Chapitre 4 : Visite à Lakewood, la baignade… 2/2
Avertissement : L’histoire de Candy Candy et de tous ses personnages appartiennent à Kyoko Mizuki, les images à Yumiko Igarashi et le dessin animé à TOEI Animation.
L’histoire écrite ci-après est une fiction à but non lucratif.
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Après le souper, nos deux blonds sortirent faire une balade au clair de Lune sous un ciel étoilé. Ils descendirent l’allée principale du manoir de Lakewood pour se rendre dans les jardins qui embaumaient encore les roses en cette fin d’été. Ils vinrent s’asseoir près d’un arbre et reparlèrent de leur agréable journée. Albert avait une question qui lui brûlait la langue mais il hésitait, alors il commença par demander :
– «Dis-moi Candy, est-ce que tu vas bien ?…Je veux dire vraiment bien… c’est-à-dire, es-tu heureuse ? »
Candy fut surprise par sa question, tout du moins par son ton inquiet, empreint de nervosité même.
– «Oui, Albert, pourquoi tu me demandes ça ? »
– « En fait, je m’inquiète pour toi, je me préoccupe de savoir là où réside ton bonheur… en fait…je voulais savoir… et Terry… es-tu toujours amoureuse de lui ? » lâcha-t-il enfin.
– Non ! Il aura toujours une place dans mon cœur mais c’est plus un tendre souvenir maintenant mêlé à un peu de nostalgie. Tu sais Albert, cela va faire bientôt trois ans et j’ai eu le temps de cicatriser mes blessures. Et c’est aussi grâce à toi. Si tu n’avais pas été là quand je suis revenue de New York après ma rupture avec Terry, je ne sais vraiment pas ce que je serais devenue. Je ne sais même pas si je t’ai remercié depuis !? »
Candy était surprise car c’était la première fois qu’il osait lui reparler de Terry depuis longtemps. Quant à Albert il était soulagé d’entendre ses paroles, d’abord et avant tout parce qu’elle ne souffrait plus mais aussi parce qu’il entrevoyait une lueur d’espoir pour lui. Il lui répondit :
– « Non Candy, tu n’as pas à me remercier. Je te rappelle qu’à ce moment-là, c’est toi qui m’as sauvé. Alors que tout le monde s’était détourné de moi à l’hôpital, me croyant un espion. J’étais un homme sans mémoire, sans passé, ni racines donc sans avenir. J’étais désespéré mais grâce à toi, j’ai repris peu à peu goût à la vie avec ta présence, ta bonne humeur et ton dévouement sans faille. Tu as tout risqué pour moi, ta réputation, ton travail, ironiquement tu étais même prête à renier le nom des Ardlay pour moi et je ne l’oublierai jamais. Notre vie aux Magnolias était devenue mon havre de paix, mon présent, la vie à tes côté était si facile et si douce que j’aurais pu vivre avec toi ainsi indéfiniment car j’étais vraiment heureux à cette époque. »
Candy était profondément touchée d’entendre ses mots, sa voix vibrante, elle pouvait ressentir l’intensité de son émotion alors qu’il prononçait son discours mais quelle était la signification exacte de sa dernière phrase ? Se pourrait-il que les sentiments de son tuteur aillent au-delà d’un simple attachement amical ou fraternel ? Elle savait déjà que cela n’était pas paternel, il le lui avait écrit très clairement dans une de ses lettres.
Albert, porté par l’émotion se rendit compte qu’il en avait peut-être un peu trop dit alors il reprit très vite :
– «Et… As-tu rencontré quelqu’un de particulier depuis ? »
– « Tu es bien curieux, Albert ! »
Il sentit son cœur se serrer, pourquoi éludait-elle la question ? Serait-ce vrai ? Y aurait-il quelqu’un à nouveau dans sa vie ? Il était suspendu à ses lèvres, attendant le verdict. Candy l’observait et sentit son angoisse et se demandait pourquoi cela le mettait dans cet état ? Elle finit par dire :
– « Non, il n’y a eu personne d’autre depuis. » Elle songeait : « J’étais bien trop préoccupée à te retrouver ! » Sa propre réflexion la secoua. « Je tiens vraiment beaucoup à toi, Albert !» se dit-elle.
