Chapitre 5: Rencontre avec les Fitzwilliam
La sonate de l’amour II: à la conquête du bonheur
Attention, une scène assez sensuelle vers la fin du chapitre…
Chapitre 5: rencontre avec les Fitzwilliam
Enfin ce fut la présentation, tant redoutée par tous, de Lizzie et Jane avec les Fitzwilliam. Ces derniers furent introduits dans le salon par Mr Bolton et Darcy fit les présentations. Les Fitzwilliam saluèrent les sœurs Bennet d’une façon polie, mais froide.
Darcy avait préparé Lizzie la veille à cette entrevue, ayant décidé qu’Elizabeth serait mieux armée si elle en savait davantage sur sa famille. Il lui avait expliqué que les Fitzwilliam risquaient de se montrer un peu circonspects. Elle avait bien senti que l’annonce de leur mariage n’avait pas dû rencontrer leur assentiment immédiat, même si William resta peu loquace à ce sujet.
Lizzie lut une certaine méfiance dans le regard de Lady Claire qui la scruta dans le but évident de déceler quelque dessein néfaste et caché. Quant au Comte de Matlock, il affichait une expression neutre. En réponse Elizabeth afficha un sourire bienveillant mais dénué de toute minauderie, la flagornerie serait absente de ses paroles. Elle coula un regard discret vers William qui était visiblement tendu. Georgiana était en retrait et Jane était intimidée.
Ce n’était point de bon augure, mais elle ferait de son mieux, dans ces circonstances, pour montrer que sa nature n’était pas spécieuse.
Cette rencontre s’annonçait des plus difficiles.
Une fois tous installés, la conversation démarra sur des banalités comme le brouillard qui s’était emparé de la cité depuis la veille, puis elle s’orienta sur des thèmes plus personnels.
– Ainsi, Miss Bennet, vous et votre sœur venez du Hertfordshire ? demanda le comte, histoire d’impliquer davantage la jeune femme que Darcy avait choisie pour future épouse.
– Tout à fait My Lord, plus exactement de Longbourn près d’un village nommé Meryton, répondit Lizzie en souriant.
– Je ne connais point du tout ce coin du Royaume, avoua-t-il avant de continuer, il me semble que votre époux y loue un domaine, Mrs Bingley ? demanda-t-il.
– Oui, tout à fait, mais plus pour longtemps, car nous nous installons dans le Derbyshire, répondit Jane, modestement.
– Bingley a récemment acquis Roses Manor, précisa Darcy.
– Ah oui, je le connais, un bon lopin de terre pas trop loin de chez vous, Darcy, commenta le comte.
– Votre époux a donc l’intention d’entrer dans la gentry ? Demanda Lady Claire s’adressant à Jane et affectant l’étonnement.
– C’était le vœu de son défunt père, répondit Jane en rougissant légèrement.
L’atmosphère pesante fut allégée par l’arrivée de deux valets de pied apportant des collations. Georgiana fit le service, puis durant quelques minutes on n’entendit plus que le tintement des cuillères et des tasses. Puis Lady Claire entama son inquisition, s’adressant à celle qui avait ensorcelé son neveu afin de la percer à jour.
– Avez-vous d’autres frères et sœurs, Miss Bennet ?
– Nous sommes cinq sœurs en tout, répondit Lizzie avec courtoisie.
– Oh, mon Dieu ! Autant de filles et aucun garçon ? remarqua Lady Claire avec un certain effroi.
– Mais alors qui reprendra le domaine de votre père ? s’enquit le comte.
Darcy gémit intérieurement, il redoutait la réponse qui allait aggraver la situation déjà bien délicate, en dévoilant encore davantage la condition précaire des Bennet. Il priait simplement pour que Lizzie ne divulguât pas qu’il s’agissait du Pasteur de Lady Catherine… du moins pour le moment.
– C’est un cousin, répondit succinctement Lizzie qui ne voulait pas révéler l’identité de celui-ci, Mr Collins était une relation dont elle n’avait aucune fierté à revendiquer.
« Dieu merci » se dit Darcy.
Lizzie comprit qu’elle avait bien fait en observant l’air soulagé dont la gratifia son fiancé, mais le répit fut de courte durée.
– Le domaine n’est donc pas transmissible aux filles ! s’exclama Lady Claire réalisant que la situation des Bennet était encore pire qu’elle ne l’avait imaginée. Le saviez-vous, Darcy ? demanda-t-elle en se tournant vers son neveu le visage sévère.
