Chapitre 14 : une bien triste nouvelle !
Avertissement : L’histoire de Candy Candy et de tous ses personnages appartiennent à Kyoko Mizuki, les images à Yumiko Igarashi et le dessin animé à TOEI Animation.
L’histoire écrite ci-après est une fiction à but non lucratif.
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La maison de Pony, mercredi 15 janvier 1919
Candy venait de se réveiller, elle avait encore rêvé d’Albert. Elle repensait à ses baisers passionnés, comme elle avait aimé ça ! Cependant, elle avait honte aussi à en rougir jusqu’aux oreilles, rien qu’à y songer mais aussi parce qu’elle en aurait voulu d’avantage. Albert avait commencé à l’éveiller à ce monde de sensualité qui lui était inconnu jusqu’alors mais c’était une femme de bientôt vingt et un ans, avec des désirs et des besoins naturels de femme adulte. Elle ne pouvait pas empêcher son esprit de s’égarer vers des pensées interdites ; à l’époque, il était plutôt scandaleux d’avoir de telles rêveries mais c’était si agréable, elle sentait une vague de chaleur l’envahir toute entière, sa respiration et son pouls s’accéléraient alors qu’elle se repassait toute la scène des baisers dans le cou, des mordillages de ses lobes d’oreilles… Elle soupirait, elle se languissait.
« Oh Albert, tu me manques tellement ! Je voudrais tellement te revoir, te parler … sentir tes baisers, … tes caresses… pouvoir te … toucher… Mais qu’est-ce qu’il me prend ! Tu devrais avoir honte Candy ! » Se disait-elle à elle-même. Puis, pour chasser tous ces songes gênants, elle se leva pour aller prendre une douche froide.
Un peu plus tard, dans la cuisine, Mademoiselle Pony et sœur Maria étaient en grande discussion
– Sœur Maria, vous avez lu le journal ce matin ? »
– Non pas encore, pourquoi avez-vous l’air si préoccupée ?
– Tenez, lisez par vous-même !
Mademoiselle Pony tendit le journal à la rubrique nécrologique :
Aujourd’hui le monde du théâtre est en deuil !
Madame Marlowe et Monsieur Terrence Graham ont le regret de vous annoncer la terrible nouvelle du décès de Suzanna Marlowe survenue le 13 janvier 1919. (1)
On se souvient que Mademoiselle Marlowe était la fiancée du King de Broadway et avait sacrifié sa jambe et sa carrière d’actrice très prometteuse pour sauver le jeune acteur d’une mort certaine !
Nous lui adressons ainsi qu’à sa Madame Marlowe toutes nos sincères condoléances !
– Oh mon Dieu ! Paix à son âme ! … Pauvre jeune femme ! … Mais je comprends votre inquiétude Mademoiselle Pony !
– Cela risque de raviver certaines blessures ! Comment Candy va-t-elle prendre la nouvelle ?
– Elle nous a dit qu’il y avait quelque chose de sérieux entre Monsieur Ardlay et elle. On voit bien qu’elle est très amoureuse, je ne l’ai jamais vue aussi heureuse depuis bien longtemps et j’espère que cette nouvelle ne va pas remettre tout en cause !
– Oui et que va faire Monsieur Grandchester ? A-t-il toujours des sentiments pour Candy ?
Les deux mères d’accueil de Candy étaient légitimement préoccupées par cette bien triste nouvelle car cela risquait de remettre en cause pas mal de choses. Candy leur avait effectivement parlé de l’évolution récente de sa relation avec Albert mais avec cet événement pour le moins inattendu, qu’allait-elle décider ?
– Il va falloir lui en parler !
– Oui, je suis d’accord avec vous et le plus tôt sera le mieux. Ajouta Mademoiselle Pony.
Candy arrivait justement, après sa toilette elle venait de s’occuper d’un petit bobo d’un des enfants.
– Candy, tu n’as pas lu le journal aujourd’hui ?
– Non, pourquoi ?