Gros soulagement pour notre jeune amoureux, il avait enfin toutes les réponses qu’ils avaient désirées. Son cœur était plus léger mais Candy le surprit par sa demande :
– « Et toi Albert, as-tu quelqu’un, as-tu revu Jane Wilson ? »
– « Euh, non, non ! Je n’en aurais pas eu le temps avec mes voyages. »
– « Alors, ça veut dire… qu’éventuellement… tu aurais souhaité la revoir ? Dit-elle déçue.
Albert songeait : « Candy ! Et avec qui je suis ici et maintenant ? Ne vois-tu pas que c’est toi que je recherche dès que j’ai du temps libre ?» Il répondit fermement :
– « Absolument pas, elle n’est pas mon genre ! »
– « Et c’est quoi ton genre ? » Se hasarda-t-elle.
– « Quelqu’un de plus naturelle, … spontanée… » Quelqu’un comme toi. Songeait-il.
« Mais la tante Elroy a bien l’intention de te trouver une épouse bien née d’après ce que j’ai pu comprendre. »
Albert pensait déceler une pointe de jalousie dans sa voix et c’était peut-être un bon signe.
– Ah ! Ah ! Ah !… Oui mais c’est sans compter sur mon avis. Je pense que je suis le premier intéressé, tu ne penses pas ? »
– « Oui bien sûr !… alors tu ne penses pas te marier ? … Un jour ? »
– « Peut-être un jour mais seulement par amour en tout cas. Certainement pas pour les convenances de cette société factice et pas avec une épouse que l’on m’aurait choisie. D’ailleurs sais-tu que ma sœur Rosemary et Vincent Brown ont eu des problèmes pour se marier? » (2)
– « Ah bon ! Non je ne savais pas, pourquoi ? »
– « Ils ont rencontré une forte opposition de la part de notre famille parce que Vincent était d’une classe sociale inférieure mais ma sœur n’a jamais cédé, elle serait allée jusqu’à abandonner notre nom s’il avait fallu et elle s’est même enfuie pour se marier avec l’homme de sa vie.
– « Ils se sont enfuis ensemble ?! »
– « Eh oui ! Elle était très douce mais avec une telle force de caractère ! Pour elle, seule la personne qu’elle aimait comptait, la naissance et l’argent n’avaient pas d’importance à ses yeux. »
– « Comme c’est romantique… mais ça n’a pas dû être facile … Vous avez les mêmes valeurs, tu lui ressembles Albert. »
– « Elle était la mère qui m’a manquée tant qu’elle était en vie donc je suppose qu’elle m’a servi de modèle et je serais prêt à faire exactement la même chose si je me retrouvais dans la même situation. »
Albert voulait que Candy sache ce à quoi il serait prêt pour épouser la femme de sa vie et qu’elle n’ait pas peur des obstacles s’il s’avérait qu’elle l’aimait. Il savait très bien que lui aussi rencontrerait une vive opposition à commencer par sa tante Elroy mais bon, il était le chef de famille et personne ne lui imposerait de renoncer à Candy. Jamais !
– « Oh Albert… ! » Candy pensait qu’une telle femme aurait bien de la chance d’avoir un tel homme prêt à tout sacrifier pour elle.
– « Elle me manque beaucoup… Tu veux savoir comment elle me surnommait, mon petit nom secret, lorsqu’on n’était que tous les deux ? »
– « Oh oui, bien sûr ! »
– « Petit Bert. » (3)
– « Oh comme c’est mignon ! »
– « Si tu le veux, lorsque nous serons tous les deux, tu pourrais m’appeler ainsi ou même simplement Bert ? »
– « Oh oui, Petit Bert ! »
Albert partit dans un éclat de rire et ajouta : « Ce sera un secret juste entre nous alors, d’accord ? »
– « Oui Petit Bert, c’est toujours mieux que papa ! » Dit-elle pour le taquiner en tirant la langue.
– « Oh Candy ! Tu sais que je déteste ça, je n’ai jamais été ton père et ne le serai jamais ! »
Il fronça les sourcils en se passant la main dans les cheveux. Candy se rendit compte qu’elle avait touché un point sensible et voulu se faire pardonner; alors spontanément et sans réfléchir elle se pencha et lui déposa un baiser sur la joue. Elle se demandait pourquoi ça le dérangeait à ce point mais en même temps elle était soulagée car cette idée d’être sa fille l’a mettait franchement mal à l’aise. Quant à Albert il était aux anges, sa peau le brûlait à l’endroit du baiser, sentir ses douces lèvres charnues même sur sa joue était voluptueux. Il l’a regarda intensément droit dans les yeux. La pleine Lune apportait une douce lumière qui était suffisante pour leur permettre de s’observer. Candy reçut ce regard de braise, si profond, comme une flèche en plein cœur. Elle se sentit rougir et détourna les yeux pudiquement. Albert sentit sa gêne et se rendait compte que son comportement envers lui avait effectivement changé : ses joues qui s’empourpraient, sa timidité quand il la regardait, ses frissons quand il la touchait ; tout cela ne pouvait pas être des coïncidences et il s’accrochait à cet espoir. Ils admirèrent alors le magnifique ciel étoilé, chacun absorbé dans ses rêves.