– Oui, tante Claire, répondit-il laconiquement, une nouvelle bombe venait d’être lâchée et cela allait rendre les choses encore plus difficiles.
Mais heureusement, le comte ne laissa pas le malaise s’installer et rompit le silence en s’intéressant plus particulièrement à Elizabeth. Il voulait découvrir celle qui avait fait perdre la tête à son neveu, car après ce qu’il venait juste d’apprendre – cet entail (1) sur le domaine de son père – en plus du reste, celle-ci devrait vraiment être exceptionnelle pour qu’il donne sa bénédiction à cette union entre elle et Darcy.
– Quel spectacle avez-vous vu dernièrement, Miss Bennet ?
– Il y a déjà quelque temps, j’ai beaucoup apprécié « Beaucoup de bruit pour rien ».
– Aimez-vous donc les comédies du Barde (2) ? demanda le comte poursuivant sa quête.
– Oui, beaucoup, elles ont le pouvoir de vous mettre de bonne humeur en toute circonstance, répondit-elle avant d’ajouter avec un très subtil sous-entendu, ce qui peut parfois s’avérer bien utile.
– Ah ! Ma pensée, exactement, confia en riant le comte qui avait parfaitement saisi l’allusion.
– Et quels sont vos autres intérêts ? intercala la comtesse.
– J’aime beaucoup la lecture, la marche mais plutôt dans le plein air de la campagne, car bien sûr, il est impensable qu’une jeune fille de bonne famille s’aventure, et surtout pas seule, dans la jungle qu’est la capitale, dit-elle avec espièglerie teintée d’une certaine impertinence.
Le comte éclata de rire à cette remarque, il commençait à comprendre ce qui avait attiré Darcy : du charme et de l’esprit en plus de jolies formes.
– Miss Bennet apprécie aussi beaucoup l’astronomie, oncle Henry, ajouta Darcy qui savait que ce dernier partageait cet intérêt plutôt inhabituel.
– Vous connaissez l’astronomie ? c’est plutôt insolite chez une personne du beau sexe, dit-il avec une pointe d’humour et de provocation.
– Tout à fait, My Lord, mais pourquoi la curiosité de comprendre l’univers dans lequel nous évoluons, à toute échelle, devrait rester l’apanage du sexe dit fort ? Les femmes aussi ont le droit d’en savoir davantage, si elles ont cette inclination et ne pas se contenter des salons, rétorqua-t-elle en le regardant, ainsi que Darcy, avec un regard pétillant.
– Ma foi, vous avez raison madame, mais avouez que cela n’est point commun. Habituellement, les demoiselles s’intéressent davantage à une échelle de l’univers bien plus restreinte, répondit le comte avec humour.
« Cette demoiselle a vraiment du tempérament, elle ne se laisse pas intimider, je dirais même qu’elle prend un certain plaisir à relever les défis. Je vois bien une étincelle dans ses yeux qui s’allume lorsque l’on essaye de la déstabiliser, » se dit le comte qui échangea ensuite quelques points de vue sur les dernières découvertes dans le ciel étoilé.
Constatant que son époux commençait à fondre, lui aussi, aux charmes de la jeune femme, Lady Claire profita d’une pause dans le discours du comte, qui se mit à tousser, pour reprendre les rênes du discours et poursuivre son enquête. Dans son enthousiasme à discuter d’un sujet tant aimé, il s’était presque étouffé avec son thé.
– Et possédez-vous des talents plus… communs, comme peindre ou bien jouer d’un instrument ? demanda la comtesse en tapotant le dos de son époux.
– Je joue un peu du pianoforte, mais assez mal, dois-je confesser.
– Liz, euh, Miss Bennet est trop modeste, intercéda Georgiana en souriant à sa future belle-sœur avant de retourner son regard vers sa tante, sa façon de jouer est pleine de sensibilité.
Les Matlock furent un peu surpris de voir leur nièce, habituellement si timide et réservée en présence d’étrangers à la famille, intervenir avec autant de spontanéité et de sentiment.
– Je suis entièrement d’accord avec Georgie, les interprétations de Miss Bennet m’ont rarement procuré autant de joie, appuya Darcy qui était fier des réponses de sa bienaimée avec laquelle il échangea un regard rempli d’amour. Il voyait qu’oncle Henry était déjà conquis, restait à convaincre sa tante.
– Alors peut-être nous ferez-vous l’honneur de nous faire profiter de votre talent, demanda la comtesse, pas maintenant car ce n’est pas le moment, bien évidemment, mais demain matin je vous invite dans notre résidence à boire le thé avec Mrs Bingley, Darcy et Georgiana.
