. C’est vrai qu’il avait beaucoup voyagé et il croulait sous le travail depuis sa prise de fonction à la tête de la famille mais là il se sentait vraiment plus fatigué que d’habitude. Bien sûr, il n’écouta pas son organisme et partit pour son bureau situé dans le quartier d’affaires à Chicago. Au fur et à mesure que la journée s’écoulait, il se sentait de plus en plus mal, d’abord un mal de tête, des courbatures dans tous les muscles puis la fièvre est montée de plus en plus. Il grelottait et se sentait vertigineux. Il soupçonnait d’avoir contracté la grippe alors il est allé consulter un médecin qui le mit tout de suite en isolation car c’était bien la grippe espagnole ! Ce que craignait Candy était arrivé !

Tant qu’il n’y avait pas de complications, les malades étaient confinés et mis en quarantaine chez eux car les hôpitaux étaient complétements débordés (1), entre l’épidémie de grippe et les soldats blessés qui continuaient d’affluer depuis l’Europe après la fin de la guerre, ainsi que les prisonniers de guerre qui commençaient à être libérés peu à peu et qui devaient subir un examen médical complet. Bref ! Tout le personnel médical, médecins et infirmières étaient sur la brèche.

La tante Elroy et Georges étaient extrêmement inquiets car une personne travaillant pour la compagnie Ardley dans le même immeuble où était le bureau d’Albert, été décédée de cette maladie et une autre avait eu une pneumonie comme conséquence. Georges avait voulu s’occuper personnellement d’Albert, il prenait quelques précautions en portant un masque et en prenant bien soin de se laver les mains avant (pour ne pas surinfecter son précieux patient affaibli) et après tout contact avec le malade pour ne pas propager l’infection à l’extérieur. Albert avait bien spécifié à sa tante de ne pas en informer Candy afin de ne pas l’inquiéter et de ne pas l’exposée inutilement car il se doutait qu’elle viendrait ici si elle apprenait la nouvelle. Mais son état s’était aggravé à cause de la forte fièvre à 40,5°C (104.9°F), il délirait, alors Madame Elroy décida de faire téléphoner très tôt le samedi matin au Dr Martin, pour lui demander d’avertir Candy. Après tout, elle était infirmière et elle l’avait déjà très bien soigné dans le passé.

Elle avait toute sa confiance, même si elle ne voyait pas d’un très bon œil le fait que la future Madame Ardlay, future épouse de son neveu, continue de travailler. Elle avait eu une discussion orageuse avec William quelques jours plus tôt à ce sujet et il lui avait annoncé que si Candy désirait continuer de travailler après leur mariage, il la soutiendrait. De plus, elle ne comprenait pas pourquoi Candy continuait de vivre à la maison de Pony, au lieu de venir s’installer à Lakewood avec elle, où elle aurait pu la chaperonner et la préparer à sa nouvelle vie ! En fait, Albert allait être très occupé afin d’avancer son travail au maximum en prévision du long congé qu’il prendrait pour leur lune de miel, ainsi, d’un commun accord, Candy et Albert avaient décidé qu’elle resterait encore à l’orphelinat jusque fin avril. Ensuite, elle irait au manoir de Lakewood passer quelques semaines avec la Tante Elroy pour l’apprentissage de ce que seraient ses nouvelles obligations en tant qu’épouse du chef de famille.

Dès que le Dr Martin vint la prévenir, peu après son réveil, elle décida de partir le jour même. Rien au monde ne l’aurait arrêtée, l’homme de sa vie été en danger et elle pouvait l’aider. Elle arriva dans la soirée au manoir, après de brèves salutations avec la tante Elroy et Georges, elle prit une douche en se lavant méticuleusement afin d’éliminer tous les germes susceptibles de contaminer Albert, elle se désinfecta même les mains à l’alcool et mit une tenue toute propre et un masque avant de le retrouver. Elle rejoint la tante Elroy et Georges qui l’attendaient dans la chambre du grippé.

Dès qu’elle vit Albert, les larmes lui montèrent aux yeux car il avait l’air vraiment mal en point, le teint livide, les yeux clos cernés d’une teinte bleuâtre et il transpirait à grosses gouttes. De plus elle savait qu’il n’avait pratiquement rien avalé depuis deux jours. Elle sentit comme un coup de poignard lui transpercer le cœur de le voir ainsi. Elle repensait à l’époque où elle l’avait vu la première fois à l’hôpital, à son retour d’Italie lorsqu’il était amnésique mais elle savait aussi que si elle voulait l’aider de son mieux, il fallait qu’elle se ressaisisse au plus vite. Son esprit professionnel reprit donc le dessus et elle vint pour vérifier les constantes de son plus précieux des patients. Elle s’approcha, lui prit la main et lui tâta le front, il était brûlant. Elle l’appela doucement :

– Albert, c’est moi, c’est Candy, tu m’entends ? (Il gémit faiblement) Ne t’inquiète pas mon amour, je vais bien m’occuper de toi !

Il ouvrit péniblement les yeux et murmura faiblement :

– Candy… tu n’aurais pas dû…

Puis il sombra à nouveau dans le délire dans lequel il parlait de Candy lorsqu’elle avait failli se noyer, il était pris de terreur de la perdre. Il évoqua l’Italie, l’explosion du train, sa sœur Rosemary, Anthony, Alistair et son père venaient tour à tour hanter ses cauchemars. Candy savait que c’était la fièvre qui causait ses délires et que c’était l’un des symptômes courants de cette grippe, il avait toujours une température à plus de 40°C mais il n’y avait aucun signe de complications notamment respiratoires. Son pouls était rapide mais bien frappé et régulier, plutôt rassurant. Avec l’aide de Georges, elle l’avait ausculté avec un des deux stéthoscopes de la clinique que lui avait prêté le Dr Martin. Elle savait très bien s’en servir car elle l’avait utilisé régulièrement lorsqu’elle avait travaillé avec lui précédemment. Toutefois, cette forte fièvre était à surveiller de très près et si elle continuait à monter encore, il faudrait prendre des mesures drastiques et même l’hospitaliser.

