Chapitre 18 : menaces !
Avertissement : L’histoire de Candy Candy et de tous ses personnages appartiennent à Kyoko Mizuki, les images à Yumiko Igarashi et le dessin animé à TOEI Animation.
L’histoire écrite ci-après est une fiction à but non lucratif.
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Voici un chapitre difficile d’un point de vue émotionnel parce que la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille !…
Alors après les glaçons, cette fois-ci préparez vos mouchoirs! :’(
Région de Lakewood, Lundi 17 mars 1919 et les jours d’après…
Il y avait environ une demi-heure de marche sur une route isolée pour se rendre de l’orphelinat à la clinique et Candy était en route pour retrouver le Dr Martin quand elle fût accostée par deux individus à l’allure très douteuse et inquiétante. L’un deux prit la parole.
– Eh la petite demoiselle, c’est bien vous Candice White Ardley ?
– Euh… oui, que me voulez-vous ?
Candy était surprise mais instinctivement elle se sentait aussi inquiète à cause de leur attitude qui commençait à devenir menaçante.
– On a un message à te faire passer !
Dit le plus petit des deux qui avait des tatouages sur ses mains et qui s’était mis à tutoyer Candy.
– Ouais, y faut pas qu’tu’t maries avec William Ardley !
Dit le plus grand qui avait une cicatrice qui partait de la tempe jusqu’à l’aile du nez, probablement les traces d’un coup de couteau. On comprenait à peine son langage tellement il s’exprimait mal.
– De quoi vous mêlez-vous et de quel droit vous me tutoyez ? Dit ardemment Candy.
– Ah ! La p’tite d’moiselle fait d’la résistance ! Reprit le surnommé « le balafré ».
– Eh bien dans ce cas on va devoir sévir ! Continua le petit.
– Ah ! Oui ? Et que comptez-vous me faire ?
Candy se montrait brave mais elle n’en menait pas large au fond d’elle-même surtout qu’elle regardait désespérément autour d’elle mais ne voyait personne d’autres aux alentours. Elle jaugeait ses chances de se défendre contre ces deux gaillards, elle en avait maté d’autres.
– Eh bien, rien si tu es raisonnable mais si tu n’écoutes pas… !
Reprit « le tatoué », surnom qu’on lui avait donné dans son gang. Il sortit un couteau et le fit briller sous le nez de Candy.
– Et qui vous a dit que je devais épouser monsieur Ardley ?
Elle cherchait à gagner du temps dans l’espoir que quelqu’un viendrait tout en essayant de glaner des informations car elle se demandait qui pouvait bien vouloir l’empêcher d’épouser Albert ?
– Ça t’regarde pas ! Lui répondit le balafré.
Candy aperçut au loin une charrette et elle y vit sa chance, elle donna un coup de sac en direction du couteau, déstabilisant ainsi le petit et dans la lancée elle envoya un coup de pied dans l’abdomen du plus grand qui se plia en deux. L’effet de surprise avait joué en sa faveur, ils furent abasourdis par la réactivité de Candy car ils n’étaient pas habitués à voir une jeune-femme se défendre de la sorte. Elle se mit alors à courir en criant à l’aide dans la direction de la charrette qui la rejoignit bientôt. Ses deux agresseurs prirent la fuite. Le couple de fermiers qui était sur le véhicule avait stoppé le cheval.
– Que se passe-t-il ma p’tite dame ? Dit l’homme d’une cinquantaine d’années.
– Deux individus… viennent de … me menacer… ! Répondit Candy toute essoufflée.
– Non ? Mais que voulaient-ils ? Demanda la femme du même âge que l’homme.
– Je pense… qu’ils voulaient mon… argent !
Candy avait menti car elle ne voulait pas avoir à s’expliquer davantage.
– Ah bon ?! C’est étonnant, on n’est pas à la ville pourtant ! C’est plutôt rare ce genre d‘agression par ici! Dit l’homme.
– On peut vous conduire quelque part ? Proposa la femme.
– En fait je me rendais à la clinique du Dr Martin où je travaille.
– Dans ce cas pas de problème, montez, on vous y conduit.
– Oh ! Merci beaucoup, c’est très gentil !
– On est tellement ravi d’avoir cette clinique dans le coin vous savez. Vous êtes l’infirmière qui y travaille ?
Candy s’était installée à côté de la femme et répondit :
– Oui, tout à fait, je m’appelle Candy !
– On nous a dit beaucoup de bien de vous et je suis ravie de faire votre connaissance, je m’appelle Laura Dickinson et voici mon mari Eliot, nous sommes fermiers à 15 km d’ici.
– Enchantée de faire votre connaissance Mme et M. Dickinson et merci de m’avoir sauvée.
Candy arriva en quelques minutes à la clinique, elle dit au revoir au couple en les remerciant chaleureusement. Elle entra dans la clinique et le Dr Martin remarque sa pâleur et son air bouleversé bien que Candy essayait de le cacher.
– Bonjour ! Eh bien ma petite Candy cela n’a pas l’air d’aller !
– Bonjour Dr Martin, en fait je viens de me faire accoster par deux voleurs !
Elle lui raconta l’agression mais elle mentit de nouveau sur la raison et omit de parler du couteau. Elle pensait que sinon, le bon docteur voudrait raconter à Albert ce qui s’était passé et elle ne voulait pas qu’il sache que c’était à cause de leur futur mariage et ne pas l’inquiéter. De toute façon, elle n’avait pas l’intention de céder aux menaces. Elle en parlerait à Albert de vive voix, la prochaine fois qu’ils se verraient.
– C’est la pègre de Chicago qui vient se perdre ici maintenant ?
Il blaguait à moitié pour dédramatiser mais il était tout de même inquiet. En fait, il ne croyait pas si bien dire car ils faisaient partie du gang de Dion O’Banion. Neal avait contacté « le tatoué » pour se faire payer sa dette et mettre son plan à exécution pour « persuader » Candy de ne pas épouser Albert. Candy fût distraite cet après-midi-là mais le docteur le comprit bien. Elle était vraiment préoccupée, qui avait envoyé ces deux acolytes ? Pourquoi voulait-on empêcher ce mariage ? Allaient-ils revenir ?
Après son service, le Dr Martin l’a raccompagna à l’orphelinat dans sa propre charrette. Il fit la même chose, la semaine qui a suivi, il venait la chercher et la ramenait. Ses deux mères adoptives étaient inquiètes également de voir de la délinquance arriver jusqu’ici car Candy leur avait raconté la même histoire qu’au Dr Martin.