– Ce serait avec plaisir, Lady Claire, répondit Lizzie avec un léger sourire courtois.
– Oui, merci de nous faire cet honneur, comtesse, répondit Jane.
– Très bien, dans ce cas nous allons vous laisser, dit Lady Claire en se levant de son siège incitant ainsi le comte et Darcy à en faire autant.
Les Matlock prirent congé. Jane comprit que sa sœur et Darcy avaient besoin d’un peu d’intimité pour partager leurs impressions sur cette rencontre si importante pour eux, alors elle proposa à Georgiana de lui montrer le fameux motif de la broderie que la jeune fille avait admiré sur son mouchoir et demandé à connaître le détail des points, tandis que Darcy offrit à Lizzie de faire un tour du jardin d’hiver. Elle accepta volontiers. Les convenances seraient respectées tant qu’ils resteraient bien en vue depuis les fenêtres de la maison. La journée était agréable et plutôt chaude pour la saison, le Soleil dardait des rayons sur le couple qui n’eût donc pas besoin de s’encombrer de manteaux. Un châle que Georgiana prêta à Lizzie fut suffisant.
Lizzie était si anxieuse de connaître l’avis de William qu’elle était perdue dans sa réflexion et ne profita pas de son environnement. À peine se retrouvèrent-ils hors de portée d’être entendus qu’ils s’arrêtèrent de marcher et commencèrent à parler en même temps.
– Je suis si fier de vous Lizzie !
– Pensez-vous que tout s’est bien passé ?…
Ils se tournèrent l’un vers l’autre en riant un peu de leur empressement. Ce fut Darcy qui reprit.
– Je pense que vous avez plu à mon oncle, dit-il en lui prenant la main, qui était sur son bras, entre les siennes.
– Mais pas à votre tante, ajouta Lizzie avec tristesse baissant son regard.
– Il lui faudra encore un peu de temps pour se faire à l’idée que je n’épouserai pas l’une de ses favorites, dit-il avec douceur.
Lizzie constata que William avait ménagé sa fierté avec cette réponse, car elle avait bien compris que cela n’était pas tant de ne pas avoir choisi l’une de ses favorites que d’avoir choisi une épouse de si basse extraction qui contrariait Lady Claire. Elle saisissait maintenant la lutte qu’il avait menée contre ses propres sentiments envers elle, les Fitzwilliam attendaient tant de lui. Il devait être difficile d’être soumis à tellement de pression, de décevoir des parents si proches et aimés. Elle-même avait enduré les exigences et les reproches de sa mère toute sa vie durant, et encore plus quand elle avait rejeté la demande en mariage de Mr Collins.
Elle se noya dans les yeux cobalt de son fiancé, ils étaient remplis de tendresse, d’amour, puis ils devinrent plus sombres révélant une autre émotion qu’elle ne lui connaissait pas encore très bien, qui lui envoyait des frissons dans tout son être et des papillons dans le ventre, réveillant en elle une sensation plus primaire : un désir charnel. Elle sentit de la chaleur envahir tout son corps et le feu lui monter aux joues.
Les tensions qu’ils avaient traversées avaient besoin d’être soulagées… à la manière des amoureux. Darcy entraîna Lizzie derrière une haie faisant office de mur végétal pour être à l’abri des regards.
– Mr Darcy, est-ce bien raisonnable ? le défia-t-elle en riant.
– Lizzie…
Sous l’intensité de son regard, elle se haussa sur la pointe des pieds en posant ses mains sur les épaules de William qui prit son visage entre ses mains. Et toutes les bonnes résolutions prises, chacun de leur côté, pour respecter la bienséance, s’envolèrent.
L’avoir vue ici à Darcy House, dans la chambre de la maîtresse des lieux avait stimulé l’imagination de Darcy et il avait hâte de la voir aussi dans sa propre chambre à partager… son lit. Bien sûr, il savait que de coutume c’était plutôt à l’époux d’aller visiter sa femme, mais il rêvait de la voir dans sa couche et qui sait, vu l’esprit audacieux de Lizzie il pourrait la convaincre… Toutes ces idées avaient enflammé son corps qu’il avait eu du mal à garder sous contrôle alors qu’il lui avait soufflé à l’oreille qu’ils étaient près de ses appartements et elles aiguisaient maintenant de nouveau son désir.