– Alors, comment va-t-il ? Demandèrent en cœur la tante et Georges, terriblement inquiets.
– Son état est stable sans complication pour le moment ce qui est très bien mais je suis inquiète au sujet de sa fièvre, il faut la faire baisser ne serait-ce qu’un peu. Quand a-t-il pris de l’aspirine pour la dernière fois ?
– Il y a trois heures.
– Il faut attendre encore pour lui en rendre mais on va essayer de faire tomber la fièvre avec un bain d’eau tiède qui doit être de deux à trois degrés inférieurs à sa température corporelle donc à 38°C – 39°C.
– Pourquoi pas plus froide, ce serait plus efficace, non ? Demanda Madame Elroy.
– Non car cela pourrait faire un choc thermique trop important pour son organisme et être dangereux pour son cœur.
– Je m’en occupe dit Georges, je vais préparer le bain et vérifier la température moi-même.

Il avait pris l’initiative car il avait peur pour la vie de son cher William et il préférait vérifier lui-même la température de l’eau plutôt que de laisser cette tâche à la femme de chambre.

– Oui, faites donc, s’il vous plait ! Dit la tante s’adressant à la fois à Candy et à Georges, ils étaient son espoir de sauver son neveu préféré qui était comme son propre fils pour elle.

C’est ainsi que Candy et Georges firent prendre un bain à Albert. Il avait juste son caleçon mais l’heure n’était pas à la pudeur. Candy et Georges se tenaient chacun d’un côté de la baignoire. Candy humidifiait régulièrement son front et son visage à l’aide d’une éponge. La peau d’Albert frissonnait, au bout d’un quart d’heure il commença à reprendre conscience et la fièvre avait commencé à baisser.

– Où suis-je ? Qu’est-ce qu’il se passe ? … Candy ? mais qu’est-ce que tu fais là ?
– Albert, tu as la grippe et je suis venue pour t’aider à guérir.
– Mais j’avais demandé de ne pas te le dire et je risque de vous contaminer ! Il s’agitait encore désorienté.
– Ta tante m’a fait prévenir et elle a très bien fait d’ailleurs! Mais calme-toi, tu es trop faible. Et nous ne risquons pas grand-chose avec nos masques.
– Oui, Monsieur William, Mademoiselle Candice a raison, restez calme !
– Tu vas rester encore un peu tant que l’eau n’est pas trop refroidie et ensuite retour au lit !
– Très bien mademoiselle l’infirmière ! il plaisanta un peu, il s’était calmé et avait repris ses esprits.

Elle lui repassa l’éponge humide sur son visage. L’infirmière avait repris le dessus mais elle ne put s’empêcher d’admirer fugacement son magnifique torse encore partiellement immergé, maintenant qu’elle était soulagée de voir son état s’améliorer. A la fin du bain, elle laissa Albert avec Georges afin qu’il puisse ôter son caleçon mouillé et enfiler un pyjama propre et sec. En attendant elle s’était occupée de changer les draps elle-même, elle n’avait jamais aimé se faire servir et puis, inutile d’exposer le personnel inutilement, moins il y aurait de personnes en contact avec la chambre du malade et mieux ce serait pour tout le monde.

Albert aidé par Georges revint s’installer dans son lit. Candy contrôla de nouveau sa température qui était descendue à 39°C, c’était encore élevé mais compatible avec la vie et il ne délirait plus.

– Candy, je suis inquiet pour toi, tu n’aurais pas dû venir !
– Le malade qui s’inquiète pour son infirmière, c’est le monde à l’envers ! Je prends toutes les précautions nécessaires, ne t’en fais pas Albert !
– Oui mais en prenant le train, dans les gares tu t’es exposée à la contamination !
– Parce que tu t’imagines que j’allais rester les bras croisés en sachant mon malade préféré en danger ? Ne te fatigue pas inutilement à discuter de cela !
– Oui, Monsieur William, reposez-vous et reprenez des forces au plus vite ! Dit Georges
– En effet William, économisez votre énergie !

Venait de dire Madame Elroy qui, inquiète était revenue voir si le traitement avait été efficace. Elle avait assisté à toute la scène ainsi qu’à son auscultation plus tôt et elle était attendrie de voir comment Candy s’occupait de son neveu, elle voyait dans chacun de ses gestes, chacune de ses paroles, chacun de ses regards, qu’elle aimait vraiment profondément son cher William et qu’elle aurait risqué sa vie pour lui. Elle se disait que finalement Candy était peut-être bien un bon choix pour lui, elle lui été entièrement dévouée même quand elle le croyait sans argent ni mémoire, elle ne l’avait jamais abandonné. Comment n’avait-elle pas perçu auparavant sa véritable nature ? Au moins elle savait qu’elle ne l’épousait pas pour son nom ou sa fortune. Elle regrettait sincèrement au fond d’elle-même, d’avoir été si injuste avec elle mais elle se promit de se rattraper à partir de ce jour.

– Candice, je vous remercie d’être venue et de vous occuper si bien de William et c’est la deuxième fois. Je vous en suis reconnaissante et je regrette d’avoir été aussi injuste avec vous dans le passé !

Les trois autres occupants de la chambre étaient abasourdis d’entendre une telle confession de la part de cette femme si austère et si fière. Même Georges n’en revenait pas, bien qu’il ne montrât rien. Albert était heureux de ce changement radical d’attitude de son ainée envers sa fiancée. Quant à Candy encore étonnée mais ravie, elle dit simplement :

– C’est moi qui vous remercie de m’avoir prévenue, Tante Elroy et de me faire confiance pour soigner Al… William !
– Vous savez maintenant vous pouvez m’appeler simplement ma tante, après tout vous serez bientôt mariée avec mon neveu.
– Oh ! Je …. Je vous remercie… ma tante. Candy bégayait d’étonnement.
– Eh bien, je crois que tout ceci va m’aider à aller encore mieux ! Ajouta Albert en souriant.
– Maintenant, il faudrait que tu manges un peu, une bonne soupe, du pain et des fruits par exemple, de plus cela hydratera bien ton organisme. Dit Candy.
– Je m’en occupe ! Dit Georges qui sortit après s’être lavé les mains pour faire préparer un plateau repas.

Après ce léger souper, Candy lui posa un linge humidifié d’eau fraiche sur son front pour le soulager puis lui rendit de l’aspirine. Leurs regards se croisèrent plein de tendresse. Elle lui dit, si doucement, que seul Albert put l’entendre :

– Repose-toi et essaie de dormir mon amour, et je t’aime !

Il lui sourit et lui murmura de même.

– Je t’aime encore plus !