Sœur Maria lui tendit le journal qu’elle tenait encore. Candy vint s’asseoir près d’elles en fronçant les sourcils et prit le quotidien, elle était perplexe, en considérant le ton sérieux de ses deux ainées, elle sentit qu’il y avait quelque chose de grave. Elle lut l’article, ses yeux s’agrandirent et elle dit :
– Oh mon Dieu ! Pauvre Suzanna… et Terryyy !!!
Elle laissa tomber le journal sur la table. Son cœur se mit à palpiter et des larmes lui montèrent aux yeux et commencèrent à déferler sur ses joues. Elle était sous le choc et ne put prononcer un seul mot de plus ! Une boule dans la gorge l’en empêchait. Elle se leva et partit en courant dans sa chambre. Les deux demoiselles se regardèrent bouleversées et inquiètes mais décidèrent de la laisser seule pour le moment.
Candy était submergée par une foule de sentiments dont une profonde tristesse, de la compassion, ainsi que beaucoup de questions. Elle pensait : « Toutes ces souffrances et ces sacrifices pour en arriver là ! Mon Dieu comme c’est injuste ! Pauvre Suzanna, mourir si jeune ! Et toi Terry ? Comment vas-tu gérer cela ? Que vas-tu faire maintenant ? Je ne t’ai pas parlé depuis quatre ans, quels sont tes sentiments vis-à-vis de Suzanna ? As-tu fini par l’aimer ? Dans ce cas tu dois être si bouleversé ! »
Flash-back
Hôpital Saint Jacob, New-York, 12 janvier 1919
– Monsieur Graham, vous ne pouvez pas entrer, vous risquez d’être contaminé!
– Laissez-moi passer !
– Au moins mettez ce masque.
– Très bien mais je dois la voir !
Terry avait été averti après sa représentation d’Hamlet que l’état de Suzanna s’était brusquement aggravé. Elle avait contracté la grippe espagnole (2) il y a plusieurs jours, ce qui avait conduit à des complications respiratoires. Il est arrivé en trombe à l’hôpital et après s’être entretenu avec le médecin qui ne lui avait guère laissé d’espoir quant à l’issue de sa maladie, il avait décidé de voir Suzanna, probablement pour la dernière fois. Madame Marlowe était déjà au chevet de sa fille. Il vit la jeune femme, son teint était si pale, ses orbites étaient creusées et cernées, la sueur perlait sur son visage brulant de fièvre. Elle avait les yeux clos. Terry était désolé et se sentait coupable de ne pas avoir pu aimer celle qui s’était sacrifiée dans sa chair pour lui sauver la vie mais son cœur avait toujours appartenu à une autre et inconsciemment, il en avait voulu à Suzanna d’avoir été obligé de choisir le devoir plutôt que l’amour. Dans certains moments où il avait été au plus bas, il avait même souhaité ne pas avoir été sauvé de la chute de ce maudit projecteur alors qu’il aurait dû être heureux d’avoir eu la vie sauve et sans aucune blessure, autre que celle de son cœur. Chaque jour qu’il la voyait, elle lui rappelait son terrible choix. Mais en cet instant, en la voyant ainsi sur son lit de mort, il avait de la compassion pour elle car il n’avait pas pu répondre à son amour et il n’avait même jamais pu l’embrasser sur les lèvres comme elle le désirait tant. Chaque jour, il reportait ce moment d’intimité en attendant d’être marié avec elle. Il avait toujours ressenti une certaine tendresse mais plus comme envers une amie ou une sœur. Maintenant, Suzanna allait s’éteindre et elle ne connaitrait jamais les joies de l’amour.
Il s’approcha d’elle et il s’assit sur une chaise placée à côté de son lit, de l’autre côté où se trouvait sa mère, Madame Marlowe qui était complétement livide. Il la salua mais elle ne répondit pas, elle était absente, perdue dans ses sombres pensées, complétement désespérée.
– Pourrais-je parler un instant seul avec votre fille, s’il vous plait Madame Marlowe ?
– Pardon ? Elle sortit de sa torpeur.
– Pourrais-je parler un instant seul avec votre fille ? Répéta-t-il avec douceur.
– Euh… oui, d’accord mais juste quelques minutes, elle est très faible vous savez mais elle vous a réclamé toute la soirée ! Elle se leva et quitta la pièce.