Darcy se pencha alors pour un premier baiser léger testant, juste pour la forme, le bon gré de sa dulcinée. Il sentit alors Lizzie glisser ses mains jusqu’à son cou, juste au-dessus de sa cravate ce geste l’encouragea à renouveler sa faveur en déposant un nouveau baiser plus appuyé, tandis que sa fiancée remonta ses mains jusqu’à sa nuque, puis dans ses cheveux où ses doigts s’enfoncèrent pour les caresser et les empoigner doucement, ce qui le fit gémir.
Darcy ne pouvait plus résister à l’appel de cette bouche pulpeuse qu’il avait envie de goûter enfin vraiment, plus profondément. Il déplaça l’une de ses mains sur la nuque de Lizzie et l’autre sur sa taille afin de la resserrer contre sa poitrine, mais pas plus bas. En effet, il ne voulait pas qu’elle pût remarquer son ardeur grandissante, il était encore trop tôt. Il la savait innocente mais probablement pas complètement ignorante : Lizzie était de nature curieuse et elle avait grandi à la campagne. Enfin et surtout, il craignait qu’un contact trop intime ne lui fît perdre la tête. Toutefois, il se laissa tenter à caresser le sillon des lèvres de sa bienaimée avec sa langue, ce qui en provoqua leur ouverture. À la fois surpris et satisfait de sa réponse plus qu’enthousiaste, il toucha d’abord doucement la pointe de sa langue avec la sienne, les faisant gémir tous les deux. Elle imitait ses mouvements tout en s’agrippant à son cou pour ne point défaillir, l’invitant avec une évidente gourmandise à explorer cette caverne aux merveilles. Ils entamèrent alors une danse sensuelle qui mêla leur souffle. Cet échange, tellement intime, envoya des décharges de plaisir qui les faisaient se plaindre d’aise encore plus fort. Ils avaient les yeux fermés, pourtant ils voyaient des étoiles.
Une des mains de Darcy explora la taille, tandis que l’autre caressait la nuque de Lizzie sentant sa peau réagir sous ses attentions en se hérissant de ces petits boutons de plaisir si caractéristiques, alors il prit son temps pour les provoquer encore et encore, intensifiant le baiser en enlaçant plus étroitement et plus profondément sa langue avec la sienne. Il se délectait jusqu’à l’ivresse de la divine saveur de Lizzie en lui transmettant tout l’amour, toute la passion qu’il éprouvait pour elle.
Les jambes de Lizzie ne la supportaient déjà plus, heureusement, Darcy qui sentit sa faiblesse, l’enlaça de son bras pour la soutenir. Elle réagissait à tous ses sentiments avec la même intensité, la même ferveur. Elle sentait des vagues de plaisir de plus en plus fortes qui prenaient naissance dans la partie la plus intime de sa personne, elles l’inondaient en ondulant pour aller éclater dans sa poitrine. Son cœur battait de plus en plus vite et menaçait d’exploser à chaque instant.
Leur respiration devenait de plus en plus erratique et laborieuse, les obligeant, à contrecœur, à interrompre leur étreinte, afin de reprendre haleine. Ils appuyèrent leur front l’un contre l’autre tout en gardant les yeux clos. Ils haletaient attendant que les battements de leur cœur ralentissent, le temps de se calmer. Puis ils ouvrirent les yeux pour se regarder.
– Lizzie, je vous aime tellement, j’ai hâte de vous épouser, déclara-t-il en lui caressant tendrement la joue.
– William, je vous aime aussi, mais mon comportement à l’instant ne vous a-t-il pas rebuté demanda-t-elle mi taquine, mi inquiète.
– Oh non, mon amour. Non, assurément.
– Je craignais que vous ne me trouviez un peu trop légère et que vous soyez choqué par mon manque de retenue.
– Non, jamais, pas avec moi bien sûr. J’aime votre nature passionnée et spontanée, Lizzie. Surtout ne changez jamais ! conclut-il par un baiser papillon sur son front.
« Je connais beaucoup d’hommes qui m’envieraient » pensa-t-il en se penchant pour récupérer le châle qui avait glissé au sol pendant leur chaleureux échange, en songeant à certaines discussions qu’il avait entendues à son club entre des gentlemen qui se plaignaient du manque d’entrain de leur épouse et justifiaient ainsi leur raison de prendre maîtresse.
O&P
Pendant ce temps-là, dans le carrosse des Matlock qui les ramenait chez eux, le comte et la comtesse partageaient leur impression.
– C’est une catastrophe, commença Lady Claire.
– N’exagérons rien, répondit le comte.
– Ah ! bien sûr, elle vous a tourné la tête, à vous aussi, je l’ai bien vu ! rétorqua-t-elle, l’air pincé.