 

Vidéo de karen Love  Alli estare Candy Y Albert

Chanson « I’ll be there  » (4) par Mariah Carey

 

 

La Tante Elroy et Georges se retirèrent les laissant tous les deux. La tante ne trouva même pas inapproprié de les laisser seuls. Dans l’état où était son neveu et vue la situation, elle jugea inutile de les faire chaperonner, de toute façon, il fallait minimiser les interactions entre le malade et les autres personnes. Albert se rendormit, son sommeil fût encore agité mais il ne délirait plus et la fièvre s’était stabilisée. Candy passa les heures qui ont suivi sur une chaise à son chevet, rafraichissant régulièrement le linge humide et contrôlant sa température toutes les demi-heures.

Candy l’avait veillé amoureusement toute la nuit, sur le petit matin elle avait fini par s’endormir épuisée d’inquiétude et de fatigue. Complétement immergée dans une torpeur, elle fut tirée de son sommeil par la main d’Albert qui lui caressait les cheveux et murmura: Candy, ma douce, vas te coucher dans ton lit, je vais mieux, tu peux me laisser!

– Albert, mon amour, je veux rester près de toi! Je vais vérifier ta température.

Elle lui mit un thermomètre dans la bouche et attendit deux minutes durant lesquelles elle lui prit le pouls qui était plus lent que la veille. Enfin elle retira l’appareil qui indiquait encore 38,5°C.

– C’est mieux mais tu as encore pas mal de fièvre! Je vais te rendre de l’aspirine.

Après avoir donné le médicament elle entreprit de l’ausculter, le docteur Martin lui ayant expliqué qu’il était crucial de bien surveiller la moindre complication pulmonaire. Elle aida Albert à s’asseoir sur le bord du lit et elle commença donc à déboutonner sa veste de pyjama. Elle était très concentrée sur ce qu’elle faisait mais son fiancé ne put s’empêcher d’avoir quelques pensées coquines ; voir ainsi la femme de sa vie le déshabiller, était très suggestif. Son esprit commença à s’égarer, il sentait les mains de Candy frôler sa peau, sur sa poitrine, sur ses épaules puis sur son dos. Il se mit à frissonner mais ce n’était pas dû à la fièvre! Quelle agréable sensation, il observait Candy faire, elle semblait très sérieuse et à mille lieues de ses pensées secrètes.

Une fois la veste ôtée, elle prit le stéthoscope et s’attela à la tâche. Elle commença par son dos, écoutant avec grande attention le moindre crépitement suspect mais elle n’entendait que le son régulier des battements de son cœur et sa respiration. Ensuite, elle refit la même chose sur sa poitrine. Au fur et à mesure qu’elle déplaçait l’instrument elle entendait ses battements s’accélérer de plus en plus. D’abord perplexe, elle croisa son regard, il était fixé sur elle avec un vif intérêt et ses pupilles dilatées assombrissaient ses prunelles. Elle se plongea dans ces lacs bleu cobalt, complétement troublée. Elle sentit des frissons lui parcourir l’échine car elle comprit que c’était du désir, son patient allait effectivement mieux! Elle se mit à rougir, elle sentit ses joues devenir chaudes et son cœur pulsait rageusement car elle prit conscience de la situation dans laquelle ils se trouvaient. Son regard s’abaissa alors pour tomber sur sa poitrine virile, ses pectoraux si bien dessinés puis son abdomen plat et bien ferme. Elle remarqua ensuite le duvet doré au-dessus et en-dessous du nombril. Enfin elle admira sa peau lisse, douce, chaude et absolument sans défauts puis… la cicatrice, cette preuve indéniable et inaltérable.

En la regardant Candy fût à nouveau bouleversée en repensant à ce jour-là, quand Albert n’a pas hésité à plonger devant elle s’interposant entre sa frêle silhouette et le lion, se faisant lacérer, au péril de sa vie pour la sauver. Oui, cet homme l’aimait jusqu’à ce point, au point de perdre la vie, pour elle. Il a tout fait pour elle. Elle était hypnotisée par ces traces de griffes maintenant décolorées, seul un tissu cicatriciel nacré restait sur son bras et tout près de son cœur, tout un symbole ! Elle était attirée comme le nickel par un aimant et elle avait terriblement envie de toucher cette marque, de toucher sa nudité. C’est alors qu’elle eut vraiment conscience du fort désir physique qu’elle éprouvait envers son fiancé. Elle avait envie de le toucher, de le caresser, de l’embrasser sur sa peau nue. Elle s’interrompit dans sa tâche, et effleura sa peau avec ses doigts juste à l’endroit de la cicatrice. Elle sentit Albert tressaillir en même temps que sa respiration s’accélérait. Elle demanda:

– Est-ce que cela te fait encore mal?
– Non, … c’est juste… hypersensible… électrisant je dirais même!
– En fait c’est tout à fait normal, cela fait partie du processus de cicatrisation.

Elle retira alors sa main, un peu gênée. Albert était à la fois frustré et soulagé. Frustré car il aimait vraiment le contact intime des doigts de Candy sur sa peau nue. Ce n’était pas la première fois qu’elle touchait directement sa peau, elle l’avait soigné à l’époque de l’attaque du fauve mais c’était la première fois qu’elle le faisait avec tendresse, avec amour et sensualité même et il appréciait son initiative ; ce touché lui envoyait des frissons agréables et il en aurait voulu davantage, tellement plus… Il était soulagé car il sentit que la situation pourrait très vite devenir gênante alors il choisit la voie de la diversion.

– Alors votre diagnostic, mademoiselle l’infirmière?
– Eh bien vous allez mieux monsieur Ardley mais il faudra encore du repos et surtout surveiller vos poumons!

Ce qui fût confirmé par le médecin qui passa plus tard, il était débordé mais comme la famille Ardley était la plus puissante à Chicago, il avait fait l’effort de faire une visite. Il félicita Candy pour ses bons soins et en particulier pour le bain qui avait aidé à faire baisser la fièvre. Il confirma aussi qu’Il fallait l’ausculter deux fois par jour pour vérifier l’état des poumons. Il déclara qu’il ne repasserait pas, sauf si des complications apparaissaient. Albert se trouvait entre de très bonnes mains en ayant son infirmière particulière ; de plus, la situation s’aggravait de jour en jour dans la ville et les gens tombaient comme des mouches, fauchés par cette terrible épidémie. Il les informa également que la mise en quarantaine et le port du masque ne seraient plus nécessaires à partir du moment où le malade n’aurait plus de fièvre.