Puis deux semaines s’écoulèrent encore sans incident. Les travaux de l’orphelinat ainsi que la construction de la nouvelle clinique avançaient bon train, ce qui perturbait aussi le quotidien de la Maison de Pony, bruit, déménagement des pièces… mais c’était pour la bonne cause.
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A Lakewood, la tante Elroy s’occupait des préparatifs des fiançailles et du mariage de son neveu avec Candy en essayant de respecter leur volonté de quelque chose d’intime ce qui devenait presque nécessaire maintenant à cause du scandale. Elle avait été mise au courant de l’article scandaleux mais elle restait persuadée maintenant de l’innocence de Candy, de plus, elle savait que William était un parfait gentleman. Des journalistes avaient même essayé de pénétrer dans le manoir à Chicago et d’autres avaient téléphoné pour pécher des informations. Les invitations avaient été envoyées aux plus proches. Elle avait également reçu la lettre de Candy à propos du mariage d’Annie et d’Archibald et elle se promit d’essayer de faire quelque chose en leur faveur. Elle pensait écrire aux différents membres du conseil, une fois tous les préparatifs terminés car pour l’instant elle était débordée, ils pourraient bien attendre encore un peu !
Il fallait aussi s’occuper de la robe de la mariée et dans ce but Candy fût invitée au manoir où une grande styliste de Chicago viendrait avec des catalogues de modèles, des échantillons de tissus ainsi que pour prendre les mensurations de Candy.
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Chicago, Lundi 24 mars 1919
Albert travaillait d’arrache-pied à Chicago mais ce qui l’inquiétait était la discussion orageuse qu’il avait eu avec les anciens lors du conseil extraordinaire qui s’était tenu quelques jours après son retour de Miami. Ces conseils qui avaient lieu quelques fois par an, étaient des sortes de conseils d’administration où l’on parlait beaucoup d’affaires, une sorte de bilan régulier de la situation économique du consortium Ardley mais aussi des affaires plus privées de la famille comme les mariages prévus, etc. Le conseil était constitué par un représentant de chacune des principales branches de la famille et présidé par le chef du clan donc en l’occurrence Albert. On y retrouvait par exemple, madame Elroy même si sa voix ne comptait plus, elle siégeait de temps en temps pour donner des conseils en tant qu’ancien chef de clan et lorsque sa santé le lui permettait. Vincent Brown lorsqu’il n’était pas en mer, Monsieur Cornwell le père d’Archibald, Raymond Leagan y siégeait également même s’il n’était que membre par alliance, c’était une tolérance demandée à l’époque par la tante Elroy étant donné qu’il était le mari de Sarah, sa belle-fille (fille que son défunt mari avait eu avec sa première femme)… En tout une douzaine de membres (1).
Flash-back
Ce jour-là, le vendredi 14 mars, la séance du conseil se tenait dans la salle de réunion de l’immeuble que possédait la famille dans le quartier des affaires de Chicago. C’était Neal qui représentait les Leagan, il avait ainsi saisi l’occasion pour se rendre à Chicago et rencontrer ensuite le mafieux qui lui devait de l’argent. Ayant maintenant plus de vingt et un ans, il pouvait parfaitement représenter la famille Leagan. Par contre madame Elroy de retour à Lakewood était absente.
– Si je vous ai réunis aujourd’hui en conseil extraordinaire, c’est surtout pour vous parler du mariage de mon neveu Archibald Cornwell avec Annie Brighton auquel vous vous opposez si mes renseignements sont exacts. Dit Albert après les salutations de rigueur.
– Oui, effectivement nous avons eu échos des difficultés économiques des Brighton et que c’est pour cela que leur fille Annie veut épouser Archibald, pour redresser la situation de leur famille. Répondit l’un des membres.
– Et puis-je savoir qui vous a mis au courant ? Demanda Albert qui avait sa petite idée.
– C’est moi, enfin mes parents ! Intervint Neal qui ne voyait aucune raison de se cacher et y voyant ainsi une façon de défier l’oncle William.
– Je m’en doutais. Répondit Albert en émettant un petit rire sarcastique.
– Vous comprenez bien, mon cher William, que l’on ne peut pas s’allier avec la famille d’une chercheuse d’or. Annonça l’un des membres, un moustachu avec un monocle.
– Mais ce n’est pas la vérité, Annie est une jeune-fille sincère qui connait Archibald depuis une longue date. Dit Albert en regarda M. Cornwell.
– Je dois bien avouer que c’est vrai, je connais Annie de longue date et elle aime mon fils depuis bien longtemps, du temps où leur prospérité économique n’était pas en cause. Intervint M. Cornwell qui savait le jeune couple très amoureux.
– Cela n’empêche que l’on ne peut pas autoriser ce mariage, ce serait comme une gangrène économique ! Revint à la charge le moustachu.
– J’ai justement une solution, j’ai contacté M. Brighton et nous avons décidé d’un partenariat ensemble sur le projet texan. Dit Albert.
– Quoi ! Cette affaire juteuse ? Dit un autre membre, un petit chauve, ventru.
– Parfaitement, je vais prêter de l’argent à M. Brighton afin qu’il puisse investir avec nous, argent qu’il rendra plus tard avec un intérêt, lorsque l’affaire sera rentable. Ainsi tout le monde sera gagnant. Exposa Albert.
– Excellente idée ! Soutint M. Cornwell.
– Et si cela ne fonctionne pas, si ce projet n’est pas rentable ? Demanda Neal.
Mais un ricanement se fit entendre parmi les membres qui connaissaient très bien le projet en question et savaient contrairement à Neal que l’exploitation pétrolière était l’une des branches économiques les plus sûres et d’avenir actuellement, par conséquent ce projet était quasi certain de devenir extrêmement rentable.
– En fait jeune-homme, c’est peu probable. Répondit le chauve.
– Alors qu’en pensez-vous ? Reprit Albert sans perdre de temps.
– Eh bien dans ce cas, personnellement je n’y vois plus d’opposition. Dit un troisième membre, un grand rouquin.
– Moi non plus ! Répondirent en chœur presque tout le conseil sauf Neal.
– Très bien dans ce cas M. Cornwell, vous pourrez annoncer à Archibald que son mariage avec Annie Brighton est permis. Conclut Albert avec un grand sourire, il était satisfait de ne pas avoir eu à imposer sa volonté.