– Seriez-vous jalouse, ma mie ? Cela prouve au moins que vous avez encore du sentiment pour moi ! remarqua-t-il sur un ton enjôleur.
– Pff ! s’exclama-t-elle en haussant les épaules, ne cherchez pas à m’amadouer, Henry, la situation est trop sérieuse. La situation des Bennet est encore pire que ce que Darcy nous a dit. Vous rendez-vous compte que lorsque le père sera décédé, si Darcy épouse Miss Bennet, il sera amené à supporter la mère et toutes les filles non mariées et il y en a trois !
– Vous oubliez que l’aînée est mariée à Bingley qui n’est pas désargenté et va entrer dans la gentry. Qui plus est, le temps que Mr Bennet trépasse, les autres filles seront peut-être déjà mariées.
– Certes, mais vous imaginez bien ce que les gens diront, n’est-ce pas ? la question était rhétorique.
– Bien sûr, mais vous avez dû remarquer que cette demoiselle a beaucoup de tempérament et d’esprit, elle ne se laissera pas faire. On perçoit tout de suite sa personnalité pleine d’entrain et très sociable. Comparée à sa sœur Mrs Bingley, qui je dois dire est une vraie beauté, dit-il pour titiller son épouse, Miss Bennet a plus de charme et de charisme. C’est exactement le genre de caractère qu’il faut à Darcy. Elle saura le faire sortir de sa nature taciturne et même parfois recluse. Je vois même déjà une influence positive sur la nature trop timide de Georgie. Enfin, avez-vous vu comment Darcy et elle se regardent ?
– Eh bien ! Vous avez donc déjà décidé d’accorder votre bénédiction ? demanda-t-elle irritée.
– Nous verrons après la rencontre de demain, répondit-il pour calmer son épouse.
– Oui, de plus Milton et Lady Suzan seront là aussi.
C’est alors que Lady Claire songea tristement à son autre fils, Richard, alors qu’ils arrivaient déjà à destination en se demandant quelle serait son opinion sur cette union.
O&P
Le soir dans sa chambre, chez les Bingley, Lizzie songea aux évènements de la journée, que d’émotions : la visite de Darcy House, sa rencontre avec la revêche Mrs Levingston, avec les Matlock, et pour finir ce baiser… C’était la première fois qu’elle avait éprouvé de telles sensations si délicieuses. Elle n’aurait jamais pu s’imaginer qu’un baiser pouvait être aussi intense, et faire ressentir une telle volupté. Pourtant, elle savait qu’il y avait encore bien plus à attendre.
Elle avait enfin pu toucher la chevelure si soyeuse de William et sa peau. Les sons qu’il avait émis, qu’elle avait émis ! Et ses mains sur sa taille, sur sa nuque… Oh mon Dieu ! elle sentait de nouveau cette chaleur, qui commençait à être familière, l’envahir.
Et demain, il y aurait ce thé chez la comtesse… Lizzie eut bien du mal à trouver le sommeil cette nuit-là.
Chapitre 6 à venir
Quoi de mieux pour fêter ce week-end qu’un premier « French kiss » pour nos deux amoureux? Je sais que ce n’est pas dans le « bon ton » de la Régence. J’espère que Jane Austen me pardonnera de là où elle se trouve parmi les anges et que vous aussi.
Alors avez-vous aimé ce chapitre ?
LSY🌺
Notes :
(1) L’entail, ou fee tail, est un ancien terme juridique anglais, qui désigne une propriété reçue en héritage, consistant en biens immobiliers, et qui ne peut être ni vendue, ni transmise par héritage ni aliénée par son propriétaire de quelque façon que ce soit, mais qui est juridiquement transmise aux héritiers du propriétaire répondant à certains critères, après la mort de celui-ci. Dans le cas des Bennet, seuls les garçons pouvaient hériter. Il n’a été aboli qu’en 1925, par le Law of Property Act.
En France, c’est le système de la substitution héréditaire qui correspondait à l’entail anglais, avant d’être interdit par le code Napoléon.
Source : Wikipedia.
(2) Le « Barde d’Avon », ou le « Barde immortel » ou simplement « le Barde » était le surnom donné à William Shakespeare.
La plupart des personnages de cette fiction appartiennent à sa talentueuse auteure : Jane Austen. Cette histoire et les personnages inventés sont cependant ma propriété et selon les droits d’auteur, je n’en autorise aucune reproduction et/ou utilisation, qu’elle soit totale ou partielle.
O&P
Un grand merci à Lenniee pour la relecture de ce chapitre.
Commentaires récents