C’est ainsi que Candy ausculta son patient scrupuleusement de façon biquotidienne. La tentation à laquelle ils étaient soumis à chacune de ces explorations était de plus en plus tangible mais ils résistaient, aucun baiser n’était possible pour le moment à cause des mesures de prophylaxie et cela les mettaient à rude épreuve tant ils avaient envie de s’étreindre intimement comme les amoureux passionnés qu’ils étaient. La fièvre diminuait de jour en jour et Albert se remettait vite.

Enfin, mercredi matin la fièvre avait complétement disparu et Candy put enlever son masque. Elle voulut l’embrasser aussitôt mais Albert fût réticent car il avait peur d’être encore contagieux.

– Mais tu as entendu le médecin ! Tu n’as plus de fièvre, déjà hier il n’y avait presque rien.
– Je préfère attendre encore un autre jour par sécurité.
– Comme tu veux mais c’est inutile !

Ils se dévoraient des yeux mais Albert ne céda pas. Il avait maintenant quitté son lit et son pyjama et comptait retravailler le plus tôt possible car il avait pris du retard. Candy le mit bien en garde de ne pas se surmener après une telle affection. Elle s’inquiétait vraiment pour Albert car il travaillait vraiment beaucoup trop à son goût et elle craignait qu’un jour ou l’autre son organisme finisse par en pâtir sérieusement.

Le lendemain, elle vint le surprendre au petit matin pour une dernière auscultation qui n’était plus vraiment indispensable mais elle avait pris goût à cette intimité « officiellement » nécessaire et autorisée, le parfait prétexte en somme ! Elle savait que ce serait la dernière fois, dès le lendemain elle devrait repartir pour l’orphelinat. Elle s’était donc glissée à l’abri des regards afin d’éviter les ragots car depuis hier Albert était déclaré guéri donc il n’était plus nécessaire qu’elle entre dans sa chambre. Albert était déjà réveillé et avait même pris une douche, il était donc dans sa chambre finissant de s’habiller quand il entendit quelqu’un gratter très doucement à sa porte. Il avait deviné que c’était Candy alors il vint lui ouvrir. Elle entra rapidement et il verrouilla la porte, ils pouffèrent de rire comme des adolescents faisant des bêtises. Cependant, Albert n’osa pas encore l’étreindre et l’embrasser.

– Bonjour mon amour ! Je viens pour la dernière auscultation ! dit-elle jovialement.
– Bonjour ma Princesse ! Ce n’est peut-être pas la peine !

En fait, Albert craignait la tentation maintenant qu’il n’y avait plus de risque de contagion, il savait qu’il ne pourrait plus se cacher derrière ce prétexte. En même temps, l’idée d’être touché par sa bien-aimée une dernière fois était irrésistible, surtout qu’ils seraient de nouveau séparés. Il céda.

– Bon d’accord, juste pour te rassurer alors mais tu es sûre que personne ne t’a vue entrer ?
– Non, j’ai bien fait attention et il est très tôt, je suis d’ailleurs surprise que tu sois déjà levé, lavé et habillé.
– J’ai déjà perdu trop de temps avec cette grippe qui m’a cloué au lit pendant une semaine !

Il déboutonna sa chemise puis l’enleva ainsi que son maillot de corps sous l’œil médusé de Candy qui était à nouveau hypnotisée par le spectacle de son beau torse puissant. Il s’assit sur le lit, elle prit le stéthoscope et vint s’asseoir près de lui. Il était si proche ! Elle fût enveloppée par son odeur enivrante mélangée au savon et au parfum de santal. Son cœur se mit à palpiter alors qu’elle commença à poser l’appareil sur sa poitrine après l’avoir réchauffé au creux de ses mains qui tremblaient un peu. Sans aucune préméditation de sa part, elle brossa accidentellement son mamelon gauche avec le côté de son petit doigt, elle le sentit s’ériger à son contact tout en entendant dans le stéthoscope le son amplifié de l’accélération brutale des pulsations cardiaques d’Albert, ainsi que sa respiration qui devenait plus superficielle et rapide. Elle se demanda : « Se peut-il que les tétons d’un homme soit aussi sensibles que ceux d’une femme ? Albert ressent-il la même chose que lorsqu’il m’a caressée ? » Elle rougissait à l’idée de ce simple souvenir, une chaleur l’envahit toute entière. Elle posa le stéthoscope. Elle leva son regard vers le sien et elle eut confirmation car elle vit une expression qu’elle connaissait bien chez lui maintenant, le désir. Cette simple touche pourtant innocente, combinée à tous les phantasmes qui s’étaient développés lors de ces auscultations quotidiennes et à la tension qui avait progressivement monté chaque jour passant, avaient déclenché un désir sauvage chez les deux.

Albert ferma alors les yeux pour s’aider à retrouver son calme mais ses narines furent titillées par son parfum si féminin, si envoutant. Quelle tentation ! Les yeux de Candy s’arrêtèrent sur ses cicatrices près de son cœur qui la fascinaient à nouveau et dans un geste irréfléchi elle les effleura délibérément, d’abord de sa main, elle dessina leurs contours lentement avec ses doigts bientôt suivis par ses lèvres. Pour Candy, c’était comme si elle voulait apaiser en quelque sorte la douleur qu’il avait dû éprouver lorsque les griffes du félin avaient entaillé la chair et elle aurait voulu pouvoir effacer ces traces. Par ce geste, elle voulait lui montrer sa reconnaissance pour l’avoir sauvée une fois de plus, elle voulait lui montrer son amour. Mais c’était aussi une attraction irrésistible de le toucher, de rechercher le contact intime de sa peau. Albert était surpris de son audace, de sentir ainsi, d’abord ses doigts puis surtout ses lèvres chaudes, humides si douces, si aimantes et si… sensuelles… Il ressentit ses attouchements comme une décharge électrique envoyant des frissons dans tout son corps jusque dans ses endroits les plus secrets. Il inspira profondément puis bloqua sa respiration tandis qu’elle continuait à s’égarer davantage, sur toute sa poitrine, elle était envoutée par le contact de sa peau lisse et chaude, par l’odeur enivrante de sa peau qui lui envahissait les narines. Albert se remit à respirer mais lourdement et de plus en plus rapidement, il laissa échapper un gémissement puis ouvrit les yeux qui étaient devenus d’un bleu plus sombre, les pupilles dilatées et il saisit son visage entre ses mains pour la stopper.

– Candy,… je t’en supplie… arrête !  Ses paroles sonnaient comme un cri d’alerte et de détresse. Une supplique. Il sentait qu’il était sur le point de perdre le contrôle.