– Et si l’on parlait de votre propre projet de mariage mon cher William ?
Albert s’y attendait après la publication de l’article et l’envoi des invitations à ses fiançailles avec Candy, la nouvelle devait commencer à se répandre comme une trainée de poudre. Il avait tout de même espéré y échapper mais c’était sans compter sur Lachlan Mac Doherty qui avait déjà essayé d’évincer William à la mort de son père et qui revenait à la charge en espérant placer son propre fils cette fois-ci à la tête de la famille.
– Et ? Demanda simplement Albert.
– Et vous comptez vraiment épouser votre fille adoptive ? D’ailleurs, je ne vois pas comment cela serait possible d’un point de vue légal ?
– Pour votre information mon cher Lachlan, Candy ne sera plus ma fille adoptive dès le 7 mai prochain car j’ai fait une demande d’annulation de son adoption qui sera effective à ses vingt et un ans !
– Cela n’empêchera pas le scandale d’une telle union, je suppose que vous avez tous lu l’article paru il y a quelques jours ? Lança malicieusement Lachlan Mac Doherty.
Neal jubilait dans son coin, finalement peut-être qu’il ne serait même pas obligé de contacter « le tatoué ».
– Ce n’est qu’un tissu de mensonges, vous connaissez très bien les pratiques de ce genre de presse à scandales tout de même !
– Vous avez bien vécu avec elle pendant plus de deux ans sous le même toit alors que vous étiez amnésique, n’est-ce pas oncle William ? Demanda Neal d’un œil machiavélique.
– Oui, effectivement mais en tout bien tout honneur ! Albert était outré.
– Oui mais c’est vous qui le dites, William ! Aux yeux du monde, il n’en demeure pas moins que cette situation était plus que compromettante ! Asséna Lachlan Mac Doherty.
– Cela ne changera pas ma décision de l’épouser !
– C’est irresponsable de la part d’un chef de clan ! Le déshonneur va s’abattre sur toute la famille et plus aucune bonne famille, digne de ce nom, ne voudra s’allier avec nous ! Insista Lachlan Mac Doherty avec véhémence.
– Oui, en effet ! Dit le chauve.
– Dans quelques mois tout sera oublié dès qu’ils auront d’autres sujets de ragots!
– Mais le mal sera fait William, on dira que vous l’avez épousée pour sauver sa réputation donnant ainsi raison aux rumeurs, que cette orpheline de basse condition était votre maitresse et que vous viviez dans la luxure. Et on ne peut pas se permettre d’avoir comme chef de famille, un homme de moralité douteuse. De plus, les contrats d’affaire risquent de diminuer car on ne voudra pas faire confiance à une personne de si peu de foi et qui choisirait pour épouse, une femme de si peu de vertu. Cela remettrait en cause votre capacité de jugement. D’ailleurs, n’est-ce pas pour cela que vous aviez annulé les fiançailles de Neal avec elle ? Pour vous la réserver ?
Le coup était vraiment bas, Lachlan Mac Doherty avait repris les termes exacts de l’article et certains des membres acquiesçaient dans un brouhaha. Albert était en rage au fond de lui-même en entendant les mots employés, ces mots calomnieux, ignobles, il serrait les poings et les mâchoires à s’en faire mal mais que faire à part imposer sa volonté ? Il était acculé et pour une fois il ne voyait pas d’autre solution.
– J’ai ma conscience tranquille et si vous voulez croire tous ces mensonges, à votre aise mais je ne vous souhaite pas d’y être exposés vous-mêmes un jour, cela peut arriver à n’importe lequel d’entre vous ! Sachez que je n’ai pas l’intention de changer d’avis. Il était ferme, presque autoritaire.
– Si c’est votre dernier mot alors nous en prenons bonne note. Maintenant nous pouvons peut-être voter pour savoir ce qu’en pense le conseil ? … Qui souhaite que William soit toujours notre chef de clan ? Demanda Lachlan Mac Doherty d’un œil brillant et avec espoir.
Les membres du conseil se regardèrent, il y eut un moment de flottement mais M. Cornwell leva la main sans hésitation bientôt suivi par cinq autres membres proches de Mme Elroy et qui gardaient leur confiance en William car il avait montré de réelles capacités de leader et d’homme d’affaires et ils se disaient qu’au fond, l’orage passerait et que bientôt les journaux finiraient par passer à autre chose. Trois personnes avaient été manipulées par Lachlan Mac Doherty qui leur avait fait peur. Neal avait voté contre. Bilan avec la voix du président sept voix pour et cinq voix contre. La situation restait donc inchangée pour le moment mais il suffirait qu’un ou deux membres changent d’avis lors du prochain conseil et tout pouvait basculer.
Albert se sentait désemparé et il devait bien admettre que sa position en tant que chef à la tête de la famille en ressortait affaiblie car la loi ancestrale des chefs de clan écossais stipulait que le chef devait toujours faire passer l’intérêt du clan avant toute autre chose. Il risquait donc d’être destitué mais cela ne le ferait pas changer d’avis, il épouserait Candy, quoiqu’il en soit, même si cela devait lui coûter sa place de chef de famille. Il regrettait seulement que ses projets caritatifs qu’il avait envisagés avec Candy puissent être contrecarrés s’il perdait ce rôle mais l’essentiel était de vivre avec la seule femme au monde qu’il aimait tant. Il comprenait maintenant qui avait donné les renseignements à la presse. Tout cela était une manipulation, un nouveau complot de Lachlan Mac Doherty pour l’évincer.
De son côté Neal, jouissait de voir le tout puissant oncle William mis ainsi en difficulté, par contre il devrait faire échouer le mariage lui-même et contacter le tatoué dans ce but. Il savait que de faire avorter cette union permettrait probablement à l’oncle William de maintenir sa position de chef de clan mais son but principal était d’obtenir Candy car dans son obsession il pensait qu’une fois Candy libre, d’ici quelque temps, il pourrait la conquérir de gré ou de force. En attendant il avait au moins pu savourer la mise en défaut de celui qui l’avait humilié publiquement et qui lui avait ravi l’objet de ses rêves, Candy.