– Suzanna ? … Il lui prit la main, à son contact elle ouvrit péniblement les yeux, un voile avait déjà terni l’éclat de ses belles prunelles bleues comme si la vie avait déjà commencé à quitter son organisme.
– Terry ?…C’est toi ?
– Oui c’est moi, je suis venu dès que j’ai su…
– Merci Terry, … je suis si contente … de te voir ! Sa voix était à peine audible, elle avait à peine la force de parler.
– Je suis désolé de ne pas avoir su t’aimer comme tu l’aurais mérité mais…
– Ne dis rien … Terry… je sais… C’est moi qui… te demande pardon… d’avoir été si… égoïste… en te demandant de … renoncer à elle … à Candy… Pardon d’avoir volé ses lettres… il y a quelques années… mais tu comprends je…
– Je sais Suzanna… je te pardonne. Ne te fatigue pas inutilement ! Il lui caressait le dos de la main gentiment en gage de son pardon.
– Maintenant… tu dois être heureux… tu dois la retrouver… promets-le moi… peut-être qu’il n’est pas encore… trop tard… pour vous deux!
– Oh ! Suzanna, je ne sais pas…
Suzanna venait de perdre connaissance et ce sont les dernières paroles qu’ils échangèrent, le lendemain matin, elle avait rendu son dernier souffle, emportée par la plus terrible épidémie de grippe qu’a connu le XXème siècle.
Fin du Flash-back
Candy resta ainsi prostrée plus de deux heures et elle voulait une seule chose à cet instant présent, avoir Albert à ses côtés. Elle voulait le voir plus que jamais pour partager sa douleur avec lui. Elle pensait aussi que s’il avait lu le journal, il devait s’inquiéter de ses sentiments à elle. Sa question lui revint à l’esprit et résonna encore à ses oreilles « si Terry était libre aujourd’hui… qui choisirais-tu ? » Elle était sûre qu’il serait inquiet à la lecture de la nouvelle. Mais pour Candy il n’y avait pas l’ombre d’une hésitation, même maintenant que Terry était libre. Si elle était si bouleversée, c’était pour Suzanna, pour Terry et aussi pour avoir revécu toutes ces souffrances passées. Son grand amour était, est, et resterait Albert, son Prince de la colline ! Elle voulait le voir, le rassurer et partager cela avec lui. Il serait de retour dans trois jours, alors comment lui faire comprendre ses sentiments profonds au-delà des paroles ? C’est alors qu’elle repensa à son journal intime, celui qu’elle avait confié à l’Oncle William à l’époque. Elle avait voulu le lui rendre ne sachant pas alors à quel moment le faire ou comment il interpréterait son geste puis elle l’avait complétement oublié ces derniers temps. Maintenant, elle pensait que c’était tout indiqué. Elle le lui offrirait à leur prochaine rencontre comme preuve de son amour pour lui et que Terry resterait son passé, bien qu’il soit libre !
Forte de cette décision elle retourna auprès de ses deux mamans qui commençaient sérieusement à s’inquiéter et qui étaient sur le point de venir la voir.