Elle se mit à rougir avec profusion, complétement contrite, réalisant soudain ce qu’elle venait de faire, ses yeux s’agrandirent et elle mit sa main devant sa bouche en disant un « Oh mon Dieu ! » elle se leva rapidement mais dans la précipitation, elle trébucha sur le tapis et atterrît sur les genoux d’Albert qui la rattrapa au passage comme il a pu. Par hasard la main droite de Candy se plaça sur un des pectoraux d’Albert dont la main gauche tomba sur sa taille et la droite se retrouva sur son sein gauche, son pouce juste sur son sommet qui s’érigea encore davantage à son contact. Candy était de côté, son flanc droit le long du torse nu de son bien-aimé. Leur regard se croisèrent, un désir ardent, irrépressible s’est allumé brusquement dans leurs prunelles. Le magnétisme entre les deux était trop puissant. Simultanément, ils réduisirent le chemin entre leurs lèvres qui se rencontrèrent et fusionnèrent avec fougue et avidité. Et ce qui suivit, fût une explosion de sensualité. Ces derniers jours, la faim de l’autre, de ses baisers, la peur de perdre l’être cher, l’angoisse de perdre la vie, l’adrénaline et les tentations répétées, avaient été comme un ressort que l’on avait comprimait un peu plus chaque jour et que l’on avait relâché brutalement, ce qui a eu raison de leur retenue.

Aerosmith I don’t want to miss a thing (+traduction Française)

Leurs langues entamèrent une danse de caresses gourmandes et sensuelles. Albert dans le même temps caressa le mamelon de Candy, comme la dernière fois puis il le saisit entre son pouce et son index et il le pinça légèrement, le frotta et tira dessus doucement et alternativement, à plusieurs reprises, provoquant une vague extatique qui déferla sans répit dans tout le corps de Candy, elle augmentait impitoyablement en intensité à chaque traction, à chaque brossage, arrachant des sons rauques de sa gorge. Son intimité qui brulait et se gonflait de désir, se liquéfia. Chaque cellule de son organisme était en feu. Gémissements. Ils rompirent le baiser par obligation pour reprendre leur souffle. Halètements. Elle enfouit ses mains dans les cheveux puis le cou d’Albert, ses épaules, son dos qu’elle parcourait en le malaxant sans vergogne directement en contact avec sa peau nue… Gémissements. Albert était complétement envouté par les attentions que Candy lui administrait ainsi que par ses plaintes et ses halètements, comme il aimait cette nouvelle mélodie. Il lui murmura :

– Candy, tu es mon étoile… tu es la lumière de ma vie…

Elle lui répondit :

– Oh ! Albert, j’ai eu si peur de te perdre… Je ne pourrais pas vivre sans toi !

Il se mit à explorer son dos, ses bras, caressant et pétrissant chaque partie qui lui était offerte, détestant l’étoffe des vêtements qui faisaient obstacle vers sa peau. Il aurait tellement souhaité se sentir peau contre peau. Il ajouta :

– Je t’aime tant… tu es si belle…

Il brossa ses lèvres et la pointe de sa langue sur son cou, sa gorge, elle avait basculé la tête en arrière pour s’offrir davantage. Gémissements. Leur excitation montait encore et encore, les secondes passant. La main d’Albert vint de nouveau s’égarer sur son sein gauche, son pouce brossa encore son téton, protubérance irrésistible même cachée sous le tissu. Les sensations pour les deux étaient tellement érotiques que les phéromones qui émanaient par tous les pores de leur peau les conduisaient au bord de la folie, balayant comme un tsunami sur son passage tous les principes de bonne conduite. Gémissements et halètements. Leur sang était comme un torrent de lave qui s’écoulait dans leurs veines. Albert resserra son étreinte et la moula plus près de son propre corps. Ils basculèrent alors sur le côté se retrouvant allongés sur le lit. Candy rivée à Albert, sentit alors sa virilité durcie palpiter contre son bas ventre, instinctivement elle bascula son bassin vers l’avant à la recherche de sa pression. Elle ne pouvait pas résister à l’appel impérieux de sa virilité. Elle glissa sa main sur la poitrine d’Albert dont la main droite passa de son sein à sa taille puis à ses fesses qu’il caressa, massa et pressa contre lui. Entre deux baisers il lui chuchotait amoureusement :

– Mon amour… j’aime tellement quand tu me touches… tes mains… tes caresses sont si sensuelles… je me sens si vivant…

Entendant ses mots, elle intensifia ses caresses. La sensation était divine, il passa alors sa main sur sa hanche gauche avant de finir sur sa cuisse qui s’était relevé sur son côté. En la caressant, le tissu de sa jupe remonta, découvrant son bas (2), mettant à nu la peau douce et tendre de la partie haute de la cuisse de Candy. Albert descendit sa main tout le long, d’abord sur l’extérieur et sur l’étoffe de son bas puis en remontant il la déplaça sur la partie interne, la plus sensible de sa jambe, en remontant lentement, il prenait tout son temps. Il dit d’une voix rauque :

– J’aime tellement te caresser… je voudrais te donner tant de plaisir… que tu ne peux même pas imaginer…

Il sentit Candy se mettre à trembler sous ses caresses expertes, sa main continuait son chemin inexorablement vers le haut toujours et encore plus haut puis il a atteint la peau nue, juste au-dessus de la jarretière (3) mais il ne s’arrêta pas là. Candy geignait :

– Aaaah ! …Mon amour… oh ouiiii… montre-moi…

Tout en poursuivant ses baisers enfiévrés et emporté par ses sens, par le plaisir qu’il recevait et par le plaisir qu’il donnait, par toutes ces sensations sublimes, Albert ne pensait plus et il continua son exploration jusqu’à l’intimité de Candy. Il sentit sa lingerie complétement humide et l’évidence manifeste de ce désir pour lui, de la part de la femme qu’il aimait tant, jouait le rôle d’un aphrodisiaque puissant. Et alors qu’il se perdait dans ses audaces, Candy poussa un cri fort et guttural de plaisir et de surprise mélangés sous le contact de la main chaude et sensuelle d’Albert. Ils étaient sur le point de franchir la ligne mais ce cri puissant résonna dans l’esprit de celui-ci qui revint subitement à la réalité et dans un sursaut de conscience, il a rassemblé le reste de sa légendaire volonté pour s’arracher aux bras de Candy qui frustrée, émit un son de protestation. Enfin, il se releva en haletant lourdement. Il se passa les deux mains tremblantes dans ses cheveux, encore pantelant, il lui tournait le dos, le temps de faire redescendre ses tensions en inspirant profondément, plusieurs fois de suite. Il était temps ! Puis il se retourna pour lui dire :

– Oh ! Candy, je suis terriblement désolé ! … Je suis allé trop loin,… c’était de la pure folie ! Confus, gêné, il inspira encore plusieurs fois pour finir de se calmer.
– Oh Albert, c’est moi qui suis désolée, c’est moi qui ai commencé, j’ai tellement honte ! Je me suis comportée comme… comme une femme légère !… Mais qu’est-ce qu’il m’a pris ? … Je ne dois pas être normale pour faire une chose pareille, … aussi scandaleuse !