Fin du Flash-Back
Ce lundi après-midi, Albert avait de la nostalgie et voulait entendre la voix de Candy. Il ne lui dirait rien pour l’instant, inutile de l’inquiéter, avec l’article de journal et la chasse des journalistes elle avait été assez perturbée comme cela. Il téléphona donc à la clinique mais il sentit que Candy était préoccupée, elle l’avait rassuré en lui disant qu’il n’y avait rien mais il la connaissait très bien et il n’était pas convaincu. Il aurait tellement voulu la voir mais cela était actuellement impossible. La seule opportunité pour lui d’aller à Lakewood ne serait pas avant une dizaine de jours. Candy lui manquait plus que jamais et c’était réciproque. Albert se demandait ce qui la perturbait, serait-ce encore l’article ? Pourtant lorsqu’il avait téléphoné quelques jours après, elle ne paraissait plus en être aussi bouleversée. Alors quoi ? L’approche du mariage peut-être ? Bien sûr il ignorait tout de l’agression que Candy avait subie une semaine plus tôt.
Ils se parlèrent encore quelques fois par téléphone dans les jours qui ont suivi et Albert sentait bien que quelque chose troublait Candy et cela le laissait perplexe, pourquoi ne lui disait-elle rien ? Elle qui s’était toujours confiée. Parfois le silence, même pour protéger ses proches, est pire que la parole.
Manoir de Lakewood, vendredi 4 avril 1919 et samedi 5 avril 1919
Candy est arrivée à Lakewood dans la soirée après avoir fini son service à la clinique, elle pourrait enfin raconter à Albert son agression mais en attendant elle devait faire le point avec la tante Elroy sur les préparatifs du mariage qui était prévu pour la fin mai et prévoir la date de son déménagement au manoir afin d’être préparée par cette dernière à sa future vie. Apprendre à gérer les affaires domestiques, son rôle d’épouse, tout cela n’était pas une mince affaire ! Albert devait les rejoindre samedi dans la soirée.
Depuis son agression Candy était soucieuse, elle avait un mauvais pressentiment, que quelque chose de terrible allait se passer. D’ailleurs Mademoiselle Pony, sœur Maria et le Dr Martin l’avaient remarqué mais Candy attribua cela au stress du mariage qui s’approchait.
Le samedi matin elle fût occupée par le choix de sa robe, il fallait en profiter tant qu’Albert n’était pas là. En début d’après-midi elle profita de la sieste de la tante Elroy qui devait se reposer à cause de son hypertension qu’elle devait surveiller, pour aller se promener près du lac. Elle avait besoin de prendre l’air. Elle s’était donc éloignée seule. Alors qu’elle flânait sur la rive près d’un petit bois, les deux mêmes individus qui l’avaient menacée il y a presque trois semaines de cela, firent irruption et la neutralisèrent en la bâillonnant et en lui faisant une clé dans le dos pour la trainer vers le bois à l’abri des regards. Cette fois ils avaient pris les devants pour ne pas se laisser surprendre à nouveau par sa combativité et l’avait même menacée avec une arme à feu. Elle n’aurait jamais pensé être en danger, ici dans le domaine des Ardley.
Pendant ce temps-là Albert qui avait mis les bouchées doubles pour partir le plus tôt possible était arrivé plus tôt que prévu à Lakewood en compagnie de Georges. A peine arrivé qu’il se mit à la recherche de Candy. John un des majordomes lui dit qu’elle était partie faire une promenade près du lac. Sa tante faisant toujours la sieste, il en profita pour aller à sa recherche et lui faire une surprise. Il se mit en route dans la direction du lac. Il arriva près du petit bois à une centaine de mètres où Candy était retenue par ses agresseurs mais étant bâillonnée elle ne pouvait pas l’appeler.
– Tu n’as pas été une très bonne fille ! Les invitations de mariage ont été envoyées ! Ce n’est pas bien du tout ça ! Alors on vient te rafraîchir la mémoire et cette fois on ne sera pas aussi gentil que la première fois ! Alors vas-tu enfin renoncer à épouser William Ardley ? Demanda tout bas le tatoué.
Candy essayait de se débattre mais elle était bien entravée cette fois. Elle entendit Albert qui l’appelait.
– Mais ne serait-ce pas ce cher William qui vient chercher sa belle ? Mais oui c’est bien lui ! Dit le tatoué en pointant le pistolet dans la direction d’Albert puis il ajouta : tu vois ma douce, si tu ne renonces pas, c’est ton blondinet qui en subira les conséquences ! Un accident est si vite arrivé, si ce n’est pas aujourd’hui ce sera un autre jour ! Alors qu’en dis-tu ? Es-tu prête à renoncer ?
Candy complétement était terrorisée à l’idée que l’on puisse assassiner Albert, les yeux écarquillés et remplis de larmes et d’effroi, elle hocha la tête en guise d’acquiescement.
– Et tu promets de ne rien dire à personne de notre petite discussion, sinon la sentence sera la même ! J’ai des amis un peu partout dans Chicago tu sais ?
Candy sentait l’haleine fétide du tatoué lui incommoder les narines et elle hocha de nouveau la tête.
– Parfait, je vois qu’on est devenue raisonnable et qu’on s’est compris. Alors pas d’entourloupe sinon, bye-bye Willy !
Albert s’était éloigné continuant sa recherche et il n’était plus dans le champ de vision quand les deux mafieux relâchèrent enfin Candy. Ils s’éloignèrent rapidement par le bois, comme ils étaient venus, laissant Candy atterrée. Elle s’effondra à terre sur ses genoux en enfouissant son visage dans ses mains, elle pleurait à chaudes larmes, tremblant de tous ses membres, secouée par des sanglots qui n’en finissaient pas. Elle essayait d’assimiler ce qui venait de se passer, son âme traversée par mille questions et notamment quoi faire ? Maintenant elle ne pouvait plus rien dire à Albert au sujet des agressions car il aurait forcément réagi le mettant ainsi en danger or elle voulait à tout prix sauver l’amour de sa vie, il était sous la menace d’un assassinat, un contrat avait été placé sur sa tête et seule sa décision de renoncer à leur mariage pouvait l’en sauver ! Mais comment,… comment renoncer à l’homme qu’elle aimait, qu’elle adorait par-dessus tout ?