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Philadelphie, mercredi 15 janvier 1919
Albert se préparait à prendre son petit déjeuner dans la résidence que la famille Ardley possédait à Philadelphie. Il était heureux car après avoir visité plusieurs bijouteries, il avait enfin trouvé la bague unique pour sa demande en mariage. Il avait dépensé une fortune mais il était ravi de sa trouvaille. Comme chaque matin, le personnel avait déposé le journal du jour sur un plateau avec les victuailles du matin. Albert commença à feuilleter le quotidien en sirotant son thé. Son cœur passa deux battements lorsqu’il vit l’article sur le décès de Suzanna. Il reposa sa tasse si vivement que le liquide ambré se répandit sur la nappe blanche. Il était abasourdi par la nouvelle, ses yeux s’écarquillèrent puis ses sourcils se froncèrent. Son cœur se serra. Une foule de sentiments l’assaillaient alors qu’il réalisait la signification de chaque mot de la chronique funéraire, d’abord ce furent de la tristesse et de la compassion, une jeune vie fauchée si injustement était quelque chose de bouleversant mais aussitôt il s’ensuivit une vive inquiétude, que va faire Terry ? Et surtout … que va faire Candy ? Ses insécurités refaisaient surface, il pensait : « Terry, quels sont tes sentiments aujourd’hui envers Candy ? As-tu réussi à aimer Suzanna ou aimes-tu toujours Candy… ma Candy ? Vas-tu réapparaître dans nos vies ? Et toi, mon amour, que vas-tu faire si Terry viens te chercher ? Je sais que tu m’as dit que j‘étais ton premier choix même si Terry étais libre mais cela restait virtuel, maintenant que c’est du concret, que vas-tu décider ? Mon Dieu, quelle ironie ! Je pensais enfin atteindre le bonheur ! Maintenant que j’ai touché le paradis du bout des doigts, maintenant que j’avais enfin réussi à atteindre mon étoile ! Non ! Ce serait trop cruel ! »
Georges qui avait assisté à toute la scène demanda :
– Quelque chose ne va pas William ?
Albert, incapable de dire un mot sur le moment sentant une boule au fond de sa gorge, lui montra l’article.
– Ah !… Je comprends ! … Vous craignez que Monsieur Grandchester ne réapparaisse, n’est-ce pas ?
– Oui, je le crains Georges !
– Mais Mademoiselle Candice est profondément amoureuse de vous, c’est indubitable !
– Je le sais mais qui choisira-t-elle s’il revenait ?
– Si, William, si… Rien n’est sûr et mon intime conviction est qu’elle vous a déjà choisi il y a bien longtemps… à Rockstown ! Cessez de vous tourmenter. Faites-vous confiance, faites-lui confiance !
– Merci Georges, Dieu vous entende !
Après s’être senti si heureux, Albert se sentait abattu, il avait hâte de rentrer au plus tôt, il voulait voir Candy car elle lui manquait et il voulait discuter avec elle. Ensuite en fonction de sa réaction, il avait l’intention de lui faire sa demande en mariage. Il avait déjà tout prévu, tout organisé pour ce moment particulier qu’il avait tellement désiré et attendu. Il s’était fait une joie à cette idée mais maintenant, il voyait Terry comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête, au-dessus de son cœur. Il lui aurait été extrêmement difficile de renoncer à elle en octobre lorsque la question s’était déjà posée mais il l’aurait fait. Aujourd’hui, c’est une autre histoire car leur relation avait évolué, elle s’était épanouie et il avait pu goûter au bonheur, cette fois-ci il n’avait pas l’intention de la laisser partir si facilement ! Ce serait un combat à la loyal mais Il se battrait comme un lion pour elle, pour son amour.
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Samedi 18 janvier 1919
Albert venait d’arriver à Lakewood et il avait hâte de voir Candy. Il était pourtant épuisé, déjà de son voyage mais pas seulement. Pourtant, il avait décidé de repartir derechef pour la maison de Pony mais cette fois c’est Georges qui conduirait étant moins fatigué. En effet, Albert avait peu dormi depuis trois jours, assailli par ses questions. De plus, il pourrait avoir besoin de son aide en fonction de la tournure que prendrait sa visite.
Quand ils arrivèrent à destination, une blonde aux yeux verts attendait avec impatience, elle avait reçu un télégramme la veille annonçant leur venue. A peine arrivés, elle sortit à leur rencontre.
– Bonjour Georges !
– Bonjour Mademoiselle Candice !
Et sans attendre sa réponse, elle se précipita dans les bras d’Albert complétement pris de court par son action. En temps ordinaire, elle n’aurait pas été aussi familière devant le brun mais là elle éprouvait le besoin irrépressible d’être dans ses bras. Georges s’éloigna pour les laisser dans l’intimité. Albert se demandait si elle était au courant de la mort de Suzanna et si c’était bien le cas, il trouvait son attitude plutôt rassurante. A demi-soulagé, il s’écarta de l’étreinte de Candy afin d’établir un contact visuel avec elle, il voulait lire dans ses yeux.