Elle était rouge comme une betterave, elle réajusta ses vêtements et elle se recroquevilla, ramenant ses genoux vers sa poitrine tout en se prenant le visage entre ses mains, au bord des larmes, elle n’osait pas le regarder. Albert enfila sa chemise et il revint s’asseoir auprès d’elle, il lui prit tendrement les deux mains pour les retirer de son visage et établir un contact visuel avec elle, il lui prit alors le visage et lui caressa tendrement les joues avec ses pouces en essuyant une larme qui s’écoulait, il prit la parole et dit :

– S’il te plait, regarde-moi! Non mon amour, n’aies pas de honte, tu es tout à fait normale, crois-moi ! Tu n’es absolument pas une femme légère, simplement tu es une femme sensuelle, très sensuelle même. Ce qui s’est passé est uniquement entre nous et restera juste entre nous. Tu n’as pas à te sentir honteuse avec moi, Candy. Je sais très bien que tu es innocente et inexpérimentée. Tu découvres ton corps, le mien et de nouvelles sensations que tu n’as pas maitrisées. Et pour tout te dire, c’est même très agréable de découvrir que tu es une femme passionnée. Je peux t’assurer que cela n’est pas du tout pour me déplaire, bien au contraire, j’ai beaucoup de chance ! Surtout ne refoule pas cette belle sensualité qui t’anime Candy, je t’en prie, jamais ! Il faut juste attendre le bon moment pour la laisser s’exprimer pleinement et être patient. Mais une fois mariés, je te promets que l’on pourra explorer chaque parcelle de notre corps sans retenue et sans culpabiliser. En fait, c’était à moi de calmer la situation bien plus tôt, je te demande pardon !

–  Mais tu l’as fait en me demandant d’arrêter et ensuite c’est la chute qui nous a mis dans cette promiscuité, je n’ai rien à te pardonner, mon amour, ce n’est pas comme si tu l’avais prémédité !
–  Oui, en effet, nous nous sommes laissés emportés par l’intensité du moment et je t’aime tellement… je suis fou de toi !
–  Moi aussi, je t’aime tellement et tu me rends folle !

Elle se réfugia sur sa poitrine qui avait perdu sa nudité et il la serra chastement dans ses bras. Albert était bouleversé car jamais il n’aurait voulu déshonorer sa Princesse, pas avant le mariage ! Il ne se serait jamais permis de déflorer une femme en dehors de ces liens sacrés, encore moins Candy ! Il n’avait jamais donné de l’importance aux conventions et la signature sur un registre ainsi que deux anneaux ne changeraient pas leurs sentiments et leur passion mais il ne pouvait pas se permettre … non, pas avant le mariage car s’il lui arrivait quelque chose, s’il mourrait et cette grippe lui avait montré que tout peut arriver, il ne voulait pas laisser Candy déshonorée, sans parler du risque de grossesse… Il pensait : « J’ai bien réussi à apprivoiser Tongo, le lion, je serai bien capable de dompter mes pulsions. Je l’aime beaucoup trop ! »

ooo

Miami, mercredi 5 février 1919

Les Leagan s’occupaient des derniers préparatifs pour l’ouverture de leur grand hôtel de luxe à Miami et notamment de la liste d’invités. Il y aura, tout le gratin de la ville, le maire, son épouse, des politiques influents, de riches industriels, de grands avocats puissants, des médecins réputés… la famille et bien sûr, le grand Oncle William, La grande Tante Elroy si son état de santé le permettait. Le débat se situait au sujet de Candy. Les parents étaient obligés de l’inviter car William étant le principal investisseur et que Candy étant officiellement sa fille adoptive devait être invitée, de plus grâce à l’indiscrétion de Neal, ils savaient qu’il y avait un projet de mariage entre les deux à leur plus grand damne. Eliza refusait catégoriquement de la voir à cette fête. Déjà parce qu’elle l’a toujours détestée et jalousée mais après avoir vue Candy tellement en beauté lors du réveillon à Chicago, c’était encore pire car elle craignait que Candy ne lui fasse de l’ombre. Ensuite, l’humiliation subie pour lui faire des excuses avait été la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Enfin, Eliza avait mis le grappin sur un prétendant, un très bon parti. Fergus MacLeod était issu d’une ancienne famille écossaise, noble et riche qui avait migré aux Etats Unis à la fin du siècle dernier. Le problème pour elle était qu’ils étaient très puritains et très à cheval sur les principes donc un scandale familial pourrait avoir de fâcheuses conséquences sur ses projets de mariage avec Fergus et ce scandale s’appelait Candy. Elle était en grande discussion avec ses parents et son frère.

– Mais père, mère, vous imaginez le scandale si Fergus et ses parents apprennent le projet de mariage entre l’Oncle William et Candy !? Ils ne voudront jamais que je l’épouse, le déshonneur sera sur la famille !
– Eliza, pour l’instant rien n’est officiel, on ne le sait que parce que Neal a surpris cette conversation ! Nous n’avons pas le choix et tu le sais très bien ! Répondit son père
– Mais il va falloir faire quelque chose pour empêcher ce mariage et celui d’Annie Brighton et d’Archibald aussi d’ailleurs, je ne veux pas d’une ancienne orpheline comme cousine, même par alliance, de plus son père connait des difficultés financières actuellement !
– Oui mais comment ? Dit sa mère.
– Il y a toujours un moyen ! Ajouta Neal
– Et qu’est-ce que tu proposes ?
– On peut essayer de convaincre le conseil des anciens. Proposa-t-il.
– Je te rappelle mon cher fils que l’Oncle William a tout pouvoir ! Dit Sarah Leagan.
– Peut-être mais on pourrait s’appuyer sur Lachlan Mac Doherty qui s’était opposé à l’Oncle William en tant que chef de clan lorsque son père est mort. C’est La Tante Elroy qui m’en a parlé juste après son intronisation.
– Peut-être pour le mariage d’Annie et d’Archibald mais pour celui de l’Oncle William, je crains fort que nous n’y puissions rien, ce n’est plus un enfant sans défense, je pense que vous avez pu le constater par vous-même et Lachlan Mac Doherty n’est plus tout jeune… Conclut Sarah.