Si elle rompait, Albert serait bouleversé, blessé ! Et puis quelle raison allait-elle invoquer pour annuler leur engagement ? Il fallait trouver une raison valable, irréfutable ! Candy était complétement désespérée. Elle pensait : « Suis-je maudite pour ne pas pouvoir aimer, être aimée sans drame ! Déjà Anthony puis Terry et maintenant Albert, mon Prince, celui que j’aime le plus intensément ! Mon plus grand amour ! Mon premier et mon dernier amour ! Pourquoi me laisser aimer quelqu’un si fort si je dois renoncer à lui ! Comme c’est cruel !
Candy entièrement secouée de sanglots s’était maintenant affalée de tout son long sur le sol à plat ventre, enfouissant son visage inondé de larmes dans ses bras qu’elle avait repliés afin d’étouffer ses cris de désespoir et d’impuissance. Elle ne pouvait pas lui en parler car elle savait qu’il aurait risqué sa vie pour l’épouser, elle ne pouvait en parler à personne les mafieux avaient été très clairs. Elle se sentait seule. Elle devait sacrifier leur amour, refuser de l’épouser et rompre leur engagement, c’était la seule solution ! Mais comment ? Quel prétexte invoquer ? Albert n’était pas Terry, il n’allait pas la laisser partir si facilement, pas sans raison valable. A ce moment, une idée germa dans son esprit pour arriver à le faire renoncer à leur mariage, il n’y avait qu’un seul moyen : lui faire croire qu’elle avait changé d’avis concernant Terry, qu’elle avait bien réfléchi depuis un mois, avec tout ce scandale également autour de leur relation et que cela avait ravivé sa flamme envers lui, maintenant qu’il était libre.
Elle savait qu’en disant cela à Albert elle allait lui briser le cœur mais c’était mieux que de risquer sa vie, c’était la seule chose qui pouvait le pousser à la laisser partir car elle était consciente qu’Albert était capable de tout pour elle, pour son bonheur. Cela allait être très difficile, extrêmement difficile même, lui dire un tel mensonge, comment allait-elle pouvoir ? Lui écrire une lettre ? Non, de toute façon elle savait qu’il viendrait pour la confronter, cela ne ferait que retarder l’échéance et en plus comment l’éviter maintenant qu’il était à sa recherche ? Impossible ! Alors Candy se résigna, elle avait pris sa décision et elle était persuadée qu’elle agissait pour le bien d’Albert, pour lui sauver la vie ! Elle resta au total une paire d’heures à réfléchir et à se calmer avant de reprendre le chemin du manoir.
Pendant ce temps-là, Albert avait ratissé tous les abords du lac, son inquiétude grandissait, il avait un mauvais pressentiment. Il décida de retourner au manoir car peut-être était-elle rentrée entre temps. Il rencontra sa tante mais ne trouva pas Candy ! Lorsqu’Albert la questionna sur sa disparition, sa tante lui dit qu’elle avait trouvé la jeune-femme pensive ce matin alors qu’elle choisissait sa robe, qu’elle ne semblait pas aussi excitée qu’aurait dû l’être une future mariée, bien sûr ils ignoraient que c’était à cause de l’agression. Maintenant tout le monde était inquiet quand Candy arriva enfin !
Candy se figea sur place quand elle vit Albert. Lui aussi l’aperçut de loin, il fût d’abord soulagé. Elle était si jolie dans sa robe verte, ses cheveux d’or tombaient en cascade sur ses épaules, il avait déjà envie de perdre ses mains dans sa chevelure mais lorsqu’il s’approcha d’elle, l’expression de son visage, de ses yeux… était si… triste ? Ses belles émeraudes étaient agités et elle avait pleuré, il en était certain. De plus sa robe était maculée de terre. Mais pourquoi ? Son instinct l’alarma et il se précipita vers elle et la prit par les épaules pour mieux scruter son visage, pour sonder ses yeux.
– Bonjour ma Princesse, il y a quelque chose qui ne va pas ? Lui demanda-t-il sur un ton plein d’inquiétude.
– Bonjour Albert, as-tu fait bon voyage ? Lui répondit-elle, elle repoussait l’échéance, elle sentait sa gorge se serrer ce qui rendit sa voix étrange.
– Oui mais qu’y a-t-il Candy, je te sens bouleversée ?
– Albert, je… euh… pouvons-nous aller parler quelque part discrètement ? Sa voix était éteinte.
– Viens, allons dans mon bureau mais tu me fais peur Candy !
Albert sentait qu’un drame se profilait. Il lui prit la main pour l’emmener avec lui, elle se laissa guider sans un mot, elle se sentait pâlir, ses jambes molles la portaient à peine, ses mains étaient moites et son cœur se fracassait contre sa cage thoracique comme un animal pris au piège proche de l’agonie. Elle était au bord de défaillir. Mon Dieu ! Qu’allait-elle faire ? Ils entrèrent dans la pièce et Albert ferma la porte derrière elle. Il se retourna et s’approcha d’elle.
– Alors Candy, vas-tu enfin me dire… que se passe-t-il ?
Elle se détourna ne pouvant pas supporter son regard plein d’angoisse, ses yeux d’un bleu si profond, plus sombre qu’à l’accoutumé. Au moment où il allait la prendre dans ses bras, elle s’éloigna de lui car elle savait que s’il la prenait tout contre lui elle n’aurait pas la force. Albert s’étonna de son mouvement de recul. Ensuite elle s’approcha de la fenêtre, lui tournant ainsi le dos, ce serait moins difficile de parler, il y avait une si belle vue sur le jardin ; le printemps était là et la végétation avait étalé son manteau vert tendre sur la nature qui se réveillait peu à peu après le long hiver. Candy prit une grande inspiration puis elle prit la parole, sa voix était cassée, à peine audible.
– Ces derniers temps avec ce scandale sur nous et la mort de Suzanna, j’ai beaucoup pensé… à lui… à Terry !
Sa voix se brisa complétement sur le nom de son ex petit-ami. Albert se raidit, il sentait que quelque chose de grave était sur le point de se produire. Terry !… Ce fantôme du passé… mais pourtant… Candy avait bel et bien tourné la page ! Elle lui avait même rendu son trésor, son journal ! Alors quoi? Pourquoi lui reparlait-elle de lui, si peu de temps avant leurs fiançailles ? Leur mariage ?
– Et alors ?
La voix d’Albert tremblait, il n’osait pas bouger comme pour figer l’instant présent, comme pour empêcher la tragédie qu’il sentait, de se produire.
– Eh bien… j’y ai réfléchi… et… je… je…
Elle se mit à bégayer et sa voix s’éteignit, les mots ne voulaient pas sortir. Comment allait-elle être capable de prononcer les mots fatidiques ?