– Bonjour ma douce ! Comment vas-tu ?
Candy remarqua qu’Albert avait les traits tirés et des cernes autour des yeux, elle était inquiète de son état de fatigue évident.
– Bonjour mon amour, bien mais toi, tu as l’air épuisé ? Elle lui caressa tendrement et avec concerne son front et ses joues, au moins il n’avait pas de fièvre.
– Un peu fatigué…
C’était un euphémisme ! Il fit une brève pause puis reprit.
– Candy, il faut que nous parlions sérieusement.
– Oui, je sais Albert.
Il comprit par sa réponse qu’elle savait. Plutôt bon signe ! Ils rentrèrent à l’intérieur de la maison car il faisait froid dehors. Après les salutations de rigueur et un échange de quelques banalités, Candy et Albert se sont enfermés dans le bureau pour discuter. Ils étaient assis sur le petit canapé devant la cheminée. Candy avait choisi exprès et symboliquement, le lieu-même de leur premier baiser.
– Candy, je suppose que tu es au courant du décès de Suzanna ?
– Oui, j’ai lu le journal il y a trois jours et je sais ce que tu penses Albert mais ne t’inquiète pas, mes sentiments envers toi sont inchangés. Tu es mon seul et unique choix ! Même si Terry est libre maintenant, c’est toi que j’aime, mon amour !
Elle lui caressa la joue tout en le regardant intensément, les yeux étincelants. Albert sentit son cœur faire un raté, il se sentait soulagé car il voyait la sincérité et l’amour dans ses deux émeraudes captivantes mais il poursuivit.
– Mais si Terry venait te chercher, … s’il t’aimait toujours,… il risque de réapparaitre à tout moment !
– Eh bien je lui expliquerai que c’est toi que j’aime ! De toute façon, il doit bien savoir que je n’allais pas compter sur la mort de Suzanna, qui était complétement inattendue d’ailleurs, pour reprendre une relation avec lui, ce serait bien mal me connaître !
– Tu es sûre mon amour ? Imagine-toi… s’il était là, en face de toi, tiendrais-tu le même discours ?
– Je n’ai plus rien partagé avec lui depuis des années, notre relation n’a même jamais vraiment commencé alors qu’avec toi c’est tout le contraire. Pour te le prouver, j’ai préparé quelque chose que je voulais te donner il y a déjà longtemps mais que j’avais complétement oublié tant je suis heureuse avec toi.
Sur ces paroles, elle sortit son journal intime d’une de ses poches et lui tendit en disant :
– Tiens Albert, je te le rends car je n’en ai pas besoin, tu peux même le brûler si tu veux ! D’ailleurs, je ne l’ai jamais relu depuis que tu me la rendu. Les seuls chapitres de ma vie qui sont importants et qui comptent à présent, sont ceux qu’il me reste à écrire avec toi dans ma vie, dans notre vie ! Ici-même, ce jour de Noël, nous nous sommes déclarés notre amour, n’est-ce pas ? Eh bien, je renouvelle ma déclaration, je t’aime Albert, je t’aime du plus profond de mon cœur !
Albert pouvait lire la profondeur de son amour dans ses beaux yeux verts, brillants des larmes d’émotion qui menaçaient de se déverser. Lui-même se sentit ébranlé par sa déclaration. Il prit donc le journal et attira Candy à lui, la serrant très fort dans ses bras en lui disant :
– Mon amour, je t’aime tellement, je te remercie !
– Moi aussi, je t’aime tellement mon amour !
Ils restèrent ainsi enlacés un long moment puis ils finirent par s’embrasser passionnément. Un baiser fougueux et affamé. Candy y transmettait tout son amour, toute sa passion. Finalement Albert n’eut même pas à se battre, elle lui été conquise, elle l’aimait, lui et lui seul ! Sa fatigue lui pesait maintenant beaucoup moins.
Ensuite ils discutèrent de son voyage, Candy lui demanda de moins travaillé aussi lui faisant remarquer l’évidence de sa fatigue, ils évoquèrent la venue de l’architecte pour la semaine prochaine afin de discuter de la restauration et de l’agrandissement de l’orphelinat.