Ils étaient donc là à conspirer pour faire échouer, non pas un mais deux mariages. Ce qu’ignoraient les parents Leagan c’était que Neal était prêt à utiliser des moyens beaucoup moins légaux. Il était malade de jalousie de savoir que Candy pourrait appartenir à un autre que lui. Avoir revu Candy l’avait rendu complètement obsédé, elle était devenue si attirante qu’il la voulait à n’importe quel prix ! Depuis son enfance, il avait été habitué à obtenir tout ce qu’il désirait sans aucune opposition et lorsque Candy, qu’il voyait plus comme un trophée à posséder, lui avait été dérobée en quelque sorte par l’Oncle William, cela avait déclenché son obsession à la posséder coûte que coûte. Il avait retrouvé sa sœur discrètement et lui dit.

– Ne t’inquiète pas ma chère sœur, je connais un moyen bien plus efficace d’empêcher ce maudit mariage !
– Ah bon ! Je voudrais bien savoir comment mon cher frère ?
– Eh bien j’ai gardé des contacts à Chicago, j’ai eu l’occasion de connaître certaines personnes… peu recommandables et qui me doivent des services…
– Tu ne veux pas parler de la mafia quand-même ?
– Eh bien si justement !
– Noooon ! Neal tu n’as pas fréquenté la pègre tout de même !
– En fait, j’ai peut-être mis les pieds quelques fois dans les tripots de jeux et … les bordels de Dion O’Banion. (3) Dit-il avec un clin d’œil et une étincelle maléfique dans les yeux.
– Neal, tu m’étonneras toujours ! Répondit-elle avec la même étincelle…

A suivre…

 

ooo

Qu’est-ce que Neal et Eliza vont faire ? Leur projet aboutira-t-il ?


Tous mes remerciements pour tous vos gentils commentaires et votre fidélité Alexia, Antlay, Ms Puddle, Vera Garcia ainsi que toutes celles qui me les envoient par mail et qui se reconnaitront… 😉
❤❤❤
Merci également à tous les lecteurs d’avoir pris le temps de la lecture de mon histoire jusqu’ici, même s’ils restent silencieux mais je serais tellement contente de vous entendre ne serait-ce qu’une fois un jour ! 😉
Et si vous trouvez des erreurs de typographie, n’hésitez pas à me les signaler !


Notes :
(1) Informations (en anglais) dont je me suis inspirée sur l’épidémie de grippe espagnole à Chicago :
http://www.influenzaarchive.org/cities/city-chicago.html#

(2) Ne pas imaginer que Candy avait voulu se montrer provocante !!! A l ‘époque, les bas et les jarretières ou les jarretelles faisaient partie des sous-vêtements quotidiennement portés, ils n’avaient pas la connotation provocante et « sexy » d’aujourd’hui ! Le collant a été inventé seulement en 1953 et vendu en masse à partir de 1959 grâce notamment à l’invention du nylon en 1938 par la société Du Pont de Nemours.
Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Collants
Si vous voulez en savoir plus sur « La belle époque du nylon » :
http://www.larecherche.fr/savoirs/dossier/belle-epoque-du-nylon-01-07-1997-83462
Quant au soutien-gorge, inventé en 1889, par la Française Herminie Cadolle il n’était pas encore porté au début du XXème siècle, les femmes mettaient une chemise de corps et un corset qui devient de moins en moins haut, en se limitant à une simple bande abdominale à partir des années 20 puis il évolue peu à peu vers la gaine.
J’ai trouvé amusant le slogan publicitaire d’une corseterie au sujet du soutien-gorge:
« contient les forts, soutient les faibles, ramène les égarés » 😆
Source : http://www.karine-lingerie.fr/histoire-de-la-lingerie

(3) Dion O’Banion (de son véritable nom Charles Dean O’Banion) était un irlando-américain et l’un des barons de la pègre à Chicago, leader du North Side Gang en association avec Bugs Moran et Hymie Weiss. Il fût assassiné le 10 novembre 1924 par le gang rival du sud de Chicago parmi lesquels le tristement célèbre Al Capone qui ne commença sa carrière dans la mafia que dans les années 20, pour finir parrain de la mafia en 1925. Rappelons qu’Al Capone avait fait fortune grâce notamment au trafic d’alcool de contrebande durant la prohibition entrée officiellement en vigueur aux USA le 16 janvier 1920.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dean_O%27Banion

(4) Paroles et traduction  (duo avec Trey Lorenz)

I’ll Be There (Je Serai Là)

You and I must make a pact
Toi et moi devons faire un pacte
We must bring salvation back
Nous devons ramener le salut
Where there is love
Où il y a de l’amour
I’ll be there.
Je serai là.
I’ll reach out my hand to you
Je te tendrai la main
I’ll have faith in all you do
J’aurai de la foi dans tout ce que tu fais
Just call my name
Prononce seulement mon nom
And I’ll be there.
Et je serai là.

[Chorus] (Trey Lorenz)
[Refrain] (Trey Lorenz)
And oh, I’ll be there to comfort you
Et oh, je serai là pour te réconforter
I’ll build my world of dreams around you
Je bâtirai mon monde de rêves autour de toi
I’m so glad that I found you, yeah
Je suis si heureuse de t’avoir trouvé, oui
I’ll be there with a love that’s strong
Je serai là avec un amour qui est fort
I’ll be your strength, you know I’ll keep holding on.
Je serai ta force, tu sais que je tiendrai bon.

Let me fill your heart with joy and laughter
Laisse-moi combler ton cœur avec de la joie et des rires
Togetherness well its’s all, I’m after
Être ensemble, eh bien, c’est tout ce que je recherche
Just call my name
Prononce seulement mon nom
And I’ll be there
Et je serai là
I’ll be there to protect you (yeah bébé)
Je serai là pour te protéger (oui bébé)
With an unselfish love, I’ll respect you
Avec un amour dévoué, je te respecterai
Just call my name
Prononce seulement mon nom
And I’ll be there.
Et je serai là.