– « Tiens, une étoile filante, faisons un vœu ! ».
– « Oh oui, je l’ai vue aussi ! » Candy souhaita « Je souhaiterais tellement revivre avec toi, Albert. »
Le vœu d’Albert était facile à deviner : « Candy, au plus profond de mon cœur je souhaite que tu m’aimes et que ce soit toi qui deviennes un jour ma femme. » Chacun se demandait bien quel était le vœu de l’autre ?
– « Maintenant que notre vœu est fait, il temps d’aller dormir. »
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Le séjour se terminait déjà, laissant nos deux jeunes heureux d’avoir pu partager quelques moments d’intenses émotions en tout genre et de bonheur. Candy était heureuse d’avoir retrouvé l’Albert qu’elle connaissait bien et était soulagée de constater qu’il n’avait pas changé, effaçant ces frustrations qu’elle avait ressenties depuis qu’il était apparu en tant que William Albert Ardlay. Ils étaient maintenant plus proches que jamais mais ils avaient aussi encore des questions en suspens.
Albert était plein d’espoir maintenant que la page Terry était apparemment tournée. Il pensait : « Est-il possible que tu m’aimes un jour comme une femme aime un homme ? Ces fils invisibles qui nous ont toujours reliés, toutes ces heureuses rencontres, ces drôles de hasards, comme si nous étions destinés à toujours nous retrouver quoi qu’il arrive dans nos vies respectives. J’ai bien vu que tu rougissais et frémissait par moment à mon contact ou sous mon regard, que tu avais l’air jalouse de Jane Wilson, alors que suis-je vraiment pour toi ? Quels sont tes sentiments envers moi ? Se peut-il que ce soit de l’amour ? »
A ce moment Candy était venue lui dire au revoir.
– « Quand te reverrais-je, Albert ? » demanda-t-elle pleine d’inquiétude.
– « Probablement dans plusieurs semaines car je dois repartir en voyage d’affaires à Boston et on ne sait jamais vraiment combien de temps les négociations peuvent durer. »
Candy lâcha un long soupir de tristesse. Albert était touché de sentir sa déception mais en même temps son cœur était ravi de savoir qu’il allait lui manquer et de son empressement à le revoir.
Juste à cet instant, Georges qui était de retour de voyage la veille au soir, surgit.
– « La voiture est prête Monsieur William. »
– « Très bien, merci Georges ! »
Albert aurait tellement voulu la raccompagner à la maison de Pony mais son départ imminent pour Boston l’en empêchait. Il se pencha pour lui déposer un doux baiser sur son front puis il l’étreignit pour le plus grand plaisir des deux…
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Remerciements pour tous vos commentaires passés et futurs, ainsi que tous les lecteurs même silencieux !
Notes de l’auteur :
(2) Inspirée d’un dialogue de CCFS mais qui aurait eu lieu au moment où Candy et Albert sont allés sur le lieu de l’accident d’Anthony c’est-à-dire la veille. J’ai déplacé ce dialogue ici pour les besoins de mon histoire.
(3) Ce surnom « Petit Bert » donné par sa sœur est inspiré d’une lettre qu’écrivit Albert à Candy dans les romans.
Albert!!!!! Why didn’t you confess??? Grrrr…
Of course I know the author had something in mind to stop him from making another move. 🙂
I like the scene under the moonlight. Very romantic and touching, and I enjoy reading the conversations between Candy and Albert and their inner thoughts. Good job! Looking forward to their next meeting, possible after the trip to Boston? 😉
You made me laugh, Ms Puddle! Poor Albert with his struggles, he feels so insecure!
Describe their inner thoughts, it is one of the favorite thing I enjoy to do!
What will happen on their next meeting? Suspens!… I know I am stingy, again! 😉