– Et tu quoi… Candy ? Aboya Albert en se rapprochant lentement d’elle.
Candy continuait de lui tourner le dos puis en revoyant la scène de l’arme pointée sur son bienaimé, ce qui lui donna le courage de lâcher la bombe.
– Je veux retourner voir Terry !
Elle prononça précipitamment la phrase comme si les mots lui brûlaient la langue, comme pour s’en débarrasser, comme d’un poison. Ses pulsations cardiaques avaient atteint un rythme alarmant et elle tremblait de tout son corps, se mordant durement la lèvre inférieure pour ne pas éclater en sanglots même si les larmes envahissaient déjà ses yeux.
– Nooooon ! NON ! NON et NON ! Ce n’est pas possible Candy, je ne te crois pas !
Hurla Albert en la retournant par les épaules. Il voulait la regarder dans les yeux pour sonder son âme, interroger son cœur. Il ne vit, l’espace d’un instant, qu’une grande douleur avant qu’elle ne baisse son regard.
– Candy, regarde-moi et dis-moi dans les yeux que c’est ce que tu veux vraiment !
– Albert… je… mes sentiments pour lui… ont refait surface… maintenant… qu’il n’y a plus… aucun obstacle entre nous ! Elle baissait les yeux, incapable de soutenir son regard.
– Et moi Candy ? Et nous, notre amour ce n’est pas un obstacle ? J’ai du mal à te croire, cela ne te ressemble pas, ce n’est pas toi !… Je ne comprends pas… on en avait pourtant parlé quand Suzanna est morte et tu m’as affirmé que cela ne changeait rien à la situation, que Terry était ton passé et que j’étais ton présent, ton avenir. Alors pourquoi maintenant Candy ?… T’aime-t-il seulement encore ?
Albert se sentait trahi, dévasté, il resserra sa prise sur ses épaules comme pour la réveiller, la faire changer d’avis. Il était dans son pire cauchemar.
– Je… je suis… désolée Albert… Bégaya-t-elle la voix pleine de sanglots. Même s’il ne m’aime plus je ne peux pas t’épouser ! … Pardonne-moi, je ne voulais pas te faire souffrir !
– Trop tard ! Cingla-t-il.
– Pardon, Albert !
– Mais comment peux-tu trahir notre amour ainsi, Candy ! J’ai du mal à te croire ! Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis si brutalement ? C’est insensé !
Albert exultait, il était agité, il avait lâché Candy et faisait les cent pas en long et en large comme un lion en cage en se passant les deux mains dans ses cheveux, il tremblait et son cœur battait à un rythme frénétique. Il avait une boule dans la gorge.
– Je suis désolée Albert, je ne peux pas l’expliquer… c’est comme ça !
Répétait inlassablement Candy comme pour exorciser la douleur. Elle était brisée à l’intérieur d’elle-même, elle s’en voulait de faire subir ça à l’amour de sa vie mais elle était déterminée car c’était pour le protéger mais elle ne savait pas si elle allait survivre à cela. C’était comme mourir deux fois, une pour la douleur qu’elle lui infligeait et une pour la douleur qu’elle ressentait.
Après quelques minutes de réflexion, Albert revint vers elle, il lui prit le menton doucement et le releva, la forçant à établir un contact visuel. Il n’était toujours pas convaincu.
– Candy, regarde-moi droit dans les yeux et ose me dire que tu ne m’aimes pas !
– Bien sûr que je t’aime mais… mais pas comme… pas comme lui ! « je t’aime bien plus que lui ! » Terminant la phrase pour elle-même.
– Tu en es sûre ? Prononça-t-il les larmes aux yeux.
Candy ne l’avait jamais vu si ému, si bouleversé ce qui la tortura encore davantage.
– Oui !
Lâcha-t-elle dans un chuchotement, elle ne pouvait plus ajouter un seul mot de plus, elle avait peur de craquer alors elle repensa à l’arme pointée sur lui.
A cette simple syllabe qu’il ressentit comme un coup de poignard qui lui transperçait le cœur, il lâcha son menton. Albert avait l’impression que le sol s’était ouvert sous ses pieds et qu’un horrible monstre venu tout droit de l’enfer était en train de le happer pour le dévorer vivant. Candy vit son regard à ce moment-là, son regard était terrible, elle ne l’oublierait jamais, elle y voyait une fissure qui reflétait celle qu’il y avait dans son âme, dans son cœur. N’en pouvant plus, elle s’enfuit, elle se précipita hors du bureau et se dirigea vers sa chambre où elle s’enferma à clé et se jeta sur son lit, enfouissant son visage dans son oreiller qu’elle étreignit pour y déverser toutes les larmes de son corps. Elle venait de briser le cœur de son bienaimé, et ses mots « comment peux-tu trahir notre amour ainsi ? » C’était plus qu’elle ne pouvait en supporter, c’était comme une marque au fer rouge sur son âme, une entaille dans son cœur ! Elle resta ainsi pendant des heures, refusant de descendre pour le diner.
Pendant ce temps, après le déni, c’est la colère qui avait envahi Albert, il était complétement dévasté et il sentait en lui une montée d’énergie noire qu’il devait absolument évacuer alors il sortit en trombe du bureau sous l’œil médusé de Georges qui venait pour lui parler. Il n’avait jamais vu Albert dans un tel état et il en fût très inquiet. Albert passa tellement vite qu’il ne lui laissa pas le temps de demander quoi que ce soit. Albert sortit du manoir et se dirigea vers les écuries où il sella son cheval et partit au hasard, il n’avait aucun but précis, tout ce qu’il voulait c’était s’éloigner d’elle, s’éloigner de Candy !
Il galopa, galopa et galopa pendant un long moment puis il se rendit compte qu’il venait d’arriver près de la cascade, à l’endroit exact où il avait sauvé Candy de la noyade. Il stoppa son cheval et se laissa glisser lentement à terre puis ce fût une explosion de rage. Il saisit avec violence tout ce qui lui tombait sous la main, pierres, branches, pour les balancer avec toute sa force, il frappa avec ses poings sur le tronc d’un arbre à se blesser jusqu’au sang. Son cheval effrayé s’enfuit au galop. Une fois épuisé de colère, il se laissa glisser sur le sol le long du tronc d’arbre et s’agenouilla sur l’herbe grasse. Il commençait à pleuvoir. Alors il se mit à sangloter, à pleurer comme un enfant, comme il ne l’avait jamais fait dans sa vie d’adulte. Il recroquevilla ses poings sur une touffe d’herbe et l’arracha en criant : CANDY !!! POURQUOI ? CANDYYYYYYYYY !