[Chorus]
[Refrain]

If you should ever find someone new
Si jamais tu dois trouver quelqu’un d’autre
I know she’d better be good to you
Je sais qu’elle ferait mieux d’être gentille avec toi
‘Cause if she doesn’t
Car si elle ne l’est pas
Then, I’ll be there.
Alors, je serai là.

Don’t you know, baby
Ne sais-tu pas, bébé
I’ll be there
Je serai là
I’ll be there
Je serai là
Just call my name
Prononce seulement mon nom
I’ll be there
Je serai là
And I’ll be there
Et je serai là.

Just look over your shoulder
Regarde seulement derrière ton épaule
Just call my name
Prononce seulement mon nom
And I’ll be there.
Et je serai là.

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9 réponses

  1. ms puddle dit :

    Heat wave in Vancouver, Canada too, but not as bad as in Paris! You guys take good care of yourself!

    But Laure Saint-Yves, I totally agree with Antlay… I was sweating before I read your new chapter, and when I thought Albert and Candy would actually cross the line, I was drenched in sweat! Oh wow! I can hardly believe how you managed to torture Albert and Candy (and us readers 😉 ) nearly every chapter now! 😆

    Seriously, this is a great way for me to relieve stress by reading something so steamy and sensual! Excellent job to give us some teasers, making us yearn for their wedding night just as much as the golden couple themselves. 😉

    Btw, I was surprised that Albert caught the Spanish flu too, but I’m glad that gave Candy an opportunity to take care of Albert and to show her true colors to his aunt. Yes indeed. Candy loved Albert for who he was, not his money or status.

    I hope Neil would fail, whatever he had in mind… please? 😉 😛

    • Laure Saint-Yves dit :

      Hello Ms Puddle! Many thanks for your new comment!
      At least I’m glad to know the reading of my chapter has relieved your stress Ms Puddle! 😀

      I thought it was pretty plausible one or more characters caught the Spanish Flu, and it was a way for me to show the true colors of Candy to Aunt Elroy! I wanted to show the devotion of George too, and of course it was a way to « torture » Candy, Albert and you, readears! 😆 You got it, I wanted to show you some teasers for their « great night »! 😉

      About Neil’s plot , well, you’ll know with next chapters! 😉

      • Antlay dit :

        Eh bien si la canicule persiste d’ici le mariage, la nuit de noce s’annonce très chaude ! Les organismes vont être mis à rude épreuve et surchauffer ! 😀
        C’est Veolia qui va être content ! 😉

        • Laure Saint-Yves dit :

          Ah! Ah! Ah! Eh bien, en fait, je crois qu’ils n’auront pas besoin de la canicule pour réchauffer l’atmosphère ce jour-là ou plutôt cette nuit-là! 😆 😉

  2. Vera García dit :

    Bonjour Caramelo Bert, salutations avec affection
    Un capítulo interesante, creo que a Albert le afecto las altas temperatura, pero su gran corazón, virtudes y su autocontrol le hicieron tener presente la exhortación de San Agustín de Hipona: Es preferible el bien mayor, que el bien menor.
    Siempre el verano en París es tan caluroso, yo vivo en un lugar boscoso templado y en estos días de lluvia, extrañamos los días cálidos. En espera paciente del siguiente capítulo con más sabiduría según su promesa su fiel lectora y amiga Vera.

    • Laure Saint-Yves dit :

      Deux commentaires en quelques heures, vous me comblez mi amiga ! Merci 😀
      Même s’il peut pour un instant se perdre dans ses émotions, Albert est effectivement un homme avec une grande maitrise de soi et beaucoup de respect pour les autres !
      De telles températures dans le nord de la France, si élevées et surtout si tôt en saison sont exceptionnelles, même si je crains fort qu’à cause du réchauffement climatique cela ne devienne habituel ! 🙁

  3. Antlay dit :

    Bonsoir Laure Saint-Yves

    Je confirme après une journée de travail sous une chaleur caniculaire en région parisienne, j’avais qu’une idée en tête prendre une douche bien fraîche en rentrant. La chaleur met nos corps à rude épreuve, mais c’était sans compter sur votre chapitre ! Au fur et à mesure de la lecture, la température a continué a grimpé ! La canicule ajoutée à une scène torride ce n’est pas une deuxième douche froide ou des glaçons mais un plongeon dans la mer arctique dont j’ai besoin pour me rafraîchir ! 😀
    Ce n’est pas la grippe espagnole, mais la fièvre erotique ! 😉
    Bon plus sérieusement, candy est prête quoi qu’il en coûte à se rendre au chevet d’Albert, pour le sauver, quelle preuve d’amour ! La tante Elroy se radoucit enfin et réalise qu’elle a porté un mauvais jugement sur Candy.
    Bien après l’épisode caniculaire, doit-on nous attendre à un épisode orageux avec les Leagan ?
    J’apprécie beaucoup vos annotations en fin de chapitre, c’est toujours très instructif,
    merci pour cela.
    Bonne soirée.

    • Laure Saint-Yves dit :

      Bonsoir Antlay !

      Vous me faites toujours autant rire ! Merci! 😀 Je suis désolée d’avoir chauffé encore davantage l’atmosphère ce qui a mis à rude épreuve votre organisme ! Je n’avais pas prévu qu’il y aurait une canicule au moment où je publierai le chapitre. 😆 Par contre il était bel et bien délibéré de ma part de faire monter la température progressivement entre Candy et Albert ! Ah ! Les pauvres je joue avec leurs nerfs mais c’est pour que cela n’en soit que meilleur le grand jour ou plutôt la grande nuit ! 😉

      Pour la Tante Elroy, c’est souvent lorsque Candy la soigne qu’elle s’attendrit dans les fictions alors pour une fois, j’ai souhaité que ce soit en la voyant s’occuper d’Albert avec dévouement et amour. ❤

      Quant aux Leagan, la trame va bientôt se révéler complétement, ils n’ont vraiment pas changé ces deux-là ! 😡 👿 😈

      Au sujet des annotations, ça me fait vraiment plaisir de savoir que vous les appréciez. Je trouve important d’étayer une histoire sur des faits historiques, scientifiques, techniques, la mode vestimentaire… réels et d’éviter les anachronismes donc j’utilise mes propres connaissances mais je fais aussi des recherches complémentaires que j’aime partager avec vous. 🙂

      Bonne soirée.

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