Maintenant qu’Albert est rassuré, comment va-t-il faire sa demande ?
Comment est la bague qu’il a choisie ?
Et puis surtout, que va faire Terry ?
Vos idées ?
NB: pour ceux qui auraient lu la 1ère version de ce chapitre, j’ai finalement déplacé la fin (le dialogue à propos du passé amoureux d’Albert) dans le chapitre 11
Vidéo de Annie R.D
I Can´t Fight This Feeling- Albert y Candy (3)
https://www.youtube.com/watch?v=Mztv2EBLLms
Tous mes remerciements pour tous vos gentils commentaires et votre fidélité Alexia, Vera Garcia, Ms Puddle et Antlay.
♥♥♥
Merci également à tous les lecteurs d’avoir pris le temps de la lecture de mon histoire jusqu’ici, même s’ils restent silencieux mais je serais tellement contente de vous entendre ne serait-ce qu’une fois un jour ! 😉
Et si vous trouvez des erreurs de typographie, n’hésitez pas à me les signaler !
Notes :
(1) Dans CCFS (le roman final), la mort de Suzanna est située plus tard, peut-être en 1924-26 ? Ne m’en veuillez pas d’avoir avancé son décès pour les besoins de mon histoire qui, je le rappelle, n’est pas CCFS. 😉
(2) La grippe espagnole s’est répandue en pandémie de 1918 à 1921, faisant 30 millions de morts selon l’Institut Pasteur, et même d’avantage selon d’autres sources. Elle fût baptisée ainsi parce que l’Espagne fut la première à la mentionner publiquement. La principale complication de cette grippe était un affaiblissement du système immunitaire conduisant à des surinfections bactériennes, notamment au niveau des poumons or les antibiotiques n’existaient pas encore.
(3) Paroles et traduction de «I Can’t Fight This Feeling»
(Je ne peux pas combattre ce sentiment)
I can’t fight this feeling any longer.
Je ne peux pas combattre ce sentiment plus longtemps
And yet I’m still afraid to let it flow.
Et je suis encore effrayé de le laisser jaillir
What started out as friendship,
Ce qui a commencé par une amitié,
Has grown stronger.
s’est renforcé.
I only wish I had the strength to let it show.
J’aimerais tellement avoir la force de le montrer.
And even as I wander,
Et même si j’erre
I’m keeping you in sight.
Je te garde en tête,
You’re a candle in the window,
Tu es une bougie derrière la fenêtre,
On a cold, dark winter’s night.
Lors d’une nuit noire et froide d’hiver.
And I’m getting closer than I ever thought I might.
Et je me retrouve plus proche que ce que je n’aurai jamais pensé
And I can’t fight this feeling anymore.
Et je ne peux plus combattre ce sentiment.
I’ve forgotten what I started fighting for.
J’ai oublié ce pourquoi je me battais.
It’s time to bring this ship into the shore,
Il est temps d’amener le bateau à la rive,
And throw away the oars,
Et de jeter les rames,
Baby, I can’t fight this feeling anymore.
Bébé, je ne peux plus combattre ce sentiment.
My life has been such a whirlwind since I saw you.
Ma vie a été une tornade depuis que je t’ai connu,
I’ve been running round in circles in my mind.
Je me suis retourné l’esprit dans tous les sens.
And it always seems that I’m following you, girl,
Et on dirait bien que je te suis, chérie,
Cause you take me to the places,
Car tu m’emmènes là où,
That alone I’d never find.
Je n’irai jamais seul.
And even as I wander,
Et même si j’erre
I’m keeping you in sight.
Je te garde en tête,
You’re a candle in the window,
Tu es une bougie derrière la fenêtre,
On a cold, dark winter’s night.
Lors d’une nuit noire et froide d’hiver.
Bonjour Caramelo Bert, salutations avec affection
No había podido comentar; demasiado trabajo, mi tiempo libre está cada vez más limitado, pero estoy haciendo todo lo posible por estar al día en la lectura de su historia.