La pluie tombait maintenant abondement, c’est comme si les gouttes de pluie pleuraient sur son visage et que ses larmes pleuvaient sur ses joues, même le vent qui s’était levé semblait soupirer sur lui, on entendit même le glapissement d’un renard au loin comme un pleur, la nature réverbérait son chagrin. Il était complétement abattu, se demandant encore, que venait-il de se passer ? Il avait touché le paradis du bout des doigts durant ces derniers mois de pur bonheur avec Candy, ce furent les moments les plus intenses et les plus heureux dans sa vie et maintenant il avait l’impression d’avoir été projeté brutalement en enfer et à l’apogée de sa douleur, il aurait préféré mourir que de subir cette torture.
Jean Jacques Goldman « Puisque Tu Pars »! Version longue (Paroles (2))
Il resta ainsi un long moment avant que Georges qui l’avait vu foncer à cheval comme poursuivi par le diable, ne le retrouve en suivant la trace des sabots laissée par son cheval puis en entendant son hurlement. Georges montait peu à cheval mais là, la situation l’exigeait. Enfin, il aperçut William, affalé sur le sol complétement hébété, en s’approchant il vit ses yeux rougis par les larmes qu’il avait versées et ses poings en sang, il était comme en état de choc ! Il descendit de sa monture et vint s’agenouiller près de lui, il posa sa main sur son épaule, Albert tressaillit à son contact comme s’il sortait d’une transe puis il leva les yeux vers ceux de son ami et lui dit :
– Georges, elle m’a quitté ! … Candy m’a quitté pour rejoindre… Terry!
Et il s’effondra dans les bras de Georges qui le voyait pour la première fois dans un tel état de douleur et de désespoir que son cœur se serra dans sa poitrine et des larmes perlèrent dans ses yeux.
My Immortal – Evanescence – Traduction Française
Je sais que c’est une superbe chanson dédiée pour un être qui a quitté ce monde mais les paroles peuvent tout aussi bien traduire ce que l’on peut ressentir lors d’une rupture.
Après le premier choc, que va faire Albert?
Candy va-t-elle pouvoir cacher la vérité très longtemps?
ooo
Je sais vous allez me détester mais ne me lunchez pas SVP! Je vous demande juste de me faire confiance… Pour me faire un peu pardonner de vous avoir torturés ainsi que nos deux héros (et moi-même d’ailleurs car d’avoir écrit ce chapitre m’a vidée complétement 🙁 ) voici une chanson que je leur dédie ainsi qu’à toutes les personnes qui se sentiraient déprimées !
Belle citation à la fin de la video “To the world you may be one person, but to one person you may be the world… “ Que l’on peut traduire avec un peu d’emphase par : « Pour le monde, vous pouvez n’être qu’une seule personne, mais pour une seule personne, vous pouvez représenter le monde entier… »
Alors, même si la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille, en effet, ne renoncez pas !…
Vidéo de Silchie87 Josh Groban – You are loved (Don’t give up) (3)
https://www.youtube.com/watch?v=EBSwA8pMgrA
Tous mes remerciements pour tous vos précieux commentaires et votre fidélité Alexia, Antlay, Ms Puddle et Vera Garcia, ainsi que toutes celles qui me les envoient par mail et notamment ma lectrice Québécoise impatiente ! 😉
Merci également à tous les lecteurs d’avoir pris le temps de la lecture de mon histoire jusqu’ici, même s’ils restent silencieux mais je serais tellement contente de vous entendre ne serait-ce qu’une fois un jour ! 😉
❤❤❤
Et comme toujours si vous trouvez des erreurs, n’hésitez pas à me les signaler !
Notes :
(1) Le fonctionnement et la composition du « conseil des anciens » ne sont que ma pure imagination !
(2) Jean Jacques Goldman « Puisque Tu Pars »!
Puisque l’ombre gagne
Puisqu’il n’est pas de montagne
Au-delà des vents plus haute que les marches de l’oubli
Puisqu’il faut apprendre
A défaut de le comprendre
A rêver nos désirs et vivre des « ainsi-soit-il »
Et puisque tu penses
Comme une intime évidence
Que parfois même tout donner n’est pas forcément suffire
Puisque c’est ailleurs
Qu’ira mieux battre ton cœur
Et puisque nous t’aimons trop pour te retenir
Puisque tu pars
Que les vents te mènent où d’autres âmes plus belles
Sauront t’aimer mieux que nous puisque
L’on ne peut t’aimer plus
Que la vie t’apprenne
Mais que tu restes le même
Si tu te trahissais nous t’aurions tout à fait perdu
Garde cette chance
Que nous t’envions en silence
Cette force de penser que le plus beau reste à venir
Et loin de nos villes
Comme octobre l’est d’avril
Sache qu’ici reste de toi comme une empreinte Indélébile
Sans drame, sans larme
Pauvres et dérisoires armes
Parce qu’il est des douleurs qui ne pleurent qu’à l’intérieur
Puisque ta maison
Aujourd’hui c’est l’horizon
Dans ton exil essaie d’apprendre à revenir
Mais pas trop tard
Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars
J’aurai pu fermer, oublier toutes ces portes
Tout quitter sur un simple geste mais tu ne l’as pas fait
J’aurai pu donner tant d’amour et tant de force
Mais tout ce que je pouvais ça n’était pas encore assez
Pas assez, pas assez, pas assez
Dans ton histoire (dans ton histoire)
Garde en mémoire (garde en mémoire)
Notre au revoir (notre au revoir)
Puisque tu pars (puisque tu pars)…
Paroles et traduction
(3) You Are Loved (Don’t Give Up) – Tu es aimé (ne renonce pas))
Don’t give up
Ne renonce pas
It’s just the weight of the world
C’est juste le poids du monde
When your heart’s heavy I
Quand ton coeur est lourd, je
I will lift it for you
Je le soulèverai pour toi
Don’t give up
Ne renonce pas
Because you want to be heard
Parce que tu veux être entendu
If silence keeps you I
Si le silence te garde, je
I will break it for you
Je le briserai pour toi
Everybody wants to be understood
Tout le monde veut être compris
Well I can hear you
Et bien, je peux t’entendre
Everybody wants to be loved
Tout le monde veut être aimé