Este capítulo lleno de noticias algunas tristes para algunos y para otros cargadas de incertidumbres. Es normal que Candy se sintiera triste por la muerte de Susana, la valoro por haberle salvado la vida a Terry. Y aunque Terry ya es parte de su pasado, no puede ser indiferente ante su sufrimiento, porque guarda sentimientos de aprecio y amistad por él.
En cuanto a Albert, es normal sus temores, no quiere tener más obstáculos en su relación con Candy; y mucho menos que Terry sea uno de ellos, porque también lo aprecia como amigo.
Y el buen amigo George siempre apoyando, con sus reflexiones lógicas y objetivas.
En cuanto a sus dudas de Candy; referente a su pasado afectivo de Albert, teniendo presente que Albert es una persona de una alta calidad humana, con grandes virtudes, con una gran capacidad de autocontrol, que por sus valores es consciente que la intimidad no se reduce a satisfacer los instintos naturales, sino que tiene que estar sustentado por el verdadero amor. Desde mi punto de vista no tiene nada que temer. Su fiel lectora Vera.
Hola! Vera Garcia, muchas gracias de votre nouveau commentaire et de votre fidélité! 😀
Prenez tout votre temps pour lire les chapitres il n’y a pas d’urgence et je sais ce que c’est que d’être très occupée, comme je vous comprends!
C’est en effet un chapitre triste, la mort d’une personne surtout si jeune est toujours quelque chose de dramatique et même si Terry n’a jamais été amoureux d’elle (ma simple opinion) il a un cœur noble et ne pouvait pas être indifférent à sa souffrance et à cette perte! Pour Suzanna, j’ai toujours pensé qu’elle n’était pas une si mauvaise personne en soit, elle a juste agi par amour même si elle n’a pas fait des choix justes et loyaux!
Vous avez raison de dire qu’Albert considérait Terry comme son ami quoiqu’il en soit et qu’il est un homme avec de grandes qualités humaines et que ses actes sont toujours guidés par l’amour sincère et véritable. 😀
Bonjour Laure Saint-Yves, I must say I was surprised Susanna died so young! A victim of the Spanish flu the pandemic… :'(
I have always wondered if Terry had ever fallen in love with Susanna or been intimate with her. They had lived together after all, engaged already… Hmmmm… 😛 But in this story Terry hadn’t even kissed her. They were both tragic. :'(
I feel sorry for Candy and Albert though, both worried about how each other would react to the news. Poor Albert, couldn’t sleep for days, right? That was understandable. Their relationship had advanced so much already at this stage, even bought an engagement ring! Sigh…
Yet, Candy, despite feeling sad for Terry, wouldn’t change now. Her heart fully belonged to the man who had truly loved her and put her needs before his. I’m touched by the way she reassured Albert — the return of her old diary, that she cared more about her new beginning with Albert!
Interestingly, we both wrote about Terry and Albert’s past love in our chapters! What a coincidence, but you even gave details about Albert’s past crushes. 😛
BTW, I don’t know if I have misunderstood Albert’s relationship with the nurse. Had he been intimate with her? 😉 The funny thing is some writers had written about Albert and this nurse, who had different names in different fanfics. I guess we all feel that Albert had paid special attention to this nurse while staying in Africa? 😛
Can’t wait to see if Terry would show up and how Candy was going to face him. Would Albert propose soon too? 🙂
Take care, my friend!
Hello Ms Puddle!
Many thanks for have taking the time to let a long comment! 😀 You have perfectly all well understood, Ms Puddle ! And I smiled while I was reading your last chapter because we have indeed spoken of same topics! Great minds think alike! 😉
Poor Suzanna, indeed! :’( Terry was a stubborn boy! I will develop more about his character later…
As I said to Antlay I was felt uneasy by writing about Albert’s past loves, I even have almost regrets 🙁 but, I think it wasn’t realist to imagine a man in his thirties never had being in love, at least had being attracted by women before Candy. And yes, I think he was even intimate with this nurse, after all, he was a man of flesh and blood and the flesh is weak ! What do you think? But, I couldn’t imagine Albert take the innocence of a woman outside of wedlock, it would be out of his character! So, I invented a plausible story of a liberal woman who didn’t want to marry, partly because of her infertility! If Albert has written about this nurse in his letter to Candy, she might have been important, right? And at this period he knew Candy and Terry were in love. Candy’s questions about this topic were natural, don’t you think?
To say the truth I am not entirely satisfied of this chapter and I have doubts, this is the first time since I began this story! 🙁 Perhaps I will even change it a bit …
To answer your two last questions, you’ll get one answer in the next chapter almost ready, « thank » to some insomnies !!!
Take care too, my friend!
Dear Laure Saint-Yves, I think it’s perfectly fine to assume Albert had fallen in love before. He was a grown up after all, and your account of his past crushes make sense to me. Yes, it was natural for Candy to ask. 😀
Whether Albert had been intimate with any women before, everyone thinks differently. I’m inclined to believe if he had ever been intimate with any woman, he would have done it out of love, not curiosity or other reason. So I can’t imagine him visiting brothels or paying a courtesan for example… Just my humble opinions of course. 😀
Thank you for your reassuring words, Ms Puddle, it helped me. 🙂 I suppose the lack of sleep begins to take a toll on me! 🙁 And, after all it is only a story!
I totally agree with your humble opinions!
Bonjour Laure Saint-Yves
Un grand et long chapitre pour notre plus grand plaisir, merci d’y consacrer autant de temps, surtout que votre emploi du temps est très chargé. Prenez le temps de vous reposer tout de même.
Un chapitre rempli de doutes pour Albert. Le pauvre même après un long voyage, il s’empresse malgré la fatigue de se rendre à la Maison de Pony. Mais ses doutes sont heureusement de courte durée. Candy a clairement fait son choix et cela déjà depuis un bon moment. Le chapitre Terry est définitivement refermé et elle le prouve en rendant son journal à Albert.
Le passage où Candy demande à Albert des informations concernant ses anciens amours m’a beaucoup amusée. Oui à son âge il aurait était étonnant qu’il n’est jamais eu de relations amoureuses, ce n’est tout même pas un saint ! 😀 J’ai toujours pensé que cette infirmière en Afrique avait dû jouer un rôle pour qu’il en parle dans sa lettre à Candy, après tout il la savait amoureuse de Terry à l’époque.
Je pense que Terry va essayer de joindre Candy, je me demande si les Leagan ne vont pas jouer les entremetteurs ?
Quand à Albert je le verrai bien faire sa demande sur la colline de la Maison de Pony, le lieu de leur première rencontre, un lieu symbolique pour tous les deux. Et quand à la bague, peut-être un diamant taillé en forme de rose ou de coeur monté sur un anneau en or blanc…vivement le prochain chapitre 😉
Je vous souhaite une excellente semaine ! 🙂
Bonjour Antlay et merci d’avoir pris la peine d’écrire un si long commentaire ! 😀
A vrai dire j’ai hésité à parler du passé amoureux d’Albert, j’avoue que cela m’a été difficile mais j’aime aller au bout des choses alors je me suis lancée. Je me suis mise à la place de Candy (cela me tenterait assez d’ailleurs ! 😆 ) et la question m’est naturellement venue à l’esprit. Albert étant autour de la trentaine, il me semblait difficile de l’imaginer encore « innocent ». Alors j’ai pensé lui inventer deux histoires, tout comme Candy, 😉 en essayant de dédramatiser avec un peu d’humour mais je n’avais pas envie de trop développer… en fait, je ne suis pas complétement satisfaite du résultat même après avoir laissé mijoter un peu mais bon je n’ai pas réussi à faire mieux !…
Quant à vos réponses, je dirai simplement que vous avez presque deviné complétement une de mes intentions ! 😉 Pour avoir toutes les réponses, il faudra encore attendre un peu, certaines seront dans le chapitre 15 que j’ai déjà quasi fini et qui sera aussi long que le 14. J’espère ne pas vous décevoir! J’ai profité du weekend et d’insomnies que j’ai actuellement pour écrire, au moins cela me détend ! Je récupérerai quand je serai en vacances…
Je vous souhaite une excellente semaine à vous aussi! 😀