Don’t give up
Ne renonce pas
Because you are loved
Parce que tu es aimé(e)
Don’t give up
Ne renonce pas
It’s just the hurt that you hide
C’est juste la douleur que tu caches
When you’re lost inside I
Quand tu es perdu(e) à l’intérieur, je
I’ll be there to find you
Je serai là pour te trouver
Don’t give up
Ne renonce pas
Because you want to burn bright
Parce que tu veux briller
If darkness blinds you I
Si l’obscurité t’aveugle, je
I will shine to guide you
Je brillerai pour te guider
Everybody wants to be understood
Tout le monde veut être compris
Well I can hear you
Et bien, je peux t’entendre
Everybody wants to be loved
Tout le monde veut être aimé
Don’t give up
Ne renonce pas
Because you are loved (you are loved)
Parce que tu es aimé(e) (Tu es aimé(e))
You are loved (you are loved)
Tu es aimé(e) (Tu es aimé(e))
Don’t give up (don’t give up)
Ne renonce pas (Ne renonce pas)
It’s just the weight of the world (you are loved)
C’est juste le poids du monde (Tu es aimé(e))
Don’t give up (don’t give up)
Ne renonce pas (Ne renonce pas)
Everyone needs to be heard (don’t give up)
Tout le monde a besoin d’être entendu (Ne renonce pas)
You are loved (you are loved)
Tu es aimé(e) (Tu es aimé(e))…
Oh dear, Laure Saint-Yves!! How could you make Candy hide the assault from Albert all the time! 🙁
Now, not only she had to suffer, she had also tortured her most beloved… 🙁 🙁 🙁
Poor Candy and Albert… their « breakup » was so depressing… 🙁 Now I understand why you have published three chapters within a week. I will catch up, my friend!
Hello Ms Puddle,
I know, I know… I was cruel! Candy was taken aback and has made a wrong choice then she was so afraid for his beloved’s life! 🙁 So, I couldn’t let you with a cliffhanger, it is indeed why I’ve written three chapters in a row and now I need a hiatus! So, take your time my friend!
I couldn’t fall asleep last night after reading this chapter… LOL… I can’t wait to see what happens next… will try to squeeze some time later today 😉
Take a good rest, my friend! You deserve it 🙂
I’m so sorry you couldn’t fall asleep my dear friend! It wasn’t my goal! 🙁 I wanted to describe strong emotions but not to provoke insomnia! To reassure you it was the darkest chapter of the story.
Votre commentaire m’a amusé ! Vous avez raison il faut mettre du piment dans la vie afin d’agrémenter notre quotidien ! Cela dit en passant j’adore les plats épicés mais là je parle de cuisine bien sûr.
Moi aussi j’aime la cuisine épicée mais principalement les épices douces que j’utilise beaucoup ! 😉
Bonjour Caramelo Bert, salutations avec affection
Es su musa muy cruel; no es posible que nos desgarre el alma con este capítulo, igual que ha hecho con Albert y Candy.
Es preciso que el temple ecuánime y la lógica de George, logre hacerle comprender que debe de haber algo atrás en las palabras de Candy, “no se puede dejar un verdadero amor de la noche a la mañana” (expression espagnole à dire que l’amour quitte soudainement). Albert debió de haberlo percibido en la mirada de Candy.
Mon cœur ne peut pas supporter un autre chapitre de ce genre, je demande un peu d’espoir pour la prochaine; garder à l’esprit que je suis votre lecteur fidèle et ami … Je prie pour sa muse ne pas être cruel ….. son amie Vera
Je souhaite que ce qui est écrit en français est correcte.
Hola Vera Garcia y muchas gracias mi amiga!
Toutes mes excuses pour la peine de ce terrible chapitre mais la vie est faite de hauts et de bas!
Vous êtes très perspicaces au sujet d’Albert et de Georges, bravo! Il lui fallait juste le temps de la réalisation. Félicitations aussi pour vos efforts en français. J’ai parfaitement compris!
Au moins je ne vous ai pas fait attendre trop longtemps pour la suite et le chapitre 20 viendra bientôt aussi!
Chère Laure Saint-Yves
Combien de temps encore allez-vous nous torturer ? Après nous avoir mis l’eau à la bouche avec vos chapitres torrides, vous nous donnez maintenant le coup de grâce !
Un chapitre déchirant pour tous les deux, tellement bien écrit que j’en avais les larmes aux yeux 🙁 c’est vraiment pas cool mais gardons espoir, l’amour fini toujours pas triompher !
Je me demande comment Albert va se rendre compte que Neil est derrière tout cela ?
Que de rebondissements ça promet pour la suite 😉
Bonjour chère Antlay,
Je suis vraiment désolée de vous avoir provoqué tant de peine, :'( mais ai-je oublié de dire que je trouve les plats un peu fades sans épices! Bon je l’admets j’ai peut-être un peu trop forcé sur le piment et pas assez sur les épices douces mais le dessert n’en sera que meilleur! 😉
Albert est quelqu’un de perspicace, il faut juste lui laisser un peu de temps pour traverser l’ouragan sentimental dans lequel il se trouve.
Ah et oui j’aime les rebondissements! 😆
CandyBert
Je te fais confiance mais l’attente pour le chapitre 19 va être plus dure que pour les chapitres précédents car c’est vraiment le chapitre le plus horrible que tu aie écrit jusqu’à présent, grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr
Alexia
Voici le 19 et bientôt le 20 qui mettra fin au suspens!
Coucou CandyBert
mais quel chapitre horrible du début a la fin
comment as tu pu écrire un chapitre aussi monstrueux ?
tu ne peux pas nous laisser poireauter pendant une semaine après un tel chapitre, ca va nous faire cauchemarder
vite vite, rassure nous, envoie le chapitre suivant, j’espère que dedans Candy finit par avouer son agression a Albert
ne nous torture pas davantage, stp
ce chapitre me rend malade quand j’y pense beurkkkkkkkkkkkkkkkkkkk
Alexia
Coucou Alexia
Oui je sais… mais je vous ai demandé de me faire confiance! C’est effectivement un passage très difficile dans l’histoire mais tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir…
Les deux chapitres suivants seront bientôt postés, encore quelques finitions…